• "SALADE DE PENSEES 6" : de décembre 2007 à mars 2009

    ADN / AIMER SON PRESIDENT / AMBITION / ARGENT / AUDIMAT / BARACK OBAMA / BENOÎT XVI / CHAUDIERES / CHIRURGIE ESTHETIQUE / COMMERAGES / CRISE INTERNATIONALE / DEUX MINUTES AVANT LA MESSE / FAMILLE / GOUVERNER / MALADIES MENTALES / MEDICAMENTS / MORT / PAPE ET MEDIAS / REMARIAGE / RICHESSE ET PAUVRETE / SENSIBILITE / TRANSSUBSTANTIATION

      

    ADN

        

    Je ne serais jamais venu au monde si un spermatozoïde n'avait pas fécondé un ovule. Je ne serais pas sur cette terre, aujourd'hui, si les gênes de mes parents ne s'étaient pas rejoints, et si leur union n'avait pas eu pour conséquence de créer le nouveau code génétique de ce nouvel être que je suis. En effet, c'est le code génétique que j'ai reçu qui me fait vivre actuellement. Sans lui, je ne pourrais pas exister. Je ne serais rien. Absolument rien.

    Le code génétique se présente sous la forme d'un long ruban d'environ un mètre de long. Un exemplaire de ce ruban est présent à l'intérieur de chacune des cellules de mon corps. C'est dire s'il est important, ce code ! Il est au cœur de mon être, tout au fond de moi. A partir du moment où il contient la chose qui m'est la plus chère - c'est-à-dire mon identité -, on peut même dire qu'il est ce que je suis. Et il en va ainsi pour mes parents, mes grands-parents, mes arrières grands-parents... et tous les êtres humains de tous les pays du monde et de toutes les générations depuis les origines de l'humanité. C'est fabuleux, non ?

    Quand on pense à tout cela, on se dit que le grand mystère de la communion des saints n'est pas quelque chose "d'abstrait". Pas du tout ! Ce mystère grandiose est parfaitement observable... au microscope !

      

    AIMER SON PRESIDENT
          

    Dans une démocratie, ce sont toujours les gens qui choisissent qui ils veulent mettre à la tête de leur pays. Ce n'est pas un prophète qui, envoyé par Dieu, part avec sa corne d'huile pour oindre le futur Roi ou le futur Chef de l'Etat (comme au temps d'Israël). Il en résulte qu'un Président de la République (par exemple) est toujours à l'image du peuple qui l'a élu. Il renvoie aux citoyens l'image exacte de ce qu'est leur pays (qu'elle nous plaise ou pas). S'il est doux, c'est que le pays est doux. S'il est dur, c'est que le pays est dur... Je crois qu'il est très important d'essayer d'aimer son Président (quel qu'il soit, et même si c'est parfois difficile) car l'aimer, c'est aimer son pays tel qu'il est (et non pas tel qu'on voudrait qu'il soit). Je dirais également que, tel un médecin qui ne craint pas de toucher les blessures de son malade, il est important de s'efforcer de ne pas avoir de "répulsion excessive" pour les défauts de son Président. En effet, en parlant de lui avec douceur et avec respect (ce qui n'empêche pas d'exprimer ses désaccords), on peut l'amener progressivement à changer et à se convertir (c'est d'ailleurs la méthode que nous enseigne la Vierge de Medjugorje : toujours agir par amour). Et amener un président à se convertir, c'est également amener un pays tout entier à se convertir. Résultat : on a tout à gagner à aimer. Que Dieu nous pardonne les moments d'égarements où, pleins de haine et d'amertume, nous avons oublié cela.

          

    AMBITION

          

    "A quoi sert-il à l'homme de gagner le monde entier s'il en vient à perdre son âme ?" (Matthieu 16, 26). Plus je pense à cette phrase, plus je me dis qu'ils ont une bien petite ambition, ceux dont le seul et unique grand rêve est de devenir premier ministre ou bien chef d'Etat !

            
    ARGENT

        

    Il y a des gens qui ne parlent que d'argent et qui ne semblent jamais aussi heureux que lorsqu'ils montrent aux autres qu'ils en ont. Quand on les rencontre, ce sont toujours les mêmes sujets qu'ils mettent au centre de la conversation : la valeur inestimable de leur maison et des terrains qui sont autour, les héritages mirobolants qu'ils ont faits, les salaires colossaux de leurs enfants, leur compte en banque... Généralement, quand on essaye de leur parler de choses spirituelles, ils coupent court et en reviennent aux mêmes sujets : le prix faramineux de leur nouvelle voiture, les primes extraordinaires qu'ils ont touchées, leurs dernières vacances de luxe à l'autre bout du monde, les merveilleux cadeaux de fin d'année qu'ils ont reçus et offerts... Je crois bien, chers amis, qu'il n'y a pas, sur cette terre, de personnes plus pauvres que celles-là ! En effet, que peut bien posséder quelqu'un qui n'est attaché qu'à des choses périssables ?
       

    AUDIMAT

       

    Il y a quelques mois, une personne a créé un site internet. Pour le faire connaître, elle l'a référencé dans de nombreux annuaires du web (comme on le fait habituellement). Malgré tous ses efforts, l'audience est restée la même qu'au début : environ 50 internautes par jour. Il est vrai que chaque nouvelle inscription dans un annuaire fait augmenter le nombre de visiteurs pendant deux ou trois jours consécutifs, mais, après cela, l'audience retombe immanquablement à 50 internautes quotidiens. "Pourquoi n'assiste-t-on pas à un décollage ?", se demande souvent cette personne. "Pourquoi n'y a-t-il pas de plus en plus de monde, chaque jour ?"

    En fait, je crois que cette question se pose pour tous les sites internet sans exception. Même ceux qui ont le plus de succès. En effet, on pourrait fort bien se demander : pourquoi les sites qui attirent en moyenne 5000 internautes par jour n'en attirent-ils pas 10 000 ou 15 000 ? Pourquoi la "barre" des 5000 semble-t-elle infranchissable, pour eux ? Après tout, n'y a-t-il pas des dizaines et des dizaines de millions d'internautes, à travers le monde ? Et les sites qui attirent quotidiennement 100 000 personnes, pourquoi n'en attirent-ils pas 1 000 000 ou 2 000 000 ? Qu'est-ce qui fait qu'ils ne parviennent pas à aller plus haut que la "barre" des 100 000 ? Vous voyez bien que la question se pose aussi pour eux !

    A mon avis, il n'y a qu'une seule réponse à ce grand mystère : de la même façon que Dieu a fixé la taille et la limite des mers et des océans, il fixe également la taille de ces "îles" que sont les sites internet, et la limite de ces "vagues" que forment les visiteurs. La meilleure chose à faire est donc, à mon avis, de s'émerveiller devant l'audience qui nous est personnellement accordée, quelle qu'elle soit, et de rendre grâce à Dieu pour chaque personne qu'il "envoie" sur notre site. Après tout, chaque visiteur n'est-il pas un miracle ?

         

    BARACK OBAMA (01/11/08)

         

    Beaucoup de gens voient en la très probable élection de Barack Obama "l'expression suprême" de l'égalité entre les blancs et les noirs aux USA.

    Il est certain qu'au niveau du "symbole", l'élection d'Obama constituerait un signe d'égalité très fort pour le monde entier. Mais, malheureusement, nous découvrons aussi que le mot "égalité" peut avoir un sens un peu plus "négatif" : à savoir que les hommes d'états américains blancs et noirs sont tous aussi décevants les uns que les autres quand il s'agit de respecter la religion chrétienne dont ils se réclament pourtant les héritiers. En effet, quand on entend les discours pro-guerre de McCain et les discours pro-avortement d'Obama, on se dit qu'on est encore bien loin du compte, aux Etats-Unis, en matière de fidélité aux valeurs chrétiennes ! Dans ce domaine, c'est sûr, la couleur de peau ne veut absolument rien dire. On est tous égaux. Chacun a des progrès à faire. Les noirs comme les blancs !

        

    BENOÎT XVI

        

    Benoît XVI est un Pape qui parle avec une voix très faible... mais qui dit toujours des choses très fortes.

      

    CHAUDIERES

          

    Quand les chaudières sont vieilles, c'est l'angoisse. En effet, elles font tellement de bruit qu'on a toujours l'impression qu'elles vont exploser.

    Quand les chaudières sont neuves, c'est également l'angoisse. En effet, elles sont tellement silencieuses qu'on a toujours l'impression qu'elles sont en panne.

            

    CHIRURGIE ESTHETIQUE

        

    Récemment, une sœur clarisse m'a dit que chaque fois que nous avions un problème, Dieu nous donnait toujours la grâce correspondante pour le surmonter. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que cela est vrai également pour les défauts physiques. Par exemple, il me semble que si une personne souffre parce qu'elle a un défaut particulier (un nez trop long, des doigts trop courts...), alors Dieu (qui voit tout dans le moindre détail) doit lui donner des grâces particulières pour la consoler (la confiance en elle, la joie, la force, une famille en paix...). A partir de là, il m'est apparu que les gens qui avaient recours à la chirurgie esthétique pour supprimer leurs défauts physiques se privaient en fait de grâces tout à fait extraordinaires et sûrement bien plus précieuses que la simple apparence du corps (je ne parle pas ici des cas exceptionnels où, suite à un accident grave, un visage doit vraiment être refait). Oui, j'ai parfois ce sentiment qu'il vaut mieux supporter un défaut plutôt que d'essayer de le faire enlever, car cela attire des grâces plus grandes...

         

    COMMERAGES

        

    Dans ce monde imparfait où nous vivons, il est inévitable qu'il y ait des scandales (que ce soit dans la société civile ou bien dans l'Eglise). Très souvent, quand nous apprenons que quelqu'un a commis une faute grave, nous nous empressons de mettre tous les gens que nous connaissons au courant. Nous leur disons que nous sommes "attristés", "peinés", voire même "outrés", "horrifiés", "indignés", "révoltés", "scandalisés"... par ce qui vient de se passer. "Mais comment de telles choses peuvent-elles se produire ?", demandons-nous.

    Parfois, quand je vois la rapidité avec laquelle nous répétons autour de nous ce que les autres ont fait de mal, je me pose une question : sommes-nous vraiment attristés par le péché de nos frères et sœurs (ainsi que nous l'affirmons), ou bien, au contraire, ne sommes-nous pas plutôt heureux qu'ils aient commis le mal, et ceci parce que, secrètement, leur chute nous donne une bonne occasion de faire des commérages et de passer des heures au téléphone ?

         

    CRISE INTERNATIONALE

      
    Que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, les dirigeants du monde entier déploient une énergie considérable pour sauver leurs banques. Quand c'est une banque qui coule, on trouve le temps, on trouve les moyens, on trouve la force. Ah, Seigneur ! Si seulement on pouvait déployer la même énergie quand c'est un être humain qui coule, et ceci parce qu'il n'a plus rien ! Alors il n'y aurait plus de pauvreté dans le monde !

        

    DEUX MINUTES AVANT LA MESSE

           

    Le dimanche matin, deux minutes avant la messe, il y a des familles qui n'hésitent pas à traverser toute l'assemblée depuis le fond de l'église pour aller s'installer au premier rang. Certains sont choqués que l'on puisse perturber ainsi le recueillement des fidèles, sans gêne.

    Personnellement, il y a une chose qui me choque encore plus : comment se fait-il que deux minutes avant la messe, le dimanche matin, il y ait encore des places de libres au premier rang ?

          

    FAMILLE

        

    Un jeune prêtre a l'âge d'être notre "fils", et on peut quand même l'appeler "père" ! Une jeune abbesse a l'âge d'être notre "fille", et on peut quand même l'appeler "mère" ! Un religieux peut ne pas être de notre famille du tout, et on peut quand même l'appeler "frère" ! Une fidèle laïc peut être notre "cousine", et on peut quand même l'appeler "sœur" ! Oui, vraiment, l'Eglise est une famille formidable ! 
        

    GOUVERNER

        

    Actuellement, il y a beaucoup de gens qui disent : "La vie privée de nos dirigeants ne nous regardent pas. Nous voulons les juger uniquement sur ce qu'ils font. Peu nous importe qu'ils aient des problèmes dans leurs familles. L'essentiel est la manière dont ils gouvernent et réforment le pays". Cette façon de penser me pose des questions. En effet, avant de réformer par des lois, ne réforme-t-on pas d'abord et avant tout par l'exemple que l'on donne ? (n'est-ce pas là tout l'enseignement de la Vierge de Medjugorje ?) Autrement dit, quand des dirigeants ont des vies affectives complètement dissolues, n'envoient-ils pas des signaux négatifs extrêmement forts aux peuples qu'ils dirigent (notamment aux plus jeunes) ? Ne leur font-ils pas comprendre, de manière implicite, que le lien qui unit un homme et une femme n'est pas de grande valeur, qu'on peut le défaire à sa guise, et qu'on peut très bien vivre sans être fidèle ? Et inversement, quand des dirigeants ont des vies affectives absolument irréprochables, n'envoient-ils pas des signaux positifs extrêmement forts aux peuples qu'ils dirigent (notamment aux plus jeunes) ? Ne leur font-ils pas comprendre, de manière implicite, que le lien qui unit un homme et une femme est sacré et indissoluble, et qu'une famille stable est la clef du bonheur pour tout être humain, quelle que soit la société dans laquelle on vit ? Je terminerai par une dernière question : la famille étant la base d'où tout découle (que ce soit au niveau affectif, social, économique...), les signaux qu'envoient nos dirigeants - à travers l'exemple de leur vie privée - ne sont-ils pas, d'une certaine manière, plus importants que les lois et les réformes ?
          

    MALADIES MENTALES

        

    Récemment, en consultant une encyclopédie médicale, j'ai appris que certaines maladies mentales graves pouvaient venir de ce qu'une personne, étant enfant, avait été coupée de sa mère (abandon, décès, remariage...). En effet, une rupture trop brutale et trop précoce du lien maternel peut entraîner des désordres psychologiques importants. En lisant cela, je me suis dit : Mon Dieu, que de guérisons intérieures spectaculaires on pourrait obtenir, dans les hôpitaux psychiatriques, si, au lieu d'assommer les gens à coups d'anti-dépresseurs et de somnifères, on essayait de les ouvrir à la spiritualité mariale ! 
            

    MEDICAMENTS

        

    Quand un médecin nous prescrit des médicaments, il ne nous dit jamais : "Prenez une pilule rouge quand vous y pensez, une pilule bleue quand vous avez le temps, une pilule jaune si c'est possible, une pilule verte et une pilule blanche quand cela vous chante". Non, pour que le mal qui nous atteint soit combattu de manière efficace, les médicaments doivent être pris régulièrement et à heures fixes. Sans cela, la maladie est la plus forte et elle gagne du terrain. Imaginez des joueurs de football qui n'attaqueraient le ballon que par intermittence. Leurs adversaires profiteraient de leurs moments de relâchement pour marquer des buts... et les joueurs inconstants ne remporteraient jamais aucun match !

    Dans la vie spirituelle, on peut penser que c'est un peu la même chose qui se passe. En effet, si l'on veut se débarrasser de certains travers et acquérir de nouvelles qualités, alors il faut que les exercices de piété (c'est-à-dire : la participation à l'eucharistie, la récitation du Rosaire, la lecture de la Bible, la confession, la pratique du jeûne alimentaire...) soient eux aussi réguliers. Sans un tissu relationnel extrêmement serré avec Dieu, il est clair que l'armure de notre foi ressemble un peu à un panier percé, et que, de ce fait, n'importe quel ennemi peut nous atteindre avec ses flèches.
        

    MORT

        

    Tous les chrétiens qui souffrent d'une maladie grave ne voient pas la mort de la même manière. Certains supplient Dieu de les guérir et, quand ils obtiennent leur guérison, ils exultent de joie. D'autres supplient Dieu de les rappeler à Lui et, quand ils apprennent qu'ils ne guériront pas, ils exultent également de joie.

        

    PAPE ET MEDIAS

        

    Quand une vedette de la chanson ou du cinéma passe à la télévision, elle regarde toujours la caméra. Elle essaye de capter l'attention des téléspectateurs car elle est dans une logique de séduction et de commerce.
    Quand le Pape passe à la télévision (lors de la retransmission d'une messe, par exemple), il ne regarde jamais la caméra. Sa démarche n'est pas du tout la même. Son regard intérieur est entièrement fixé sur Dieu. On a plutôt l'impression que c'est la caméra qui le regarde.

        

    REMARIAGE

        

    Récemment, à la radio, j'ai entendu un comédien célèbre qui s'exprimait sur l'indissolubilité du mariage catholique. Etant lui-même divorcé et remarié, il disait à la personne qui l'interviewait que tout homme pouvait faire des erreurs, dans sa vie, et que, par conséquent, chacun devait avoir droit à une seconde chance. Oui, il affirmait avec beaucoup de force et de conviction que personne n'était parfait, ici-bas (ce qui est vrai, bien sûr), et que, de ce fait, tout le monde devait avoir la possibilité de recommencer sa vie à zéro, en cas d'échec. En l'entendant parler, je me suis dit : "C'est vrai que rien n'est facile, sur cette terre. Surtout au niveau du couple. Certaines unions peuvent entraîner de très grosses souffrances, chez l'un et l'autre des conjoints". Mais, en même temps, je me suis posé la petite question suivante : "Pourquoi ne serait-il pas possible de tout reprendre à zéro avec la même personne (c'est-à-dire avec celle que l'on a épousée la première) ?" Oui, pourquoi n'existerait-il pas, pour chaque couple, la possibilité d'avoir une seconde chance à l'intérieur même du couple d'origine ? Après tout, un individu seul ne parvient-il pas à se régénérer - notamment au niveau intérieur - sans avoir à "renaître" dans un autre corps ? Le processus de transformation ne se fait-il pas en lui-même ? Le renouveau ne jaillit-il pas à l'intérieur de lui-même, et ceci en dépit des plaies et des bosses qu'il peut avoir? Or, deux personnes mariées - qui ne font plus qu'une seule chair - ne fonctionnent-elles pas comme un seul et même individu ?
         

    RICHESSE & PAUVRETE
        

    Il y a parfois des contradictions saisissantes dans la manière de penser de certains chrétiens.

    Quand ils ont des problèmes au niveau matériel, ils passent leur temps à demander à Dieu de leur envoyer l'argent dont ils ont besoin, et, s'ils n'obtiennent pas les sous qu'ils demandent, ils s'indignent : "Comment Dieu, s'il est Dieu et s'il est amour, peut-il nous laisser dans cette pauvreté ? Comment peut-il ne pas avoir envie de nous rendre plus riches ?"

    En même temps, quand ils voient des images du Vatican à la télévision et quand on leur montre la beauté de ce lieu où réside le Pape, ils s'indignent à nouveau : "Comment Dieu, s'il est Dieu et s'il est amour, peut-il laisser l'Eglise dans ce luxe ? Comment peut-il ne pas avoir envie de la rendre plus pauvre ?"

    J'ai parfois envie de demander à ces chrétiens : "Comment pouvez-vous reprocher à Dieu de donner à l'Eglise une "certaine richesse matérielle" (en fait, ce sont souvent des cadeaux qui ont été offerts au cours des siècles) alors que vous-mêmes vous passer votre temps à demander des richesses à Dieu ?"

       

    SENSIBILITE

        

    Ce n'est pas parce que Dieu est Tout Puissant qu'il est insensible aux coups que nous lui portons quand nous péchons. Au contraire. Le péché le blesse profondément. Beaucoup plus profondément qu'on peut l'imaginer. En effet, sa sensibilité est infiniment plus fine que la notre, et ceci parce qu'il est infiniment plus pur que nous. Par conséquent, il souffre intensément quand il voit nos mauvaises actions. Parfois, sa douleur dépasse tout ce que l'on peut imaginer ! Pour prendre une comparaison, on pourrait dire que c'est un peu comme si l'on donnait un coup de poing dans le ventre d'une personne qui vient tout juste d'être opérée de l'estomac.

       

    TRANSSUBSTANTIATION

           

    Il y a des gens qui trouvent que l'eucharistie n'est pas un "si grand miracle que cela" car, pendant la consécration des offrandes, le pain ne prend pas l'apparence de la chair et le vin ne prend pas l'apparence du sang. J'ai envie de dire à ces personnes : "Imaginez un instant ce qui se passerait si, à chaque messe, ce que vous dites se produisait. Comment, dans ce cas, le prêtre et les fidèles feraient-ils pour communier ? En effet, croyez-vous que cela serait facile de manger une nourriture qui ait le goût de la chair et de boire une boisson qui ait le goût du sang ?"

    En fait, le vrai miracle de l'eucharistie, c'est que le pain devienne vraiment le corps du Christ tout en conservant l'apparence du pain, et que le vin devienne vraiment le sang du Christ tout en conservant l'apparence du vin. Ainsi, le prêtre et les fidèles peuvent réellement communier au corps et au sang du Christ, mais sans avoir la désagréable sensation de manger une nourriture qui ait le goût de la chair, et de boire une boisson qui ait le goût du sang ! C'est là un véritable prodige de l'amour infini de Dieu. Infiniment plus grand que le changement d'apparence des espèces !