• "DIEU DANS NOS ECOLES" (ARCHIVES 1)

    Témoignage

    Les rapports entre un éducateur et un ange gardien (01/12/10)

    Voici un petit extrait d'un article paru dans la revue "Sainte Rita" en septembre 2010 (article du père Andrea Brustolon sur la vie du père Bruno Lantéri) :
    Eduquer, c'est veiller à ce que la personne "éduquée" devienne un être qui agit et non pas un instrument docile entre les mains de l'éducateur. C'est ainsi que notre Ange Gardien agit en nous. Il accompli sa tâche de manière complètement imperceptible, réveillant en nous notre "moi" supérieur.

        

    Réflexion

    2 choses essentielles que l'enseignement public peut apporter à un professeur ou à un éducateur catholique (29/11/10)
    1-Apprendre à travailler et à vivre avec des gens qui ne pensent pas comme lui (notamment au niveau religieux).
    A ce sujet, le curé d'Ars a dit un jour : "Celui-ci fait un grand jeûne et qui est très agréable à Dieu quand il combat son amour-propre, son orgueil, sa répugnance à faire ce qu'il n'aime pas faire, ou en étant avec des personnes qui contrarient son caractère, ses manières d'agir".

    2-Apprendre à témoigner de sa foi par l'exemple plutôt que par les paroles.
    A ce sujet, la Vierge de Medjugorje nous a dit en novembre 1997 : "(...) Je vous invite à vous réjouir et à devenir des chrétiens joyeux et responsables conscients que Dieu vous a appelés à devenir de manière toute particulière des mains joyeuses tendues vers ceux qui ne croient pas, pour que par l'exemple de votre vie ils reçoivent la foi et l'amour pour Dieu (…)".

    Aimer les autres tels qu'ils sont, témoigner de notre foi de manière discrète et sans chercher à l'imposer (en privilégiant l'exemple)... et si c'étaient ces choses-là qui nous avaient manqué, à nous les chrétiens, et qui avaient fait que certaines personnes, à un moment donné de l'histoire de France, ont ressenti le besoin qu'il y ait une séparation entre l'Eglise et l'Etat ?

              

    Actualité

    Un professeur suspendu pour propagande anti-avortement (27/11/10)

    Récemment, un professeur d'histoire-géographie a été suspendu pour avoir diffusé à ses élèves une vidéo anti-avortement très choquante (elle contenait notamment des images de foetus morts).

    Dans un courrier remontant à avant cet épisode, des parents d'élèves s'étaient plaints du "prosélytisme religieux constant" de cet enseignant (source : Libération).

    Il est vrai que lorsque l'on est catholique et que l'on travaille dans un lycée public, les choses ne sont pas toujours simples. Dans le public, les lois en vigueur ne sont pas celles de l'Eglise... mais celles de la République.

    Je connais certains professeurs qui ont eu besoin de très longs mois (voire même de longues années) de "gymnastique spirituelle" très intense avant de pouvoir s'y faire. D'autres ne s'y sont jamais fait, et ils ont préféré démissionner.

    Est-ce à dire qu'il est totalement impossible de faire passer un message chrétien - en l'occurence un message anti-avortement - dans un établissement public ?

    Non. En fait, je pense que c'est possible car la laïcité est aussi "positive". Elle est aussi "respect" des différentes croyances. Toutes les sensibilités sont donc appelées à s'exprimer, dans l'enseignement public.

    Simplement, pour que cela puisse se passer sans heurt, il faut que cela se fasse sous la forme d'un débat contradictoire; débat dans lequel le professeur opposé à l'IVG pourra tout à fait dire, et ceci dans le respect de ses élèves, ce qu'il pense sur cette question et pourquoi.

    Mais sans débat contradictoire, il y aura toujours des problèmes dans le public.

        

    Citation

    Maurice Druon nous parle de la langue française (31/10/10)

    Voici une citation amusante de l'écrivain et homme politique Maurice Druon : "Jadis nous apprenions à parler le français comme il faut l'écrire; à présent on écrit le français comme il ne faudrait pas le parler".

          

    Réflexion

    La place de Dieu dans les établissements scolaires privés (30/09/10)

    Avant, quand on parlait des établissements scolaires privés, on parlait d'établissements d'enseignement catholique. L'adjectif "catholique" qualifiait le mot "enseignement", et cela laissait supposer que ce que l'on enseignait aux jeunes (les matières, la vision du monde...) était de sensibilité catholique.

    Aujourd'hui, on n'utilise plus la même formulation. On parle désormais d'établissements catholiques d'enseignement. Il ne vous aura pas échappé que l'adjectif "catholique" a changé de place. Maintenant, il qualifie "l'établissement" (et non plus "l'enseignement"), et cela laisse supposer qu'il n'y a plus que les murs qui sont catholiques.

    Quand on regarde de près ce qui se passe dans de très nombreux établissements privés (abandon des aumôneries, disparition des crucifix dans les salles de classe, refus de la majorité des professeurs de faire la catéchèse...), alors on se dit que ce que je viens d'écrire correspond malheureusement à la réalité.

    Oui, aujourd'hui, bien souvent, il n'y a plus que les murs qui sont catholiques !

        

    Réflexion

    Les élèves ingérables (15/09/10)

    Dans tous les établissements scolaires, il y a des élèves que l'on a énormément de mal à gérer : impolitesses, violences, moqueries, insultes envers les professeurs...

    Quand on regarde ces élèves, on a comme l'impression qu'ils n'ont pas encore atteint l'âge de raison, ce palier important qui apparaît pourtant vers 6-7 ans et qui correspond au moment où un jeune parvient à distinguer le bien du mal.

    J'aimerais vous faire part d'une réflexion personnelle concernant ces jeunes :

    Tous les enfants ont un extraordinaire sens de l'observation. Ils regardent le monde des adultes avec des yeux extrêmement perçants. Rien ne leur échappe, pas même le plus petit détail. Leur faculté d'analyse et de compréhension est hallucinante !

    Je pense que beaucoup d'enfants sont sensibles - et ceci très tôt - au fait qu'il y a de très nombreuses incohérences chez les adultes : les adultes font des recommandations qu'ils n'observent pas eux-mêmes, ils font des promesses qu'ils ne tiennent pas eux-mêmes, ils disent qu'ils aiment leurs enfants par-dessus tout mais ils préfèrent en fait leur travail, ils délaissent les choses essentielles (la famille, la religion...) pour courir après les biens périssables (l'argent, la gloire...), ils louent par devant et critiquent par derrière, ils font le contraire de ce qu'ils disent, ils disent le contraire de ce qu'ils font...

    Oui, je suis certain que de très jeunes enfants perçoivent très vite cela et qu'ils en souffrent énormément. Je pense aussi que beaucoup d'entre eux en arrivent à se dire que, finalement, c'est l'incohérence qui dirige le monde (comme s'il n'y avait rien au-dessus de cela) et que la vie sur terre est semblable un immense carnaval.

    C'est alors qu'en se demandant quel rôle ils vont bien pouvoir jouer plus tard, ici-bas, certains enfants peuvent en arriver à se dire la chose suivante : "Puisque les gens sont des clowns (j'emploie ici ce mot dans son sens péjoratif), alors je serai un clown moi aussi. Et comme je sens que l'humanité a besoin de "progresser" d'âge en âge, alors je serai un plus grand clown qu'eux : je vais être encore plus incohérent, encore plus dissipé, encore plus repoussant; je dirai tout haut ce qu'ils pensent tout bas, je ferai le mal qu'ils ont envie de faire sans vraiment oser le faire, je pousserai l'ignominie à son paroxysme..."

    Et c'est ainsi que l'on en arrive parfois à voir des jeunes qui ont des comportements tout à fait incontrôlables. Ils nous échappent.

    Pour moi, toutefois, une chose est sûre : derrière chacun de ces enfants-là se cache un être qui a un formidable don d'observation. Il n'a pas peur d'être ingérable car il a appris que les adultes étaient eux-mêmes incohérents et incompréhensibles.

    Vous voulez savoir comment changer nos jeunes ? C'est très simple : commençons d'abord, nous les adultes, par nous changer nous-mêmes ! Semons l'amour et la cohérence autour de nous... et tout le reste suivra !

       

    Idée

    L'heure de colle : comment rendre cette sanction rapide et efficace ? (25/06/10) 

    Pour qu'une sanction soit vraiment efficace, il faut qu'elle soit rapide. Il ne faut pas qu'elle tombe une semaine ou 15 jours après qu'un élève ait fait une bêtise.

    Le problème, aujourd'hui, c'est qu'il y a toujours beaucoup d'élèves qui sont collés, le mercredi après midi. Alors, quand un professeur demande à un CPE (Conseiller Principal d'Education) de pouvoir coller un élève, le CPE lui répond souvent : "Je n'ai plus de place. Attendez la semaine prochaine".

    Pour solutionner ce problème, beaucoup de professeurs ont aujourd'hui l'habitude de coller leurs élèves pendant leurs heures d'enseignement. Je m'explique : si, par exemple, un élève n'a pas cours le jeudi matin de 8h à 10h (c'est-à-dire si l'élève commence ses cours à 10h), et si, ce même jour, le professeur a cours de 8h à 10h, alors le professeur peut coller l'élève pendant ses deux heures de cours : il installe alors l'élève à une table seule avec du travail à faire, tandis qu'il fait son cours à sa classe habituelle (qui n'est pas la classe de l'élève).

    Dans le même genre d'idée, de nombreux professeurs collent également leurs élèves pendant leurs heures de présence dans l'établissement (quand ils restent seuls dans leur salle de classe pour corriger leurs copies ou bien pour préparer une réunion, par exemple). Ils sont alors seuls avec le (ou les) élève(s) collé(s) et ils le(s) surveillent tout en travaillant.

    Ce système est ultra-efficace car ultra-rapide.

        

    Citation
    Supernanny nous parle de l'autorité (31/01/10)

    En entendant un père de famille hurler contre ses enfants, feu Cathy Sarraï (alias "Supernanny", sur M6) a dit une phrase d'une grande profondeur : "Monsieur, l'autorité n'est pas dans le son. Elle est dans le regard et dans le ton de la voix".

        

    Humour
    Le métier d'enseignant est plus que jamais un sacerdoce ! (22/12/09)

    On savait que le métier d'enseignant - de part sa difficulté - était un véritable sacerdoce. Cela est encore plus vrai aujourd'hui. En effet, Valérie Pécresse (le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) a décidé que le diplôme de la maîtrise serait désormais obligatoire pour tenter le concours d'enseignant.

    Cela signifie concrètement qu'il faudra au minimum 5 ans pour devenir professeur (contre 3 ans pour former une infirmière). Sachant que la plupart des étudiants font leur maîtrise en deux ans (et non pas en un an) et que les étudiants en langue doivent effectuer un an de stage à l'étranger, alors ce sont 7 années que de nombreux étudiants devront passer à l'université avant de pouvoir enseigner. Sept ans, c'est autant de temps que pour former un prêtre ! Décidément, le métier de professeur est plus que jamais un sacerdoce !
    Ajoutons aussi qu'à partir de maintenant, le secours de l'Esprit Saint sera nécessaire non seulement pour exercer ce métier, mais également pour trouver la force d'aller jusqu'au bout de la formation... moralement et financièrement !
           
    Programme
    L'Histoire-Géographie
    (30/09/09)
    Donner des repères dans le temps et dans l'espace, c'est aider les gens à ne pas se perdre.
    En ce sens, on peut dire que le professeur d'Histoire-Géographie est un professeur qui est chargé de l'une des missions les plus essentielles dans l'enseignement.
        

    Réflexion
    Le monopole de l'Esprit
    (05/09/09)
    Les débats sur les signes religieux à l'école tendent à nous faire oublier que Dieu ne se limite pas aux seuls signes extérieurs. Il est aussi "Esprit" (Esprit de vie, de joie, de paix, d'amour, de respect, de créativité...). Cela m'amène à faire les deux remarques suivantes :

    1)-Malgré l'interdiction des signes religieux, l'Esprit de Dieu est loin d'être totalement absent dans les établissements scolaires publiques (et ceci parce que l'on y trouve des choses excellentes : professionnalisme, créativité, initiatives diverses, entraide, partage...).
    2)-Malgré l'autorisation des signes religieux, l'Esprit de Dieu est loin d'être totalement présent dans les établissements scolaires privés (et ceci parce qu'il arrive que l'on y trouve des choses négatives : délaissement des aumôneries, suppression des crucifix dans les salles, transformation des chapelles en gymnases...).
    Tout cela pour dire que privé ou publique, aucun établissement scolaire n'a le "monopole" de l'Esprit.