• I-L'EGLISE DES ORIGINES (du Ier au Ve siècle)

    1-Au début de notre ère, les romains ont un très grand dynamisme administratif et militaire.
    Ils parviennent à dominer et à unifier tout le bassin méditerranéen (l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord).
    L'Empire vit alors dans la paix et possède de nombreuses voies de communication (terrestres et maritimes).
    Par la suite, cela facilitera la propagation du christianisme.
        
    2-Au niveau spirituel, le début du 1er siècle est un temps de recherche. C'est comme si on attendait "quelque chose".
    Les gens aspirent à une vie nouvelle (moins politisée et moins hiérarchisée); aussi l'Empire est-il envahi par les religions égyptiennes et proche-orientales.
    Il y a également beaucoup de mal, dans la vie quotidienne (débauche, sexe, magie...), de même que des faux messies (on sait, en effet, grâce aux juifs, qu'un Sauveur doit venir).
        
    3-A Jérusalem, après la résurrection de Jésus, se trouve un "noyau" de croyants : les apôtres et la Vierge Marie.
    Après la Pentecôte (qui est un véritable "Big Bang" religieux), la foi chrétienne se propage très rapidement dans l'Empire.
    Cette dernière rencontre vite du succès pour diverses raisons : les païens ont l'impression de sortir du flou et certains juifs se sentent libérés de la loi; beaucoup de personnes sentent aussi que la vérité est là, que tout prend soudainement un sens, que Dieu est réellement proche...
        
    4-Les 3 choses qui attirent le plus les gens au christianisme sont les suivantes :
    a)-les chrétiens ont des rapports basés sur l'AMOUR (dans l'Empire, la relation maître-esclave est très importante. Un esclave est une "chose" et il ne peut pas se marier).
    b)-certaines chrétiennes deviennent des VIERGES CONSACREES.
    Or, en ce temps-là, cela n'existe pas.
    Ce nouvel état de vie fait donc beaucoup réfléchir (on se dit que Dieu doit exister pour que des femmes acceptent de tout quitter pour Lui).
    c)-les premiers MARTYRS marquent beaucoup les esprits, eux aussi, par leur courage et par la radicalité du don de leur personne.
    L'impact qu'ils ont sur les gens est énorme.
        
    5-En dépit du fait que les chrétiens rencontrent du succès auprès des populations, il y a très vite des persécutions organisées par ceux qui pensent que leur foi représente une "menace".
    En 63, à Rome (sous Néron), c'est la première persécution. L'oppression n'est pas continue et elle n'est pas présente sur tout l'Empire en même temps, mais c'est quand même très dur.
    En 275, alors que l'Empire est menacé par les invasions, Rome "serre les vis" et adopte la "religion de Mithra" (une religion orientale). Quiconque n'y adhère pas est déclaré "ennemi de l'Empereur".
    Cependant, plus les chrétiens meurent martyrs, plus les gens sont attirer par leurs idées.
    Les persécutions sont donc un échec total.
        
    6-En 313, après s'être emparé de Rome en écrasant Maxence, Constantin signe la paix avec les chrétiens (c'est l'édit de Milan).
    Protéger les chrétiens est une nécessité politique, pour lui, car ces derniers représentent 1/4 de la population de l'Empire
    Dès lors que les persécutions sont interdites, le christianisme prend vraiment de l'ampleur dans tout l'Empire romain (mais il n'est pas la religion impériale) : apparition des symboles chrétiens sur les monnaies (315), construction de l'église Saint Pierre de Rome et Saint Paul hors-les-murs, accession des chrétiens aux plus hautes charges de l'état, le dimanche devient un jour férié (325), on prend des mesures pour les esclaves et les prisonniers, on sanctionne l'adultère, le rapt, on interdit l'abandon des nouveaux nés et les combats de gladiateurs (434)...
        
    7-A la fin du IVe siècle, le christianisme devient une véritable religion de masse : des diocèses sont déjà formés, la théologie est mise en place par des saints comme Athanase ou Augustin, l'Eglise commence à passer en dehors des frontières de l'Empire (en Perse, en Arménie, dans le Caucase, en Arabie, en Ethiopie, en Irlande, en Ecosse...). Bref, la grande aventure commence !
        
    (à suivre)