• Des infos et des anecdotes tirées du livre de Raymond Peyret : "Prends ma vie Seigneur, la longue messe de Marthe Robin" (1985).
        

    Citation
    Suivre Jésus en portant sa croix (20/12/17)
    Une citation de Marthe Robin :
    Suivre Jésus en portant sa croix, ce n'est pas mettre des boulets à ses pieds, mais des ailes à son cœur, du ciel dans sa vie.
        
    Citation
    La mission de la maman (17/12/17)
    Une citation de Marthe Robin :
    La mission de la maman, c'est de former l'âme de l'enfant. Il faut être exigeant dans l'amour. Ne pas toujours être contre, ne pas toujours être sur leur dos, mais réagir très à propos.
        
    Citation
    Le Seigneur vous appelle à de bien grandes choses... (16/12/17)
    Une citation de Marthe Robin :
    Le Seigneur vous appelle à de bien grandes choses, et la première de toutes est de vous quitter vous-mêmes.
        
    Prêtres
    La recommandation essentielle de Marthe aux prêtres (14/12/17)
    Ce sont des prêtres qui ont appris à Marthe les rudiments de la foi, l'ont initiée à la prière et à la vie spirituelle. Mais elle a largement rendu à tout le corps sacerdotal ce qu'elle en a reçu. Son expérience a plus instruit les prêtres que maintes leçons magistrales entendues au séminaire. Pour eux, son existence a été un appel. Tous ceux d'entre eux qui ont rencontré Marthe n'oublieront jamais sa recommandation essentielle: "Soyez saints, allez vers les autres, mais ne quittez jamais la prière quel que soit votre travail".
        
    Citation
    La théologie (13/12/17)
    Cette citation de Marthe Robin date du 22 janvier 1930 :
    Parfois, j'envie ceux qui ont le bonheur de faire de la théologie ! Mais l'oraison, la divine contemplation ne dépasse-t-elle pas de bien haut, en connaissance, en amour, en puissance, les plus fortes études ? L'expérience est plus profonde, plus lumineuse, plus féconde que la science. Pour moi, toute ma théologie, toute ma science, c'est l'amour, l'union de mon âme à Dieu par Jésus-Christ, avec la Sainte Vierge ! Rien de plus et rien de moins.
        
    Visiteurs
    Marthe et ses 100 000 visiteurs (11/12/17)
    Combien sont-ils passés par la chambre de Marthe pour venir chercher, qui un encouragement, qui une conversion, qui une guérison ?...
    Tout chiffre peut être contesté. De 1931 à 1981, on n'a pas pointé ceux qui venaient, mais le nombre de cent mille semble être une bonne indication. Il pourrait bien être inférieur à la réalité, mais finalement, il est sans importance. Ce qui compte, c'est cette impression de paix et de lumière que les retraitants et d'autres personnes encore ont reçue et ne peuvent oublier.
        
    Animaux
    Marthe Robin et les animaux (09/12/17)
    Un extrait du témoignage de Françoise Degaud (une enseignante du Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure) :
    Marthe aimait plaisanter, raconter des histoires, elle était très gaie et nous riions de bon cœur. Elle parlait des récoltes : "Vous avez vu les beaux champs de colza ?", du temps : "J'entends le vent... j'entends la pluie..." Elle aimait la nature, les animaux de sa ferme, "sa petite chèvre"... la minette qui eut le privilège de monter souvent sur son lit, sans jamais lui faire mal.
        
    Vue
    L'offrande de sa vue (05/12/17)
    Il semble qu'à la veille de la seconde guerre mondiale, elle ait voulu faire le sacrifice de ses yeux, mais seulement après en avoir demandé l'autorisation au Père Finet, ce qu'elle fit en juillet 1940.
    Toute sa vie, elle a obéi...
    L'offrande de sa vue fut immédiatement exaucée. Marthe devint aveugle. Et pourtant, il ne suffit pas de dire qu'elle a vécu désormais dans le noir pour comprendre son état. Car sa pupille était si sensible que le moindre rai de lumière naturelle ou artificielle pouvait provoquer un évanouissement.
    C'est la raison pour laquelle Marthe vécu en permanence, avant même la guerre de 39, dans une chambre sans lumière et tous volets fermés : seule une petite veilleuse brûlait derrière un épais rideau, tiré entre la fenêtre et le divan. On passait donc derrière le rideau quand on voulait lire une lettre ou un passage de journal à Marthe, ou quand on voulait prendre des notes.
        
    Famille
    La maman de Marthe Robin (29/11/17)
    Nous voici en 1940. Mme Robin (ndlr : la maman de Marthe Robin), qui a été très marquée par son pèlerinage à Lourdes, est de nouveau gravement malade.
    D'urgence, on la transporte à Lyon. Le docteur Ricard - celui qui était venu examiner Marthe à Châteauneuf-de-Galaure - opère Mme Robin d'une occlusion intestinale.
    Ici, nous reprenons le récit d'Hélène Fagot :
    J'étais à la clinique, à genoux à côté de Mme Robin. A Châteauneuf, comme il n'y avait pas de téléphone à l'école, Marie-Ange Dumas est descendue téléphoner à l'hôtel Marron, en bas du village. Elle m'appelle donc au téléphone : "Marthe vous fait dire que sa maman a trop chaud; il faut ouvrir la fenêtre !"...
        
    Foyer
    La construction du Foyer de Charité de Châteauneuf-de-Galaure (27/11/17)
    La seconde guerre mondiale éclata, arrêtant quelque peu les travaux. Le chantier ne fut vraiment ouvert qu'après la débâcle de l'armée française, vers le mois d'octobre 1940.
    Les permis de construire étaient alors très difficilement accordés. Vouloir édifier un immeuble de cinq étages relevait de l'inconscience pour ne pas dire de la folie. A moins que ce ne soit de la foi tout simplement...
    Car Jésus avait dit à Marthe quelques années auparavant qu'il faudrait construire "malgré les difficultés de l'heure et les angoisses croissantes. N'est-ce pas aux époques les plus mouvementées et les plus troublées, parmi les batailles, les incendies et les ruines que s'est épanouie l'immense et admirable floraison de mes oeuvres divines et de mon amour ?"
    De fait, les murs ont monté sans difficulté particulière, au grand scandale de la population. Les langues jasaient : on jugeait, tout aux alentours, que le Foyer devait être de connivence avec le régime du maréchal Pétain.
    Mais Marthe avait des appuis plus hauts que ceux du gouvernement de Vichy !...
        
    Retraite
    La présence de la Vierge Marie dans les Foyers de Charité (26/11/17)
    Comment se passait une retraite ? Dans une atmosphère de silence et de prière. Quand quelqu'un ne respectait pas le silence, Marthe le lui disait en toute franchise, comme si de sa chambre, à deux kilomètres du Foyer, elle avait tout entendu...
    Le Père Finet prêchait et Marthe priait; elle emportait dans sa prière toutes les participantes.
    A Châteauneuf, selon le mot d'un regretté jésuite, le Père Monier, il y avait "un enveloppement maternel".
    Chaque retraite se terminait - et il en est toujours ainsi - par une Consécration à Jésus, Sagesse éternelle, par les mains de Marie, selon la formule proposée par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Et les participants aux retraites sont ensuite invités à réciter quotidiennement, après la retraite, la prière qui en est extraite : "Je vous choisis, aujourd'hui, ô Marie... pour ma Mère et ma Reine".
        
    Retraite
    Tremblement de terre à Châteauneuf-de-Galaure le 1er janvier 1937 (23/11/17)
    Le Père (ndlr : il s'agit ici du Père Finet) revint notamment pour la deuxième retraite qui s'est déroulée du 26 décembre 1936 au 1er janvier 1937. Une belle retraite encore avec, à la fin, un baptême d'adulte et la visite de l'évêque de Valence, Mgr Pic.
    Avec enthousiasme, il déclara : "Je vous apporte la bénédiction de l'Eglise !"
        
    La nuit du 31 décembre au 1er janvier fut consacrée à l'adoration du Saint Sacrement et, depuis cette grande première, il en est ainsi à chaque retraite de fin d'année à Châteauneuf-de-Galaure.
        
    Sur le matin, les retraitantes sont allées prendre un peu de repos. Comme tout le monde, le Père Finet s'étendit sur son lit. Il n'y resta pas longtemps : à 6h45, il en était éjecté. La terre tremblait. Une autre personne, Mlle Viricel, fut également éjectée à terre. La secousse était assez forte.
        
    Le lendemain, le quotidien grenoblois de l'époque "Le Petit Dauphinois" notait en page trois qu'une petite secousse sismique avait été enregistrée à Saint-Sorlin et à Châteauneuf-de-Galaure. Les chroniques locales du 3 janvier du même journal précisaient que le tremblement avait été également perçu dans les environs jusqu'à Saint-Donat et Romans, mais qu'il n'y avait pas de dégâts. Curieux, tout de même !
        
    Que s'est-il passé donc entre le 31 décembre 1936 et le 1er janvier 1937? L'épicentre de cette secousse serait-il situé, comme par hasard, juste entre Châteauneuf et Saint-Sorlin, c'est-à-dire au quartier des Moïlles et plus précisément à la ferme Robin ? Il y a des coïncidences qui sont étranges...
        
    "Personne n'a fait le rapprochement avec le démon", reconnaît Hélène Fagot. "Pour moi c'était un tremblement de terre..." Pourtant, selon le Père Finet, Marthe a dit : "C'est le démon qui voulait démolir le Foyer !" On sait que les hommes désormais peuvent provoquer des tremblements de terre avec les redoutables ondes ELF (Extremely Low Frequency). Pourquoi pas le démon ?
        
    Foyers
    Le Père Finet reçoit la paternité des Foyers de Charité (21/11/17)
    Il faut rapporter un fait qui s'est déroulé au soir du 8 septembre (ndlr : de l'année 1936) durant la première retraite.
    L'abbé Finet accompagnait l'abbé Faure qui portait la communion à Marthe à l'occasion de la fête de la Sainte Vierge. Au moment où, selon l'habitude, M. le Curé de Châteauneuf s'apprêtait à entendre la confession de Marthe, elle s'adressa au Père Finet : "Non, pas vous, le Père". Pour la première fois, il s'entendit ainsi appeler par elle, non pas "monsieur l'abbé", mais "Père" ou "mon Père". En ce jour anniversaire de son baptême, il recevait la paternité qu'il partage avec les Pères des Foyers de Charité du monde entier. Puis, "le Père" comme on dira désormais à Châteauneuf-de-Galaure, donna lui-même la communion à Marthe.
        
    Retraite
    La toute première retraite des Foyers de Charité (18/11/17)
    La première retraite des Foyers de Charité, qui a été prêchée par le Père Finet, a commencé le 7 septembre 1936. Une participante témoigne :
    A la fin de la retraite, dans la nuit du samedi au dimanche, toutes les participantes ont été réveillées en sursaut. C'était une succession de bruits différents. Tout d'abord, comme un bruit de vaisselle cassée. La nuit, quand vous êtes dans votre chambre, cela fait une drôle d'impression. Comme la vaisselle était posée sur des tréteaux, qu'il y avait des piles d'assiettes creuses, de verres et de couverts, j'ai tout de suite pensé que les tréteaux avaient cédé... Après, on a entendu un bruit énorme de moteur. Il y a eu deux crises d'hystérie cette nuit-là ! D'autant que, réveillés eux aussi, les grands ducs faisaient du bruit dans le grenier...
        
    Pentecôte
    Une nouvelle Pentecôte d'amour (16/11/17)
    La première rencontre entre Marthe Robin et le Père Finet a eu lieu le 10 février 1936. Elle a duré trois heures (de 14h à 17h). Voici quelques extraits du témoignage du Père Finet :
    Pendant la première heure, elle me parla en termes profondément émouvants de la Sainte Vierge. Moi qui faisait des conférences mariales, j'étais ébloui de sa manière de parler de la Sainte Vierge. Elle l'appelait sa maman chérie ! (...) A quinze heures, changeant de ton, elle se mit à me parler des grands événements qui allaient se dérouler dans le monde, les uns qui seraient très graves, douloureux, et les autres riches de grâces. Et pratiquement dans cette deuxième période, elle m'annonça une nouvelle Pentecôte d'amour, qui serait précédée d'un renouveau dans l'Eglise, l'Eglise, dit-elle, allait se rajeunir par l'apostolat des laïcs. Elle m'a beaucoup parlé de ça. (...)
    Marthe a ajouté : les Foyers de Lumière, de Charité et d'Amour, auront un rayonnement dans le monde entier. Ils seront une réponse du Cœur de Jésus au monde après la défaite matérielle des peuples et de leurs erreurs sataniques. Elle m'a dit que parmi les erreurs qui allaient sombrer, il y aurait le communisme, le laïcisme et la franc-maçonnerie. Elle m'a parlé de ces trois choses-là notamment. Elle m'a dit ça en 1936. Mais elle m'a dit que ce serait après une intervention de la Sainte Vierge.
        
    Foyers
    L'origine des Foyers de Charité (15/11/17)
    Il (ndlr : il s'agit ici de l'Abbé Faure) savait qu'en 1933 (l'année de la célébration du 19e centenaire de l'Institution de l'Eucharistie et de la mort de Jésus sur la croix) Marthe eut une révélation. Jésus lui avait dit en substance qu'il voulait, ici-même à Châteauneuf, un Foyer de Lumière, de Charité et d'Amour, une "oasis vivifiante" où il opèrera des prodiges, où sa très sainte Mère accomplira des merveilles. Jésus avait ajouté qu'il faudra construire ce Foyer "malgré les difficultés de l'heure" et qu'un jour s'ouvriront des Foyers de ce genre "jusqu'aux points les plus reculés de la terre".
        
    Enfance
    Un petit enfant de six mois peut comprendre l'importance de la prière (14/11/17)
    Marthe se mit alors à raconter l'histoire d'un enfant de six mois avec qui les parents avaient l'habitude de faire la prière tous les soirs. Un soir donc, la mère coucha l'enfant sans réciter la prière parce que le père devait rentrer tard. L'enfant ne voulu pas dormir tant que le père n'a pas été là ! "Si on ne me l'avait raconté, je ne l'aurais pas cru, mais vraiment les petits comprennent l'importance de la prière; il faut beaucoup prier avec eux, leur apprendre à prier !"
        
    Œuvres
    La sainteté et les œuvres (13/11/17)
    Marthe aimait dire : "Attention aux départs ! Il y a d'abord la sainteté, l’œuvre vient après..."
    Sans le prévoir, elle condensait en une formule lapidaire sa propre expérience. Car l’œuvre d'une vie ne s'improvise pas et celle de Marthe a été préparée par des années de prière, de renoncement et de souffrances. Marthe s'est abandonnée à Dieu : ce n'est plus elle qui tient le gouvernail de sa vie; c'est Lui. Il va donc pouvoir agir par elle. A sa manière à Lui...
        
    Vierge Marie
    L'histoire de la bougie allumée pendant un orage (08/11/17)
    Marie avait pour Marthe des attentions incroyables; Gisèle Signé rapporte par exemple un épisode savoureux.
    Marthe lui confia un jour : "Si vous saviez comme j'ai peur, ma petite Gisèle ! Dernièrement, il y a eu un gros orage et j'ai eu très peur".
    En général, poursuit Gisèle Signé, le courant est coupé pendant les orages et Marthe avait très peur de se trouver dans l'obscurité.
    La maman Robin se trouvait dans les champs, et, en voyant l'orage, elle s'est dépêchée de revenir, sachant combien sa petite avait peur. Et quand elle est rentrée dans sa chambre, elle a vu une bougie allumée, à sa grande stupéfaction, sachant qu'il n'y avait personne dans la maison et que personne n'était venu.
    Elle fait la remarque à Marthe : "Qui donc a allumé cette bougie ?"
    Et Marthe de répondre : "Mais, ma petite maman, tu sais bien que ma maman chérie du ciel ne me laisse jamais !"
        
    Eucharistie
    Marthe et la communion eucharistique (06/11/17)
    Les nombreux prêtres qui ont eu la joie, au cours de leur vie, de porter l'Eucharistie à Marthe, ont souvent observé que l'hostie entrait en elle comme happée, sans aucune déglutition. Mais le plus étonnant n'est pas que Dieu puisse faire cette entorse aux lois de la nature, mais plutôt la manière dont Marthe se préparait à la communion, puis entrait en extase. Pour elle, "une communion sans préparation et sans action de grâces est de bien peu d'utilité pour l'âme".
        
    Passion
    Marthe reçoit les stigmates (05/11/17)
    Voici un épisode qui s'est passé fin septembre 1930 :
    Des traits de feu partent du cœur de Jésus. Il étend Marthe en croix; elle sent la croix dans son dos, elle éprouve une brûlure intense.
    Puis elle offre ses pieds. Un dard a encore jailli du côté de Jésus et frappe en même temps les deux pieds de Marthe.
    Un troisième dard, sans se diviser, frappe Marthe sur le côté gauche, provoquant une blessure de dix centimètres de longueur. Des pieds, des mains et du côté, le sang s'est mis à couler.
    En même temps, Jésus appliqua, sur la tête de Marthe, la couronne d'épines. Marthe sentait la couronne d'épines même contre le globe de ses yeux, a-t-elle dit au Père Finet, et à ce moment-là, le sang coulait de toute la tête. "Je succombais sous ce fardeau. Les épines brûlaient ma tête de la même douleur que mon cœur, mes mains et mes pieds... Peu à peu, je fus ramenée et dans la journée je pus parler. C'est ma maman la première qui vit que le sang avait coulé".
    A partir de ce moment-là, à peu près toutes les nuits, Marthe s'est mise à verser des larmes de sang.
        
    Satan
    Satan et l'entrée de Marthe Robin dans le tiers-ordre franciscain (04/11/17)
    Le Père capucin (ndlr : il s'agit ici du Père Marie-Bernard) a demandé également à Marthe d'entrer dans le tiers-ordre de saint François. Ce qu'elle fit le 2 novembre 1928, date attestée par Jeanne Bonneton (...).
    L'influence bénéfique qu'a exercée le Père Marie-Bernard a été évidente. Tant et si bien que Marthe disait beaucoup de bien de lui. Elle conseilla à Gisèle Signé d'aller le voir à Lyon : "Dites-lui tout ce que vous avez sur le cœur, il vous comprendra. Allez-y !" Et faisant allusion à ses lectures nouvelles et à sa place de tertiaire dans l'Eglise, Marthe ajoutait : "Vous voyez, Gisèle, j'ai une autre orientation de vie !"
    Disons tout de suite, témoignages à l'appui, que le démon n'appréciait guère cette nouvelle orientation. Il en fut même si exécré que la nuit qui suivit l'entrée dans le tiers-ordre de saint François, c'est-à-dire entre le 2 et le 3 novembre 1928, il s'est passé quelque chose que certains considéreront digne d'être rangé dans les fables du Moyen-Age.
    Pourtant, il faut le rapporter aussi : Mme Robin qui couchait dans un lit, juste à côté du divan de sa fille, l'affirme : "Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais elle a poussé un cri épouvantable !" Un rêve ? Mais Marthe ne dort plus... Alors ? "Le diable, nous a précisé Jeanne Bonneton qui à ce moment-là se préparait à rentrer chez les Clarisses, lui a donné un coup de poing et lui a cassé deux dents". La même anecdote a été racontée par l'abbé Perrier.
        
    Divan
    Le divan de Marthe (01/11/17)
    Le 25 mars 1928, Marthe est paralysée des jambes. Désormais, elle ne se lèvera plus. Elle est alitée pour la vie. Elle repose dans la chambre attenant à la cuisine, et qui donne sur la cour. Une pièce très pauvre : le sol n'est-il pas en terre battue ?
    Ce n'est que vers 1940-1942 qu'un plancher a été posé. Pendant ce temps d'aménagement, Marthe a été placée à la cuisine sous l'escalier qui monte au premier, cachée aux regards et surtout à la lumière par un rideau.
    Comme Marthe commence à se recroqueviller et que sa position couchée est inconfortable, elle imagine un divan sur mesure. Et elle écrit à sa cousine le 2 juillet 1928 : Je voudrais que l'on mette les dossiers de 45 à 50 cm de haut à cause de mes reines malades; largeur 90, ou 80 si l'on ne peut faire 90, mais pas moins large, surtout à cause de mes jambes repliées. Il me faut cela. Je veux également que l'on m'y mette quatre roulettes.
        
    Sainte Thérèse
    Les visites de sainte Thérèse de Lisieux (28/10/17)

    Marthe a vécu des moments imprévus; elle affirme en effet que sainte Thérèse de Lisieux en personne vint la visiter et la réconforter à trois reprises. Pour lui dire quoi? On ne connaît pas le détail de ces apparitions. On sait seulement qu'après celles-ci Marthe dit à sa famille : "Je crois que je ne vais pas mourir". Elle semble avoir reçu l'assurance qu'elle ira mieux et qu'elle devra prolonger dans le monde entier la mission de la carmélite de Lisieux. Le ciel est donc fermé pour l'instant à Marthe.
    En contant plus tard cette anecdote au Père Finet, elle dira en riant : "Oh ! La coquine ! Elle m'a tout laissé après !"
        
    Humour

    L'histoire de la queue de lapin (24/10/17)
    Si on essaye de cerner la personnalité de Marthe aux alentours de ses dix ans, on se rend compte qu'elle n'apparaît pas spécialement comme "une petite sainte", elle est comme un enfant, et comme tous les enfants: rieuse, sensible; elle sait taper du pied quand elle n'est pas contente ! Espiègle aussi... Un jour, à la foire de Châteauneuf, ne s'est-elle pas amusée à pendre une queue de lapin dans le dos d'un monsieur?
        
    Vierge Marie

    L'histoire de la petite robe (23/10/17)
    Marguerite Lautru (une amie de Marthe Robin) donne ce témoignage :
        

    Nous nous entretenions de broderies. J'admirais les ouvrages qu'elle avait faits. Ils étaient si parfaitement exécutés qu'un jour je lui demandais de me broder une petite robe pour une de mes petites cousines.
        
    J'ai fait le dessin et elle me l'a remise un jour, la broderie étant terminée. J'ai achevé de la monter, mais je n'ai jamais vu Marthe ni broder, ni coudre.
    En l'offrant à ma cousine, je lui dis : "Ne détruisez jamais cette robe !" Ma cousine l'a gardée pendant des années dans une armoire...
        
    Bien des années après, peut-être dix, peut-être quinze, je ne sais plus, au cours d'une visite à Marthe, elle me dit: "Comment va votre petite cousine pour laquelle j'avais brodé une petite robe ?"... Cette question m'ayant intriguée, je vis ma cousine très rapidement après cet entretien; elle avait conservé précieusement la petite robe et me l'a rendue; elle s'était rappelée la recommandation.
        
    Peu après, je vais voir Marthe et je lui dis : "J'ai la petite robe que vous aviez brodée pour ma cousine".
    Je ne sais plus ce qu'elle m'a répondu.
    J'ai continué en lui disant : "Mais je ne vous ai jamais vu la broder !" Alors elle m'a répondu : "Mais ce n'est pas moi qui l'ai brodée !"
        
    Enhardie par mon pressentiment, je poursuis : "Mais qui l'a brodée ?" Et là très simplement, mais très nettement, elle me dit : "C'est la Sainte Vierge !" tout comme s'il s'agissait d'une chose banale... J'étais très émue.

        
    Cette petite robe, par son application, a obtenu beaucoup de guérisons...