NEUVAINE POUR INGRID BETANCOURT

Du mercredi 6 février au jeudi 14 février 2008, le groupe "Marie Reine de la Paix" vous propose une neuvaine pour Ingrid Betancourt.
         
Le 14 février : La confiance (9)
Vierge Marie, en ce jeudi qui marque la fin de notre neuvaine, nous voudrions te remercier pour ces neuf jours pendant lesquels nous avons vécu en profonde communion d'esprit avec Ingrid Betancourt, qui se trouve actuellement entre les mains des FARC.
Cela nous a permis de nous sentir moins "étrangers", moins "indifférents", à ce qu'elle vit, et, de son côté, cela lui a peut-être aussi permis de se sentir moins seule.
En tous les cas, c'est ce que nous voulons croire.
Vierge Marie, nous savons que Dieu est toujours disposé à nous aider à porter nos croix sur ce long et difficile chemin où nous marchons.
Nous savons, donc, qu'il a envoyé, envoie et enverra toujours des grâces particulières à Ingrid Betancourt pour l'aider et la soutenir dans la terrible épreuve qu'elle traverse.
Quelles seront les grâces qui vont venir dans les prochains jours et les prochaines semaines ? Cela, nous ne le savons pas.
Nous savons simplement qu'elles peuvent être très diverses. Ce sera peut-être la grâce de la force, de la joie, de la confiance... Ce sera peut-être la grâce de la présence d'une femme à ses côtés (elle souffre tellement d'être la seule femme parmi tous ces hommes !)... Ce sera peut-être la grâce d'une détention plus confortable au niveau matériel... Non, nous ne savons pas ce que Dieu nous prépare.
Toutefois, Vierge Marie, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser à ce célèbre passage des actes des apôtres où un ange a permis à Saint Pierre de sortir de la prison dans laquelle il était enfermé, et ceci alors qu'une "prière ardente de l'Eglise montait sans relâche vers Dieu à son intention" (Actes 12,1-19). Oui, nous pensons très fort à ce passage, en cet instant où nous prions pour Ingrid Betancourt, et nous nous disons qu'il n'est absolument pas déraisonnable de croire que Dieu peut réaliser ce même prodige, aujourd'hui encore.
C'est pourquoi, Vierge Marie, nous terminons notre neuvaine en te suppliant de faire qu'Ingrid Betancourt puisse être libre elle aussi.
Fais que quelque chose se passe, qu'un "ange" la visite, et que son long calvaire puisse enfin se terminer.
>Je vous salue Marie
    
Le 13 février : Un sacrifice (8)
Vierge Marie, à Medjugorje tu nous as toujours demandé de lier la prière à la conversion et aux sacrifices.
C'est pourquoi, en ce huitième jour de notre neuvaine, nous nous engageons à faire un sacrifice pour la libération d'Ingrid Betancourt. Nous ferons ce que l'Esprit Saint nous inspirera au cours de cette journée : nous abstenir d'une parole méchante ou d'un jugement prématuré, renoncer à un gâteau ou à une sucrerie, ne pas regarder une émission de télévision que nous aimons bien...
Après avoir fait ce sacrifice, nous pourrons dire la célèbre phrase que l'ange a apprise aux trois jeunes bergers de Fatima, en 1917 : "Ô Jésus, c'est pour ton amour, pour convertir les pécheurs et pour réparer les offenses au Cœur Immaculé de Marie".
Nous pourrons ajouter également : "C'est aussi pour la libération d'Ingrid Betancourt".
>Je vous salue Marie
    
Le 12 février : Les cœurs (7)
Vierge Marie, s'il y a autant de mal sur la terre (des attentats, des prises d'otages...), c'est tout simplement parce que nos cœurs ne sont pas encore tournés vers Dieu. Ils se referment sur la peur et sur la haine et, de manière très logique, un monde de peur et de haine émerge autour de nous.
D'une certaine manière, on pourrait dire que nous avons le monde que nous méritons.
Cela, Vierge Marie, Ingrid Betancourt l'a bien compris. En effet, dans le courrier qu'elle a adressé à sa famille fin 2007, elle dit (en parlant de la Colombie, mais ses propos sont applicables à tous les pays) : "Moi, j'aspire à ce qu'un jour, nous ayons soif de grandeur qui fait surgir les peuples du néant pour atteindre le soleil (...). Quand nous serons moins individualistes et plus solidaires, moins indifférents et plus engagés, moins intolérants et plus compatissants, alors, ce jour-là, nous serons la grande nation que nous voulons tous être. Cette grandeur est là endormie dans les cœurs. Mais les cœurs se sont endurcis et pèsent tant qu'ils ne nous permettent pas des sentiments élevés".
Vierge Marie, aujourd'hui nous voudrions te prier pour tous les cœurs : celui des colombiens, celui des français, celui des dirigeants politiques, celui des preneurs d'otages, celui des peuples, celui des hommes du monde entier...
Oui, nous te prions pour tous ces cœurs et nous te demandons avec beaucoup d'insistance qu'ils s'ouvrent à Dieu, de telle sorte que les situations angoissantes puissent disparaître et qu'un jour nouveau puisse se lever.
>Je vous salue Marie
    
Le 11 février : La foi (6)
Vierge Marie, après toutes ces années passées comme otage des FARC, Ingrid Betancourt aurait très bien pu perdre la foi en Dieu.
En tous les cas, on peut imaginer que c'est ce qui aurait pu arriver à d'autres personnes confrontées à la même situation qu'elle.
En fait, il n'en est rien. Sa foi demeure intacte. Cela se sent d'une manière toute particulière quand on lit la fin de la lettre qu'elle a adressée à ses proches, fin 2007.
En effet, elle leur dit ceci : "(...) que Dieu nous vienne en aide, nous guide, nous donne la patience et nous recouvre. Pour toujours et à jamais".
La toute dernière pensée qu'elle exprime dans son courrier, Vierge Marie, est donc un désir d'éternité; c'est-à-dire un souhait d'être protégée par Dieu pour toujours. Cela est merveilleux, tu ne trouves pas ? Surtout quand on sait la croix qu'elle porte !
Oui, c'est fantastique de constater qu'il n'y a pas de plainte contre Dieu, dans ce qu'elle écrit. Pas de rébellion. Aucune. Elle ne Lui en veut pas d'avoir "permis" cette épreuve. Au contraire, elle implore sa grâce !
Il y a même un court passage où tu es citée, Vierge Marie. Ce passage suit celui où Ingrid Betancourt parle de ses enfants.
Elle dit : "Chaque jour, je suis en communication avec Dieu, Jésus et la Vierge (...). Ici, tout a deux visages, la joie vient puis la douleur. La joie est triste. L'amour apaise et ouvre de nouvelles blessures... c'est vivre et mourir à nouveau".
En lisant ce passage, je me suis rappelé d'une prière qui s'appelle le "Souvenez-vous". C'est une prière célèbre qui t'est adressée, Vierge Marie. Quand on la récite, on dit notamment ceci : "Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance, réclamé votre secours, ait été abandonné".
Vierge Marie, Ingrid Betancourt a une très grande foi en Dieu et une très grande confiance en toi. Par conséquent, tu ne peux pas l'abandonner. Cela est impossible ! Cela contredirait ce qui est dit dans la prière.
C'est pourquoi, Très Sainte Mère de Dieu, nous t'en supplions : au nom de la foi d'Ingrid Betancourt, souviens-toi du "Souvenez-vous" !
>Je vous salue Marie
    
Le 10 février : Le Pape (5)
Vierge Marie, en ce jour qui marque le milieu de notre neuvaine, nous voudrions te remercier pour la visite de la maman d'Ingrid Betancourt au Vatican, le 6 février dernier (pour l'audience générale du mercredi). C'est le jour où nous avons commencé notre neuvaine.
Cette coïncidence nous invite à penser que, peut-être, l'Esprit Saint veut agir d'une manière particulière, maintenant, pour mettre un terme au long calvaire qu'endure Ingrid Betancourt.
En tous les cas, cette rencontre entre sa maman et le Pape Benoît XVI est pour nous un encouragement à te prier avec encore plus de ferveur et de confiance. Nous sentons que Dieu n'est pas indifférent aux épreuves que nous traversons ici-bas, Vierge Marie.
Oui, nous sentons qu'Il porte nos croix avec nous.
Alors, Sainte Mère de Dieu, demande-Lui de toujours nous aider.
Qu'Il soutienne ceux qui souffrent et ceux qui prient pour ceux qui souffrent. Qu'Il raffermisse en chacun de nous la foi, l'espérance et la charité, de telle sorte que nous soyons jugés dignes de recevoir ses grâces.
>Je vous salue Marie
    
Le 9 février : La France (4)
Vierge Marie, le courrier qu'Ingrid Betancourt a adressé à sa famille, fin 2007, nous montre qu'elle aime énormément la France.
Dans la dernière partie, en effet, elle dit la chose suivante : "Quand la nuit était la plus obscure, la France a été un phare. Quand il était mal vu de demander notre liberté, la France ne s'est pas tue (...). Je ne pourrais pas croire qu'il est possible de se libérer un jour d'ici, si je ne connaissais pas l'histoire de la France et de son peuple. J'ai demandé à Dieu qu'il me recouvre de la même force que celle avec laquelle la France a su porter l'adversité, pour me sentir plus digne d'être comptée parmi ses enfants. J'aime la France de toute mon âme, les voix de mon être cherchent à se nourrir des composants de son caractère national, elle qui cherche toujours à se guider par principes et non par intérêts".
Ce passage est extrêmement touchant, Vierge Marie. Oh, bien sûr, nous le savons bien, la France est dans une passe difficile de son histoire. A l'instar du peuple juif après sa sortie d'Egypte, elle s'est elle aussi fabriquée des "veaux d'or" : l'argent, le pouvoir, la notoriété...
Mais en même temps, il y a tellement de bonnes choses qui demeurent.
Regarde les communautés nouvelles, Vierge Marie. On y aime le Pape d'un amour réel et profond et on te vénère avec beaucoup de ferveur.
Regarde aussi tous ces gens (croyants ou non) qui, dans l'ombre, se dévouent sans compter pour les autres, et ceci avec générosité et honnêteté. Tout n'est pas mort, Vierge Marie. Non, tout n'est pas mort.
Il reste encore quelque chose de l'âme de notre pays, quelque chose qui "trésaille" au nom de Jésus Christ.
Vierge Marie, au nom de toutes ces belles choses, nous te supplions d'écouter les français quand ils te demandent de venir en aide à celle qui a une idée si haute de leur pays.
En effet, Ingrid Betancourt fait elle aussi partie des gens qui relève la France, en ces temps où l'appauvrissement spirituel semble si grand. Ne la laisse pas tomber, Vierge Marie. Ne laisse pas tomber ton enfant qui souffre. Notre pays a tellement besoin de gens comme elle !
Oui, il a tellement besoin de gens qui, grâce à la noblesse de leurs sentiments, le redresse.
>Je vous salue Marie
    
Le 8 février : Les enfants (3)
Vierge Marie, il y a une chose qui apparaît de manière vraiment très nette dans la lettre qu'Ingrid Betancourt a écrite à sa famille à la fin de l'année 2007.
Cette chose, c'est qu'elle déborde d'amour pour ses enfants. Oui, elle déborde d'amour pour eux.
Malgré la situation très difficile dans laquelle elle se trouve, et malgré la souffrance morale qui est très grande, son amour est resté extrêmement vif.
De longs passages de sa lettre sont consacrés à ses enfants et on voit bien que, pour chacun d'eux, elle emploie des mots qui témoignent d'une énorme tendresse : "Mon soleil de printemps", "Mon ange de lumière", "Le maître de mon cœur", "Mon petit prince des voyages astraux et ancestraux"...
Vierge Marie, toi qui aimes tant les enfants et qui es si sensible à leurs demandes, nous te supplions d'entendre la prière des enfants d'Ingrid Betancourt.
Depuis des années, en effet, ils n'ont de cesse d'aller dans les médias pour rappeler au monde entier que leur maman a plus que jamais besoin de notre soutien.
Tu es Mère, Vierge Marie, et tu sais mieux que quiconque à quel point les enfants ont besoin de leur maman. Tu sais mieux que quiconque que les mamans sont faites pour être auprès de leurs enfants. Là est leur place.
Sainte Mère de Dieu, nous te demandons d'entendre la supplication des enfants d'Ingrid Betancourt et de les présenter à Dieu afin qu'Il brise les chaînes qui séparent ceux qui s'aiment.
>Je vous salue Marie
    
Le 7 février : Les ravisseurs (2)
Vierge Marie, les prises d'otages permettent toujours aux ravisseurs de faire connaître la cause qu'ils disent vouloir défendre.
En France, par exemple, il est clair que les médias n'auraient jamais autant parlé des FARC (les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) si Ingrid Betancourt ne se trouvait pas entre leurs mains depuis 6 ans.
Cet enlèvement a donc permis aux FARC d'être connues de partout.
En même temps, Vierge Marie, il y a une question que nous pouvons nous poser sur les limites de ces enlèvements : qu'adviendrait-il si la détention d'Ingrid Betancourt se prolongeait trop longtemps, et si, par malheur, elle en venait à tomber grièvement malade ?
Et bien, dans ce cas, il est évident que cela desservirait la cause des FARC. En effet, les gens du monde entier leur en voudraient terriblement d'avoir joué avec la vie d'une jeune femme.
Et, logiquement, les gouvernements seraient eux aussi beaucoup moins enclins à négocier.
Vierge Marie, Ingrid Betancourt porte une lourde Croix, ainsi qu'en témoignent ces lignes qu'elle a écrites à sa famille fin 2007 : "Mes mains suent et j'ai l'esprit embrumé, je finis par faire les choses deux fois plus doucement qu'à la normale. Les marches sont un calvaire car mon équipement est très lourd et je ne le supporte pas".
Sainte Mère de Dieu, nous te demandons avec beaucoup d'insistance de graver ces mots dans le cœur des ravisseurs d'Ingrid Betancourt : "Si vous la gardez plus longtemps et si vous continuez à jouer avec sa vie - elle qui est déjà à bout de force - alors les gens du monde entier trouveront votre cause détestable. Comprenez que vous êtes allés au bout de la publicité que vous pouviez vous faire, en enlevant Ingrid Betancourt. Comprenez qu'il est temps de la relâcher, maintenant. Sinon, vous aurez tout le monde contre vous, et l'effet produit sera l'inverse de celui que vous recherchiez".
>Je vous salue Marie
    
Le 6 février: Saint Paul (1)
Vierge Marie, en ce jour où nous nous apprêtons à passer 40 jours au désert avec ton Fils Jésus, comment pourrions-nous ne pas avoir une pensée pour celle qui, depuis 6 ans, traverse un long - un très long - désert ?
La lettre qu'a écrite Ingrid Betancourt à ses enfants, à la fin de l'année 2007, nous montre à quel point sa souffrance est grande aujourd'hui : "Je vais mal physiquement. Je ne me suis pas réalimentée, j'ai l'appétit bloqué, les cheveux me tombent en grandes quantités. Je n'ai envie de rien. Je crois que c'est la seule chose de bien, je n'ai envie de rien car ici, dans cette jungle, l'unique réponse à tout est "non". Il vaut mieux donc n'avoir envie de rien pour demeurer au moins libre de désirs (...). La vie ici n'est pas la vie, c'est un gaspillage lugubre de temps. Je vis ou survis dans un hamac tendu entre deux piquets, recouvert d'une moustiquaire et avec une tente au-dessus, qui fait office de toit et me permet de penser que j'ai une maison".
Vierge Marie, en lisant ce passage poignant, nous constatons qu'Ingrid Betancourt doit lutter de toutes ses forces pour ne pas capituler devant la tentation du découragement.
La situation est très dure, pour elle. Cela, tu le sais mieux que quiconque. 
En même temps, notre espérance reste vive car nous nous rappelons cette phrase de l'apôtre Saint Paul qui disait : "Dieu qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter" (1 Cor 10: 13). 
C'est pourquoi, Vierge Marie, en union très forte avec Saint Paul, nous te demandons de faire que la Croix que porte Ingrid Betancourt ne l'écrase pas.
Nous te supplions aussi et surtout pour qu'elle puisse sortir au plus vite de l'enfer dans lequel elle se trouve et pour qu'une libération prochaine puisse avoir lieu.
Dieu ne peut pas faire mentir son apôtre, Vierge Marie. Il ne peut pas laisser un seul de ses enfants isolé, sans force, sans secours, sans espoir de retrouver un jour la liberté. Nous avons confiance en Lui. Nous croyons qu'Il va faire quelque chose. 
>Je vous salue Marie