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Prologue
>La cloche de la chapelle Sainte Marie des Anges vient tout juste de sonner dix heures. Comme chaque matin, Sam est assis à son bureau, à la librairie du monastère : la librairie Saint Damien. Il vérifie le contenu d'un carton de commandes qu'une voiture de la poste vient de déposer. Kassi se trouve lui aussi dans le magasin. Depuis de longues minutes, il est plongé dans une nouvelle édition de la lettre apostolique du Pape Jean-Paul II : "Le Rosaire de la Vierge Marie" (parue en octobre 2002). Brahms, le fidèle compagnon de la communauté, est sagement couché au pied du bureau de Sam. Un petit rayon de soleil lui chauffe les pattes avant.
Scène 1 : le vol de la statuette
>Tout à coup, sœur Rose de l'Immaculée fait irruption dans la librairie. Sr ROSE : Oh, Samuel ! Oh, Père Kassi ! Si vous saviez ce qui nous arrive ! On vient de nous voler la statuette de l'Enfant-Jésus !
SAM : Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ?
Sr ROSE : Oui, on vient de nous voler la statuette de l'Enfant-Jésus. Celle-là même qui était dans le petit oratoire du monastère, et que Monseigneur nous avait rapportée de Rome après sa visite ad-limina. J'ai constaté la disparition il y a quelques instants. Normalement, on n'entre dans cet oratoire que très rarement. On préfère utiliser celui de l'autre bâtiment. Mais, tout à l'heure, quelque chose m'a poussé à regarder à l'intérieur. Un pressentiment, peut-être... je ne sais pas. Oh mon Dieu ! Qu'est-ce qu'on va faire ? Mère Abbesse va être dans tous ses états !
KASSI (s'approchant du bureau de Sam, à côté duquel se tient sœur Rose) : Et quand est-ce que cela a pu se passer ? En avez-vous une idée ?
Sr ROSE : Pour moi, cela s'est sûrement passé pendant la nuit, ou bien ce matin avant l'ouverture des portes du monastère, pour la messe de 8 heures.
KASSI : Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
Sr ROSE : Et bien la statuette était toujours là hier soir, à sa place habituelle. Je le sais car sœur Gabrielle du Christ m'a dit qu'elle l'avait montrée à l'un de nos hôtes. Vous savez, le monsieur avec une moustache qui est arrivé avant hier soir. Il disait qu'il aimait beaucoup l'art religieux.
SAM : Celui qui fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle ?
Sr ROSE : Oui, c'est cela, celui qui fait le chemin de Saint Jacques. Donc, comme la statuette était là hier soir, le vol s'est forcément passé entre hier soir et ce matin, avant l'ouverture du grand portail. Il n'est pas possible qu'un fidèle l'ait dérobée pendant la messe, car, avant chaque eucharistie et avant chaque office, on prend toujours soin de fermer à clef toutes les portes intérieures qui permettent d'entrer dans les pièces du monastère : la salle à manger, les parloirs, la librairie... tout est bien fermé. Nous ne rouvrons qu'après la messe, une fois que tout le monde est sorti. Vous savez, on a déjà eu assez de problèmes dans le passé. Alors, maintenant, on fait très attention !
Scène 2 : sur la piste du voleur
>Toussaint, qui avait suivi la scène depuis la cour intérieure, en écoutant par une fenêtre entrouverte de la librairie, entre à son tour dans le magasin et se joint à nos trois amis.
TOUSSAINT : Alors comme ça, les vols ont recommencé ! Après les tuyaux de l'orgue, l'icône du Christ, le tableau de la nativité... c'est maintenant le tour d'une statuette ! Vraiment, on se demande ce que les gens ont dans la tête, de nos jours !!
Sr ROSE : Oh, Toussaint, c'est terrible ! On vit dans un monde où les gens ne savent plus ce qu'ils font !
SAM (s'adressant à Soeur Rose) : Je ne voudrais pas donner l'impression de porter des accusations gratuites, mais, si le vol n'a pas pu avoir lieu pendant la messe de ce matin, alors c'est forcément un hôte qui est responsable.
KASSI : Un hôte... à moins que quelqu'un ne se soit introduit dans le monastère pendant la nuit, n'ait forcé l'une des portes, n'ait pénétré dans l'oratoire et ne soit reparti avec l'objet en sautant la clôture.
SAM (s'adressant à Soeur Rose) : Avez-vous remarqué que des portes, ou des fenêtres, avaient été forcées ?
Sr ROSE : Non, je n'ai rien remarqué du tout. Tout semble normal de ce côté-là.
KASSI : Alors, le voleur était bien à l'intérieur du monastère.
SAM : Oui. C'est ce qui semble le plus plausible. D'autant plus que Brahms aurait aboyé s'il avait entendu des bruits dehors, cette nuit. Or, il n'a pas donné l'alerte.
TOUSSAINT (caressant affectueusement la tête du gros chien des Pyrénées) : Oui, tu aurais prévenu tout le monde ! Hein, Brahms ?
SAM (s'adressant à sœur Rose) : Combien d'hôtes y a-t-il exactement, en ce moment ?
Sr ROSE : Oh, c'est simple : depuis ce matin il n'y en a plus aucun. Le couple de retraité, dont la femme est très malade, est parti hier après le repas de midi... Les quatre jeunes qui se préparent à la confirmation et leur accompagnatrice sont également partis hier après le repas de midi... Il ne restait plus que ce monsieur moustachu.
SAM : Il est parti, lui aussi ?
Sr ROSE : Oui. Hier au souper, ce monsieur a prévenu qu'il s'en irait très tôt, ce matin, et ceci pour profiter de la fraîcheur. Vous savez, marcher en plein soleil... ce n'est pas facile. Surtout à son âge !
SAM : Mouais... A mon avis, il n'y a plus guère de doute à avoir sur l'identité du coupable !
Sr ROSE : Je vous avoue que j'ai moi aussi de forts soupçons, pour ne pas dire des certitudes...
TOUSSAINT : En même temps, ce serait plutôt étonnant de la part de quelqu'un qui va à Compostelle ! Non ?
KASSI : Oh, vous savez, Toussaint, les gens qui se font passer pour des pèlerins de Compostelle et qui abusent de l'hospitalité des monastères, ce n'est pas nouveau, dans l'Eglise. Il y a déjà eu les coquillards, au XVIIe siècle. Ca a donc déjà existé. Mais que sait-on de cet homme, exactement ? Personnellement, je n'ai pas eu l'occasion de lui parler durant son séjour.
Sr ROSE : Il est arrivé avant-hier soir. Il était assez tard. Comme le repas était déjà terminé, je lui ai fait réchauffer quelques restes dans le four à micro-ondes. Là, soudainement, il a eu un petit malaise cardiaque. J'ai tout de suite voulu appeler le médecin, mais il m'a dit que ce n'était pas nécessaire car cela lui était déjà arrivé, récemment, dans un aéroport. Il avait donc l'habitude. J'étais très inquiète à son sujet, mais il s'est vite remis. Le lendemain matin, il allait parfaitement bien.
SAM : Personnellement, je lui ai parlé quelques fois. Jamais de grandes conversations, toujours des petits mots : bonjour, merci, au revoir... Il est souvent venu à la librairie, pendant son séjour. J'ai noté un petit détail, le concernant : il entend très mal de l'oreille droite.
Sr ROSE : Oui, c'est vrai. J'ai remarqué cela, moi aussi. Quand on lui dit quelque chose, il tend toujours l'oreille gauche.
TOUSSAINT : Reste à savoir où ce lascar a bien pu passer, maintenant !
SAM : A mon avis, il a dû s'arranger pour disparaître très vite.
TOUSSAINT : Oh, ça oui ! Il n'est sûrement pas reparti à pied le long des routes, à la vue de tout le monde !
SAM : Il a dû partir en stop... ou bien en train.
KASSI : Etant donné que sa santé paraît fragile, et vu qu'il y a très peu de voitures qui circulent sur les routes, tôt le matin, je pencherais plutôt pour le train. Après tout, la gare n'est qu'à un petit quart d'heure d'ici.
SAM : Ce n'est pas impossible... Ce n'est pas impossible... TOUSSAINT : Qu'est-ce qui nous empêche de téléphoner à l'accueil pour vérifier ? On peut toujours leur demander s'ils n'ont pas vu quelque chose. La gare n'est pas très importante, et un pèlerin de Compostelle peut être remarqué assez facilement...
SAM : Non, rien ne nous empêche d'essayer. Alors, allons-y.
Scène 3 : l'enquête commence
>Sam saisit le combiné du téléphone, compose le numéro de la gare et appuie sur le bouton du haut parleur pour que tout le monde puisse entendre la conversation.
SAM : Allo ? Bonjour monsieur. Excusez-moi de vous déranger. Je vous appelle du monastère Saint Bonaventure. Figurez-vous que l'on vient de nous dérober un objet de valeur. Nous pensons qu'il est possible que le voleur ait pris le train, ce matin, et nous voudrions savoir si quelqu'un l'a vu monter dans un wagon.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Oh, cela m'étonnerait beaucoup que quelqu'un ait pris un train ce matin car le premier train de la journée arrive dans tout juste 5 minutes. Il y a eu de fortes perturbations, ces dernières heures. Des problèmes de ligne. Le trafic ne reprend que maintenant.
SAM : Tous les passagers qui voulaient prendre un train aujourd'hui sont donc encore sur le quai ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Oui, ils sont tous là... à part ceux qui sont repartis chez eux, bien sûr. Il doit y avoir à peu près une vingtaine de personnes qui attendent. Certaines depuis un bon moment !
SAM : A tout hasard, est-ce que vous pourriez me dire si, parmi les gens qui attendent, il y a un homme moustachu, d'environ soixante ans, avec un sac à dos. C'est une personne qui fait le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Attendez un instant... je vais regarder par la fenêtre du bureau qui surplombe les voies... Je suis assez loin et un peu en hauteur... Il faudrait descendre sur le quai pour voir tout cela de plus près, mais je n'ai pas le droit de quitter mon poste... SAM : Ce n'est pas grave. Faites ce que vous pouvez de là où vous êtes.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Alors, voyons voir... je suis devant la fenêtre... Euh... Des hommes ayant à peu près l'âge et le physique que vous m'indiquez, je n'en vois que... trois ou quatre, me semble-t-il. Deux parlent avec des femmes qui ont l'air d'être leurs épouses. Un autre discute avec des enfants... Il y a également un monsieur moustachu qui est assis sur un banc, avec un sac à dos posé à côté de lui. Il est en train de téléphoner avec son portable.
Sr ROSE : Mon Dieu ! C'est peut-être lui ! Oh, Samuel, demandez à l'agent s'il porte un pantalon marron et un pull vert. C'est ce qu'il avait, quand il était au monastère.
SAM : Est-ce que vous pourriez me dire de quelle couleur sont ses vêtements ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Il porte un survêtement bleu marine. TOUSSAINT : Mince ! Alors, ce n'est pas lui... ou bien il a changé ses habits.
SAM : Et les autres personnes ? Comment sont-elles habillées ? L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Les autres hommes moustachus ont des costumes de ville, me semble-t-il. Oui, c'est cela, des costumes de ville classiques. A part un, qui porte des vêtements très clairs.
Sr ROSE : Je n'en suis pas tout à fait sûre, mais il me semble bien avoir aperçu un survêtement bleu posé sur le lit de sa chambre, quand il était ici. En fait, je ne me souviens plus très bien... C'est peut-être mon imagination qui travaille...
Scène 4 : l'enquête progresse !
SAM (s'adressant à l'agent) : Dites-moi, monsieur l'agent, de quelle oreille l'homme qui est assis sur un banc écoute-t-il son téléphone portable ? La droite ou bien la gauche ? Excusez-moi de vous demander ça, mais c'est pour essayer de l'identifier.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Il écoute son mobile avec l'oreille droite. Oui, c'est bien la droite. Je le vois parfaitement de là où je suis. TOUSSAINT : Mince. Il entend de la droite ! Ce n'est donc pas lui ! On peut en être sûr, cette fois-ci !
SAM : C'est bien la droite, vous en êtes absolument certain ? C'est-à-dire l'oreille qui se situe sur sa droite à lui ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Oui, c'est bien cela : l'oreille qui se situe sur sa droite à lui. Il n'y a pas d'erreur possible. Il parle avec son interlocuteur. Il parle même assez fort, me semble-t-il.
TOUSSAINT : Bon, et bien maintenant nous sommes fixés. Ce n'est pas notre homme. Quelle déveine !
KASSI : La chance ne nous a pas souri cette fois-ci, Toussaint, mais ne nous décourageons pas ! Notre voleur n'est peut-être pas si loin que ça ! S'il est bien sur le quai, alors ce peut être également l'un des trois autres moustachus !
Sr ROSE : Mon Dieu, cette histoire commence à me donner le tournis. J'espère que mon cœur ne va pas lâcher ! Saint Antoine de Padoue, priez pour nous !
Scène 5 : vers une solution inattendue ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Si vous le voulez, monsieur, je peux demander à un agent de sécurité d'aller fouiller l'un des autres hommes dont le signalement correspond à celui que vous m'avez donné. C'est peut-être l'un de ceux-là. On ne sait jamais. Mais il faut que vous en choisissiez un très vite. On ne pourra pas les fouiller tous. Le train entre en gare à l'instant et il repart dans une toute petite minute.
Sr ROSE : Oh la la ! Qu'est-ce qu'on va faire ?
TOUSSAINT : Oui, qu'est-ce qu'on va faire ? On choisit l'un des autres hommes moustachus ? On laisse tomber ?
KASSI : Vierge Marie, toi qui vois tout dans la pleine lumière, inspire-nous quelque chose !
SAM : Euh, monsieur l'agent, attendez un instant... Je viens d'avoir une idée. En fait, je crois qu'il y a une chance pour que l'homme qui a le portable soit bien celui que nous recherchons... Je suis même à peu près certain que c'est lui, maintenant. S'il vous plaît, pourriez-vous l'intercepter avant qu'il ne monte dans le train ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Vous êtes sûr de vous, monsieur ? Vous pensez qu'il s'agit bien de lui ?
SAM : Oui, faites-moi confiance, vous pouvez y aller. Je suis quasiment sûr de moi.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Bon, je lui envoie immédiatement le chef de gare ainsi qu'un agent de sécurité. Ils vont procéder à une fouille de son sac. Je les préviens tout de suite sur leur portable. Je vous rappelle ensuite, dès que j'ai du nouveau.
SAM : D'accord. Je ne bouge pas. J'attends votre coup de fil.
Scène 6 : l'explication de Samuel
Sr ROSE : Mais, Samuel, comment pouvez-vous être certain que c'est bien lui ? Vous avez entendu ce qu'on nous a dit : cet homme-là entend de l'oreille droite. Or, celui que nous recherchons n'entend pas, ou, plus exactement, il entend mal.
SAM : Je sais bien, sœur Rose... Je sais bien... Mais il existe une raison particulière pour laquelle un homme qui entend mal de l'oreille droite peut être obligé d'utiliser cette oreille, plutôt que l'autre, pour téléphoner avec un portable.
TOUSSAINT : Ah oui ? Et quelle est cette raison ?
SAM : Quand cet homme a un pace-maker. En effet, les pace makers - surtout les modèles anciens - sont très sensibles aux objets qui émettent des ondes électromagnétiques, comme les portables par exemple. Ces ondes peuvent les dérégler. C'est pourquoi les médecins recommandent toujours à leurs patients d'utiliser leurs portables avec l'oreille située du côté opposé au pace-maker; c'est-à-dire avec l'oreille droite, puisque le cœur se trouve à gauche. Et comme l'homme de la gare parlait fort, en utilisant son mobile, on peut supposer qu'il n'entendait pas très bien de l'oreille droite mais qu'il s'en servait uniquement parce qu'il était obligé. De plus, il faut savoir que les portiques d'aéroport peuvent eux aussi avoir un effet négatif sur ces appareils. Cela pourrait expliquer le premier malaise cardiaque qu'a eu notre homme, récemment. Et je ne serais pas étonné d'apprendre que c'est le four à micro-ondes de la cuisine du monastère qui a provoqué le second malaise de notre hôte, quand sœur Rose a fait réchauffer des restes, le soir de son arrivée. Cela arrive également assez souvent. Certaines personnes oublient toujours de faire attention. Avec le temps, elles ne se rappellent même plus qu'elles ont un pace-maker. Mais un peu de patience... nous n'allons pas tarder à avoir la réponse !
Epilogue
SAM (décrochant le téléphone qui se met à sonner) : Oui ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Oui, c'est l'agent d'accueil de la gare qui vous rappelle. Bingo, monsieur ! Vous avez vu juste ! L'homme est dans le bureau du chef de gare. On vient de fouiller dans son sac et on a trouvé - devinez quoi - une magnifique statuette représentant l'Enfant-Jésus ! Est-ce bien l'objet que vous recherchiez ?
SAM : Oui, c'est tout à fait cela. C'est bien l'objet en question.
Sr ROSE : Oh, Vierge Marie, Saint Antoine de Padoue ! Un miracle ! L'AGENT : Et bien permettez-moi de vous féliciter pour votre flair, monsieur. Vous avez réalisé là un très beau coup !
TOUSSAINT : Ah oui, ça c'est vraiment formidable, Sam ! Bravo à toi ! Bravo à toi !!
Sr ROSE : Oui, c'est formidable ! Je dirais même que c'est totalement inespéré !! Mère Abbesse ne va pas en revenir !!!
SAM : Dites plutôt merci à Kassi qui sait attirer sur nous les grâces de la Vierge Marie !!
KASSI : (rires) Et dites aussi merci à Saint Antoine de Padoue !
SAM (s'adressant à l'agent) : Euh, pardonnez-moi, monsieur l'agent, mais j'aurais une toute dernière question à vous poser avant de raccrocher.
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Je vous en prie, allez-y.
SAM : Pourriez-vous me dire si cet homme, que nous venons d'arrêter, a un pace-maker ?
L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Un pace-maker ? Attendez, je demande ça au chef de gare qui se trouve encore avec lui. Patientez une toute petite seconde...
SAM : Oui, j'attends. L'AGENT (à l'autre bout du fil) : Allo ? Oui, effectivement, l'homme a bien un pace-maker. Le chef de gare vient de lui demander. Il lui a répondu que oui.
TOUSSAINT : Alors là, Vierge Marie, chapeau ! Je ne sais plus quoi dire !! Je savais que tu étais la Reine des cœurs... mais pas au point de détecter les pace-makers !
Sr ROSE : Oui, chapeau !! Un très grand coup de chapeau à la Mère de Dieu... et à Saint Antoine !! C'est fabuleux !! Vraiment fabuleux !!! KASSI (se tournant vers une statuette de la Vierge Marie posée sur une étagère de la librairie, une merveilleuse Vierge qui sourit et qui a été réalisée par le célèbre sculpteur Yves le Pape) : Vraiment, mes amis, la petite aventure que nous venons de vivre est extraordinaire ! Tout à fait extraordinaire !! Je crois que l'on va en parler encore longtemps, et que l'on va même pouvoir l'écrire dans les annales du monastère !! Quel beau cadeau le Seigneur vient de nous faire là ! Vraiment, quel merveilleux cadeau en ce début de journée !! Mais avant d'aller répandre cette "bonne nouvelle" autour de nous, si je puis dire, prenons quelques instants pour remercier Celle qui vient de nous aider. Elle le mérite bien, non ? Pour Elle, chantons tous ensemble un Magnificat. Vous êtes d'accord ?
>La chorale improvisée accepte avec joie et entonne allègrement le chant du Magnificat. Brahms participe à l'action de grâce, lui aussi, à sa manière, et ceci en aboyant plusieurs fois ! Waf ! Waf ! Waf !
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BRAHMS
Brahms, un superbe chien des Pyrénées, est la mascotte de la communauté.
SAMUEL
Samuel a été confié à l'assistance publique à l'âge de deux ans car sa maman, qui était seule pour l'élever, est morte d'une longue maladie. Avant de s'éteindre, elle a demandé à une soeur du monastère Saint Bonaventure (qu'elle connaissait bien) de toujours garder un lien avec son fils et de prier pour lui. Pendant sa jeunesse, Samuel a donc passé une bonne partie de ses week-ends et de ses vacances auprès des sœurs clarisses. Plus tard, après avoir réussi un BTS "force de vente", la Mère Abbesse lui a proposé de s'occuper de la grande librairie du monastère (la librairie Saint Damien). En effet, beaucoup de sœurs sont trop âgées pour soulever les gros cartons de livres et pour gérer tout cela. Samuel est donc le responsable du magasin. Il a une chambre d'hôte, au dessus de la librairie.
LE PERE KASSI
Le père Kassi (c'est son prénom) est un prêtre qui vient de Côte d'Ivoire. Il est l'aumônier du monastère Saint Bonaventure. C'est quelqu'un de très humain, de très marial et de très papal. Il aime énormément les communautés nouvelles et croit beaucoup à Medjugorje. Lui et Sam sont les meilleurs amis du monde. Il habite dans une petite maison située à l'intérieur du monastère.
TOUSSAINT
Toussaint est un fidèle du monastère. Il y vient depuis des années. Maintenant retraité, il a fait toute sa carrière dans un grand magasin de bricolage. Tous les jours, il est là - avec son inséparable bleu de travail et sa casquette -, pour aider à réparer les objets cassés, à changer les ampoules grillées, à remplacer les câbles défectueux... C'est un as du bricolage !
SŒUR ROSE DE L'IMMACULEE
Avec sœur Gabrielle du Christ, sœur Rose de l'Immaculée est l'une des sœurs tourières du monastère; c'est-à-dire qu'elle a en charge les relations avec l'extérieur. N'étant donc pas cloîtrée, comme les autres religieuses (le monastère compte une vingtaine de soeurs), elle est très présente dans les aventures.
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Rêve
LA VICTOIRE A DEJA ETE REMPORTEE (18/10/15)
Ce témoignage a été envoyé par Mariam le 15 octobre 2015 :
Je voudrais simplement vous faire partager un rêve que j'ai eu hier :
J'étais à Medjugorje, dans une vallée, au milieu d'une grande foule qui écoutait Vicka témoigner. Ce devait être au début des apparitions, car elle paraissait jeune.
A la fin, les journalistes sont venus lui poser des questions. Après avoir gentiment répondu à leurs questions, elle vint me voir joyeuse. Elle prit un stylo et un post-it, et elle commença à écrire et à dessiner des choses dessus. Voici ce que j'ai vu :
Elle dessina des petites fleurs toutes simples comme un enfant les auraient dessinées.
Et un peu en-dessous, elle dessina un gribouillis et écrivit le mot "égoïsme". Elle barra ce mot d'une croix, très convaincue, en écrivant "L'égoïsme perdra". Et elle écrivit au-dessus des petites fleurs "L'humilité triomphera !"
Et si je me souviens bien, elle a aussi ajouté : "Le Cœur de Maman triomphe" ou "Maman triomphe".
Vicka avait un beau sourire aux lèvres et un regard rempli d'espoir et de paix. Puis elle me tendit ce post-it en me disant que la Victoire avait déjà été remportée.
Témoignage
AVORTEMENT : C'EST EN AVANCANT DANS LA LUMIERE DE JESUS QUE L'ON SE REND COMPTE (04/09/15)
Ce témoignage a été posté par une internaute sur la page FaceBook du site "Chère Gospa" le 4 septembre 2015 :
Avant d'être chrétienne catholique, j'étais païenne. Et je peux témoigner du mal que ça fait de savoir qu'on a tué un être vivant, quand on réalise. C'est avec des larmes - de vrais larmes - qu'on se confesse !!!
Demander pardon à Dieu est la chose qu'il faut faire mais, avant, il faut être consciente de son acte et, tout comme moi, beaucoup ne se rendent pas compte de cela. C'est en avançant dans les sacrements, dans la foi, dans la LUMIERE de JESUS, qu'on se rend compte.
Plusieurs fois, j'ai demandé pardon à Dieu dans la confession car je ne me pardonnais pas. Je ne voulais pas accepter que Dieu m'ait pardonnée.
C'est à Medjugorje, cette année, que j'ai enfin trouvé la paix ! J'ai donné un prénom à mon enfant et j'ai même eu un désir de baptême, pour lui.
Je me bas aujourd'hui pour que les mamans gardent leurs bébés car les médecins qui font ça ne parlent pas de l'après crime - non - ni d'où va les corps de ces enfants !!!
Non, plus d'avortements de grâce ! Garde ton enfant !!! Donne-lui la vie et Dieu t'aidera toujours à aimer ce bébé. Il te permettra de penser à celle qui pleure parce qu'elle en désire un et qu'elle ne le peut pas !
La société d'aujourd'hui fait tout pour détruire la vie, alors non aux avortements et oui à la vie.
Témoignage
SOEUR MILENA TOMAS ETAIT LA POUR SERVIR ET POUR ADORER DIEU (20/09/13)
Ce témoignage sur soeur Milena Tomas (qui est décédée en 2013, à Medjugorje, à l'âge de 51 ans) a été écrit par Alban le 20 septembre 2013 :
J'ai rencontré sœur Milena à plusieurs reprises. Je suis allé la voir avec quelques groupes de pèlerins dans sa maison au pied du Krizevac.
Je dois dire qu'elle était toujours très souriante, un sourire qui irradiait celui qui le croisait.
Elle commençait toujours par un petit temps de témoignage où elle racontait son quotidien, ses activités, etc...
La première fois que je l'ai rencontrée, en 2003, elle n'avait pas l'Adoration perpétuelle mais elle nous invitait déjà à venir avec elle si nous le souhaitions, à l'Oasis de la Paix.
Sa maison était simple, plutôt peu aménagée mais cela n'était pas choquant, il y avait toujours de la place pour des groupes de 15/20 personnes.
Je me rappelle de sa personnalité : elle était là pour servir et adorer Dieu d'une manière spéciale dans le sens où elle faisait tout avec un amour inlassable et une patience quasi-angélique.
J'ai su quelques années après qu'elle était malade mais cela n'avait pas l'air de la perturber plus que cela. Elle restait dans sa mission de contemplation et d'adoration sans se soucier de son avenir terrestre.
Pour moi, il était évident qu'elle avait déjà la tête dans les nuages tout en gardant les pieds sur terre !
Témoignage
RETOUR A LA FOI ET AU JEÛNE GRÂCE A MEDJUGORJE (02/09/13)
Voici un témoignage très profond et très poignant que Marie-Lee a très gentiment accepté d'écrire le 2 septembre 2013 :
Bébé abandonné à la naissance, j’ai vécu dans la rue et j'ai été à l’orphelinat en Corée.
A 5 ans, une famille française, une famille nombreuse, m’a adoptée.
Les parents étaient très croyants et très pratiquants.
J'ai eu la chance de réciter le chapelet, d’aller à la chorale et au catéchisme avec les pères Montfortains.
Adolescente révoltée, j'ai eu la chance d’avoir un ami prêtre qui a su m'aider et me tourner vers les autres, notamment vers les enfants défavorisés. J’ai été animatrice ACE.
A 14 ans, j'ai été attirée par la spiritualité bouddhiste, le New Age et d’autres choses ésotériques peu recommandables.
Mais, malgré tout, Jésus et Marie veillaient car il y avait toujours une main tendue.
Plus tard, mariée et mère de famille, j’ai recherché Dieu. J’étais en quête de sens.
Puis, j’ai été confrontée à la médisance et j’ai touché le fond avec une dépression : souffrance, anorexie... !
En 2002, j'ai entendu parler de Medjugorge et de la Gospa par une amie des Béatitudes.
J’ai lu les messages et j’ai commencé à les vivre un peu.
Mais j’étais trop occupée. Je les vivais "de loin", prise par les affaires du monde.
En 2010, j’ai vécu un Carême extraordinaire. C’était comme le retour de l'enfant prodigue.
Le Vendredi Saint, à la célébration de la Passion, j’ai entendu Jésus murmurer dans mon cœur qu'il m'aimait et j’ai été inondée de son Amour ! Moi la mal aimée et la rejetée qui avait cherché toute sa vie à être reconnue et aimée !
J'ai goûté la plénitude d'être aimée et ma vie a radicalement changé : Messe quotidienne, Adoration et, surtout, la grâce de vivre pleinement l'Eucharistie.
Pendant un mois, ça a été l’euphorie. Je passais des heures à prier, je jeûnais au pain et à l'eau, j'aimais facilement !
En 2011, nous sommes allés à Medjugorje en couple.
Nous avions des difficultés et Dieu a renouvelé notre couple.
Mon mari a vécu une conversion, à Medjugorge.
Depuis, il est devenu croyant et nous sommes unis dans notre foyer.
Marie et Jésus nous ont beaucoup aidés et, depuis, on persévère même si c’est dur.
Pour m'aider au niveau du jeûne, je fais de jolis pains et de jolies mises en scène.
Etant artiste, je suis très sensible à la beauté des choses et de la création.
En jeûnant, je me détache du superflu, je suis plus inspirée dans mes créations photographiques et textiles.
Pour rendre grâce et aider les personnes à jeûner, j'ai décidé de mettre le talent reçu au service de Jésus et Marie : je crée des recettes de pain et je photographie des images inspirantes.
En effet, comme le dit notre Pape : "Par le beau on fait du bien".
J'ai aussi créé un blog qui s'appelle "Les carnets de Marie", et qui est dédié à la vie chrétienne selon les messages de Medjugorje et selon Sainte Hildegarde.
Guérison
UNE GUERISON OBTENUE GRÂCE A LA STATUE DU CHRIST RESSUSCITE DE MEDJUGORJE (04/08/13)
Voici un petit témoignage qui a été envoyé par une internaute le 4 août 2013 :
Ma soeur s'était blessée avec une motobineuse électrique. Tout le devant de sa jambe était déchiqueté.
Il n'était pas possible de lui mettre des points car il n'y avait pas de chair. Ensuite, elle a fait une infection.
Je lui ai rapporté un mouchoir avec une goutte provenant de la statue du Christ ressuscité et un pétale de rose qu'une soeur m'avait donné.
Elle l'a mis sur son pansement et, huit jours plus tard, elle était guérie. Il n'y avait plus besoin de greffes.
Merci, ma douce Maman du ciel.
Témoignage
L'IMPORTANCE DE CE QUI SE PASSE EN FRANCE POUR LES AUTRES PAYS DU MONDE (01/2013)
Voici quelques extraits d'un mail envoyé par un internaute Suisse en janvier 2013 :
Je viens de Suisse. Le 13 janvier, j'ai participé à la "Manif pour tous" avec la Fraternité Eucharistein. Chose surprenante, pourquoi un Suisse ? J'aime beaucoup suivre la politique française et voir le courage de vos évêques quand ils prennent l'initiative de proposer de prier et de jeûner par rapport à ce nouveau projet de Loi Taubira.
J'ai eu l'occasion d'aller à Medjugorge et d'être touché par l'amour de la Gospa. Il est vrai que le jeûne, je ne l'ai jamais fait. A travers les encouragements du cardinal Barbarin, le 8 décembre, pour jeûner et faire une neuvaine entre Noël et le Nouvel an, j'ai senti l'appel à participer et à continuer de le faire les vendredis.
Il y a de très belles initiatives qui se sont mises en place, chez vous, et j'ai pu en parler autour de moi pour être uni au peuple français le 25 janvier. Quelle joie, c'est beau. Mais il est vrai que l'initiative de prier et de jeûner ne peut s'arrêter à cette loi.
Je crois qu'il y a eu au travers de cette manifestation un nouvel élan, pas seulement pour la France, mais pour l'europe.
Prière
PRIERE A LA VIERGE MARIE (12/2012)
Voici une très belle prière qui a été écrite et envoyée par Marie-Paule en décembre 2012 :
Marie,
En cette nuit, se renouvelle le miracle annoncé :
L'Enfant tant espéré, le Sauveur vient.
Dans la Grotte, Tu as déposé dans une mangeoire,
Ton fils premier né, Jésus.
Et ce qui aurait pu être tristesse et solitude
Est devenu Vie et Espérance : Dieu avec nous.
Viens en nos nuits épaisses apporter La Lumière,
Viens remplir de Dieu nos cœurs désolés et désorientés.
Nous sommes tes enfants, renouvelle-nous sans cesse
De Ta tendresse de Mère aimante et consolante.
Par la Grâce de Ton Oui qui jamais n'a failli.
Relève-nous, ramène-nous à Jésus.
Tes larmes sont notre faiblesse, notre égarement,
Ton sourire est notre pardon.
Et Ton intercession auprès de Ton Fils
Nous ouvre en grand les portes du Jardin.
Prie pour que nous goûtions avec délice les fruits de l'Amour.
Que dans la Confiance et affermis par la Miséricorde,
Nous courions à Toi et que tu nous déposes dans le Cœur de Dieu.
Amen.
Signe
UN SIGNE DE LA GOSPA RECU A LOURDES (09/2012)
Voici un petit témoignage qui a été envoyé par un internaute de "Chère Gospa" en septembre 2012 :
Lors d'un récent pèlerinage à Lourdes (du 4 septembre 2012 au 11 septembre 2012), pendant une prière, je demandais à Marie ce que je devais penser de Medjugorje.
Le lendemain, dans une rue que je prenais pour revenir à l'hôtel, j'ai vu sur la chaussée (et bien en évidence) un petit sachet noir que je pensais être un porte-monnaie. En fait c'était un petit sachet avec, à l'intérieur, un joli chapelet.
Je regardais autour de moi... personne.
Dans la chambre de l'hôtel, j'examinais ce chapelet. Il était très très beau, et sur la croix, au dos, il était écrit... MEDJUGORGE !!
Pour moi, j'y ai vu une réponse à ma prière : le nom derrière la croix signifiait la réalité des apparitions.
Ensuite, je suis allé donner ce chapelet aux objets trouvés. Je n'en avais plus besoin car j'avais compris le "message".
Merci, merci, Mère Trés Sainte.
Pèlerinage
VERS LA PAIX PAR L'AMOUR
Voici un article qui a été écrit par François-Jean Lucca, membre de l'association "Apôtres de l'amour" (née du message de Medjugorje).
Cet article est paru en décembre 1993 dans "Chrétiens Magazine". François-Jean Lucca y raconte un pèlerinage à Medjugorje qui a eu lieu en 1993, en pleine guerre, et auquel a participé la députée Christine Boutin. C'est passionnant ! On y retrouve vraiment l'esprit de Medjugorje. A découvrir ici >>
Miracle
RECIT D'UNE GUERISON MIRACULEUSE OBTENUE AU PIED DE LA STATUE DU CHRIST RESSUSCITE, A MEDJUGORJE (05/2009)
Voici un témoignage qui a été envoyé par une internaute de "Chère Gospa" en mai 2009 :
Je suis allée en Croatie en voyage organisé en septembre 2006 avec des amies, et partie malgré l'avis contraire du médecin.
En effet, une huitaine de jours avant mon départ, je suis tombée dans un bois sur une grosse souche d'arbre.
Beaucoup de mal à me relever ; une espèce de grosse endive est apparue sur mon tibia : glaçons, pommades, etc... allongée....
J'ai fini par voir le médecin trois jours plus tard qui m'a déconseillé de prendre l'avion car il m'a dit que j'en avais "bien pour 2/3 mois" ; ma jambe était noire.
Tout mon entourage s'inquiétait de me voir prendre l'avion, finalement j'y suis allée avec, pour me protéger, des bas de contention.
J'ai souffert le martyre en avion et me suis "traînée" les 2 jours suivants.
Le 3ème jour, on s'arrête à Medjugorge. Je ne connaissais pas l'histoire.
Incapable de suivre mes amies dans l'église, je me suis assise sur un banc à l'endroit où se trouve un Christ et un chemin de croix.
Une amie m'a laissée sur le banc tellement ma douleur était grande.
Je voyais tout le monde défiler pour passer un mouchoir sur le Christ. Ayant tellement mal, j'ai suivi la dizaine de personnes et pris le mouchoir en papier que j'avais dans la poche et l'ai passé sur le Christ.
Je suis retournée m'asseoir et, toujours de plus en plus mal, je me suis dit :
-"Après tout qu'est ce que je risque?"
J'ai passé ce mouchoir en papier sur mon tibia plusieurs fois.
Quand mon amie est revenue, je lui ai raconté...
Les autres étaient partis voir l'église ; bien sûr je n'ai pu rentrer dans cette église.
Au retour, dans le car, j'ai commencé à avoir moins mal, j'ai regardé et c'était beaucoup moins noir.
La nuit s'est passée sans souffrir et le lendemain matin ma jambe était presque blanche !!!!!
Je n'ai rien signalé nulle part, même pas vu mon médecin pour lui montrer (j'étais tellement soulagée et allergique aux médecins...).
J'ai deux amies qui dormaient dans la même chambre et qui étaient présentes et qui sont comme moi : elles n'oublieront jamais...
Groupe
LA FOI D’HIER A AUJOURD’HUI (2000)
Voici un article qui a été écrit par Noëllie (65 ans, membre d'un groupe de prière "Medjugorje") en 2000 :
Ce que j'ai aimé, dans le groupe de prière où je vais, c'est de me retrouver avec des jeunes.
Ces jeunes sont très sympathiques, on prie ensemble... j'ai trouvé que c'était bien.
Ce qui m'a marquée c'est que j'ai trouvé qu'ils priaient vraiment avec ferveur. C'est ce qui m'a le plus frappée. Ca fait plaisir de voir des jeunes qui prient comme ça.
C'est dommage qu'il n'y en ait pas plus.
Moi-même, à leur âge, je n'étais pas comme ça. Ce n'était ni plus mal ni mieux, c'était autre chose.
Les jeunes d'aujourd'hui posent plus des questions d'adultes. Ils sont plus "évolués dans la vie", au point de vue sexualité et tout ce qui concerne l'actualité.
Par exemple, au début du groupe, on fait toujours un petit récapitulatif de la semaine, on rit... Les jeunes savent tout ce qui s'est passé dans le monde, en France...
Il faut dire qu'on n'avait pas la télévision.
Il y a eu aussi beaucoup de changements dans l'Eglise.
Moi, quand j'étais petite, vous voyez, j'allais au catéchisme. On avait un petit livre, et il fallait apprendre les réponses par cœur.
De ma génération, le jour de vacances était le jeudi, comme le mercredi aujourd'hui. Le jeudi, on allait au catéchisme. Le prêtre nous posait les questions, et nous, nous devions dire les réponses. Et il fallait le savoir par cœur.
Mais je trouve que l'Eglise a beaucoup changé. Les gens de ma génération étaient beaucoup plus pieux que ceux de maintenant. Les églises étaient pleines. Maintenant, les églises sont vides.
Tous les jeunes allaient à la messe. Tous les jeunes. Peut-être pas tous les dimanches, mais il n'y a rien de comparable avec maintenant.
C'est vraiment dommage parce que maintenant on a beaucoup plus de moyens de faire des choses : des équipes d'animation liturgique...
De ma génération, ça n'existait pas. Je ne me souviens même plus si on jouait de l'harmonium...
Mais il est une chose que je me souviens, c'est que tout le monde chantait : les anciens chantaient derrière nous et nous, les enfants, on était devant. C'était le prêtre qui faisait chanter. Il nous faisait un signe... et puis, de toute façon, on savait quand il fallait chanter. Alors on chantait ! Et tout le monde chantait !
J'ai un peu la nostalgie de mon époque où les églises étaient pleines à craquer... Et je ne parle pas des jours de fête !! Pour Noël, Pâques... il n'y avait plus de place !!!
Mais il ne faut pas tout mettre sur le dos des jeunes.
Peut-être ne faisons-nous pas tout ce qu'il faut pour les retenir...
Groupe
FAIRE PARTIE D’UN GROUPE DE PRIERE "MEDJUGORJE" (2000)
Voici un article qui a été écrit par Lucie (10 ans, membre d'un groupe de prière "Medjugorje") en 2000 :
Ce groupe m'a permis d'approfondir ma foi. J'ai appris des choses que je ne savais pas : des jugements que la Sainte Vierge a faits, des façons de vivre mieux la foi chrétienne...
Et puis, j'ai aussi appris des chants. J'aime tout ce que l'on y fait car c'est une chose que la Vierge a dit de faire, à Medjugorje, à Jelena, et tout le déroulement qui se passe est génial.
Le message qui m'a le plus marqué, c'est celui de l'avortement, quand la Vierge disait aux parents de faire un "sacrifice" en échange du mal qu'ils ont fait.
J'ai aussi appris l'histoire de beaucoup de Saints, d'apparitions de la Vierge, d'apparitions de Jésus... J'ai aussi entendu des cassettes très éducatives. Ca nous donnait des expériences réelles de la vie, des choses qui étaient réalisées et qu'on pouvait transmettre dans notre vie actuelle.
J'ai aimé la grande mystique Sainte Thérèse d'Avila, ma Sainte pour l'année ! Il y a eu Saint François et Sainte Claire, il y a eu de grands Saints comme Saint Louis...
On ne connaît que quelques bouts mais on ne sait pas quels miracles il a faits, quelle histoire il a eue exactement... Ca nous permet quand même de bien approfondir la foi, et de vivre selon les Saints.
Maman ne connaissait pas Medjugorje.
La première fois qu'on est allé à ce groupe, Paul et moi (ndlr : Paul est le frère de Lucie), on a bien aimé. A force de lui en parler, de lire des messages... quand elle a vu qu'on savait plus de choses après qu'avant, elle a dû se dire : "Il y a quelque chose".
Et la première fois qu'elle y est allée, elle a vraiment dit que c'était génial, et elle voulait absolument qu'on y retourne.
Ca lui a vraiment apporté et elle a pu trouver des réponses à certaines questions qu'elle se posait. Maintenant, elle s'intéresse à la vie des Saints !
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Homélie
La multiplication des pains (26/07/15)
Juste avant que Jésus ne multiplie les pains, André (le frère de Simon-Pierre) lui a dit: "Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ?" (Jean 6, 1-15).
Dans son homélie de ce matin, un prêtre de ma paroisse a dit que le pain symbolisait le corps et que le poisson symbolisait la vie, c'est à dire le sang qui coule dans le corps. En ce sens, on comprend mieux que l'épisode de la multiplication des pains est une annonce du mystère de l'Eucharistie dans lequel Jésus nous donne son corps et son sang en nourriture.
Ce prêtre a dit également que ce miracle de Jésus était une victoire sur l'égoïsme. En effet, Jésus conjugue le verbe "manger" à la première personne du pluriel ("nous mangeons") alors que les hommes le conjuguent très souvent à la première personne du singulier ("je mange"). Ca a été notamment le cas d'Eve lorsqu'elle a dit à Dieu (en parlant du fruit défendu) : "C'est le serpent qui m'a séduite et j'ai mangé" (Genèse 3, 13).
Homélie
La parabole du semeur (24/07/15)
Dans la parabole du semeur (Marc 4, 1-20), il nous est dit que les grains peuvent tomber dans plusieurs endroits différents : au bord du chemin, sur un sol pierreux, dans les ronces et dans une bonne terre.
Ce matin, dans son homélie, un prêtre de ma paroisse a attiré notre attention sur le fait que Jésus lui-même avait été semé au bord du chemin (quand il a porté sa Croix pour aller mourir en-dehors de Jérusalem), mais aussi sur un sol pierreux (quand on a roulé la pierre devant l'entrée de son tombeau) et dans les ronces (quand on lui a mis une couronne d'épines sur la tête)...
Donc, nous a dit ce prêtre, avec Jésus on n'est jamais seul et on peut porter du fruit partout !
Homélie
Prenez seulement un bâton (12/07/15)
Dans son homélie de ce matin, un prêtre de ma paroisse a commenté ce passage de l'Evangile : "Jésus appela les Douze; alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton (...)" (Marc 6, 7-8).
Ce prêtre a expliqué que le bâton était le signe du berger. Il sert a ressemblé les brebis mais, également, a chassé les loups quand ils s'approchent. Autrement dit, c'est aussi une arme pour chasser le mal.
Homélie
De la foi au pluriel à la foi au singulier (06/07/15)
Ce matin, un prêtre de ma paroisse a fait une très belle homélie sur l'histoire de la femme de l'Evangile qui avait des pertes de sang (Marc 5, 21-43).
Nous nous souvenons que cette femme a rejoint la foule qui entourait Jésus, qu'elle a touché son vêtement et que Jésus lui a dit : "Ma fille, ta foi t'a sauvée".
Ce prêtre nous a expliqué que cette femme était passée de la foi au pluriel (c'est à dire que c'est d'abord la foule qui l'a entraînée) à la foi au singulier (elle s'est jetée aux pieds de Jésus et lui a expliqué elle-même pourquoi elle avait touché son vêtement).
De même, a conclu ce prêtre, quand nous récitons la prière du Notre Père nous disons "nous" (nous demandons tous ensemble à Dieu de nous donner ce qu'il nous faut) mais quand nous récitons la prière du Credo nous disons "Je" (la foi doit devenir quelque chose de personnel).
Réflexion
Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce (08/03/15)
(passage de référence : Jean 2, 13-25)
L'épisode de l'Evangile où Jésus chasse les marchands du Temple avec un fouet est l'un des rares où l'on voit Jésus s'énerver.
En pensant à cette scène, je me pose la question suivante : la violence de Jésus n'est-elle pas celle que nous devrions avoir contre nous-mêmes?
En effet, ne sommes nous pas le Temple de l'Esprit Saint, nous aussi ? Et n'y a-t-il pas à l'intérieur de nous de nombreuses choses que nous devrions chasser (des méchancetés, des mauvaises pensées, des sentiments de haine ou de jalousie...) ?
Par ailleurs, la phrase de Jésus "Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce" ne s'adresse-t-elle pas à chacun d'entre nous et ne fait-elle pas référence à ce Temple de l'Esprit Saint qu'est notre corps ?
En effet, chaque fois que nous faisons une bonne action dans l'espoir que nous allons recevoir quelque chose en retour (ce qui nous arrive très souvent), n'est-ce pas du "commerce" que nous faisons et non pas un don gratuit ? Et n'est-ce pas désobéir à Jésus qui nous a dit : "Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite" (Matthieu 6, 3) ?
Homélie
En quoi Jésus a-t-il perfectionné la loi donnée par Moïse ? (28/02/15)
(passage de référence : Matthieu 5, 21-22)
Récemment, un prêtre de ma paroisse a fait une très belle homélie sur le passage de l'Evangile où Jésus nous dit : "Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre; celui qui commettra un meurtre en répondra au tribunal. Et moi, je vous le dis : quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal; celui qui dira à son frère : "Imbécile" sera justiciable du Sanhédrin; celui qui dira "Fou" sera passible de la géhenne de feu".
Ce prêtre nous a dit que ce passage nous montrait en fait que Jésus était venu perfectionner la loi.
En effet, Jésus condamne la colère parce que c'est bien souvent la colère qui conduit au meurtre. Un meurtre prémédité n'arrive jamais d'un seul coup. Il est toujours la conséquence de sentiments de haine et de colère que l'homme a laissés grandir dans son cœur.
En condamnant la colère, et non pas simplement le meurtre, Jésus nous invite donc à arracher le mal à la racine.
Homélie
La guérison du paralytique (16/01/15)
(passage de référence : Marc 2, 1-12)
Dans son homélie de ce matin, un prêtre de ma paroisse a dit une très belle chose concernant le paralytique que Jésus a guéri en lui disant : "Lève-toi, prends ton brancard et marche !"
Ce prêtre a dit que nous étions tous des paralysés, d'une certaine façon. En effet, nous sommes bien souvent paralysés par la peur, l'inquiétude, le doute ou la culpabilité... Et en disant à chacun d'entre nous : "Prends ton brancard !", Jésus nous invite à dominer tout ce qui nous paralyse et à avancer avec confiance vers Dieu.
Homélie
Le jugement dernier (23/11/14)
(passage de référence : Matthieu 25, 31-46)
Dans son homélie de la fête du Christ Roi, un prêtre de ma paroisse a dit une chose très intéressante (le passage de l'Evangile était celui où Jésus sépare les brebis et les chèvres, lors du jugement final) :
Ce qui différencie le jugement de Jésus de nos procédures judiciaires humaines, c'est qu'il y a très peu de paroles. Dans nos jugements et nos procès humains, en effet, il y a toujours de longues plaidoiries, des délibérés, des verdicts, des pourvois en cassation, des recours à la cour européenne de justice... et cela peut durer pendant des années. Et quand le jugement final est enfin prononcé, on n'est jamais totalement sûr que les juges ne se sont pas trompés. Mais avec Jésus, c'est différent. Il sait ce qu'il y a en nous et il ne peut pas se tromper. Les choses vont donc très vite.
Homélie
Où sera le corps, c'est là que se rassembleront les vautours (14/11/14)
(passage de référence : Luc 17, 37)
Récemment, au cours d'une homélie, un prêtre de ma paroisse a dit que dans la nouvelle traduction liturgique de l'Evangile il y avait une note à la fin de la phrase : "Où sera le corps, c'est là que se rassembleront les vautours" (dans cette phrase, comme nous nous en souvenons, Jésus fait allusion à son retour sur terre).
La note dit que "les vautours" devrait normalement être traduit par "les aigles".
Ce prêtre a expliqué que l'aigle était capable de regarder le soleil en face. Les "aigles" sont donc ceux qui pourront regarder Jésus en face (c'est à dire ceux qui auront le coeur assez pur) lors de son retour, à la fin du monde.
Homélie
Heureux les coeurs purs ! (01/11/14)
(passage de référence : Matthieu 5, 1-12)
Ce matin, dans son homélie, un prêtre de ma paroisse a fait une remarque très intéressante sur le passage de l'Evangile où Jésus nous dit : "Heureux les pauvres de coeur (...), les doux (...), ceux qui pleurent (...), ceux qui ont faim et soif de justice (...), les miséricordieux (...), les coeurs purs (...), les artisans de paix (...), ceux qui sont persécutés (...)..."
Il a dit qu'en fait, c'était Jésus lui-même le pauvre de coeur, le doux, celui qui pleure, celui qui a faim et soif de justice, le miséricordieux, le coeur pur, l'artisan de paix, le persécuté...
Homélie
Ne craignez pas ceux qui peuvent tuer le corps et ne peuvent tuer l'âme... (17/10/14)
(passage de référence : Matthieu 10, 28)
Un prêtre de ma paroisse vient de faire une homélie très intéressante sur le passage de l'Evangile dans lequel Jésus nous dit : "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne" (Matthieu 10, 28).
Ce prêtre a dit que ce passage était aussi une invitation à se méfier de soi-même.
En effet, celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne, c'est aussi nous-mêmes, et ce parce que nous avons la liberté de dire non à Dieu.
Dieu ne met pas les gens en Enfer dans le sens où ce sont les gens qui veulent y aller. Satan ne met pas non plus les gens en Enfer dans le sens où ce sont les gens qui veulent le suivre.
Celui qui a le pouvoir de nous jeter en Enfer, c'est surtout nous-mêmes.
Homélie
Demeurer en Dieu (28/09/14)
(passage de référence : Matthieu 21, 28-32)
Jésus a dit aux chefs des prêtres et aux anciens que les publicains et les prostituées les précédaient dans le royaume de Dieu.
Dans son homélie de ce matin, un prêtre de ma paroisse a commenté ce passage de l'Evangile en disant la chose suivante : Nous ne savons pas demeurer en Dieu. La seule chose que nous pouvons faire, c'est de revenir à Lui sans cesse parce que nous sommes tous pécheurs. Revenir à Dieu sans cesse, c'est notre manière à nous de demeurer en Lui.
Ecrits de Saints
Un éclairage intéressant sur la Transfiguration (06/08/14)
(passage de référence : Matthieu 17, 1-9)
Dans une homélie d'Anastase du Sinaï (voir les textes de l'Office des Lectures pour la fête de la Transfiguration, dans le "Livre des Jours"), on trouve un éclairage très intéressant sur la Transfiguration :
(...) Sur le mont Thabor, il leur fit voir une merveilleuse manifestation divine, comme une image préfigurative du royaume des cieux. C'est exactement comme s'il leur disait : "Pour que le retard n'engendre pas en vous l'incrédulité, dès maintenant, immédiatement, vraiment, je vous le dis, il y en a parmi ceux qui sont ici qui ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans la gloire de son Père".
Et, voulant montrer que la puissance du Christ s'accorde avec sa propre volonté, l'évangéliste ajoute : "Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux, son visage devint brillant comme le soleil et ses vêtements, blancs comme la neige. Et voici que leur apparurent Moïse et Elie, qui s'entretenaient avec lui".
Homélie
Prenez sur vous mon joug (17/07/14)
(passage de référence : Matthieu 11, 28-30)
Aujourd'hui, dans l'Evangile, Jésus nous dit la chose suivante : "Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger".
Dans son homélie de ce matin, un prêtre de ma paroisse a dit que le joug n'était pas un fardeau supplémentaire que Jésus voulait nous rajouter (contrairement à ce que nous croyons souvent). En effet, le joug est ce qui permet aux animaux de tirer plus facilement la charge qu'ils ont à tirer. Le joug est donc quelque chose qui est fait pour nous aider, et non pas pour nous alourdir.
A noter que sur Wikipédia, on peut trouver la définition suivante : Le joug est une pièce de bois permettant d'atteler des animaux de trait en exploitant au mieux leur force de traction.
Homélie
Pierre, m'aimes-tu ? (09/06/14)
(passage de référence : Jean 21, 15-19)
Récemment, un prêtre de ma paroisse a fait une très belle homélie sur le passage de l'Evangile dans lequel Jésus demande par trois fois à Pierre s'il l'aime.
Ce prêtre nous a dit que dans la traduction originale du texte, les trois réponses de Pierre montraient que ce dernier grandissait à chaque fois à peu plus dans l'amour. Saint Pierre passe progressivement d'un amour "de préférence" à un amour "de conviction". Son amour devient donc plus personnel, plus fort, plus enraciné en lui au fur et à mesure qu'il parle avec Jésus.
Et c'est pour cette raison, nous a dit ce prêtre, que le passage de l'Evangile se termine par ces mots : "Lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c'est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduira là où tu ne voudrais pas. Jésus parla ainsi pour indiquer de quelle mort Pierre devait glorifier Dieu".
En effet, en disant cela, Jésus a voulu montrer à Pierre qu'il n'y avait pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.
Réflexion
La parabole du riche et de Lazare relue à la lumière de Medjugorje (24/09/13)
(passage de référence : Luc 16, 19-31)
Quand on relit la parabole du riche et de Lazare à la lumière de Medjugorje, je trouve que l'on sent d'une manière toute particulière l'amour débordant de Dieu pour nous.
En effet, bien qu'Abraham ait répondu au riche (à la fin de la parabole) : "Quelqu'un pourra bien ressusciter des morts : ils ne seront pas convaincus", Medjugorje nous enseigne que Dieu peut quand même permettre que des défunts apparaissent à des vivants.
Le 10 janvier 1983, la Vierge Marie nous a donné ce message : "Il arrive que Dieu leur permette (ndlr : aux défunts) de se manifester auprès des leurs sur la Terre, pour rappeler aux hommes l'existence du Purgatoire et solliciter leurs prières aurpès de Dieu qui est juste mais bon".
Ce message nous montre donc bien que Dieu nous aime immensément et qu'il est prêt à tenter le tout pour le tout pour nous ramener sur le bon chemin.
D'ailleurs, la Mère de Dieu elle-même vient elle aussi "de l'au-delà" (si l'on peut dire) pour aider les gens à se convertir. Et cela dure depuis plus de 32 ans, à Medjugorje !
Mais notre réponse est-elle à la hauteur de ce qu'elle nous demande ?
Quand on réfléchit à cette question, on se dit qu'Abraham n'avait peut-être pas tout à fait tort en affirmant : "Ils ne seront pas convaincus".
En effet, on se souvient de ces mots que Vicka a dits en février 2013 : "On ne peut pas dire que nous n'ayons pas répondu, mais sûrement pas autant que Notre Dame nous le demande. Notre Dame dit que si nous savions à quel point elle nous aimait, nous pleurerions de joie - mais nous sommes encore loin de cette joie-là" (source : Medjugorje-info).
Alors, à nous maintenant d'ouvrir nos coeurs au maximum et de convertir en nous, jour après jour, l'incroyant qui s'ignore !
Ecrits de Saints
Saint Augustin commente une phrase de Jésus sur l'adultère (20/09/13)
(passage de référence : Matthieu 5, 27-32)
Dans l'Office des Lectures du jeudi de la 24ème semaine du Temps ordinaire, on trouve un très beau commentaire de Saint Augustin sur une célèbre phrase de Jésus concernant l'adultère.
Voici l'extrait (qui est tiré d'une homélie de Saint Augustin) : "(...) Lorsqu'un débauché regarde une femme pour la désirer, cette femme a beau être chaste, lui-même a commis l'adultère. La sentence du Seigneur est véritable et claire : Tout homme qui regarde une femme pour la désirer a déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur. Il ne parvient pas à la chambre de cette femme, mais il se vautre déjà dans sa propre chambre intérieure.
Homélie
Et si la fin du monde devait arriver dans trois jours... (30/08/13)
(passage de référence : Matthieu 25, 1-13)
Ce matin, un prêtre de ma paroisse a fait une très belle homélie sur la parabole des vierges sages et des vierges folles qui se rendaient à la rencontre de l'époux.
Comme nous nous en souvenons, les vierges folles sont celles qui avaient oublié de mettre de l'huile dans leurs lampes et qui, pour cette raison, ont manqué le rendez-vous avec l'époux.
Ce prêtre nous a dit la chose suivante : "Et si Jésus devait revenir dans trois jours, que se passerait-il ? Et si la fin du monde devait avoir lieu dans trois jours, que se passerait-il ? Dans ce cas, il est certain que l'on verrait arriver des foules entières de gens pour assister à la Messe et pour se confesser avant que la catastrophe n'arrive. Les églises seraient alors pleines à craquer et il y aurait la queue à l'entrée des confessionaux ! Le problème, c'est que tout le monde serait à la recherche d'un prêtre parce qu'actuellement, il n'y en a plus pour célébrer l'Eucharistie et pour confesser les gens ! Et ce serait la panique générale ! Même les prêtres rechercheraient en vain d'autres prêtres pour se confesser eux-mêmes ! Nous ressemblerions alors tous aux vierges folles qui n'avaient plus d'huile !"
Homélie
Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille... (20/08/13)
(passage de référence : Matthieu 19, 23-30)
Ce matin, dans son homélie, un prêtre de ma paroisse a longuement commenté cette phrase que Jésus a dite au sujet du jeune homme riche: "Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu".
Pour lui, cette image parlait très clairement aux Juifs de l'époque car il y avait à Jérusalem une porte qui s'appelait "la Porte de l'aiguille". Or, cette porte était tellement étroite que les chameaux ne pouvaient pas passer.
Homélie
Jésus allait et venait sous le Portique de Salomon (24/05/13)
(passage de référence : Jean 10, 22-23)
Récemment, un prêtre de ma paroisse a commenté le passage de l'Evangile où il nous est dit : "On célébrait alors à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver. Au Temple, Jésus allait et venait sous le portique de Salomon" (Jean 10, 22-23).
Dans son homélie, ce prêtre a dit que si Jésus "allait et venait", c'était tout simplement pour se réchauffer car il faisait très froid.
Réflexion
Le secret de la pêche miraculeuse (15/04/13)
(passage de référence : Jean 21, 1-14)
Simon-Pierre monta dans la barque et amena jusqu'à terre le filet plein de gros poissons : il y en avait cent cinquante-trois. Et, malgré cette quantité, le filet ne s'était pas déchiré (Jean 21, 11).
Savez-vous comment il nous est possible - à nous, aujourd'hui - de recevoir des grâces en très grande quantité ? Oui, savez-vous comment il nous est possible de faire une "pêche miraculeuse" et, à l'instar de Pierre, de ramener cent cinquante-trois gros poissons dans notre filet ?
C'est très simple. Il nous suffit de réciter chaque jour notre Rosaire complet avec le coeur (mystères joyeux, douloureux et glorieux).
Cent cinquante-trois, c'est le nombre exact de "Je vous salue Marie" que contient le Rosaire. Vous l'aviez remarqué ?
Or, comme le disait Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : "On obtient de Dieu autant qu'on en espère !"
Réflexion
Jésus souffre à Gethsémani (23/03/13)
(passage de référence : Luc 22, 44-46)
Jésus a révélé à sainte Faustine Kowalska que c'était les âmes indifférentes et froides qui l'avaient fait souffrir à Gethsémani : Ce sont ces âmes-là qui blessent le plus douloureusement mon Coeur. Ce sont elles qui, au Jardin des Oliviers, m'inspirèrent la plus grande aversion. C'est à cause d'elles que j'ai dit : "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi !" (neuvaine à la Divine Miséricorde).
L'épisode de Gethsémani nous enseigne que contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'indifférence est quelque chose d'extrêmement violent. L'indifférence, c'est quand on cherche à débarrasser nos coeurs de la présence et du souvenir de l'autre. L'indifférence, c'est quand on veut faire disparaître notre prochain de nos pensées chaque fois qu'il vient frapper à la porte de notre mémoire. Etre indifférent, d'une certaine façon, c'est tuer l'image de l'autre à l'intérieur de nous. Quand on y réfléchit bien, cela fait penser à un meurtre. Jésus, est-ce pour cette raison que tu avais le visage couvert de sang au Jardin des Oliviers ?
Réflexion
Jésus tenté par Satan au désert (17/02/13)
(passage de référence : Luc 4, 1-13)
Après avoir tenté Jésus une première fois (en lui demandant de changer une pierre en pain), Satan "l'emmena alors plus haut" (Lc 4, 5) pour le tenter une seconde fois (en lui demandant de se prosterner devant lui). Après avoir tenté Jésus une seconde fois, Satan "le plaça au sommet du Temple" (Lc 4, 9) pour le tenter une troisième fois (en lui demandant de se jeter en bas).
En lisant ce passage de l'Evangile, on sent qu'il y a comme des "ascensions successives". Satan cherche à emmener Jésus toujours plus haut, et ceci pour le tenter de plus en plus.
Personnellement, je vois dans ces "ascensions successives" une expression particulière de l'orgueil de Satan qui cherche à nous faire croire que nous sommes au-dessus de tout.
En fait, l'esprit du mal est l'inverse de l'Esprit Saint : le premier cherche à nous rendre ivres de nous-mêmes, le deuxième cherche à nous rendre ivres de Dieu.
Réflexion
Jésus voudrait changer notre eau en vin (20/01/13)
(passage de référence : Jean 2, 1-11)
Avant de changer l'eau en vin, à Cana, Jésus a demandé aux serviteurs de remplir les cuves d'eau. En demandant cela, il a voulu nous faire comprendre qu'il ne pouvait pas accomplir de miracle si nous ne l'aidions pas en participant (c'est ce que disent habituellement les prêtres quand ils commentent ce passage de l'Evangile).
Aujourd'hui encore, Jésus voudrait accomplir des miracles pour nous, et ce en transformant en bien tout ce qu'il y a de mauvais dans nos vies. Autrement dit, il voudrait changer notre eau en vin. Mais, comme à Cana, il a besoin de nous. Si nous refusons de faire notre part, notamment en priant et en nous convertissant, alors rien ne se passera. Jésus aura changé l'eau... en vain.
Réflexion
La Vierge de Medjugorje rencontre les mêmes problèmes que son Fils Jésus à son époque (26/08/12)
(passage de référence : Jean 6, 60-69)
L'Evangile de la Messe du dimanche 26 août 2012 nous a parlé des gens qui ont quitté Jésus en l'entendant leur dire qu'ils devaient "manger sa chair et boire son sang" pour avoir la vie éternelle (Jean 6, 60-69). Voici un petit extrait de ce passage : "A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui".
En lisant ces lignes, nous comprenons que Jésus ne vient pas toujours nous dire des choses faciles à comprendre, des choses qui vont dans le sens de notre sensibilité. Il ne nous dit pas toujours ce que nous aimerions entendre.
A Medjugorje, la Vierge Marie rencontre les mêmes problèmes. Certaines personnes aiment lire ses messages mais, dès qu'elle commence à parler de choses qui leur paraissent "difficiles" (prier le Rosaire tous les jours, jeûner au pain et à l'eau deux jours par semaine), ces personnes laissent tomber Medjugorje.
L'Evangile du dimanche 26 août 2012 ressemble étrangement, je trouve, au message que la Gospa nous a donné le 25 mars 1992. En voici un extrait :
Quand je vous ai dit : "Convertissez-vous, priez, jeûnez, réconciliez-vous", vous avez pris ces messages superficiellement. Vous avez commencé à les vivre pour ensuite les abandonner parce que c'était difficile pour vous. Non, chers enfants ! Quand une chose est bonne vous devez persévérer dans le bien et ne pas penser : "Dieu ne me voit pas. Il ne m'écoute pas. Il ne m'aide pas". Et ainsi vous vous êtes éloignés de Dieu et de moi à cause de votre intérêt.
Réflexion
L'histoire de Marthe et Marie ou les dangers de l'activisme religieux (14/08/12)
(passage de référence : Luc 10, 38-42)
Voici une petite réflexion qui m'est venue en lisant le passage de l'Evangile sur Marthe et Marie...
L'activiste religieux est quelqu'un qui est toujours surchargé de travail : réunions, responsabilités paroissiales, temps de formation...
L'activiste religieux est aussi quelqu'un qui se pose toujours beaucoup de questions : pourquoi n'y a-t-il pas plus de gens pour l'aider, pourquoi les gens ne sont-ils pas plus nombreux à rejoindre le christianisme, pourquoi les gens n'ont-ils pas plus envie de travailler pour Jésus et pour son Eglise...
La réponse à toutes ces questions devrait lui sauter aux yeux :
L'activiste religieux croit semer la Bonne Nouvelle autour de lui, mais, étant toujours pressé et n'étant jamais entièrement disponible pour personne, il ne fait en réalité que semer le stress et la déception.
Réflexion
Pourquoi Jésus et Jean-Baptiste se ressemblaient-ils autant ? (16/06/12)
(passage de référence : Luc 1, 15)
Dans l'église principale de ma paroisse, au niveau des fonts baptismaux, il y a une sculpture montrant Jean-Baptiste en train de baptiser Jésus. En regardant de près, on s'aperçoit que les deux personnages se ressemblent comme deux jumeaux (voir une photo ici >>).
Il faut dire que dans l'Evangile, le roi Hérode lui-même les prenait facilement l'un pour l'autre. En effet, il a dit un jour au sujet de Jésus : "Ce Jean que j'ai fait décapiter, c'est lui qui est ressuscité" (Marc, 6, 16).
Si Jean-Baptiste et Jésus se ressemblaient, on peut penser que ce n'était pas d'abord et avant tout une question de physique mais, plutôt, une question intérieure. C'était sûrement lié au fait qu'ils avaient tous les deux le même esprit en eux, et ceci de manière extrêmement forte.
A ce sujet, il est intéressant de noter deux choses : Jésus ayant été conçu de l'Esprit Saint, il avait en lui l'Esprit de Dieu depuis l'instant même de sa conception. En ce qui concerne Jean-Baptiste, il est un être humain comme les autres, c'est à dire qu'il est le fruit de l'amour entre un homme et une femme. Il n'a pas été conçu de l'Esprit Saint. Toutefois, il a eu très tôt l'Esprit de Dieu, lui aussi, et je crois que c'est surtout cela qui fait qu'il soit à ce point semblable à Jésus.
J'en veux pour preuve cette phrase extraordinaire que l'ange a dite à Zacharie (au sujet de Jean-Baptiste) : "Il ne boira pas de vin ni de boissons fermentées, et il sera rempli de l'Esprit Saint dès avant sa naissance" (Luc 1, 15).
N'est-ce pas là quelque chose de merveilleux ?
Réflexion
Jésus vivait vraiment l'instant présent (16/03/12)
(passage de référence : Luc 22, 15)
En commençant la quasi-totalité de ses messages par le mot "Aujourd'hui", la Vierge de Medjugorje nous montre qu'elle souhaite que nous vivions dans l'instant présent. Cela, Jésus savait remarquablement bien le faire.
Peu de temps avant sa Passion, alors que lui et ses apôtres se mettaient à table pour prendre leur dernier repas, il a dit la chose suivante : "J'ai tellement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir" (Luc 22, 15).
Je trouve que cette phrase est extraordinaire. En effet, il fallait avoir une très grande capacité à faire abstraction du futur (de toutes les souffrances immenses qui allaient commencer dans quelques heures, et qu'il allait falloir supporter) pour conserver en soi un désir aussi grand et une joie aussi profonde de manger la Pâque avec les siens. Il fallait être incroyablement disponible dans l'instant présent pour pouvoir se réjouir d'un repas alors qu'à peine quelques heures plus tard, les hommes allaient nous infliger les pires tortures.
"J'ai tellement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir". Cette phrase est incroyable !
Réflexion
Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger (non daté)
(passage de référence : Matthieu 11, 30)
L'évangéliste Matthieu nous rapporte ces paroles de Jésus : "Mon joug est facile et mon fardeau léger" (Mt 11,30). Pendant longtemps, je me suis demandé comment Jésus pouvait nous dire que son joug était facile. En effet, ne voit-il pas toutes les croix pesantes (guerres, famines, pauvreté...) qui écrasent les hommes, ici-bas ?
En fait, je crois que l'on comprend mieux ses paroles lorsque l'on considère non pas ces croix (qui sont la conséquence directe de notre propre péché) mais ce que Dieu nous demande en premier. Or, la première chose que Dieu nous demande est effectivement extrêmement simple. Mais, si vous êtes d'accord, lisons plutôt ce qui est écrit dans le Livre du Deutéronome (Dt 6,4-8a) : "Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ces commandements que je te donne aujourd'hui resteront gravés dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé".
Chers amis, considérons attentivement ces paroles et essayons de réaliser à quel point elles sont sublimes. Rendez-vous compte : Dieu est Amour (ce qui est déjà en soi la chose la plus réjouissante, la plus douce et la plus merveilleuse au monde) et, en plus de cela, il veut que nous passions notre vie à ne pas oublier qu'il nous aime ! Très franchement, pourrait-il exister un joug plus facile que celui-ci : savoir que l'on est aimé et passer sa vie à s'en souvenir ? Non, c'est impossible. Il ne peut pas y avoir de croix plus légère que celle-là !
Réflexion
Jésus devant le Sanhédrin (non daté)
(passage de référence : Matthieu 26, 57-68)
Après son arrestation au jardin des Oliviers, Jésus est conduit devant le Sanhédrin (la plus haute instance juive de l'époque). Le Grand Prêtre, Caïphe, l'interroge et beaucoup de faux témoins se présentent pour essayer de lui faire du tort. Une chose m'a toujours frappé, à ce moment-là, dans l'attitude de Jésus. Cette chose, c'est son silence. En effet, il ne cherche ni à se disculper (ce qu'aurait fait n'importe quel accusé, à sa place) ni à contredire ses interlocuteurs (ce qui aurait été plus que légitime, puisqu'il n'était coupable de rien). Simplement, il se tait.
Cette attitude peut paraître d'autant plus étrange qu'elle n'est pas celle que nous adoptons habituellement quand nous discutons avec des gens qui ne partagent pas notre foi ou nos convictions. Nous, au contraire, nous nous efforçons de répondre du "tac au tac" et d'avoir le dernier mot, et ceci afin de bien montrer à nos adversaires que nos idées sont plus hautes que les leurs.
Jésus, lui, fait silence. Il ne répond pas aux questions. Est-ce à dire qu'il ne dit rien ? Je ne le crois pas. En fait, j'ai le sentiment que ce silence est un moyen qu'il utilise pour permettre à ses contradicteurs de réfléchir, et, surtout, de se rappeler par eux-mêmes les réponses qu'il leur a déjà apportées dans le passé (car Jésus n'a jamais refusé de dialoguer avec qui que ce soit). En libérant ainsi leur réflexion et leur mémoire, Jésus les responsabilise et ne tombe pas dans le piège d'avoir toujours à répéter les mêmes mots; mots qu'ils ne veulent pas entendre, de toute façon. Finalement, on pourrait dire que se taire est pour lui un moyen de ne pas tourner en rond indéfiniment.
Cette technique que Jésus emploie devrait tous nous inspirer. En effet, il y a des paroles qui ne sont jamais aussi fortes et aussi claires que lorsqu'elles ne sont pas prononcées par la bouche d'un autre, mais lorsque c'est notre propre conscience et notre mémoire qui nous les rappellent, à l'intérieur de nous.
Réflexion
La femme adultère (non daté)
(passage de référence : Jean 8, 1-11)
Ce qui est frappant, dans ce texte, c'est la différence énorme entre l'attitude des accusateurs de la femme et celle de Jésus.
Les scribes et les pharisiens - qui viennent donc de prendre une femme en flagrant délit d'adultère - disent tout haut que cette personne vient de pécher : ils la mettent au milieu du groupe pour que tout le monde la voit bien, ils la montrent du doigt, ils l'accusent ouvertement, ils parlent tout de suite de condamnation et de lapidation… En un mot, ils mettent le péché bien au centre, bien en évidence.
Jésus, au contraire, baisse les yeux. Il ne regarde pas la femme en face et semble ne pas entendre les cris des scribes et des pharisiens. Simplement, il écrit sur le sol avec ses doigts (certains saints affirment qu'il est alors en train de compter le nombre de péchés commis par les accusateurs). Ce contraste est saisissant !
D'une certaine manière, l'attitude de Jésus rappelle celle de Joseph quand il s'est aperçu que Marie attendait un enfant. Il y a là une même douceur, une même discrétion, un même désir de ne pas "ébruiter l'affaire". En effet, Maria Valtorta nous dit que Joseph, s'il avait été méchant, aurait très bien pu demander l'application stricte de la loi pour Marie : c'est-à-dire la lapidation (et ceci parce qu'il croyait que cette dernière l'avait trompé, comme elle attendait un enfant avant d'avoir habité avec lui). Au lieu de cela, l'Evangile nous dit : "Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement" (Mt 1, 19).
Cela nous montre bien que l'amour véritable ne juge pas, ne se réjouit pas de la condamnation d'une personne, ne cherche pas à rabaisser ou à humilier l'autre… qui est déjà suffisamment en difficulté à cause de son propre péché ! Non, l'amour véritable cherche d'abord et avant tout le salut de l'autre.
Nous, aujourd'hui, savons-nous porter ce même regard de miséricorde sur celles et ceux qui commettent des fautes graves (dans notre paroisse, par exemple) ? N'avons-nous pas plutôt tendance, parfois, à aller vite répéter à tout le monde le mal que nous avons vu ? Dans ce cas, il nous faut nous corriger, car nous ne sommes pas sur le chemin que Jésus nous a indiqué !