• Il n'est pas facile, pour les créateurs de bandes dessinées, d'inventer sans cesse de nouvelles histoires pour mettre en scène leurs héros.
        
     
    Il y a quelques mois, j'ai été plutôt déçu par le dernier Lucky Luke ("La belle Province").
    Bien que le trait impeccable d'Achdé ne fait pas du tout regretter celui de Morris (qui est décédé en 2001), je trouve que le scénario de Laurent Gerra (l'imitateur bien connu) est trop centré sur la caricature.
    Dans cet album, en effet, on voit apparaître des gens aussi inattendus que : Guy Lux (en animateur de rodéo), Bernard-Henri Levy (en vendeur de chemises blanches), José Bové (en fermier alter mondialiste), Céline Dion (en chanteuse qui attire le mauvais temps), René Angelil (en producteur susceptible), Gilles Vigneault et Robert Charlebois (en clients de bar)… et tout cela au détriment d'un scénario qui n'est pas vraiment à la hauteur de nos espérances (beaucoup de gens partagent cet avis).
        
    En ce mois d'octobre, je me réjouissais de la parution du dernier Astérix ("Le ciel lui tombe sur la tête"), mais, là encore, c'est la déception. Oui, c'est la déception car le scénario de cette aventure est lui aussi plutôt mince. Tout est réalisé dans d'un genre qui, à mon avis, n'a pas vraiment grand chose à voir avec notre célèbre héro gaulois : la science fiction.
    Mais jugez plutôt : deux groupes rivaux d'extra-terrestres veulent s'emparer de la fameuse potion magique mise au point par le druide Panoramix. Les gentils "Tadsylwines" et les méchants "Nagmas" se livrent alors à une série de combats dignes de la "Guerre des étoiles" (vaisseaux spatiaux, rayons laser, armées de super-clones, super-pouvoirs…) qui nous entraînent loin (mais vraiment très loin) de Cléopâtre et de Jules César !
    Les batailles se poursuivent ainsi pendant des pages et des pages, jusqu'au moment où les méchants "Nagmas" parviennent à s'emparer de Panoramix et à le mettre dans leur vaisseau spatial.
    Fort heureusement, à l'instant même où ce dernier va s'envoler, la soucoupe volante des gentils "Tadsylwines" se place juste au-dessus de lui, empêchant ainsi le décollage. Depuis sa soucoupe, un gentil "Tadsylwine" lance au pilote "Nagma" : "Relâche le prisonnier, et je libère ton vaisseau, Nagma !" Le "Nagma" lui répond : "Moi d'accord !" Panoramix est alors libéré… et ceci sans qu'il n'y ait aucune résistance, aucun rebondissement, aucun coup de théâtre, aucune surprise… rien ! Simplement, le méchant "Nagma" repart dans sa galaxie en jurant qu'il ne remettra plus jamais les pieds sur terre… et c'est le grand banquet final !
        
    Seigneur, il en faut de l'indulgence pour tenir 47 pages ! Et même si, à la fin, une petite note indique que "Tadsylwine" est en fait l'anagramme de Walt Dysney - auquel l'auteur a voulu rendre hommage avec cette aventure – on reste sur sa faim !
        
    Parfois, j'en arrive à me demander si, au lieu de verser ainsi dans la caricature à outrance ou dans la science fiction, les auteurs de bande dessinées en mal d'imagination ne pourraient pas renouveler leurs scénarios en incluant des événements bibliques (et ceci tout en restant parfaitement fidèles à eux-mêmes).
    Ne serait-il pas possible, par exemple, d'imaginer une aventure d'Astérix en Israël où notre cher héro devrait aider des juifs à résoudre un conflit avec l'occupant romain, et dans laquelle il y aurait une petite scène où on le verrait prier un instant avec Anne et Joachim (les futurs parents de la Sainte Vierge) ? Cela ne me paraît pas du tout anachronique.
    Ne serait-il pas possible que Rahan, "le fils des âges farouches", participent à un épisode de la Genèse dans lequel apparaîtraient des descendants connus d'Adam et Eve ? Et cela sans dénaturer les Saintes Ecritures, bien sûr, mais simplement en "incluant" le héro dans un contexte religieux.
    Lucky Luke, pour sa part, ne pourrait-il pas recevoir une lettre de mission du Pape pour veiller à la bonne construction d'une mission catholique en Amérique du Sud ? Et ne pourrait-il pas, ainsi, découvrir la foi chrétienne ? On a bien remplacé sa célèbre cigarette par un brin d'herbe (suite à une pression de lobbies anti-tabac). Pourquoi ne pourrait-on pas remplacer sa chanson ("I'm a poor lonesome cowboy"…) par un psaume ("Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien"…), ne serait-ce que le temps d'une aventure ?
        
    Je suis certain qu'en se forçant un tout petit peu les méninges, on pourrait trouver des choses géniales, et attirer ainsi de nombreux jeunes à la foi ! Puissent Uderzo, Achdé, Lécureux, Chéret et les autres m'entendre ! 


  • Le but d'une grève est très simple : il s'agit de mettre une entreprise en danger par la cessation du travail et, ainsi, d'amener le patron à accepter les revendications des ouvriers. C'est une sorte de "chantage", si l'on peut dire, dans lequel la "monnaie d'échange" est l'avenir de l'entreprise elle-même.
        
    Le problème, en France, c'est que les grèves à répétition dans le domaine des transports en commun perturbent et agacent profondément les gens. On en est même arrivé à un point où certains employeurs refusent d'embaucher les personnes qui se rendent sur leur lieu de travail en empruntant les lignes de RER qui sont les plus souvent en grève.
        
    Il existerait pourtant bien un moyen, pour les ouvriers qui ont des revendications à faire entendre, de faire pression sur leurs patrons sans que les usagers aient à en souffrir.
    Il suffirait tout simplement qu'ils autorisent les gens à voyager gratuitement ! Et oui ! Autrement dit, il leur suffirait de ne plus contrôler les billets dans les trains, de ne plus vendre de ticket dans les bus ou dans le métro… et de permettre aux voyageurs de monter à bord sans aucun titre de transport.
    Au bout de quelques jours, la menace d'une faillite commencerait à se profiler à l'horizon (l'effet serait donc exactement le même qu'avec une grève classique).
        
    La différence, c'est que les passagers seraient non plus les victimes mais les bénéficiaires des conflits sociaux.
    - Prions pour que les syndicats entendent cette idée !


  • INTRODUCTION
        
    Oui, c'est vrai, nous avons tous un seul Père qui est dans les Cieux : Dieu. Cela n'empêche pas, notons-le quand même, que nous ayons aussi des parents biologiques (notre père et notre mère) et des parents spirituels (celles et ceux qui nous ont guidés sur le chemin de la foi). Dans le cas de l'Eglise, il me semble que ce rôle de parents est tenu par deux personnes particulières : le Pape (il est en quelque sorte le "père spirituel" de tous les hommes) et la Vierge Marie (elle est la mère de chacun d'entre nous).
    Ce qui est un peu attristant, quand on regarde notre chère Eglise de France actuellement, c'est qu'il y a encore trop peu d'amour pour l'un et pour l'autre.
        
    1-LE PAPE
    Le Pape porte une très lourde charge, dans l'Eglise. D'autant plus lourde que les attaques lancées contre le christianisme sont aujourd'hui très nombreuses. On pourrait donc logiquement s'attendre à ce que les chrétiens de notre pays se rangent tous derrière lui pour l'aider et le soutenir dans sa mission.
    Malheureusement, les enseignements et les directives donnés par le Saint Père sont souvent à peine suivis !
    Mettons-nous toujours l'eucharistie au centre de notre dimanche ? Croyons-nous encore en la présence réelle de Jésus dans le Saint Sacrement ? Incite-t-on les fidèles à revenir à la confession individuelle ? L'année du Rosaire et celle de l'eucharistie ont-elles été l'occasion, pour nous, de mettre le chapelet et la messe en valeur ? Y a-t-il encore des baptisés qui croient fermement que l'Enfer et le Purgatoire ne sont pas des histoires inventées par le Magistère ?
        
    Ah, Seigneur, non seulement nous n'accueillons plus (ou si peu) les enseignements du successeur de Pierre, mais, en plus de cela, nous sommes fiers de récupérer les idées du monde et de les lui jeter à la face en lui disant : "Voilà ce que nous voulons !" (un peu comme les juifs qui avaient demandé au prêtre Aaron de leur fabriquer un veau d'or).
    Vraiment, il faut le reconnaître, nous sommes tombés bien bas !
        
    2-LA VIERGE
    Dans un rêve, Saint Jean Bosco avait vu l'Eglise sous l'apparence d'un grand bateau avec le Pape à la proue et la Sainte Vierge à la poupe. Ainsi, disait-il, l'Eglise pouvait éviter tous les obstacles et trouver sa route par tous les temps, même les plus mauvais.
    Mais qui se tourne encore vers Marie, aujourd'hui ? C'est là une bonne question que nous pouvons tous nous poser.
    Oui, qui obéit à ce qu'elle nous a demandé à Lourdes, à Fatima, ou à Medjugorje ?
        
    Nous réunissons-nous pour prier le Rosaire avec nos proches, chaque soir ? Jeûne-t-on au pain et à l'eau, dans les foyers ? Méditons-nous les messages que la Mère de Dieu nous a laissés, au fil des siècles ? Lisons-nous régulièrement une prière de consécration à son cœur immaculé (personnellement, en famille ou en paroisse) ? Entend-on des voix s'élever lorsque des auteurs dits "modernes" nient son immaculée Conception ou sa conception virginale ?
        
    Ah, Seigneur, non seulement nous n'avons pas assez d'amour pour ta Mère, mais, en plus de cela, nous sommes fiers de traiter "d'immatures" tous ceux qui lui vouent une profonde dévotion.
    Nous aimons nous moquer de la piété mariale des communautés nouvelles (bien que les fruits qu'elles portent devraient nous faire très sérieusement réfléchir !) et nous tenons trop souvent pour pas grand-chose les petits groupes de spiritualité qui ont un grand amour pour la Vierge. Oui, vraiment, c'est un fait, nous sommes tombés très bas !
        
    CONCLUSION
    Seigneur, ce qu'il faudrait, pour que l'Eglise de France ressuscite, c'est qu'il y ait un resserrement doctrinal autour des enseignements et des directives du Pape; surtout que notre siècle est vraiment un grand siècle de la papauté.
    Cela devrait être, pour nous, une stimulation.
    Il faudrait aussi qu'il y ait un changement comportemental au niveau de la prière et de la conversion. Nous devrions tous prier plus et nous convertir plus, et ceci dans un esprit marial.
    Si nous faisions cela, alors je suis certain que Dieu nous enverrait les grâce de joie, de paix, d'amour, de pardon, de guérison… (ainsi que les vocations !) dont nous avons tant besoin.
    De plus, notre pastorale fonctionnerait mieux elle aussi. En effet, les gens seraient attirés par nous avant même que nous ayons prononcé un mot. Notre manière d'être, à elle seule, les "aimanterait" à Toi.
        
    Dans son livre intitulé "Medjugorje, les années 90" (aux éditions des Béatitudes), sœur Emmanuel cite une prophétie de Marthe Robin. La célèbre mystique de Châteauneuf de Galaure avait prédit que la France, à cause de son orgueil, tomberait bien bas; plus bas que toutes les autres nations.
    Mais elle avait aussi ajouté que, dans sa désolation, notre pays se souviendrait de Dieu, qu'il crierait vers Lui et que ce dernier enverrait sa Mère à notre secours.
    Alors, il y aurait en France une forte effusion de l'Esprit Saint.
    Prions, mon Dieu, pour que tout cela se réalise et pour que ce "sursaut" se fasse dans les âmes et dans les cœurs. Ainsi, s'appuyant sur le Pape et sur la Vierge, la France pourra vraiment retrouver sa place de Fille aînée de l'Eglise. Pour ta plus grande gloire.


  • Article posté sur La Croix.com en 2005
        
    Depuis l'élection de Benoît XVI, de très nombreux chrétiens disent des choses dans le style : "Courage, ce Pape pourrait fort bien nous réserver des surprises !", "Confiance, il pourrait finalement se révéler différent de ce que l'on dit de lui !", "Patience car, avec le temps, il pourrait nous dévoiler une facette de sa personnalité que nous ne connaissons pas !"...
        
    Ces réflexions (que je trouve plutôt amusantes) me donnent envie de leur poser une petite question : "Et vous, allez-vous parvenir à surprendre Benoît XVI ??"
    Autrement dit :
    -Allez-vous enfin comprendre que l'homme est un être religieux et que son coeur est sans repos tant qu'il ne demeure en Lui ? (Saint Augustin)
    -Allez-vous enfin comprendre que la foi n'est pas simplement "une idée en l'air" mais qu'elle comporte aussi un part d'exigences (notamment celle de pratiquer sa religion) ?
    -Allez-vous enfin remettre l'eucharistie au coeur de vos vies au lieu de paresser au lit le dimanche matin ? (cette remarque est surtout valable pour les catholiques)
    -Allez-vous enfin redécouvrir l'importance de la prière personnelle et arrêter de passer toutes vos soirées devant la télévision ?
    -Allez-vous enfin cesser d'inventer de faux prétextes pour faire la guerre et avoir l'humilité de reconnaître vos torts quand vous vous êtes trompés ?
    -Allez-vous enfin vous mettre à chercher Dieu avec autant d'empressement que l'argent, la beauté physique, le sexe, la puissance et la gloire ?
    -Allez-vous enfin comprendre que les biens spirituels sont infiniment supérieures aux biens matériels ?
    -Allez-vous enfin saisir que l'Eglise est la gardienne de richesses spirituelles i-nes-ti-ma-bles et qu'elle ne peut pas réformer ses dogmes comme on réforme des lois ?
        
    Oh, mon Dieu (je me tourne vers Toi car je n'entends personne répondre à mes questions), les chrétiens vont-ils enfin comprendre que ce que les médias appellent "l'ultra conservatisme" n'est en fait rien d'autre qu'une manière stricte (mais ô combien nécessaire aujourd'hui !) d'être fidèle à ton Fils Jésus et de Lui obéir ?
    Et vont-ils redevenir eux-mêmes fidèles et obéissants ?
    Cela, je le comprends bien, c'est surtout l'avenir qui le dira.
        
    Mais en attendant, mon Dieu, une chose est certaine : ce n'est sûrement pas à Benoît XVI de surprendre le monde ! Ce serait plutôt au monde de chercher à étonner le nouveau pape (et, par la même occasion, de chercher à T'étonner Toi) !!