• Le 24 novembre 2002, le cardinal Ratzinger (qui est devenu aujourd'hui le Pape Benoît XVI) a publié une Note intitulée : "Note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur l'engagement des catholiques dans la vie politique".
    Cette Note a été approuvée de manière spécifique par Jean-Paul II qui en a ordonné la publication.
    Elle a été également commentée par Jean-Michel Garrigues (dominicain, théologien et membre de l'Académie théologique pontificale) au cours d'une longue interview accordée à "Famille Chrétienne" en février 2007. Voici quelques extraits de cette interview :
        
    I-L'EGLISE A DEVELOPPE LA DOCTRINE DE LA "TOLERANCE". ELLE NE DEMANDE PAS A L'ETAT D'ERADIQUER TOUS LES MAUX
        
    Extrait : (Jean-Michel Garrigues répond à la question : "Face à une élection politique aussi déterminante que l'élection présidentielle, les catholiques peuvent-ils se contenter de viser le moindre mal ?")
    La loi positive de l'Etat est toujours imparfaite à quelque degré; elle tend de manière asymptotique, sans jamais l'épouser parfaitement, vers la loi naturelle, laquelle reste comme telle non écrite, non codifiable. C'est pourquoi l'Eglise a développé la doctrine de la "tolérance" : l'Etat doit renoncer à réprimer tout le mal de la société pour éviter un mal pire encore...
    C'est paradoxal, mais la justice poussée à bout en ce monde-ci conduit à la suprême injustice.
    La tentation totalitaire consiste justement à vouloir extirper radicalement le mal.
    Saint Louis a légiféré sur les maisons de tolérance dans l'idée qu'une répression drastique de la prostitution aurait des conséquences plus fâcheuses encore.
    De même, l'Eglise a toléré l'esclavage, le servage, les guerres féodales ou l'immoralité des rois, sans jamais les approuver pour autant.
    La tolérance au nom du moindre mal ne doit pas signifier la permissivité.
        
    II-IL Y A DES POINTS QUE L'ON NE PEUT PAS NEGOCIER LORS D'UNE ELECTION
        
    Extrait : (Jean-Michel Garrigues répond ici à la question : "Pour autant, est-il possible de tout tolérer dans les programmes des candidats ?")
    La note du cardinal Ratzinger sur l'engagement des chrétiens en politique répond évidemment par la négative. Une conscience chrétienne, affirme-t-elle, ne peut "favoriser par son vote la mise en acte d'une loi ou d'un programme politique dans lequel les contenus fondamentaux de la foi et de la morale sont détruits".
    Il y a des exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer. La Note donne comme exemples, outre l'avortement et l'euthanasie, les menaces contre la famille fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent.
        
    III-ON PEUT SOUTENIR DES PROPOSITIONS LEGISLATIVES IMPARFAITES QUAND ELLES VISENT A ATTENUER LES EFFETS NEGATIFS D'UNE LOI DEJA EN VIGUEUR
        
    Extrait :
    (Jean-Michel Garrigues poursuit)
    Quand une loi comme celle autorisant l'avortement est déjà en vigueur, la Note, à la suite de l'encyclique "Evangelium Vitae", permet d'apporter son soutien à des propositions législatives encore moralement imparfaites, mais susceptibles d'en limiter de quelque manière la nocivité morale.
    Les catholiques français peuvent voter pour un programme électoral si celui-ci n'aggrave pas, mais au contraire atténue en quelque domaine, les atteintes à la personne humaine que comporte la législation actuellement en vigueur.
        
    IV-LES CATHOLIQUES PEUVENT SE RETROUVER DANS LE CAS D'UNE OBJECTION DE CONSCIENCE ELECTORALE
        
    Extrait :
    (Jean-Michel Garrigues poursuit son commentaire)
    On peut voter pour un programme moralement imparfait, mais seulement à condition que celui-ci atténue de quelque manière les imperfections éthiques de la législation actuelle. Si tel n'est pas le cas, la Note ne permet pas de voter pour lui seulement parce qu'il semble moralement moins nocif que l'autre, ou parce qu'il ne comporte pas comme celui-ci d'autres menaces.
    En somme, la Note ne permet de choisir le moindre mal que dans une dynamique de redressement éthique par rapport à la situation présente.
    Si ce n'est pas le cas, elle laisse les catholiques devant une objection de conscience électorale. (...) Lorsqu'une société perd de vue les principes éthiques qui la fondent, l'engagement politique primordial passe par l'objection de conscience et le refus de collaborer personnellement avec le mal moral.
    (...)
    Aujourd'hui, le Magistère nous prévient que, face à un relativisme éthique proposé comme principe de la démocratie, la tolérance du moindre mal ne peut pas impliquer la compromission des catholiques avec la démission éthique.
    Comme à d'autres moments dramatiques de l'Histoire contemporaine, l'Eglise intervient au nom de la foi, qui exige la primauté du spirituel et du témoignage chrétien, pour rappeler aux catholiques le devoir d'être cohérents avec leur conscience.
    Si les principes moraux qui fondent la société sont menacés, le chrétien se doit d'y opposer un non possumus.
        
    V-LES EVÊQUES FRANCAIS SONT TROP SILENCIEUX
        
    Extrait : (Jean-Michel Garrigues poursuit)
    Il faut reconnaître que nous ne sommes pas trop aidés par nos pasteurs. Les évêques français ont accueilli dans un profond silence la Note de la Congrégation pour la doctrine de la foi et ils ne nous ont donné depuis aucune lumière sur son application au cas français.
    De Rome même n'est encore venu aucun éclairage pastoral. Sans doute ce silence est-il - une fois encore - conditionné par la crainte de donner des consignes de "vote catholique" par intérêt confessionnel, ce que la Note récuse par avance pour ce cas d'objection de conscience morale.
    Toutefois, il y a sans doute un frémissement. La réaction d'évêques lors du dernier Téléthon annonce comme un début de changement d'attitude, bien que certains aient affirmé hautement qu'il ne pouvait s'agir d'un boycott conditionnel.


  • JEUNE
        
    Comment trouver la force de jeûner ?
    Il faut demander à Dieu la grâce de pouvoir jeûner la veille du jour de jeûne.
    Comment retrouver l'envie de jeûner quand on l'a perdue ? Souvent, on perd l'envie de jeûner parce que le pain n'est pas très bon. Pour redonner du goût au pain, il faut le faire griller avec du beurre dans une poêle. Il devient alors craquant, et c'est meilleur !
        
    MEDJUGORJE
        
    Comment ne pas se décourager quand toute notre paroisse est contre Medjugorje ?
    Il faut prendre conscience que nous vivons dans un monde en crise et nous dire que nous sommes un peu comme des résistants pendant la guerre. Les résistants, regroupés en réseaux, vivaient dangereusement pour enrayer les plans de l'occupant. Nous, unis au sein de réseaux différents (groupes de prière, communautés nouvelles, contacts divers…), nous avons également un mal très profond à enrayer (le matérialisme), et cela nous amène parfois à rencontrer le danger (critiques, incompréhensions…). Mais il y a toujours, dans le grand combat pacifique que nous menons, quelque chose "d'excitant". L'opposition doit donc nous stimuler.
        
    PRIERE
        
    Comment peut-on renouveler notre manière de prier tout en restant fidèle à notre méthode de prière ?
    Prenons l'exemple de la prière du soir. Au bout de plusieurs années, une certaine "lassitude" peut naître en nous. Nous pouvons avoir le sentiment que nous "rabâchons". Nous voudrions alors changer de méthode mais, en même temps, nous sentons bien qu'il faut persévérer et ne pas tout bouleverser à chaque fois que les choses sont difficiles. Le problème suivant se pose alors à nous : comment peut-on se renouveler tout en restant fidèle à sa méthode ? La réponse est très simple. Il suffit de diviser sa prière en deux parties : une partie "qui peut changer" (nos actions de grâces, nos demandes, nos intercessions...) et une partie "qui ne peut pas changer" (la récitation d'une prière à l'Esprit Saint, la lecture d'un passage de la Bible, une consécration...). Quand la lassitude arrive, il suffit donc de modifier la première partie (l'expression, la forme...) et de garder la seconde telle qu'elle a toujours été. Le changement apporte un peu d'air frais, et la continuité, elle, permet de rester fidèle. Ainsi, on peut se renouveler tout en continuant à s'enraciner.
    Comment ne pas s'endormir avant d'avoir terminé sa prière du soir ?
    Quand on s'endort avant d'avoir terminé sa prière, le soir, c'est tout simplement parce que l'on prie couché. Il faut donc prendre l'habitude de prier en étant assis, ou bien à genoux, devant une croix (c'est d'ailleurs ce que la Vierge nous demande à Medjugorje).
        
    ROSAIRE
        
    Comment rester concentré sur un mystère du Rosaire pendant que l'on récite la dizaine de "Je vous salue Marie" correspondante ?
    En rajoutant un petit mot après avoir prononcé le nom de "Jésus", dans chaque "Je vous salue Marie". Exemple pour le premier mystère glorieux (la Résurrection) : "(...) Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus ressuscité, le fruit de vos entrailles, est béni (...)". Cette méthode est conseillée par Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dans son livre : "Le secret admirable du Très Saint Rosaire".
    Comment retrouver l'envie de réciter le Rosaire quand la ferveur diminue ?
    Il suffit parfois de s'acheter un nouveau chapelet.