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CHUT ! C'EST LA SAINTE VIERGE QUI EST AU TELEPHONE !
Il y a des histoires vraies qui sont tellement drôles qu'elles ne peuvent pas être simplement le fruit du hasard.
Elles sont de véritables cadeaux que Dieu nous envoie du haut du Ciel pour illuminer nos vies. Des moments UNIQUES.
Celle que je vais vous raconter maintenant, et dont j'ai été le témoin, s'est réellement passée un jour, et ceci au cours de l'hiver 2000.
Afin de ne pas en écrire des pages et des pages (car elle a duré plusieurs minutes), je l'ai un peu raccourcie.
Toutefois, soyez sûrs que l'essentiel y est, et que, quoiqu'en penseront certains, tout s'est passé exactement comme je l'ai écrit (à quelques phrases près, bien évidemment !).
Mais voici plutôt les faits...
Avec un groupe d'une cinquantaine de pèlerins (des jeunes, des adultes, des enfants, des personnes âgées...), nous revenons d'un long et fatiguant pèlerinage dans divers sanctuaires de l'Europe de l'Est.
Notre car vient tout juste de passer la frontière italienne et fait maintenant route vers la ville de Chambéry, en Savoie.
Bien qu'il ne soit pas très tard, il fait déjà nuit.
Seules les lumières venant des phares des voitures nous permettent de dire que nous roulons sur une route assez large.
Sûrement une nationale.
A l'avant du car, nos trois accompagnateurs (deux femmes et un homme, tous les trois extrêmement sympathiques) occupent les premiers rangs.
Juste au-dessus d'eux, posé sur une petite étagère, il y a un poste de télévision qui diffuse un film racontant l'histoire des apparitions de Fatima, au Portugal.
Tout le monde regarde ce long métrage avec un silence religieux.
D'autant plus qu'à cause de la fatigue, personne n'a envie de parler !
A un moment donné, dans le film, arrive la fameuse scène de la première apparition de la Vierge Marie aux trois jeunes voyants (Lucia, Francisco et Jacinta).
Sur l'écran, on voit une sorte de lumière blanche qui s'approche lentement des enfants, et dans laquelle on distingue peu à peu la forme d'un être humain...
Soudain, à l'instant même où la Vierge apparaît au milieu de la lumière éblouissante (je dis bien : à l'instant même !), le téléphone portable de l'une de nos accompagnatrices se met à sonner.
Cette dernière, qui est assise juste en face du poste de télévision, porte l'appareil à son oreille.
Comme nous sommes dans une région montagneuse, elle est obligée de parler un peu fort pour se faire entendre. Elle s'en excuse mais elle ne peut pas faire autrement : l'appel est important. Il vient de la compagnie de car qui organise le pèlerinage.
Voici donc la scène tout à fait ir-ré-sis-tible à laquelle nous avons pu assister ce soir-là.
Ca donnait à peu près ceci...
LA VIERGE (parlant aux voyants de Fatima, dans le film) : "N'ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal".
L'ACCOMPAGNATRICE (parlant à un collègue, au téléphone) : "Ah ! C'est toi ! Salut ! Tu vas bien ? C'est sympa d'appeler. Je suis heureuse de t'entendre. Quand j'ai entendu le téléphone sonner, j'ai eu peur. J'ai cru que c'était le chauffeur qu'on doit récupérer demain matin à Lyon qui appelait pour dire qu'il était malade. Tu me rassures. Oui... Oui... Oui, nous, ça va. On est tous contents. Tout s'est très bien passé. Mais, tu sais, on est crevés. Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Tu appelles pour signaler qu'il y a une messe à Chambéry, ce soir ? A quelle heure, dis-tu ?"
LA VIERGE (parlant aux voyants de Fatima, dans le film) : "Je viens vous demander de vous trouver ici six fois de suite..."
L'ACCOMPAGNATRICE (parlant à son collègue, au téléphone) : "Parle plus fort ! J'ai énormément de mal à t'entendre à cause des montagnes !! A quelle heure est la messe à Chambéry, ce soir ??"
LA VIERGE (parlant aux voyants de Fatima, dans le film) : "...à cette même heure, le 13 de chaque mois".
L'ACCOMPAGNATRICE (parlant à son collègue, au téléphone) : "Mais c'est trop tôt ! On ne pourra jamais y être ! C'est impossible ! On a pris énormément de retard à la frontière croate. Les douaniers ont mis un temps fou pour vérifier tous les passeports. Tu sais comme ils sont ! On ne sera donc jamais arrivés à temps pour la messe à Chambéry. Désolée, c'est infaisable".
LA VIERGE (parlant aux voyants de Fatima, dans le film) : "Voulez-vous offrir à Dieu des sacrifices et accepter toutes les souffrances qu'il vous enverra en réparation des péchés si nombreux qui offensent sa Divine Majesté ?"
L'ACCOMPAGNATRICE (parlant à son collègue, au téléphone) : "Alors là, je te le dis franchement, c'est totalement impossible ! Non, ça, on ne pourra jamais ! C'était prévu comme ça au départ, je le reconnais. Mais on ne pourra pas. On est beaucoup trop fatigués. Tu sais, les pèlerins sont sur les rotules. Et nous aussi ! On visitera donc les arènes de Lyon une prochaine fois. Je pense que c'est mieux ainsi. Il est préférable de repartir directement sur Paris dès demain matin, juste après la messe à Fourvière. Et puis on fera une longue pause sur la route, pour ne pas arriver trop tôt".
LA VIERGE (parlant aux voyants de Fatima, dans le film) : "Vous allez donc avoir beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu vous assistera et vous soutiendra toujours".
L'ACCOMPAGNATRICE (parlant à son collègue, au téléphone) : "Oui, c'est bien, on a de la chance ! Heureusement que le patron n'est pas trop dur avec nous. Il nous laisse une certaine liberté pour l'organisation des pélés ! Sans cela, ce serait vraiment la galère ! Allez, je te laisse car on est en train de regarder un film super ! Merci d'avoir appelé ! Salut ! Tchao ! Et... à bientôt !"
(sur l'écran de télévision : L'apparition se termine. La Vierge s'éloigne lentement et disparaît, entraînant avec elle la lumière surnaturelle qui se perd dans le beau soleil de Fatima).
Etonnant, non ?
Et parfaitement authentique !