• Nous vivons dans une société où la sexualité est très présente. Trop présente.
    On a souvent l'impression, en regardant autour de soi, que tout le monde ne pense plus qu'à cela, et que la sexualité est devenue la chose la plus importante ici-bas.
    Déjà, dès l'adolescence, de nombreux jeunes n'hésitent pas à montrer du doigt leurs camarades de classe qui n'ont pas de petit(e) ami(e). Un peu comme si la chasteté était une maladie honteuse.
        
    On peut regretter que les gens - et plus particulièrement les jeunes - ne soient pas plus attirés par la chasteté.
    Oui, on peut se désoler profondément de ce que cet état de vie - qui permet à l'homme de s'unir aux autres uniquement spirituellement (quelle merveille !) - ne les séduise pas plus.
    Avoir une famille et des enfants, c'est bien. C'est vrai. Le mariage est un grand sacrement. Il est important de le souligner.
    Mais choisir la voie du célibat, c'est aussi quelque chose de merveilleux :
    -Rentrer chez soi après une journée de travail et pouvoir se dire que la soirée qui vient est toute à nous... c'est là quelque chose de vraiment extraordinaire.
    -Terminer une semaine au bureau ou à l'usine et sentir que le week-end qui s'annonce va être rempli par une présence invisible... c'est là encore quelque chose d'ineffable.
    -S'apprêter à prendre quelques semaines de vacances après une année de dur labeur, et, libre de toute attache, voir le monde comme un immense espace qui nous tend les bras... cela procure, croyez-le bien, une joie sans pareil.
    -De même, pouvoir regarder sa vie et se dire que l'on est disponible pour n'importe quelle grande aventure si toutefois l'Esprit Saint nous appelle... c'est quelque chose qui n'a pas de prix.
        
    Oh, bien sûr, il y a toujours des gens qui ne comprennent pas et qui regardent ceux qui aiment la chasteté avec un air suspect.
    Certains pensent qu'ils ont un "problème particulier" qui fait qu'ils ne peuvent pas se marier.
    D'autres les soupçonnent secrètement d'être homosexuels.
    D'autres encore pensent qu'ils n'ont jamais pu se détacher de leurs parents et que ce sont ces derniers qui les retiennent loin des bras d'une épouse ou d'un époux.
    Mais qu'importe ce que le monde pense ! Oui, qu'importent les racontars quand on est heureux !
    Le mal que peuvent éventuellement causer les réactions désobligeantes est bien peu de chose en comparaison du bien énorme qu'apporte la chasteté.
    Ah, chasteté ! Quel merveilleux cadeau du ciel tu es ! Quel don absolument prodigieux !
    Mais quel dommage que les gens ne te connaissent pas plus ! Oui, quel dommage !
        
    Le soir avant de m'endormir, il m'arrive parfois de penser à tous mes frères en humanité qui, à travers le monde, vivent des situations que l'Eglise Catholique réprouve : les couples homosexuels, les personnes divorcées et remariées, les gens qui vivent ensemble maritalement... Je pense notamment aux souffrances qui sont les leurs quand ils se sentent accusés, jugés, condamnés, enfermés par les autres dans leur différence...
    Je me dis alors qu'il suffirait d'une toute petite chose pour que les chaînes de la tristesse et de l'abandon se brisent et pour que les portes s'entrouvrent enfin. Oui, il suffirait d'un tout petit rien - un tout petit rien venant d'eux-mêmes - pour que leur état de vie ne les mette plus en porte-à-faux avec l'Eglise.
    Il suffirait tout simplement qu'ils t'embrassent - ô chasteté - et, dans la seconde qui suit, ils retrouveraient le chemin de la communion avec le Magistère.
    Oui, il suffirait (c'est tout bête) que ceux qui ont des tendances homosexuelles ne passent pas à l'acte, que les personnes divorcées et remariées et les concubins cessent d'avoir des relations physiques... et, alors, le lien spirituel avec l'Eglise serait en très grande partie restauré.
        
    Ô, chasteté ! Comme tu es grande ! Comme tu es précieuse ! Non seulement tu donnes à l'homme une liberté prodigieuse - la liberté suprême ! - mais, en plus de cela, tu es la clef qui nous permet de sortir de nos prisons !


  • Le professeur Henri Joyeux (un grand défenseur de Medjugorje) est l'auteur d'un livre intitulé : "L'éducation sexuelle par le dialogue parents-enfants : à quel âge, pourquoi, comment ?" (Œil, 1990). Voici quelques notes prises en lisant cet ouvrage.
        
    L'écologie sexuelle (1)
    Résumé : Dans un monde où l'image de la sexualité est complètement déformée et où l'audiovisuel est malheureusement devenu la première école de France, le professeur Joyeux décide de créer "L'Ecole de la Vie et de l'amour" (Eva) pour aider les parents à exprimer clairement et sans complexes les réalités de la vie, pour éduquer les jeunes et les aider à parler de leurs problèmes.
          
    Extrait : La dissociation sexualité-amour est un non-sens humain, qui traduit une grave méconnaissance des immenses qualités de l'individu masculin ou féminin. Un tel non-sens empêche une véritable maturation. Des jeunes le savent de plus en plus tôt. Ils ne veulent plus polluer leurs corps. Ils se tournent naturellement vers l'écologie.
    L'écologie n'est pas seulement réservée à la nature environnante. L'écologie humaine et sexuelle en particulier est une réalité concrète qui implique et traduit un retour au bon sens, aux rythmes biologiques qui sont la source de l'équilibre humain (p.15-16).
        
    Tout leur dire avant l'âge de 10 ans (2)
    Résumé : Il n'est pas bon de maintenir un enfant trop longtemps dans ses rêveries (comme croire au Père Noël, par exemple). En matière de sexualité, il faut lui expliquer son histoire dès l'âge de 6 ans : la grossesse, la vie intra-utérine, la naissance, les premières années... tout en donnant le plus de détails possible.
    En ce qui concerne le fait qu'un bébé naît à partir d'une relation sexuelle entre un homme et une femme, il faut dire cela aux enfants avant l'âge de 10 ans, et ceci en employant des mots simples qu'ils peuvent comprendre. En effet, l'âge d'information doit précèder et préparer l'âge de raison. Si d'aventure un enfant est né par fécondation in-vitro, alors il est bon de lui expliquer pourquoi, et il faut aussi lui dire qu'il a été longuement désiré.
        
    Extrait : Parents, commencez donc avant l'âge de raison de vos enfants, en partant des faits de la vie courante de l'enfant. Les comparaisons avec le monde animal ou avec la nature sont le plus souvent inadéquates, elles ne suffisent plus, l'enfant les considère comme enfantines; elles lui font suspecter qu'on le sous-estime, qu'on lui cache quelque chose, et quelque chose de probablement essentiel (p.19-20).
        

    Parler de la puberté aux 10-13 ans (3)
    Résumé : Dés l'âge de 10 ans, il est bon que les parents annoncent à leurs enfants quelles sont les transformations qui vont s'opérer en eux aux moment de la puberté. Il faut donc que le dialogue parents-enfants se resserre, à ce moment-là. Le risque majeur, pour un adolescent, va être un décrochage scolaire (notamment à cause de la complexité des programmes des collèges) et une recherche de dérivatifs (comme le sexe, par exemple). Il est donc très important que les parents soient particulièrement proches de leurs enfants à partir de 10 ans.
        
    Extrait : Attention ! Beaucoup de parents se trompent sur ce mot "dialogue", s'imaginant que l'enfant, le jeune doit parler autant que l'adulte. Il peut y avoir un vrai dialogue quasi silencieux si l'on sent que le jeune comprend, est heureux, apaisé, adhérent, qu'il est "acteur intérieur". Il y a trop de parents qui cessent de parler à leurs enfants parce que ces derniers ne savent exprimer par des mots leur intériorité (p.25).
        

    Les premiers sentiments amoureux (4)
    Résumé : Les premiers sentiments amoureux arrivent, chez les garçons et chez les filles, vers l'âge de 13 ans. A partir de cette période, il est bon que les parents fassent particulièrement attention aux émissions de télévision que regardent leurs enfants. Il est également important de contrôler leurs sorties (soirées entre amis, boums, fréquentations...). Enfin, il est nécessaire que les parents prennent le temps de raconter à leurs enfants comment ils se sont rencontrés, et comment ils se sentaient quand ils étaient eux-mêmes au collège. Le professeur joyeux dit que c'est vers la quinzième année que se situe l'âge critique au-delà duquel il peut être trop tard pour informer et éduquer.
        
    Extrait : Remarquez-le, parents, les sentiments au début sont toujours très purs, la sensibilité est plus forte que la sensualité, le sentiment domine sur le sexe. L'adolescent prend conscience de sa capacité d'amour. Il est sentimentalement attiré, mais cette pureté ne durera pas très longtemps : quelques mois, une année, rarement plus. Elle va donc assez vite se troubler, car les sens vont prendre le dessus; à l'attirance sentimentale, va s'ajouter une attirance sexuelle qui peut devenir très forte si elle est stimulée comme elle l'est aujourd'hui par l'environnement médiatique (p.27-28).
        

    Le Sida (5)
    Résumé : Quand un jeune est atteint du Sida, il ne faut surtout pas présenter cette maladie comme un "châtiment divin". En effet, la maladie brise l'existence et il ne reste alors au jeune que la possibilité d'une espérance. Et c'est justement cette espérance qu'il faut entretenir.
        
    Extrait
    : Il est donc essentiel et urgent de faire prendre conscience à tous que le Sida n'est qu'un "révélateur" de notre vie sociale et que la responsabilité ne retombe pas seulement sur l'individu atteint mais aussi sur la collectivité qui n'a pas trouvé les moyens adéquats pour l'éviter (...). J'ai rencontré de nombreux jeunes atteints. Ils savent tout. Lors de chaque rencontre en tête à tête, j'ai retiré la même certitude : "Ces jeunes ne sont pas responsables de leur maladie". Presque tous m'ont laissé le même message : "Dites à ceux qui ne sont pas atteints de ne pas nous considérer comme des pestiférés... Nous aussi nous avons besoin d'estime, d'attention". J'ajouterai qu'ils ont besoin d'encore plus d'amour, comme le blessé au bord d'une route, comme le malade au stade ultime de sa vie (p.33-34).
        
    La conscience de la fertilité (6)
    Extrait : L'information essentielle à donner aux jeunes est la "conscience de la fertilité" (p.38). La femme est féconde de la puberté à la ménopause, c'est-à-dire en moyenne, de l'âge de 13 à 50 ans, 37 années consécutives, seulement 5 à 7 jours environ par mois, à la différence de l'homme qui peut l'être de 13 à 100 ans, soit 87 années consécutives et chaque jour, 24 heures sur 24 (p.41). Une femme qui sait lire dans son corps ses jours de fécondité (cela s'apprend dès la puberté en recherchant la glaire fertile qui s'évacue par les voies génitales naturelles) et un époux attentif aux rythmes biologiques de son épouse, c'est-à-dire qui les respecte avec elle, dans le but d'espacer les naissances, constituent des foyers équilibrés responsables où chacun respecte l'autre pour son plus grand bien. Une femme bien dans sa peau est une femme qui connaît ses rythmes biologiques et les vit de façon positive; ainsi les fait-elle accepter par tout son entourage, intime, familial, professionnel, l'humour aide beaucoup (p.43).
        
    Inceste, homosexualité et multipartenarité (7)
    Résumé : La question de l'inceste, de l'homosexualité et de la multipartenarité est abordée dans un court chapitre. Pour le professeur Joyeux, ces comportements (qui sont traités ensembles) ne sont pas des maladies, mais des blessures d'amour. 
        
    Extrait
    : La généralisation de la révolution sexuelle commencée dans les années soixante, a atteint son apogée avec le Sida. Elle ne régressera pas avant l'an 2000, puisqu'il est nécessaire que cette révolution aille jusqu'à son terme ultime avec les derniers soubresauts d'une humanité qui sort de l'enfance quant à la connaissance de la sexualité. Tous ces dérèglements sexuels sont des blessures d'amour. Ce ne sont pas des maladies, elles sont la conséquence d'une multitude de petites erreurs d'informations, d'interprétation, de communication... (p.50-51). 
        
    Aider un enfant qui a été victime d'un viol (8)
    Résumé : L'un des plus gros problèmes qui se posent, quand un enfant a été victime d'un viol, c'est que cet enfant est souvent enfermé dans le silence. La raison qui explique cela est que les abuseurs exigent le secret et, souvent, ils menacent les enfants des pires représailles pour les obliger à se taire. Il faut donc restaurer une relation de confiance avec l'enfant. Cela n'est pas toujours facile. Il faut du temps et de la patience.
         
    Extrait : L'enfant sexuellement dupé ressort de cette expérience avec des connaissances et un répertoire de comportements sexuels inappropriés à son niveau de développement et qui lui laisse une image faussée de la sexualité. L'enfant est désillusionné; il ne sait plus qui croire, que croire, ni en qui avoir confiance lorsqu'il s'est senti trahi par un être cher ou par toute autre personne de confiance. Le sentiment d'avoir été faible face au profiteur, son impuissance à pouvoir y résister, à y mettre un terme, et l'invasion de son territoire corporel intime, portent atteinte aux sentiments de sécurité de l'enfant et à sa capacité de s'autodéterminer (p.51). Les enfants informés sur la sexualité savent qu'ils ont le droit de dire non, qu'ils ont le droit au respect de leur corps et de leur intimité (p.52).
        
    Parler des relations sexuelles avec un enfant (9)
    Résumé : La plupart du temps, c'est à l'école (sur les cours de récréation) qu'un enfant apprend tout ce qui concerne la sexualité. Afin que l'information soit transmise avec respect, les parents doivent absolument devancer l'école (et aussi la télévision qui, aujourd'hui, joue un rôle très important). Dès l'âge de six ans, il faut dire à l'enfant qu'il a été pendant neuf mois dans le ventre de sa maman. Il ne faut pas hésiter à lui montrer des livres d'images ou des photos sur lesquelles on voit des foetus. Ces photos sont pour l'enfant une source de fascination. Peu à peu, avec les mois et les années, un enfant voudra savoir comment il est arrivé dans le ventre de sa maman. A ce moment-là, on peut lui expliquer que c'est parce que son papa et sa maman se sont donnés beaucoup d'amour et de tendresse. En ce qui concerne les organes génitaux à proprement parlé, il ne faut pas employer des termes "médicaux". Il faut plutôt employer les mots familiers qu'on utilise habituellement, dans la famille, pour désigner les organes génitaux.
         
    Extrait : On peut lui expliquer que c'est parce que son papa et sa maman se sont donnés beaucoup d'amour, avec de la tendresse, des caresses, que leurs corps se sont unis et qu'il a été conçu environ cent quatre-vingts jours avant sa naissance. L'enfant sera fasciné par cette belle histoire du début de sa vie. Il faut bien lui montrer que c'est une histoire d'amour : qu'il ait été profondément désiré ou non, même si les parents sont des parents adoptifs, même si les parents sont divorcés, et à la limite, même s'il a été conçu in vitro... (p.67-68). Le mieux est de donner à l'enfant les termes correspondants à sa psychologie. Ils lui permettent d'intégrer, de comprendre exactement ce que l'adulte veut lui dire. Il n'est pas nécessaire d'employer des termes d'adultes qui sont souvent des termes anatomiques difficilement compréhensibles, et que d'ailleurs les adultes eux-mêmes emploient rarement (p.69). Pour les garçons, le terme consacré est en général le zizi ou le robinet. Pour les petites filles, l'expression est plutôt négative; il n'y a pas de zizi ou de robinet comme pour les garçons; simplement, il y a une petite "porte" de sortie (p.69).
        
    Nudité des enfants, nudité des parents (10)
    Résumé : Tant que les enfants sont tout petits, il n'est pas choquant de leur faire prendre leur bain ensemble (même entre filles et garçons mélangés). Mais il ne faut pas que cela se prolonge trop. Souvent, dès l'âge de trois ans, un enfant demande d'aller aux toilettes tout seul et il ferme la porte des WC derrière lui. Cela nous montre bien qu'il y a, chez lui, une pudeur qu'il faut respecter. Par contre, les parents ne doivent jamais se montrer nus devant leurs enfants : ni pour prendre leur douche, ni sur une plage, et encore moins (comme le font certains en croyant faire l'éducation sexuelle de leurs enfants) pour assister à leurs ébats amoureux.
        
    Extrait : Se montrer nu devant ses enfants, c'est faire preuve d'une absence de pudeur chez l'adulte et risquer alors de casser le mécanisme psychologique naturel de la pudeur de l'enfant. Il est, par contre, tout à fait normal que les parents puissent se montrer dans la tenue "maillot de bain" à leurs enfants, mais il n'est pas nécessaire d'aller au-delà. Ce serait d'une certaine façon empêcher la maturation normale de la pudeur enfantine, et de la prise de conscience du corps (p.70). Il est évident que, pour l'enfant, il est insupportable d'assister à l'acte sexuel adulte car c'est pour lui un acte de violence, d'impureté qui ne respecte pas sa maturation psychologique (p.71).
         
    Mots grossiers et "jeux sexuels" chez les enfants (11)
    Résumé : Très souvent, les enfants apprennent tout un tas de mots grossiers à l'école; des mots qui sont en lien avec la sexualité. Quand ils les prononcent, et notamment à la maison, il est bon de commencer par leur expliquer leur signification (en fonction de l'âge et de la maturité de l'enfant, bien évidemment). Il est important de bien faire comprendre aux enfants à quel point ces mots salissent l'image de la sexualité qui est une très belle chose. Il est également capital de leur faire prendre conscience que l'on doit toujours parler de la sexualité avec beaucoup de respect. 
    En ce qui concerne les "jeux sexuels" chez les enfants, il ne faut pas y attacher trop d'importance (même s'il faut faire quand même attention qu'ils ne deviennent pas une habitude) lorsque les enfants sont très petits (quand, par exemple, en prenant un bain avec son petit frère, une petite fille essaye innocemment de lui toucher son appareil génital. Cela arrive très souvent). Par contre, il est important d'intervenir plus fermement, et ceci dès la classe de maternelle, lorsque des garçons regardent sous les jupes des filles ou bien essayent de les embêter quand elles vont aux toilettes. Il y a là, dit le professeur Joyeux, une "coquinerie sexuelle" qui peut être dangereuse dans le futur si l'on n'y prend pas garde.
        
    Pornographie chez les adolescents (12)
    Résumé : Les parents doivent toujours aborder les problèmes sexuels des jeunes avec beaucoup de précaution. En brusquant les choses, ils risquent de culpabiliser les adolescents qui, alors, peuvent se renfermer sur eux-mêmes. Quand on découvre qu'un jeune lit des revues pornographiques, il faut faire très attention car cela peut devenir pour lui une drogue qui peut le pousser à avoir des relations sexuelles précoces, avec tous les risques que cela comporte. La meilleure solution est de dialoguer avec lui : lui dire que l'amour n'est pas dans ce type de revue, lui expliquer comment on a vaincu ce problème (si d'aventure on y a été confronté quand on était jeune), lui dire aussi que ce genre d'habitude traduit un repliement sur soi, ce qui est très négatif car il faut au contraire s'ouvrir au monde. Il faut savoir également que beaucoup de problèmes de l'adolescence peuvent être évités si l'éducation sexuelle est bien faite au cours de l'enfance. Quand, en regardant la télévision en famille, on tombe sur des images trop suggestives (pendant la publicité, par exemple), il ne faut pas hésiter à zapper et à dire à un enfant (dès que son âge le permet) que ces images sont diffusées dans un but commercial, c'est-à-dire pour "capter" l'attention du téléspectateur. Autrement dit, il faut tout de suite apprendre à un enfant à ne pas être dupe et à avoir un regard intelligent sur ce que les médias lui montrent. Cela l'aidera, plus tard, et lui évitera bien des dérives. Il est bon, également, de ne pas laisser la télévision allumée toute la journée, quand les enfants sont petits, et de se servir au maximum des DVD (ce qui permet aux parents de choisir les films que l'on regarde en famille).
        
    Extrait : Il ne faut pas cacher aux jeunes qu'il s'agira de toute façon d'une lutte non pas contre soi-même, mais pour soi-même, c'est-à-dire d'une lutte positive pour éviter des travers qui sont préjudiciables à l'équilibre physique et psychique de la personnalité et à l'épanouissement de tout adolescent et adolescente (p.84).
        
    Les relations sexuelles précoces chez les adolescents (13) Résumé : Une relation sexuelle est un acte très important car il laisse toujours des traces à la fois au niveau physique et au niveau psychique. Il faut donc s'y préparer avec le plus grand sérieux. C'est pourquoi le cheminement vers le mariage religieux (avant d'avoir des relations sexuelles) constitue une étape fondamentale. L'adolescent (surtout le garçon) a souvent des sentiments impulsifs. Or, le sentiment amoureux doit mûrir et évoluer vers un projet commun avec celle que l'on aime. L'amour ne se réduit pas au plaisir immédiat. Le temps est donc un facteur essentiel. Pourtant, beaucoup de choses poussent aujourd'hui les adolescents à avoir des relations sexuelles précoces : l'environnement, les médias, les camarades de classe, et, parfois, les parents eux-mêmes.
        
    Extrait : Malheureusement beaucoup d'adultes croient que s'ils avaient eu des relations sexuelles précoces, celles-ci auraient probablement évité bien des problèmes conjugaux ou familiaux plus tard. 
    Ils réfléchissent
    peu et oublient en particulier tout ce qui est nécessaire pour accéder à la maturation psychique et physique, qui permet de trouver équilibre et bonheur dans la sexualité. Il est pourtant bien connu, déjà, que la cohabitation juvénile n'a pas réduit, à l'âge adulte, le nombre des divorces. Bien au contraire, elle est souvent source de "breaks", de divorces précoces chez les jeunes. Il suffit simplement de leur demander d'observer leurs camarades plus âgés ou du même âge qu'eux pour qu'ils reconnaissent que ceux-ci ont ou ont eu effectivement des difficultés sentimentales parfois graves (p.86).
        
    La psychologie masculine et féminine (14)
    Résumé : A l'adolescence, les garçons sont souvent plus "charnels" et les filles plus "spirituelles". Ces dernières, par exemple, sont très peu attirées par les revues ou les films à caractère pornographique. Elles sont plus sentimentales. Elles peuvent rester avec leur petit ami sans qu'il ne se passe rien entre eux au niveau sexuel; simplement en contemplant la nature. Le besoin de relations physiques est moins "violent" chez la fille. Il faut savoir que l'hypophyse (qui est le "chef d'orchestre" hormonal chez l'homme et chez la femme) est beaucoup plus sensible, chez la femme, aux stimuli reçus par le cerveau : émotions sentimentales, appréhensions telles que l'approche d'un examen, détente en vacances, choc d'un accident, changement de climat lors de voyages, altitude en montagne ou en avion...
        
    Extrait : Garçon ou fille ont remarqué qu'ils étaient attirés par leurs camarades du sexe opposé; cela est tout à fait naturel. Les filles sont indifféremment amoureuses de plusieurs garçons d'une semaine ou d'un mois à l'autre. Quant aux garçons, ils sont amoureux d'une heure à l'autre, du matin au soir ou d'un jour à l'autre. Une blonde les attire, une brune les fascine, une troisième les empêche de dormir et une fille aux yeux verts les fait rêver... Bref, ils ont remarqué que toutes les filles sont de véritables aimants puissamment attractifs (p.87).
        
    Lequel des deux parents doit parler de la sexualité aux enfants ? (15)
    Résumé : Beaucoup de parents se demandent lequel d'entre eux doit parler de la sexualité aux enfants. Le père doit-il parler avec le fils et la mère avec la fille ?
          
    Extrait :
    Il n'y a pas de loi générale. L'important est d'en parler avec les enfants. Pour pouvoir en parler, il est important que les adultes sachent ce qu'ils veulent dire. Qu'ils aient donc eux-mêmes une certaine formation, un fil directeur. Ils doivent posséder auparavant une petite pédagogie (p.93). Par expérience et par celle d'autres parents, dont nous avons écouté les témoignages, nous pensons que si des parents arrivent à bien communiquer sur ces problèmes avec leurs enfants, le dialogue ne se coupera jamais - ou du moins pas totalement - avec les deux parents. Il sera maintenu d'une façon ou d'une autre avec l'un des deux. Parfois une tierce personne peut être utile, qu'il s'agisse d'un(e) ami(e), d'un(e) cousin(e) ou d'un oncle ou d'une tante plus âgée qui pourra être le ou la confident(e) de tel ou tel de vos enfants. Il ne faudra surtout pas rompre cette confiance, ni la trahir. Gardez les secrets qui vous sont confiés (p.93).
        
    Etre maman à 15 ans (16)
    Résumé : Quand une adolescente de 14 ou 15 ans annonce à sa famille qu'elle est enceinte, la situation est délicate (surtout si le père a disparu de la circulation, comme c'est très souvent le cas). Toutefois, il faut se garder de tout catastrophisme. Il ne faut ni culpabiliser la jeune fille, ni la "mettre dehors" (ce qui arrive malheureusement parfois), ni la pousser à subir une Interruption Volontaire de Grossesse. Il faut savoir que l'avortement, en plus d'être un crime, peut avoir deux répercussions très graves : tout d'abord, il crée d'importants problèmes psychologiques chez la mère; ensuite, il peut entraîner chez cette dernière un rejet de ses propres parents. Il faut savoir également que quand l'entourage met trop de pression sur un jeune, cela peut le pousser au suicide. Il faut donc être très vigilant et accueillir toutes les situations délicates avec calme et avec confiance.
          
    Extrait :
    En général, le père..., il a pris la fuite... Non seulement lui-même ne veut pas revoir la fille, mais ses parents ne tiennent absolument pas à avoir à assumer un petit-fils dans de telles conditions. C'est donc pratiquement toujours la fille qui se retrouve seule pour assumer la grossesse, comme si elle était seule responsable. Il est exceptionnel que le père de l'enfant soit là pour le reconnaître et aider à résoudre les difficultés. Il est évident que ce qu'il ne faut pas faire, c'est mettre la fille dehors; c'est la culpabiliser; c'est punir bêtement. Cela ne fera qu'aggraver la situation qui est déjà assez conflictuelle. Quant à obliger le garçon à épouser la jeune fille, ce n'est pas forcément la meilleure solution. L'intelligence et le cœur doivent être stimulés sans fausser la liberté; pousser au mariage dans de telles conditions aurait de fortes chances d'aboutir tôt ou tard à un divorce (p.95-96).
        
    L'anorexie mentale (17)
    Extrait : Nous avons vu de nombreux cas d'anorexie mentale féminine ou masculine. Dans tous les cas observés, la période de la puberté, de la prise de conscience de sa sexualité a été troublée par une information insuffisante, souvent totalement faussée. Faire raconter au patient "anorexique mental" comment il a appris les choses de la vie et de l'amour peut être un véritable supplice. Il lui sera souvent impossible de l'exprimer par écrit, et l'on aura les plus grandes difficultés à l'obtenir. Une très grande confiance entre celui qui écoute et celui ou celle qui raconte est nécessaire pour que ce "jardin secret" puisse être livré. C'est le début d'un chemin de guérison qui peut être long. Les mêmes causes peuvent être retrouvées dans l'homosexualité masculine ou féminine. Il faudra beaucoup de temps, de volonté, de patience, de courage et de rechutes pour arriver à s'en sortir (p.120).
        
    Il faut repenser complètement l'éducation sexuelle (18) Résumé : L'éducation sexuelle est obligatoire dans toutes les écoles françaises (publiques comme privées) depuis les années soixante. Malgré cela, on constate que la situation s'est aggravée dans le domaine affectif : MST, Sida, multipartenarité, augmentation du nombre de divorces... On est donc forcé de reconnaître que l'enseignement a échoué. Pour le professeur Joyeux, les parents (qui sont les éducateurs naturels) doivent absolument devancer l'école (et aussi la télévision). Ils doivent même parler de la sexualité à leurs enfants avant que ces derniers en parlent. La pédagogie idéale, selon lui, comprend quatre étapes :
    1-Raconter à l'enfant son histoire (4-10 ans)
    Il s'agit là d'aider un enfant à bien se situer et de lui donner ses "racines" familiales et personnelles.
    Cette première étape correspond en gros aux points suivants (dans notre résumé) : (1), (2), (8), (9), (10), (11) et (15).
    2-Annoncer la puberté (10-13 ans)
    Il s'agit ici de dire à un jeune ce qui va se passer dans son corps (ainsi que dans le corps des jeunes du sexe opposé) quand il sera adolescent.
    Cette seconde étape correspond en gros aux points suivants : (3) et (4).
    3-Parler des sentiments, de la sexualité et du Sida (13-15 ans) 
    Il s'agit ici de former un jeune à la vie affective (et pas seulement sexuelle).
    Cette troisième étape correspond en gros aux points suivants : (1), (5), (6), (7) et (12).
    4-Dire ce que signifie "être amoureux" (15-20 ans)
    Il s'agit là de poursuivre et d'approfondir la formation d'un jeune à la vie affective.
    Cette quatrième étape correspond en gros aux points suivants : (13), (14), (16) et (17).
        
    Libération spirituelle et écologie sexuelle (19)
    Résumé : Le professeur Joyeux constate qu'au vingtième siècle, le monde a eu deux tendances extrêmement négatives : tout permettre (à l'Ouest) et tout régenter (à l'Est). Pour lui, une libération spirituelle se prépare partout car l'homme ne peut pas continuer ainsi. Il cite une phrase du célèbre dramaturge tchèque Vaclav Havel (devenu, par la suite, chef d'Etat) : "Plus on se rend compte de l'absence de sens - donc de l'absurdité de la vie -, plus intensément on le recherchera". Le professeur Joyeux pense aussi que le risque de tout permettre ou de tout régenter existe également dans la vie sexuelle. Pour lui, la solution se trouve dans ce qu'il appelle l'écologie sexuelle.
        
    Extrait : Le premier choix est celui de la libération sexuelle à outrance, qui conduit à la drogue, au SIDA, au suicide des jeunes. Le deuxième choix est celui de la sexualité maîtrisée par la médecine : contraception hormonale de 15 à 50 ans avec tous les inconvénients, fécondation in vitro, thérapeutiques spécifiques des MST. Le troisième choix est celui de la libération sexuelle par l'écologie humaine, c'est-à-dire la connaissance et le respect des rythmes biologiques du corps humain. Ce choix favorisera la croissance naturelle et harmonieuse de toute la personne, corps et esprit (p.130).
        
    Conclusion (20)
    Voilà, ainsi s'achève notre lecture du livre du professeur Joyeux. J'espère que cette rubrique vous aura plu et qu'elle aura permis à chacun d'entre nous (parents, enfants, célibataires...) d'avancer dans la connaissance de tout ce qui touche à la sexualité. Je tiens à dire, pour terminer, que le livre du professeur Joyeux contient des réponses à de très nombreuses questions dont je n'ai pas parlé dans les résumés ci-dessus. C'est pourquoi il peut être très intéressant de l'acheter et de le lire en entier.
        
    "Dans la société d'aujourd'hui, un enfant bien dans sa peau, équilibré, qui n'est pas tourmenté par le sexe, a été le plus souvent bien et complètement informé, il dialogue avec ses parents, éducateurs naturels et il leur fait confiance" (H. Joyeux).

  • ARCHE DE ZOE / BETANCOURT / CANCER / CHIFFRE D'AFFAIRE / CHIRURGIE / DEMOCRATIE / DEUX MILLE DOUZE / DIVORCE / EPREUVE / FIN DE VIE / LIBRAIRIE / MALADIE & SOUFFRANCE / PARDON / POLICIER / PRIME AU MERITE / REGIMES SPECIAUX / SALAIRE / SECRET / SERVICE MINIMUM / SOUPCON / TOUT QUITTER / VERLAN
        

    ARCHE DE ZOE
       

    Si j'ai bien compris l'histoire (car tout cela semble assez compliqué), "l'Arche de Zoé" est une association humanitaire qui n'a pas peur de contourner certaines lois régissant la circulation des personnes entre les nations. C'est ainsi que les membres de cette association n'hésitent pas à se rendre dans des pays d'Afrique où il y a de graves conflits intérieurs, à prendre des enfants voués à un avenir très incertain, à faire passer ces enfants pour des blessés et à les emmener en France pour qu'ils soient accueillis par des familles pouvant les élever correctement. Vous voyez, si je décidais soudainement de lancer des opérations spectaculaires à hauts risques, je crois que je ferais exactement l'inverse. J'irais dans les grandes villes de France (notamment dans les banlieues), je prendrais des enfants qui traînent dans les rues ou dans les halls d'immeubles, et je les emmènerais avec moi en Afrique. Là-bas, ils découvriraient la pauvreté, la simplicité, l'entraide, la joie, et, surtout, la pratique religieuse (en effet, la foi et les vocations sacerdotales ne manquent pas en Afrique !). Ainsi, je pense que l'on pourrait arracher beaucoup de nos jeunes à la mort spirituelle.
        
    BETANCOURT Ingrid
        

    Cela fait longtemps que la France attend la libération d'Ingrid Betancourt. Cela fait des années. Mon Dieu, nous savons que tu peux accomplir ce miracle pour notre pays car ta Miséricorde est tellement grande que même lorsqu'un peuple est loin de toi, tu lui accordes quand même des grâces. C'est la Vierge qui nous l'a dit, à Medjugorje, le 20 avril 1983 : "Je donne toutes les grâces à ceux qui commettent des péchés graves, mais ils ne se convertissent pas (...)".
    Mon Dieu, il y a une chose que nous voudrions te demander, et ceci avec beaucoup d'insistance : pourrais-tu faire en sorte que les français attendent la libération de leur pays autant qu'ils attendent celle d'Ingrid Betancourt ? En effet, il y a tellement de choses dont la France a besoin d'être libérée, aujourd'hui : l'athéisme, la violence, le chômage, la pauvreté, la division, l'amour de l'argent et du pouvoir, la franc-maçonnerie, le goût pour l'ésotérisme, l'immoralité dans les médias, l'orgueil... Oui, mon Dieu, te serait-il possible de faire que tous les habitants de notre pays aient en eux un désir très fort d'être affranchis de tout cela, de telle sorte qu'un jour ils puissent dire : "Maintenant, nous sommes libres nous aussi"?
        

    CANCER
        

    Il y a des personnes qu'un cancer peut plonger dans un profond isolement intérieur. Quand elles regardent par leur fenêtre et qu'elles voient des jeunes qui s'amusent dans la rue, elles se disent : "La joie, la vie, l'insouciance... tout cela n'est plus pour moi. Moi, je ne suis qu'une ombre qui attend de disparaître". Si vous me le permettez, chers amis internautes, j'aimerais poser plusieurs questions à ces personnes pour les encourager et pour leur montrer qu'elles ne sont pas du tout coupées du reste du monde. Tout d'abord, qu'est-ce qui vous dit que Dieu ne va pas rappeler à Lui l'un de ces enfants - que vous regardez par votre fenêtre - bien avant vous ? Oui, qu'est-ce qui vous dit que, demain, l'un de ces jeunes ne sera pas au Ciel auprès de Jésus et de Marie ? Y a-t-il un seul être humain, ici-bas, qui peut être absolument certain d'être en vie le lendemain ? Ensuite, comment pouvez-vous être sûres que Dieu ne va pas stopper l'évolution de votre cancer (voire même le guérir) et qu'il ne va pas vous accorder de nombreuses années sur cette terre ? Après tout, certains malades ne vivent-ils pas très longtemps avec des maladies graves ? Enfin, dans le prolongement de ces deux questions, j'aimerais vous en poser une dernière : la vie, avant de dépendre de la santé physique, n'est-elle pas d'abord et avant tout un don que Dieu fait à chacun de nous chaque jour (je devrais même dire : un miracle quotidien qu'Il réalise), et sur lequel Il a toute autorité ?
        

    CHIFFRE D'AFFAIRE
        

    Dans le commerce, il y a certains paramètres que l'on ne peut pas contrôler (ou alors très difficilement). Parmi eux : le chiffre d'affaire quotidien. Il y a des jours où ce chiffre est très bon. Généralement, dans ce cas, le directeur de l'entreprise reste silencieux. Il y en a d'autres où le chiffre est mauvais. Généralement, dans ce cas, le directeur fait des reproches à ses ouvriers. Mais dans les deux cas, où est la responsabilité des ouvriers ? En réalité, elle est nulle (ou quasiment nulle). En effet, ce n'est pas de leur faute si les clients sont nombreux certains jours et peu nombreux d'autres jours. Tout cela leur échappe totalement ! C'est pourquoi il me semble qu'un directeur d'entreprise ne devrait pas sortir de son silence les jours où son chiffre d'affaire est mauvais (à moins qu'il y ait du relâchement chez ses ouvriers). Le chiffre d'affaire, plutôt que d'être considéré comme le fruit direct d'un effort humain, devrait être considéré d'abord et avant tout comme une grâce venant de Dieu. Et tous les hommes (qu'ils soient directeurs ou ouvriers) devraient remercier Dieu de faire vivre leur entreprise, les bons comme les mauvais jours.
       

    CHIRURGIE (1) (pensée humoristique)
        

    En chirurgie, il y a un acte qui - j'imagine - doit être de plus en plus difficile à réaliser actuellement. Cet acte, c'est celui de recoudre le ventre d'un malade après que le chirurgien ait opéré. Pourquoi est-ce que je pense que la pose des points de suture doit être quelque chose de particulièrement compliqué ? C'est très simple. De très nombreux patients arrivent aujourd'hui avec d'énormes tatouages sur le torse et sur l'abdomen : paysages superbes, portraits de femmes, inscriptions diverses... Au moment où l'on recoud le ventre, il faut donc veiller à ce que les deux morceaux de peau soient extrêmement bien ajustés. Et oui. Un seul petit millimètre de décalage... et la belle œuvre d'art peut être complètement fichue !
          

    CHIRURGIE (2) (pensée humoristique)
        

    La chirurgie fait de tels progrès qu'un jour, vous verrez, on opérera les gens du nombril en passant par la bouche, et on les opérera de la bouche en passant par le nombril.
        

    DEMOCRATIE & CHRISTIANISME
        

    Je ne suis pas du tout un ennemi de la démocratie. Loin de là ! Toutefois, il y a une "petite chose" qui me gêne, dans ce système. Cette chose, c'est que, dans les démocraties, les programmes politiques qui dirigent les nations sont toujours ceux qui ont obtenu la faveur des personnes les plus nombreuses (et non pas forcément des personnes les plus sages). Voilà où est le problème. Dans les périodes où un peuple marche dans le sens de la vérité (c'est-à-dire quand il va vers plus de sagesse, de piété, de morale...), alors la démocratie est un système parfait. En effet, un peuple se choisit toujours des dirigeants qui sont à son image. Par contre, dans les périodes où un peuple ne marche pas dans le sens de la vérité (quand, par exemple, l'inconscience s'empare de lui, quand il abandonne la religion et se tourne vers l'immoralité...), alors il peut y avoir de graves problèmes. Quand je regarde l'Eglise, je suis heureux que cette institution ne soit pas une démocratie. Je me réjouis notamment de ce que le pouvoir de nommer le successeur de Pierre (c'est-à-dire le Pape) ait été confié à un petit groupe de personnes éclairées (en l'occurrence, les cardinaux) et non pas aux gens dans leur ensemble. Imaginez un instant ce qui se passerait si c'était les gens qui élisaient les responsables de l'Eglise, et ceci au suffrage universel. On verrait alors apparaître des évêques et des Papes qui seraient favorables : au divorce, au mariage des prêtres, à l'ordination des femmes, à l'avortement... et ce serait la catastrophe. Le fait que l'Eglise ne soit pas une démocratie permet à ses bergers de répandre de partout des idées qui vont à l'encontre de ce que pense le plus grand nombre (là est le gros point fort qui manque à la démocratie), et, ainsi, de corriger les erreurs des hommes. Cela permet surtout à l'Eglise d'être - et de rester -, au cœur de ce monde, un signe de contradiction. Cela est très important car la vérité et le bien de l'homme ne sont pas forcément du côté des plus nombreux.
        

    DEUX MILLE DOUZE
        

    Mon Dieu, les journalistes sont parfois très amusants. Récemment, l'un d'eux a dit la chose suivante : "Après son échec à la présidentielle de 2007, François Bayrou entame maintenant une longue marche vers 2012". Mais qui peut dire, mon Dieu, ce qui se passera en 2012 ? Qui peut dire ce qui va arriver, d'ici là ? Et qui peut dire si les prochaines élections présidentielles auront bien lieu en 2012 ? L'expérience humaine nous montre que l'histoire ne se déroule pas toujours selon un calendrier bien établi. En effet, il y a beaucoup de dirigeants qui ont été rappelés à Toi avant la fin de leur mandat (Georges Pompidou, John Kennedy, Jean-Paul 1er...). D'autres ont démissionné, d'autres encore ont été renversés... Alors, mon Dieu, qui sait ce qui peut se passer d'ici 2012 ? Les secrets de Medjugorje peuvent être révélés, entre temps, et cela peut entraîner beaucoup de changements dans le monde (y compris au niveau politique) ! Ah, mon Dieu, face à ce grand mystère qu'est l'avenir du monde, la Sagesse n'est-elle pas de ne pas trop penser à demain mais de nous dire plutôt : "A chaque jour suffit sa peine" ?
        

    DIVORCE
        

    Quand des personnes mariées religieusement divorcent, c'est toujours quelque chose de grave. Quand des personnes mariées religieusement divorcent, puis se remarient civilement avec d'autres personnes, c'est également quelque chose de grave. Mais quand deux personnes mariées religieusement divorcent, puis se remarient civilement et divorcent une seconde fois, est-ce vraiment quelque chose de "grave" (surtout s'il n'y a pas d'enfant) ? En effet, leur second divorce ne marque-t-il pas la fin d'une union illégitime (puisque seul leur premier mariage - c'est-à-dire celui qui a eu lieu à l'Eglise - est indissoluble) ?
        

    EPREUVE
        

    Dans ton infinie Sagesse, Seigneur, tu permets que je traverse une épreuve. J'ai l'impression d'être au fond de l'abîme. Il n'y a plus rien de glorieux en moi. Mes amis me lâchent un par un mais toi, Seigneur, tu te fais de plus en plus proche pour m'aider à porter ma croix. Dans ton infinie Sagesse, Seigneur, tu permets que je triomphe de mon épreuve. Je suis sur les sommets. Une couronne de victoire est posée sur ma tête. Mes amis reviennent peu à peu et toi, Seigneur, tu t'éloignes discrètement pour me laisser la première place.
        

    FIN DE VIE
      

    Dans l'Eglise, de même que dans le milieu de la médecine, on insiste beaucoup sur la nécessité d'accompagner les personnes qui sont en fin de vie. En effet, on sent de plus en plus nettement, aujourd'hui, que les malades ont besoin d'avoir auprès d'eux quelqu'un pour les soutenir, les encourager, les réconforter, les rassurer, les aimer... au moment même où ils s'apprêtent à passer le cap de la mort. Il y a une chose étonnante dont j'aimerais parler. Parfois, certains malades ont une foi et une confiance en Dieu qui sont si grandes que ce sont eux-mêmes qui accompagnent les gens qui les entourent, et ceci en restant paisibles, tranquilles, philosophes, forts, pleins d'humour et pleins d'espoir... au cœur même de l'épreuve qu'ils traversent. L'attitude héroïque de ces malades me laisse penser que nous avons tous, au moment de notre mort, un rôle pédagogique à jouer vis-à-vis des autres (surtout si nous sommes chrétiens). Je crois profondément que nous sommes alors appelés à montrer à notre entourage, et ceci par notre témoignage, que l'espérance de la résurrection n'est pas du tout une plaisanterie et que, par conséquent, la mort ne doit effrayer personne.
       
    LIBRAIRIE
        
    Dans de très nombreuses librairies, les livres religieux et les livres ésotériques sont regroupés en un seul rayon, un peu comme s'ils appartenaient tous à la même catégorie : "l'esprit". Je trouve que cela est profondément choquant. Viendrait-il à l'idée d'un seul vendeur de mettre ensemble des livres de cuisine et des ouvrages consacrés aux pesticides ? De la même façon, un seul vendeur accepterait-il de placer côte à côte de belles encyclopédies sur le corps humain et des revues à caractère pornographique ? Non, franchement, cette confusion des genres nous montre bien à quel point notre société a perdu le sens du religieux et du sacré !
        
    MALADIE & SOUFFRANCE
        
    Dans les couloirs des hôpitaux, il arrive assez souvent que l'on rencontre des malades qui se targuent d'avoir traversé les épreuves les plus dures qui soient : ablation de certains organes importants, opérations à répétition, très longues convalescences... En les écoutant, on a l'impression que ceux qui ont subi de petites interventions (appendicites, vésicules, hernies...) ne peuvent que se taire et admirer. Je trouve que cette "esprit de compétition", qui surgit parfois entre les malades, est tout à fait mal placé. En effet, ce n'est pas forcément celui qui a subi l'opération la plus lourde ou la plus spectaculaire qui est le plus "héroïque". Par exemple, certaines personnes atteintes de maladies graves souffrent très peu, tandis que d'autres, atteintes de maux bénins (des migraines, des problèmes de digestion...), peuvent endurer un véritable martyr. Je crois qu'en matière de souffrance, Dieu seul peut dire de manière parfaitement objective quel malade est le plus méritant. Mais, à mon avis, ce n'est pas forcément celui qui a le "CV médical" le plus impressionnant.
        
    PARDON
        
    Il n'y a pas si longtemps que cela, on entendait assez régulièrement des pays demander pardon pour les fautes commises au cours de leur histoire (envers certaines minorités ethniques, envers certaines catégories de citoyens, ou bien envers d'autres pays...). Je n'en suis pas certain, mais j'ai le sentiment que cette "mode" (si je puis dire) a été lancée par le Pape Jean-Paul II, qui, pendant son Pontificat, a très souvent demandé pardon pour les péchés commis par les chrétiens au cours des siècles. La France, comme d'autres nations, a elle aussi suivi ce mouvement. Puis, assez vite, des voix se sont élevées, notamment dans le monde de la politique, pour dire : "Arrêtons ces repentances incessantes ! Cela devient ridicule ! Sortons de ces mea culpa à répétition ! On ne va jamais en finir !" Cette attitude, de la part de nos dirigeants, m'interroge : pourquoi le mot "pardon" nous irrite-t-il ainsi ? Oui, pourquoi cela nous agace-t-il autant d'entendre des gens le prononcer fréquemment ? Qu'est-ce qui peut bien nous gêner, dans leurs démarches ? Qu'a-t-il donc de si particulier, ce mot "pardon", qui nous énerve à ce point ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre. Et, surtout, j'ai énormément de mal à comprendre ceci : pourquoi ne sommes-nous pas encore plus agacés par des mots comme "argent", "productivité", "rendement", "carrière", "pouvoir", "médias"... Oui, pourquoi ces mots-là ne finissent-ils pas, eux aussi, par nous "sortir par les oreilles" à force de les entendre tous les jours ?
        
    POLICIER
        
    Le métier de policier est mal aimé, de nos jours. Et pourtant, il est extrêmement beau. Je me demande même s'il n'est pas profondément religieux. En effet, l'activité du policier consiste en ceci : attraper des gens que la liberté physique a conduit à l'emprisonnement spirituel (à cause de leurs mauvaises actions), et ceci afin que, désormais, l'emprisonnement physique les conduise à la liberté spirituelle (grâce à la conversion).
        
    PRIME AU MERITE (pensée humoristique)
        
    Je me demande si - à l'instar de ce qui va bientôt se passer au Vatican - les évêques décideront un jour de donner une "prime au mérite" à leurs salariés (notamment aux animateurs pastoraux). Ce jour-là (s'il arrive), la question des "critères" se posera de manière très sérieuse. En effet, qui seront les bénéficiaires de cette prime ? Ceux qui auront eu les plus fortes hausses d'effectifs dans leurs aumôneries (même s'ils ne sont pas directement responsables de ces hausses) ? Ceux qui auront assisté au plus grand nombre de réunions paroissiales ou diocésaines au cours de l'année (même si, pour être plus "disponibles", ils ont prié moins souvent) ? Tout cela, nous le sentons bien, n'est pas facile à discerner. C'est la raison pour laquelle j'aimerais faire ici une proposition. Pourquoi ne pas retenir que des critères concernant l'attachement des personnes à la Vierge et au Pape ? En ces temps où le matérialisme et l'insubordination sont partout, cela ferait le plus grand bien ! Prenons juste quelques exemples : si, au cours d'un mois de l'année, un animateur pastoral parvient à mettre en place la récitation quotidienne du Rosaire dans sa paroisse : prime au mérite. S'il parvient à convaincre son curé d'organiser des confessions individuelles plutôt que des confessions communautaires : prime au mérite. S'il fait démarrer des rencontres bibliques, promeut le jeûne alimentaire et encourage les gens à participer à la messe chaque dimanche : prime au mérite. S'il réussi à organiser des temps d'adoration devant le Saint Sacrement : super prime au mérite ! Oui, finalement, je me demande si ce système (qui, a priori, n'est pas trop "dans la tradition de l'Eglise") ne serait pas la solution à tous nos problèmes !
        
    REGIMES SPECIAUX DE RETRAITES
        
    Pour pouvoir partir à la retraite à 60 ans après avoir cotisé pendant 40 années, il faut qu'une personne commence sa vie professionnelle à 20 ans et qu'il n'y ait aucune période d'interruption. Pour beaucoup de gens, cela semble quasiment impossible. En effet, nombreux sont ceux qui, de nos jours, passent par de longs mois (voire même de longues années) de "galère" avant de se stabiliser : temps partiel, chômage, RMI... Pour ceux-là, il est clair qu'il faudrait travailler bien au-delà de l'âge de 60 ans pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein. pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein.
    L'avantage des régimes spéciaux est le suivant : en autorisant les salariés à partir à la retraite en ayant cotisé moins longtemps, ils permettent "d'effacer" (si je puis dire) une partie des années difficiles. Autrement dit, ils donnent aux travailleurs la possibilité de trouver des métiers dans lesquels ce n'est pas un "handicap", pour la retraite, d'avoir été sans emploi pendant un certain temps (puisque l'on cotise pendant une durée plus courte).
    Mais maintenant que le gouvernement veut mettre la durée de cotisation à 40 ans pour tous (je ne porte pas de jugement, en disant cela), les choses risquent d'être un peu plus difficiles pour les plus faibles. Plus difficiles... mais la situation n'est pas dramatique ! Pas du tout. En effet, il existe une activité qui permet (et permettra toujours) d'avoir une très bonne retraite tout en ayant travaillé très peu de temps. Cette activité, c'est la politique. 
    Jugez plutôt : un article paru dans le journal "L'Express" a montré qu'un parlementaire français gagnait environ 6800 euros brut par mois. Le fait d'effectuer un seul mandat de cinq ans (à l'Assemblée Nationale ou au Sénat) lui donne droit à une retraite de 1500 euros brut par mois. S'il effectue deux mandats, alors cette retraite passe à 3200 euros brut (soit presque 17 000 francs net) !
    (je ne porte pas de jugement, en disant cela), les choses risquent d'être un peu plus difficiles pour les plus faibles. Plus difficiles... mais la situation n'est pas dramatique ! Pas du tout. En effet, il existe une activité qui permet (et permettra toujours) d'avoir une bonne retraite tout en ayant travaillé peu de temps. Cette activité, c'est la politique. Jugez plutôt : un article paru dans le journal "L'Express" a montré qu'un parlementaire français gagnait environ 6800 euros brut par mois. Le fait d'effectuer (à l'Assemblée Nationale ou au Sénat) lui donne droit à une retraite de . S'il effectue deux mandats, alors cette retraite passe à 3200 euros brut (soit presque 17 000 francs net) !
    Alors, si vous avez peur pour votre retraite, pourquoi ne pas songer à vous lancer dans une carrière politique ? En travaillant seulement 5 ans, vous pourrez assurer votre avenir. Surtout ne vous découragez pas car comme nous sommes entrés dans une période "d'ouverture" où ceux qui nous dirigent viennent de plus en plus de milieux très différents, chacun peut avoir sa chance !, vous pourrez assurer votre avenir. Surtout ne vous découragez pas car comme nous sommes entrés dans une période "d'ouverture" où ceux qui nous dirigent viennent de plus en plus de milieux très différents, chacun peut avoir sa chance !
        
    SALAIRE
        
    En France, le Président de la République gagne 6000 euros nets par mois (soit presque 40 000 francs). Le premier ministre, quant à lui, gagne environ 15 000 euros nets par mois (soit presque 100 000 francs). Pour réparer cette "injustice", Nicolas Sarkozy a décidé de faire voter une loi destinée à multiplier le salaire du Chef de l'Etat par 2,5. A une époque où il est beaucoup question de faire des économies et où tellement de gens n'ont pas de quoi vivre, n'aurait-il pas été plus sage de réparer cette injustice en divisant le salaire du premier ministre par 2,5 ?
        
    SECRET (29/05/07)
        
    Marie, la perception du temps n'est visiblement pas la même selon que l'on se trouve sur la terre ou au ciel. En effet, au début des apparitions de Medjugorje, lorsque les voyants te demandaient quand viendrait ton "grand signe" (celui que tu as promis d'envoyer sur le mont Podbrdo), tu répondais toujours : "Bientôt". Et pourtant, aujourd'hui, cela fait plus de 25 ans que nous attendons ! Le mot "bientôt", pour toi, ne veut donc pas forcément dire "dans trois semaines" ou bien "dans quelques mois". Il peut aussi vouloir dire "dans au moins 25 ans" ! Marie, moi qui suis un enfant - qui, comme tous les enfants, essaye de comprendre et de voir l'invisible - j'ai le sentiment très fort (peut-être que je me trompe) que l'arrivée de ton signe est imminente. Oui, je la sens très proche de nous. Vraiment très proche. Toutefois, sachant ce que représente le temps, pour toi, je me dis qu'il me faudra peut-être attendre encore... une "toute petite dizaine d'années" avant que ce fameux signe soit donné à l'humanité (jusqu'au centième anniversaire des apparitions de Fatima, par exemple) !
        
    SERVICE MINIMUM
        
    Certaines personnes voudraient que soit créé un service minimum dans les transports, pendant les périodes de grèves, et ceci pour que ceux qui veulent aller travailler ne soient pas empêchés de le faire. Le service minimum, par définition, est minimum. Cela signifie qu'il y aura de toute façon peu de trains, peu de bus et peu de rames de métro. Tous ceux qui veulent aller travailler ne pourront donc pas le faire. Alors, qui seront les plus chanceux ? Ceux qui arriveront les premiers sur le quai, le matin ? Ceux qui seront les plus valides, les plus costauds ? Ceux qui sauront le mieux jouer des coudes ? Hum ! Je me demande si ce service minimum ne risque pas de devenir très vite synonyme de pagaille maximum !
        
    SOUPCON
        
    Mon Dieu, il est vrai qu'il n'est pas bon de toujours entretenir le soupçon. C'est là un manque de charité envers les autres. En même temps, est-il si mauvais que cela d'essayer d'observer le monde avec beaucoup d'attention et de dire, au sujet de tel ou tel événement : "Certaines choses m'ont semblé incohérentes, illogiques, suspectes" ? Après tout, n'est-ce pas en essayant de voir plus loin que l'évidence que des Hercule Poirot, des Sherlock Holmes ou des Columbo sont parvenus à débusquer le mensonge caché derrière l'apparence de la vérité ? Et cela n'a-t-il pas permis de stopper des coupables dans leur chute et de les ramener à Toi ?
        
    TOUT QUITTER POUR JESUS
        
    Il y a des jours où, remplis de zèle apostolique, nous sommes prêts à tout quitter pour Jésus : notre maison, notre famille, nos amis, nos proches, nos voisins, notre quartier, notre ville, notre emploi, nos collègues de travail, nos loisirs, nos habitudes, notre confort, nos projets, notre pays, notre culture... Oui, il y a des jours comme ça où, les yeux fixés sur ce bien suprême qu'est Dieu, nous n'hésitons pas à tout abandonner pour Lui. Et c'est ainsi que nous partons sur les chemins du monde pour annoncer aux hommes la Bonne Nouvelle. Malheureusement, quel que soit l'endroit où l'Esprit Missionnaire nous entraîne, c'est bien souvent le même être pauvre et fragile qui vit au fond de nous. Partout, en effet, nous avons cette fâcheuse tendance à nous mettre au centre de tout et à dire à Jésus : "Passe derrière moi !" Oui, partout nous voulons être : celui qui parle, celui qui sait, celui qui mène les autres, celui qui voit clair, celui qui guide, celui qui décide, celui qui dirige, celui autour de qui tout s'articule, celui qui a la première place.
    Cela m'inspire la petite réflexion suivante : s'il est vrai que nous sommes prêts à quitter beaucoup de choses pour Jésus, il y a au moins une chose fondamentale (et beaucoup plus importante que toutes les autres, aux yeux de Dieu) dont nous ne voulons pratiquement jamais nous séparer. Cette chose, c'est nous-mêmes.
        
    VERLAN
        
    Les jeunes cherchent toujours à se démarquer de leurs aînés. Cela est bien connu. Comme le chantait l'artiste américain Joe Cooker : "Every generation has a need to disobey" (chaque génération a un besoin de désobéir). En France, depuis bien longtemps, les jeunes aiment exprimer leur différence en parlant Verlan (c'est-à-dire : "à l'envers"). Au lieu de dire que quelqu'un est "louche", par exemple, ils préfèrent dire qu'il est "chelou". En pensant au Verlan, il y a des moments où je me demande comment vont s'y prendre les jeunes qui, un jour, voudront franchir "une nouvelle étape" dans la rupture avec leurs aînés. En fait, je me dis qu'il n'est pas du tout impossible qu'ils soient alors tentés de prononcer à l'envers les mots que leurs grands frères auront déjà mis à l'envers (et ceci en remplaçant "chelou" par... "louche", par exemple !). Oui, qui sait, un temps viendra peut-être où le summum de la rébellion sera de parler à l'endroit !