• VICKA : LA JOIE DE VIVRE EN FAMILLE

    Lorsque je l'ai rencontrée pour la première fois, en novembre 2000, nous étions environ 200 personnes françaises et italiennes massées devant chez elle. Vicka nous a parlé depuis les escaliers de sa maison tandis que nous étions dans la rue, créant ainsi un gros embouteillage ! Elle s'est exprimée en italien (j'ai entendu dire que c'est la Vierge qui lui avait appris cette langue d'un seul coup, sans qu'elle n'ait jamais pris un cours avec un professeur), et c'est une sœur de la communauté des Béatitudes qui a traduit en français.
        
    Vicka est une personne extrêmement gaie. C'est sûrement là ce qui frappe le plus quand on la voit. Elle rit et elle sourit sans cesse. En même temps qu'elle parle aux gens, elle leur fait des petits signes de la main comme pour leur dire : "Dobar dan !" ("bonjour", en croate), et cela sans jamais discontinuer. Vicka, c'est une joie sans cesse réactivée.
        
    Dans son exposé, elle nous a surtout rappelé l'importance des cinq principaux points que la Vierge de Medjugorje nous a demandé de bien mettre en pratique :
    1-Le jeûne au pain et à l'eau le mercredi et le vendredi.
    2-La récitation des 15 mystères du Rosaire chaque soir en famille.
    3-La confession le premier samedi du mois.
    4-La lecture quotidienne de la Bible.
    5-La messe aussi souvent que possible.
    Puis, elle nous a longuement parlé de sa vision du Paradis, du Purgatoire et de l'Enfer avec le jeune voyant Jakov.
    Cet épisode s'est passé au début des apparitions, au cours de l'année 81 (mais comme il y a déjà des messages contenant des témoignages des voyants, dans d'autres rubriques de "Chère Gospa", je n'y reviendrai pas).
        
    Une chose m'a beaucoup touché, chez Vicka. Cette chose, c'est qu'on nous a dit qu'elle habitait toujours avec sa maman… alors qu'elle venait d'avoir 36 ans au mois de septembre. Si cela m'a touché, c'est parce que ce genre de situation n'est pas considérée comme "normale" dans notre société occidentale. La relation "parents-enfants", chez nous, est une relation qui est mal aimée. En effet, on en parle toujours en termes de conflits et de rivalités.
    Très souvent, on croit qu'il est plus "glorieux" de partir et on crée des ruptures qui n'ont pas lieu d'être. Un peu comme si on "se fabriquait" des raisons de partir.
    Pour certains adolescents, par exemple, on a l'impression qu'il faut s'enfuir coûte que coûte. Et on trouve toujours des raisons négatives pour expliquer que certains restent chez eux. Soit on dit que les parents les étouffent, soit qu'ils ne sont pas émancipés… Bref, on ne conçoit plus la vie ensemble.
        
    Bien sûr, il est vrai que l'homme est fait pour vivre sa vie et réaliser la vocation qui lui est propre. Il ne doit pas rester à jamais comme un petit enfant auprès de ses parents. C'est bien exact. Mais ce n'est pas de cela dont il s'agit. Il s'agit de ces tensions qui règnent dans les familles de notre époque, et qui font que bon nombre d'entre elles sont littéralement "cyclonées". On a l'impression que tout éclate de toutes parts, que les gens sont montés les uns contre les autres, qu'ils ne se supportent plus, que les enfants s'enfuient et ne reviennent que lorsque les parents sont morts (pour récupérer leurs biens)…
    Tout cela, nous en conviendrons, n'est pas normal.
    Que les enfants quittent le nid familial : d'accord. Mais que les familles soient à ce point brisées : il y a là, c'est certain, quelque chose qui ne fonctionne pas comme il faudrait.
        
    Or, il faut le savoir, cette image de la famille ne colle pas avec la pensée croate. Les ruptures, les divorces surtout, sont des choses absolument INCONCEVABLES pour un croate catholique.
    Le père Jozo (qui était le responsable de la paroisse de Medjugorje au tout début des apparitions) insiste sur ce point au cours de chacun de ses témoignages.
    Mais ce qu'il faut aussi et surtout savoir, c'est que ces divisions ont une cause bien précise. Elles viennent du fait que les membres d'une même famille ne prient jamais ensemble. Les querelles, en effet, sont générées par une absence de vie spirituelle au sein même du foyer. La plupart du temps, les gens ne s'en rendent pas compte, ou bien ils ne veulent pas croire que c'est là la véritable cause. Et pourtant, c'est bien de là que vient le mal.
        
    En regardant le beau et rayonnant visage de Vicka, en novembre 2000, je me suis dit qu'il était doux et facile de vivre ensemble quand il y avait Dieu entre nous. Les inévitables séparations dues au travail ou au mariage des enfants se font, certes, mais toujours dans la douceur, et ceci sans que le lien familial soit à jamais brisé.
    La famille, alors, n'est plus une source de conflit mais un havre de paix.
    Oui, ce jour-là, j'ai emporté un précieux trésor de Bosnie : l'idée que notre société occidentale se trompe complètement dans la conception qu'elle a de la famille.