• LE REGARD DE MEL GIBSON SUR LES JUIFS DANS "LA PASSION DU CHRIST"

    Quand "La Passion du Christ" est sortie en salle, on a accusé Mel Gibson d'avoir fait un film contre les juifs... et la "polémique" s'est rapidement éteinte.
    Comment aurait-elle pu enfler, d'ailleurs, puisqu'il n'y a pas l'ombre d'un sentiment antisémite dans cette oeuvre !
    Mais jugez plutôt...
        
    1-LE PEUPLE JUIF DANS "LA PASSION"
        
    A aucun moment de "la Passion" Mel Gibson ne fait peser la responsabilité de la mort de Jésus sur le peuple juif.
    Cela est extrêmement clair quand on regarde les images.
    La brutalité et l'inconscience de certains soldats romains est largement évoquée et, de plus, de nombreux juifs sont montrés comme étant des défenseurs du Christ.
    Le long du chemin de croix, par exemple, il y a de nombreuses personnes qui se lamentent.
    -"Arrêtez !", crie une femme de Jérusalem tandis que certains frappent le Christ à terre.
    -"Aide-le, c'est un saint homme !", lance une autre à Simon de Cyrène alors que ce dernier refuse encore d'aider Jésus à porter sa croix.
    Et, tandis que des romains frappent Jésus au sol après une chute, ce même Simon les menace :
    -"Ca suffit ! Ca suffit ! Si vous n'arrêtez pas, je ne porterai pas cette croix un pas de plus. Peu importe ce que vous me ferez".
        
    Il n'y a donc aucune ambiguïté sur ce point : le regard de Mel Gibson sur le peuple juif est parfaitement objectif.
    A aucun moment il ne met tout le monde "dans le même panier".
        
    2-LE SANHEDRIN DANS "LA PASSION"
        
    Le Sanhédrin était la "conférence épiscopale" des grands prêtres de l'époque (si l'on peut dire).
    C'était la plus haute autorité juive.
    Et là encore, Mel Gibson ne porte aucune accusation contre cette institution.
    La meilleure preuve en est qu'au moment où Jésus est interrogé par Caïphe (le Grand Prêtre), deux membres du Conseil s'opposent ouvertement à lui.
    L'un d'eux lui dit :
    -"Tout ce procès n'est qu'un scandale. Ces témoignages ne sont que des contradictions insensées".
    Un autre va même plus loin :
    -"Et d'ailleurs, qui a convoqué cette assemblée ? Et à cette heure de la nuit ? Où sont les autres membres du Conseil ? Un simulacre ! Voilà ce que c'est : un horrible simulacre !"
        
    Là encore, les choses sont parfaitement claires pour tout le monde : à aucun moment Mel Gibson ne porte un coup aux institutions juives.
    Il montre simplement qu'il y a du bon et du mauvais... partout (ça, ce n'est pas de l'antisémitisme !).
        
    3-LE PERSONNAGE DE CAIPHE DANS "LA PASSION"
        
    Il est vrai que Caïphe (merveilleusement bien interprêté par Mattia Sbragia) est le personnage du film qui apparaît comme le plus acharné contre Jésus.
    Il est le premier, par exemple, à crier à Pilate : "Crucifie-le !"
    Toutefois, il faut signaler que Mel Gibson a très bien su éviter le piège de la "diabolisation".
    A plusieurs moments de l'histoire, en effet, la caméra parvient à saisir une lueur d'humanité et de compassion dans le regard de Caïphe.
    C'est le cas, par exemple, après que Jésus ait reçu une première série de coups pendant la flagellation (on dirait alors qu'il admire le courage du Christ), sur le Calvaire (Caïphe regarde parfois Jésus avec douleur), au moment où le voile du Temple se déchire en deux (Il met alors ses mains sur son front et pleure amèrement).
        
    Nous voyons donc bien que, là encore, Mel Gibson ne porte pas un regard de condamnation sur le Grand Prêtre de l'époque, mais un regard de miséricorde qui croit toujours en une possible conversion.
        
    Pour conclure, je dirais simplement qu'à partir du moment où Mel Gibson ne condamne ni les juifs en tant que peuple, ni les institutions juives, ni les représentants officiels de ces institutions, il est tout simplement malhonnête d'affirmer que ce film contient des germes d'antisémitisme.
    Que ceux qui avaient cru en voir des traces... s'achètent des lunettes !!