• "TRESORS DE L'EGLISE" (ARCHIVES 1)

    Maladie
    Les "Travailleurs Silencieux de la Croix" et le "Centre des Volontaires Souffrants"
    (article paru dans "L'Echo" d'avril 2009. Le numéro étant indisponible en français, j'ai traduit l'article suivant à partir de la version anglaise).

    Les "Travailleurs Silencieux de la Croix" vivent leur consécration à travers une forte spiritualité mariale, en étant totalement dévoués au service des souffrants, afin de collaborer à leur élévation tout entière, avec comme objectif de mettre la valeur de la personne au centre, en stimulant et en soutenant tout le potentiel de la personne dans la recherche du sens du mystère de la souffrance humaine.

    En parallèle de cette communauté, le fondateur, Monseigneur Luigi Novarese, a aussi créé d'autres communautés, parmi lesquelles le "Centre des Volontaires Souffrants", qui a été mis en place à l'origine pour être une réponse solide à la tragédie de la souffrance humaine qui conduit souvent l'homme à errer loin de son Créateur.

    Le Centre voit en la souffrance offerte par la personne malade une forme de participation au mystère Pascal du Christ, ce qui fait d'elle un apôtre et, de ce fait, le primat et le prophète pour donner de la valeur à toutes les formes de souffrances présentes dans la vie humaine.

    Tout cela est vécu dans un esprit de profonde adhésion aux demandes de prière et de pénitence qui font partie de la spiritualité mariale de Lourdes et de Fatima.

    Au pied de la Croix, l'apôtre du "Centre des Volontaires Souffrants" reconnaît alors son identité, regardant le monde de la souffrance comme étant sa "terre de mission" et donnant à chaque homme un choix de vie qui s'ouvre sur le salut.

       
    Veuvage

    Les "Frères de la Résurrection", une communauté de veufs (article paru dans "Panorama")

    Depuis plus de trente ans, les Frères de la Résurrection rassemblent des veufs. Ces derniers mènent une vie monastiques selon la règle de Saint Benoît. Comme ils sont souvent pères et grands-pères, on les autorise à rejoindre leur famille pendant les vacances d'été.

    L'histoire a commencé en 1971. Michel Crosson, alors inspecteur de l'Education nationale en poste en Afrique, perd sa femme à l'âge de 39 ans. Il raconte : "J'étais comme un automate. Porté sans doute par mon épouse, je me suis dit que je ne me remarierai pas et m'accrocherai à quelque chose de l'ordre d'une vie religieuse".

    L'aventure a pris tournure peu à peu.

    En 1981, le Vatican a approuvé le statut particulier des Frères de la Résurrection. Aujourd'hui, ils sont 13 membres répartis dans deux prieurés (à Marcillac-Lanville et à Aix, en Corrèze). Leur devise est : "Ad majorem amorem" (pour un plus grand amour). Michel Crosson explique: "L'amour est plus fort que la mort. Après l'épreuve du veuvage, il demeure disponible. Certains l'offre à une nouvelle compagne. Nous, nous avons ressenti l'appel à vivre un amour comme transcendé et gratuit, en donnant la priorité au Christ, en fidélité à l'Eglise".

    Contact : 05 55 72 35 60. E-mail : fr.resu@wanadoo.fr

       
    Sida

    L'association "Tibériade", pour aider les malades du Sida (article paru dans "Il est vivant")

    Tibériade est un centre d'accueil et d'écoute de jour, non médicalisé, créé à Paris, en 1988, par l'archevêque de Paris, le Cardinal Lustiger, pour les personnes séropositives et malades du Sida. Le fonctionnement en a été confié à la communauté de l'Emmanuel. Eliane, sœur consacrée de la communauté et permanente à Tibériade, raconte :

    Le centre est fréquenté chaque jour par une trentaine de personnes qui viennent de milieux et de pays très différents. Souvent, leur enfance a été très perturbée et leur vie "cabossée". L'accueil est tout simple et discret, sans jugement... Nous essayons de leur partager notre espérance et de les aimer tels qu'ils sont, comme Dieu les aime. Nos "accueillis" viennent pour être moins seuls dans leur angoisse devant la maladie... Une vraie convivialité se vit ici, un peu comme dans une famille, autour des repas, avec le partage des soucis et des joies. Nous voyons certains se remettre debout, après un temps plus ou moins long d'apprivoisement. Les seules règles qui existent à Tibériade, écrites un jour par un de nos habitués qui n'avait pas su retenir sa tempête intérieure : "Ni drogue, ni alcool, ni violence". Si ces règles existent, c'est qu'il peut y avoir à Tibériade des tempête climatiques dignes du lac de Tibériade dont le Centre tire son nom, et Jésus les apaise toujours et dit: "Paix à vous !" Tout le monde accepte le fait que Tibériade est un lieu d'accueil de l'Eglise catholique et chaque personne se sait accueillie, quelle que soit sa religion. Beaucoup disent que c'est leur famille et certains, pour montrer leur attachement, ajoutent avec humour : "C'est ma drogue, je ne peux m'en passer !"