• Dans un livre intitulé "Je vois la Vierge", la voyante Vicka (prononcez "Vitsca") donne beaucoup de détails sur les apparitions en elles-mêmes.
    Voici, d'après son témoignage, ce qui se passe exactement (ou plus précisément "ce qui se passait" car elle parle surtout des apparitions communes des premières années, et non pas des apparitions privées d'aujourd'hui)...
        
    I-AVANT L'APPARITION
        
    Chaque apparition était précédée de trois flashs de lumière.
    Dès qu'ils les voyaient, les voyants se mettaient à genoux et commençaient à prier des "Notre Père" (ce que l'on appelle un "Notre Père", à Medjugorje, c'est en fait : 1 "Notre Père" + 1 "Je vous salue Marie" + 1 "Gloire au Père").
        
    Puis, peu à peu, ils voyaient comme une lumière qui ressemblait à un corps humain et qui s'approchait d'eux, pas forcément à la même vitesse suivant les jours.
        
    Puis, d'un coup, Marie était là devant eux.
        
    II-PENDANT L'APPARITION
        
    En ce qui concerne le moment de l'apparition en lui-même, je vous propose de vous reporter au message intitulé "La Sainte Vierge telle que les voyants de Medjugorje la voient", dans lequel vous trouverez tout ce que vous souhaitez savoir (et même plus !) sur l'aspect de la Mère de Dieu.
        
    J'ajouterais simplement deux choses intéressantes :
    Marie ne prie pas le "Je vous salue Marie" (elle se contente se sourire pendant la récitation) et sa prière favorite est le Crédo.
        
    III-APRES L'APPARITION
        
    Enfin, quand l'apparition est terminée et que la Vierge disparaît petit à petit en s'éloignant à l'horizon, il y a des signes qui apparaissent devant les voyants :
    -la croix ("C'est le signe de votre salut", a dit Marie)
    -le coeur ("C'est le signe de l'amour de Dieu pour nous", a-t-elle ajouté)
    -le soleil (Vicka dit que c'est "la lumière de la foi par laquelle Dieu illumine notre vie")
        
    Puis, après quelques secondes, ces trois symboles disparaissent comme l'image d'une télévision que l'on éteint.


  • 8-"LIBERE DU MAL DU SIECLE"
        
    Comme tous les gens de mon époque (du moins, je pense), j'ai grandi avec la télévision.
    Avec les années, je suis même devenu ce qu'il convient d'appeler un "enfant de la télé".
    La télé, en effet, a été beaucoup plus qu'une simple détente dans ma vie. Elle a été une partie intégrante de mon existence. Un peu comme une amie très proche qui m'a accompagné au fil des années.
    Tant et si bien qu'avec le temps, j'ai appris à raisonner de manière quasi-continuelle par rapport à elle et elle a fini par devenir le centre de moi-même.
        
    Lorsque j'ai découvert Medjugorje, en janvier 1990, et que j'ai commencé à lire les appels à la conversion que nous lançait Marie (et qu'elle nous lance aujourd'hui encore !), l'inévitable question de la télévision s'est posée : comment réduire ma consommation (cette dernière atteignait parfois - surtout pendant les vacances - plus de quatre heures par jour !) ?
    En réfléchissant à ce problème et en essayant de poser des actes allant dans le bon sens, je me suis aperçu qu'il m'était devenu totalement impossible de m'en passer.
    Au mieux, je parvenais à m'en priver pendant un jour ou deux, puis le manque était tel que je retombais immanquablement dans l'excès.
    La télé était pour ainsi dire "greffée" sur moi et j'avais comme l'impression "de me renier moi-même" en l'arrêtant.
        
    Après mon pèlerinage à Medjugorje, à mon retour en France, je me suis aperçu d'une chose tout à fait étonnante : mon envie (que dis-je : mon besoin énorme et viscéral) de regarder la télévision avait complètement disparu. Oui, com-plè-te-ment.
    Etonné moi-même de constater cela, je me souviens même m'être dit la chose suivante : "Il va peut-être falloir que je m'y remette et que je redevienne quelqu'un de "normal" maintenant".
    Mais là, chose absolument incroyable (et le mot est faible, vous pouvez en être sûrs !) j'ai découvert que le fait de regarder l'écran m'était devenu extrêmement pénible : j'avais un sentiment très fort que les programmes étaient inintéressants, qu'ils me donnaient mal aux yeux et à la tête, que je perdais mon temps...
    Après avoir renouvelé cette petite tentative deux ou trois soirs de suite, j'ai dû me rendre à l'évidence : j'avais perdu (et ceci à ma plus grande stupéfaction !) le goût pour la télévision !
        
    Quelques mois plus tard, je me suis demandé comment ce prodige avait bien pu s'opérer, car j'étais tellement "dépendant" que cela relevait du miracle.
    Et c'est en écoutant une K7 audio de soeur Emmanuel Maillard (de la communauté des béatitudes) que j'ai finalement compris.
    Dans sa conférence, elle expliquait que l'un des charisme de la Sainte Vierge, c'est qu'elle chassait le mal.
    Oui, la Mère de Dieu met le mal en fuite, et ceci parce qu'il ne peut pas supporter de rester une seule seconde en présence d'une Vierge si belle et si pure.
    On pourrait dire aussi que le fait que la Sainte Vierge soit là met en place un "périmètre de sainteté" d'où est explulsé tout ce qui est malsain.
    Et c'est ainsi qu'à leur retour d'un pèlerinage à Medjugorje, beaucoup de personnes constatent avec surprise qu'elles ont été libérées de certains désordres : alcoolisme, spiritisme, maladies, mauvaises habitudes diverses...
    Souvent, elles ne savent pas elles-mêmes d'où est venu ce changement.
    Or, il faut le savoir, c'est le rayonnement de Marie pendant une apparition qui réalise toutes ces merveilles.
    Voilà, j'espère que mon histoire vous aura intéressé... et j'espère aussi que, si l'occasion se présente, vous n'hésiterez pas à aller à Medjugorje (ou bien à inciter d'autres personnes à s'y rendre) !!!
        
    FIN
        
    PS : Juste une toute petite précision car des gens me posent parfois la question : le goût pour la télévision n'est jamais revenu depuis ce fameux 2 novembre 2000. Je n'ai jamais "replongé", si je puis dire. Toutefois, il est vrai qu'il y a parfois des risques de retomber dans l'excès; notamment quand la télé retransmet des événements importants tels : des campagnes présidentielles, des catastrophes humanitaires, des rencontres sportives...
    Dans ces cas-là, c'est vrai, il faut faire très attention car le goût pourrait revenir si on n'y prenait pas garde.
    Je dirais donc, pour conclure, que la grâce reçue doit être "entretenue" par la volonté de la personne elle-même.


  • 7-"L'APPARITION DE LA VIERGE ET LE DEPART DU CENACLE"
        
    A la fin du quatrième mystère douloureux, tandis que je regardais mon chapelet dans mes mains, j'ai senti que tous les gens s'agenouillaient autour de moi.
    Un rapide coup d'œil en direction de Mirjana… et j'ai vu qu'elle était également à genoux, la tête levée.
    A ce moment-là, je me suis vite agenouillé, moi aussi, j'ai mis ma tête dans mes mains et j'ai prié très intensément, comme rarement j'ai été capable de le faire auparavant : absolument aucune distraction, les idées parfaitement claires… et un sentiment très fort de la présence de quelqu'un qui m'écoutait.
    Je me trouvais dans un état d'équilibre et de sécurité parfait.
    Un peu comme si ce "vent frais" que j'avais senti souffler, depuis notre arrivée, me maintenait en altitude, sur "le toit du monde".
    Oui, c'est bien cela, j'étais sur "le toit du monde" !
    Les querelles dans l'Eglise, les méchancetés, les problèmes, tout ce qui peut parfois nous faire douter de nous ou de Dieu… c'est comme si tout s'était soudainement inversé; comme si, alors, n'avait plus existé que Dieu seul et comme si tout le reste avait été ravalé au rang de chimères.
        
    Tandis que j'étais là à goûter ce moment empreint d'une crainte respectueuse et d'une profonde espérance, une phrase de l'évangile m'est soudainement revenu à l'esprit et n'a cessé de résonner en moi jusqu'à la fin de l'apparition (et ceci de manière très forte et très claire) : "N'aie pas peur car j'ai vaincu le monde".
        
    Je n'ai pas regardé Mirjana pendant l'apparition, mais d'autres personnes qui l'ont fait m'ont confié, plus tard, qu'elles l'avaient vu les yeux levés, parlant avec une personne invisible.
    Mirjana, m'ont-elles dit, avait pleuré.
        
    Pendant l'apparition, j'ai dit des intentions personnelles que j'avais préparées.
    Puis, une intention particulière à laquelle je n'avais pas songé m'est subitement venue à l'esprit : j'ai demandé que ma paroisse et mon diocèse se convertissent à Medjugorje.
    Alors, à ce moment précis, j'ai senti un sanglot qui étranglait ma gorge.
    Pendant environ 30 secondes, je suis resté à deux doigts de m'effondrer en larmes.
    Je priais instamment Marie de faire que je ne pleure pas devant tout le monde.
    Finalement, j'ai pu me retenir mais je sens bien que j'ai eu le secours d'une grâce spéciale pour cela !
        
    Le moment où mes larmes ont coulé – car elles ont coulé quand même – c'était la veille du départ, le vendredi soir.
    Là, j'ai ressenti un véritable déchirement à l'idée de quitter ce lieu.
        
    L'apparition a duré environ 2 minutes.
    Si on me demandait de la résumer en une seule phrase, je citerais volontiers cette phrase que Jésus nous a laissé dans l'évangile, et que chacun peut reprendre à son compte : "N'aie pas peur car j'ai vaincu le monde".
        
    Tout de suite après, Mirjana a discuté quelques secondes avec sœur Elvira, puis elle est repartie très discrètement en empruntant le même chemin que celui par lequel elle était venue, avec son mari, s'essuyant les yeux avec un mouchoir blanc.
        
    A la fin du dernier mystère douloureux – que nous avons récité après l'apparition – les gens ont commencé à se lever lentement. Progressivement, un peu comme à regret, ils se sont dirigés lentement vers la sortie.
    En suivant la foule à mon tour, j'ai pu constater que certains étaient encore assis, les yeux en larmes, visiblement très émus.
    Tous, nous jetions et rejetions sans cesse des coups d'œil en direction de la statue où la Vierge venait d'apparaître.
    Je me souviens avoir demandé à une sœur de la communauté des Béatitudes pourquoi le message n'avait pas été traduit sur place. Elle m'a répondu qu'il ne serait diffusé que plus tard. Seul le message du 25 et celui des apparitions annuelles étaient traduits tout de suite.
        
    A la sortie, j'ai retrouvé des pèlerins du groupe. Nous étions encore tout "frissonnants".
    Nous avons eu du mal à parler tellement l'émotion avait été grande pour chacun d'entre nous.
    Sœur Emmanuel était là, aussi. Je l'ai aperçu, de loin. Je me suis souvenu de cette phrase qu'elle avait dite la veille, lors d'une conférence à laquelle nous avions assisté : "Celui qui croit sans avoir vu possède une béatitude de plus".
        
    Et tandis que nous nous dirigions vers l'église Saint Jacques pour la messe en français, à midi, j'ai repensé à une amie qui, quelques mois plus tôt, m'avait écrit une lettre de Polynésie Française où elle travaillait. La Polynésie est située tout juste aux antipodes de la France.
    En lisant ses lignes, je m'étais dit : "Quelle chance incroyable elle a d'être là-bas !"
    Mais, après cette apparition, j'ai pris conscience que j'étais allé plus loin que le bout du monde.
    La Terre étant ronde, il n'y a d'ailleurs pas de "bout du monde" à proprement parlé !
    Le seul bout du monde qui soit, c'est le lieu qui nous rapproche le plus du ciel. C'est l'endroit où, autour de moi, une messe est célébrée; ce moment où Dieu lui-même vient sur Terre.
    Le "bout du monde", c'est aussi le lieu où la doctrine de Jésus est le plus fidèlement rappelée, mise en pratique et défendue. C'est le lieu où l'amour du Christ pour nous se fait le plus sentir.
    Et ce lieu là, c'est Medjugorje.
        
    (à suivre)
        
    L'histoire n'est pas tout à fait finie car je voudrais aussi vous raconter la grâce fantastique que j'ai reçue pendant cette apparition, et que je n'ai découverte qu'à mon retour en France.     


  • 6-"LES DERNIERES MINUTES AVANT L'APPARITION"
        
    Au fur et à mesure que les 10 heures approchaient, la foule semblait gagnée par une sorte de "trac".
    Un peu comme un artiste avant la rencontre avec le public.
    Il est vrai que ce n'est pas banal de se retrouver à côté de celle qui a enfanté Jésus !
        
    Vous savez, il est facile, pour nous chrétiens, de faire de Marie une "pomme de discorde".
    On peut dire, par exemple qu'on en fait trop – ou pas assez – de cette Sainte Vierge; on peut aussi la critiquer, ou bien critiquer ceux qui ne l'aiment pas…
    Mais croyez-moi, quand on sait qu'elle va apparaître, on se fait tout petit. Tout le monde se fait alors tout petit !!
        
    Ce "respect spontané" qui s'empare de nous avant une apparition vient surtout, je pense, du fait que Marie est la Mère de Dieu.
        
    Je ne sais pas si, dans notre vie de tous les jours, nous nous rendons toujours bien compte de ce que ce titre signifie.
    Nous le prononçons si souvent qu'il finit parfois par ne plus faire naître aucune émotion, au fond de nous.
    Or, c'est là quelque chose qui nous dépasse infiniment ! Oui, et de très loin !
    Cela signifie très concrètement que Marie est la Mère de celui par qui tout a été fait; celui qui possède la clef de tous les mystères de l'univers; celui qui est à l'origine de l'homme et qui tient dans ses mains le secret du comment et du pourquoi de chaque chose ! Cela n'est pas rien !
    Dès lors, quand on sait qu'elle va arriver, on se sent comme "aspiré" vers le sommet de l'univers.
        
    Pour prendre une petite comparaison, je vous dirais qu'il est sûrement beaucoup plus difficile de se préparer à accueillir la Sainte Vierge que de se préparer à recevoir n'importe quel chef d'état de la planète.
    Et Dieu sait si la présence et l'autorité d'un roi ou d'un grand dirigeant de ce monde peuvent quelquefois impressionner !
        
    Mais en plus d'être la Mère de Dieu, il faut également savoir que Marie nous connaît. Oui, elle nous connaît bien. Très bien, même. Et ceci personnellement.
    Depuis ce jour où nous avons été conçus, en effet, elle a suivi  (de ce lieu où elle se trouve et que l'on appelle les cieux) toute notre croissance physique, intellectuelle, spirituelle… de telle sorte qu'elle sait maintenant tout de nous. Absolument tout. Et ceci bien mieux que nos propres parents !
    Rien ne lui échappe de nos qualités, de nos défauts, de nos dons, de nos blocages, des raisons de ces blocages... Elle est parfaitement au courant des choses qui nous ont blessé, même quand nous étions encore dans le sein de notre mère (ce que personne d'autre ne peut savoir à part Dieu).
    Elle sait aussi nos goûts, ce qui nous fait craquer, nos limites, nos rêves, nos faiblesses et nos points forts…
    Elle sait exactement où nous en sommes dans notre vie avec Dieu, la nature de nos péchés, leur gravité et leur conséquence dans notre vie quotidienne, de même que le chemin qui nous reste encore à parcourir. Oui, Marie connaît TOUT de nous.
    Et il en résulte qu'avec elle, on ne peut pas tricher. C'est bien cela, aussi, qui rend la Mère de Dieu impressionnante. Face à elle, on est devant le miroir de la vérité.
        
    Pour ces deux principales raisons (Marie est la Mère de Dieu et Marie est la Mère attentive de chaque homme en particulier), nous avons été très nombreux, en ce 2 novembre 2000 - tandis que nous récitions les mystères du Rosaire - à expérimenter de manière extrêmement forte cette phrase de Vicka : "Il n'est pas facile de se tenir devant Notre Dame".
        
    (à suivre)


  • 5-"L'ARRIVEE DE MIRJANA SUR LE TERRAIN DE BASKET DU CENACLE"
        
    Au détour d'une allée, nous sommes arrivés sur le terrain de basket de la communauté.
    Situé un peu en aval des bâtiments principaux, il était entouré de hauts grillages et surplombait le village de Medjugorje.
    Un peu comme si nous étions entre ciel et terre. 
        
    Ce terrain à ciel ouvert avait été aménagé un peu comme une salle de conférence : devant, une statue de Marie avait été placée sur un socle d'environ 1m 50 de haut.
    Le socle avait été recouvert d'un linge blanc qui retombait jusqu'à terre; puis, des chaises et des bancs formaient un demi-cercle par rapport à la statue, couvrant ainsi presque toute la surface du terrain.
        
    Des gens occupaient déjà les premiers rangs. Il s'agissait des parents des jeunes du Cénacle qui avaient eu un "droit de passage".
    Sur la droite, des jeunes (appartenant toujours à la communauté) finissaient de brancher leurs micros, guitares et claviers, et ont rapidement commencé une animation musicale.
    Il y avait des gens à la Vierge et à l'Esprit Saint, des refrains plus courts…
        
    J'ai été très surpris par la qualité de l'interprétation de ces chants.
    La fille qui chantait avait une voix vraiment superbe et elle semblait jouer aussi bien que Billy Joël ou Elton John.
    J'ai immédiatement repéré la marque de son instrument : un Roland G1000 (le type que j'affectionne !).
    Ca sonnait très "professionnel".
    Tous les chants, ou presque, étaient en italien; et tous, nous reprenions en cœur.
        
    Devant ce spectacle, je prenais conscience que cette apparition de Marie avait quelque chose de très moderne : un terrain de basket sous un ciel d'un bleu très pur, avec un beau soleil; d'anciens délinquants jouant sur des instruments actuels et, qui plus est, avec une excellente technique…
    Et puis, comme quand nous étions à l'entrée, par intermittence, cette même sensation d'une baisse de température, de quelque chose de frais dans la tête.
    C'était un peu comme quand on va en montagne : une impression intérieure que tout "se soulève" doucement, qu'on atteint l'air pur, le sommet.
        
    En me retournant, j'ai pu constater qu'environ un millier de personnes étaient présentes sur le site.
    Certaines s'approchaient de la statue de la Vierge et déposaient des photos sur le sol : photos d'enfants malades, d'amis disparus...
    Certaines s'étaient même placées derrière les hauts grillages entourant le terrain pour pouvoir mieux capter le regard de Mirjana quand elle arriverait.
        
    Au bout d'un peu plus d'une heure, nous avons commencé un chapelet : les mystères joyeux.
    Puis, sœur Elvira (la fondatrice de la communauté) est arrivée à la fin des cinq mystères et a fait une petite introduction pour redire que la Vierge allait apparaître et qu'il fallait s'y préparer.
        
    Nous avons ensuite commencé les mystères douloureux.
    Pendant que nous priions, Mirjana est arrivée très discrètement en longeant le terrain de basket par la droite, accompagnée de son mari, Marco.
    Immédiatement, on a senti que bon nombre de personnes avaient les yeux rivés sur elle.
    Un caméraman la filmait en permanence, de très près.
    Alors, je me suis souvenu d'une phrase que Marie avait dit aux voyants au tout début des apparitions : "Vous aurez à souffrir beaucoup".
    Il m'est apparu que Marie, en disant cela, avait voulu faire allusion, entre autre, à ce côté "médiatique" qui colle à notre époque et qui existe même à Medjugorje.
    Et tout cela est pourtant si loin de la Vierge qui nous a toujours demandé de passer une apparition à prier et non pas à filmer ou à prendre des photos.
    Ce phénomène, soit dit en passant, se passe à chaque fois que le Pape se déplace quelque part.
    Mais, pour Mirjana, les gens ne se sont pas levés. Personne n'a parlé. Tout s'est passé très discrètement.
    Mirjana s'est assise à la droite de sœur Elvira tandis que son époux a pris place à la gauche de cette dernière, face à la statue de la Vierge.
    Pour ma part, j'étais à peu près à quatre mètres de Mirjana, coincé entre deux jeunes allemandes (à ma droite) et une grand-mère française (à ma gauche)
        
    (à suivre)


  • 4-"UNE INOUBLIABLE ENTREE AU CENACLE"
        
    Au moment de l'ouverture du portail, nous avons pu assister à une véritable scène de Paradis : tous, sans aucune exception – jeunes, vieux, malades, personnes valides, clergé régulier, clergé séculier, laïcs, consacrés, hommes, femmes, communautés nouvelles et plus anciennes… - oui, tous, nous nous sommes mis à courir à toutes jambes en direction du lieu que le jeune du Cénacle nous indiquait.
    Il s'agissait du terrain de basket de la communauté.
    C'est là, finalement, que Marie viendrait nous rejoindre à 10 heures.
        
    Oui, tous, nous avons couru.
    Et nous l'avons fait en riant.
    Nous nous étonnions nous-mêmes de constater que nous étions en train de courir comme des enfants !
    Cela m'a rappelé une phrase de Vicka qui, le jour de la seconde apparition (le 25 juin 1981) a dit que les voyants avaient littéralement "volés à travers les ronces du mont Podbrdo, comme si une force surnaturelle les avait poussé.
        
    En y réfléchissant par la suite, cela m'a également fait penser à un troupeau d'animaux qui, après une longue marche dans le désert, sent, à des kilomètres, la présence d'un étang.
    Le troupeau fonce alors droit devant lui et rien ne peut arrêter sa course !
    Oui, je peux en témoigner : aucune maladie, aucun handicap, aucune interdiction, aucun mur, aucune force au monde… ne nous aurait arrêté en ce 2 novembre 2000 !
        
    (à suivre)


  • 3-"UN CURIEUX SIGNE SURNATUREL DEVANT LE PORTAIL DU CENACLE"
        
    Devant le portail du Cénacle (qui était fermé), les gens chantaient des refrains tels "Gospa Maïka Moïa " (le chant "phare" de Medjugorje) de même que des chants à l’Esprit Saint.
    Nous nous sommes mêlés à eux.
    Nous avons chanté, bavardé, récité quelques chapelets…
    L’ambiance était très gaie, très amicale.
        
    Je voudrais essayer d’expliquer maintenant une chose sensible que j’ai ressentie pendant ce moment précédent notre entrée dans l’enceinte de la communauté.
    A plusieurs reprises, pendant que nous priions, j’ai eu la sensation très nette que la température ambiante baissait.
    Cela se produisait par intermittence et de manière très brève à chaque fois.
    C’était comme si, soudain, un vent frais venait parcourir le lieu où nous nous trouvions.
    Plus tard, cela m’a fait penser à cette phrase que Marie a dite à Jelena : "Je viendrai dans le vent".
        
    Souvent, quand j’en parle autour de moi, les gens me disent : "C’était à cause de l’ambiance, des gens… tu as eu l’impression qu’il y avait du vent. Le fait de te dire que c’était un moment important t’a donné des frissons… mais c’était dans ta tête".
    Pourtant, je suis absolument certain de ce que j’ai ressenti.
    Je suis sûr que la cause ne venait pas de moi. Je n’ai pas plus créé la sensation de "vent" que je ne crée la sensation "d’humidité" quand la pluie tombe sur moi !
        
    A travers les barreaux du portail, nous pouvions bavarder avec un jeune italien de la communauté du Cénacle.
    Il parlait un peu le français et nous faisait rire.
    Il nous a dit qu’il s’était levé à  5h du matin pour prier pour que ce moment se passe bien.
    Il était chargé de veiller à ce que les gens restent bien calmes.
    Nous l’avons tous remercié en criant : "Gracié ! Gracié !!"
        
    Peu à peu, des cars sont arrivés et la route qui longe le Cénacle est devenue très encombrée.
    Nous avons continué les chants et les prières et nous avons eu des fous-rires.
    Une personne a raconté que deux grands-mères avaient tenté de s’infiltrer dans le Cénacle pendant la nuit pour être sûres d’avoir des places. Celle de 75 ans avait aidé celle de 76 ans à escalader la palissade entourant la communauté.
    C’est un jeune du Cénacle qui les avait gentiment remises dehors, alerté par des bruits.
    Et toujours, par intermittence, tandis que les gens parlaient, riaient, chantaient, la même sensation d’une baisse de température revenait. Parfois, cette sensation devenait plus précise. J’avais l’impression d’avoir un glaçon dans la tête, quelque chose de frais en moi.
        
    Les gens ont continué à affluer : enfants, jeunes, vieux, prêtres, laïcs, moines et moniales de tous les pays…
    Très vite, l’endroit est devenu noir de monde, et je me suis retrouvé tout contre le portail.
        
    Une grand-mère trépignait :
    -"Je suis là depuis 5h du matin !"
    -"Comment se fait-il que vous soyez arrivée si tôt, madame ?"
    -"Je ne pouvais pas dormir !"
    Et nombreux étaient ceux qui disaient la même chose.

        
    Il y a eu, pendant le temps que nous attendions, un autre type d’agitation.
    En effet, certaines personnes avaient le droit de pénétrer à l’intérieur de la communauté en passant par un portillon situé à gauche du grand portail.
    Cela déplaisait beaucoup à ceux qui attendaient : "Pourquoi eux et pas nous ?" J’ai même entendu une personne dire :
    -"La Vierge ne leur laisserait pas le droit de passage !"
    En fait, il s’agissait de parents de jeunes appartenant à la communauté, et qui avaient été invités.
    Parmi les gens qui pouvaient entrer, j’ai également reconnu des prêtres français qui célébraient la messe française de midi.
    Puis, après s’être absenté pendant quelques minutes, le jeune du Cénacle est revenu et a poussé un cri de joie.
    Il venait de recevoir le feu vert pour ouvrir le portail.
    Il était un peu plus de 8 h.
    Tout le monde a crié de joie.
        
    (à suivre)


  • 2-"EN ROUTE POUR LE CENACLE"
        
    Au matin, vers 6 heures, je me suis lever avec en moi un fort désir d'assister à cette apparition.
    Je me suis dit que puisque j'étais là, autant y aller.
    Je me suis levé, j'ai dit la liturgie des heures et des prières personnelles, comme chaque matin.
    Ensuite, je suis descendu dans la salle de réfectoire de la pension.
    La veille, monsieur Vassilj avait dit que le petit déjeuner pourrait être servi plus tôt, exceptionnellement, pour celles et ceux qui souhaiteraient se rendre au Cénacle.
    Au petit déjeuner, j'ai trouvé Jacques (un accompagnateur) et une pèlerine qui était responsable d'un groupe de prière dans sa paroisse.
    Les quelques autres étaient encore au lit.
    Jacques connaissait bien le chemin jusqu'au Cénacle.
    Cela était très pratique pour nous car bien que nous y soyions déjà allés en bus, nous ne nous rappelions plus du trajet.
    Après avoir pris un bol de café au lait et quelques tartines, nous sommes partis.
        
    Sur le chemin, nous avons beaucoup parlé de la position des évêques français sur Medjugorje.
    Nous nous sommes dit que Marie, en apparaissant là, n'avait pas choisi un endroit facile : les frontières sont instables, les races et les religions sont diverses, l'Eglise locale est divisée entre le clergé régulier et le clergé séculier...
    Il nous a semblé que Medjugorje était un résumé, un condensé; un symbole, de toutes les divisions du monde.
    Chemin faisant, nous sommes arrivés aux portes du Cénacle vers 7H20.
    J'ai été immédiatement surpris et heureux de constater que seulement une trentaine de personnes étaient massées devant le grand portail. Nous aurions au moins une place !
        
    (à suivre)


  • 1-"L'ANNONCE DE L'INVITATION"
        
    C'est la veille de l'apparition que l'une de nos accompagnatrices a annoncé au groupe que nous étions invités à y assister.
    L'apparition aurait lieu à la communauté du Cénacle, fondée par soeur Elvira, à 10 heures précises le lendemain matin.
    C'est toujours Mirjana elle-même qui, dans la prière, reçoit l'heure à laquelle la Vierge lui apparaîtra.
    Dès lors, il y a eu, au sein du groupe, une "exitation", une "électricité" comme on n'en voit pas habituellement.
    Chacun sentait bien que notre pèlerinage atteignait là un sommet !
        
    Une pèlerine m'a demandé si j'accepterais d'aller avec elle passer la nuit à "la croix bleue" (un lieu qui est situé pas très loin du Cénacle) afin d'être certains d'avoir une place le lendemain matin.
    En effet, le bruit courait que l'apparition aurait lieu dans une tente pouvant contenir seulement 200 personnes.
    Mais j'ai préféré lui répondre non car je me suis souvenu que la Vierge voulait surtout que l'on mette ses messages en pratique.
    C'était cela le plus important pour elle.
    D'ailleurs, dès les premières apparitions en 1981, elle avait rappelé aux gens : "Heureux ceux qui croient sans avoir vu".
        
    Pour moi, l'essentiel de Medjugorje était donc le contenu des messages, et je trouvais inutile d'assister à une apparition, sachant en plus que je ne verrai rien de toute façon.
    J'ai donc décidé de rester dormir tranquillement à la pension de monsieur Vasilj (le père de la voyante du coeur Jelena qui, après avoir été viticulteur, accueille maintenant des pèlerins).
        
    Ma nuit, cependant, n'a pas été aussi tranquille que je l'aurais souhaité car des membres de notre groupe ont descendu les marches de l'escalier de la pension bien avant le lever du jour.
    Cela m'a réveillé.
        
    (à suivre)