• VOUS NE DEVINEREZ JAMAIS OU J'AI UN TATOUAGE !!!

    Existe-t-il encore des jeunes, aujourd'hui, qui ne sont pas tatoués ou qui n'ont pas de piercing ?
    J'en doute fort car la mode a pris une telle ampleur, depuis quelques années, qu'on a l'impression qu'aucun d'entre eux n'est épargné.
    "Jolie sirène" imprimée sur l'épaule ou dans le dos, "boucle d'oreille" portée dans le nez ou fixée sur la lèvre... toutes les partie du corps semblent concernées !
        
    Un jour, en m'interrogeant sur ce curieux phénomène de société, l'idée m'est venue que ce qui poussait les gens à transformer ainsi leur peau en une "feuille de dessin" - ou, si vous préférez, en un "ticket à composter" - c'était peut-être le besoin urgent d'avoir une "présence" stable dans leur vie.
        
    En effet, nous vivons actuellement une période très difficile où les familles éclatent, ou les collègues de travail sont souvent des relations très fugitives (à cause de la multiplication des contrats à durée déterminée), où la fidélité des amis n'est plus toujours à toute épreuve...
        
    Dans ce contexte où il n'est donc pas toujours aisé de tisser des liens solides et durables avec les autres, je me dis qu'il n'est pas si étonnant que cela que les gens cherchent à graver une "présence" (fut-elle un simple "dessin") DANS LEUR PROPRE CHAIR.
        
    De cette manière, ils ont l'impression d'avoir un "repère fixe" dans ce monde agité, de ne plus être seuls, d'avoir près d'eux une "image" qu'ils peuvent regarder dans la glace (autre que la leur), une "image" (un visage, par exemple) qui les accompagne à chaque instant de leur vie, qui les suit partout, qui épouse chacun de leurs gestes, qui reste fidèle, qui ne les contredit et ne les trahit jamais (d'autant moins qu'un tatouage est indélébile)...
        
    Oui, l'explication est sûrement là : on commence à "écrire" sur soi quand il devient très difficile de "compter" sur les autres.
        
    J'ajouterais aussi que le fait que certains se fassent tatouer ou "piercer" des parties très intimes de leur personne (la langue, la poitrine, le nombril... voire même les parties génitales) montre bien à quel point ils ont un besoin immense que cette "présence" soit INTERIEURE à eux-mêmes et qu'elle rejoigne l'endroit le plus PROFOND, le plus caché, le plus inaccessible, le plus secret, le plus INTIME de leur personne (un peu comme pour se dire à eux-mêmes : "Il y a quelque chose au centre de mon être. Je ne suis pas vide"). 
        
    Cette petite analyse valant ce qu'elle vaut, j'aimerais maintenant, chers amis, vous révéler quelque chose me concernant :
    Figurez-vous que moi, RV, je porte un tatouage sur une partie particulièrement intime de mon individu.
    Et oui, c'est ainsi ! Comme quoi, vous voyez, tout "ultra-conservateur" que je suis, je n'ai pas échappé à la mode moi non plus !
          
    En fait, ce sont les membres de ma famille qui m'ont fait tatouer, et ceci alors que je n'étais encore qu'un bébé. L'épisode remonte donc à quelques années !
    D'une certaine façon, grâce à eux, j'ai "anticipé" l'engouement actuel !!
        
    Je vous dirais aussi - et ce sans aucune prétention, croyez-le bien - que la partie concernée est tellement intime que personne au monde ne pourra jamais rivaliser avec moi. C'est impossible !
    Les "accros de la trituration du corps" pourraient bien se faire ouvrir le ventre, se faire "piercer" les intestins ou se faire imprimer un dessin sur l'une de leurs côtes... mon tatouage serait toujours plus étonnant que le leur !
        
    Mais laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il s'agit...
    A l'âge de quelques semaines, ma famille m'a emmené auprès d'un prêtre qui, au cours d'une célébration très simple, m'a mis un peu d'eau sur le visage en prononçant les paroles suivantes : "RV, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit".
        
    Là, à ce moment précis (soyez très attentifs), un signe spirituel INDELEBILE s'est imprimé (devinez où !)... DANS MON AME (article 1280 du CEC) !
    Oui, dans mon âme !! Vous vous rendez compte ?! C'est tout simplement fabuleux !! On est loin (très loin !) des parties purement charnelles de l'être humain !!
        
    Et non seulement ça, mais, en plus, ce signe a immédiatement entraîné en moi une libération du péché (article 1279 du CEC), une participation à la Vie Divine (article 265 du CEC) ainsi qu'une incorporation à l'Eglise du Christ (article 1279 du CEC)
    Et la liste n'est pas exhaustive tellement la grâce a été riche !!! C'est vraiment incroyable !!!
        
    Une telle merveille - qui se situe bien au-delà des images "plates et muettes" qu'arborent les jeunes d'aujourd'hui - dépasse totalement l'entendement car, où que je sois et quoi que je fasse, désormais, je peux TOUJOURS me dire (puisque le signe est indélébile) : "Je ne suis pas seul, DIEU LUI-MEME demeure en moi par mon baptême". Très franchement, chers amis, connaissez-vous quelque chose qui soit aussi EXTRAORDINAIRE ???
        
    Si, en lisant mon message, certains se disaient : "Ah, ces cathos ! Ils ont toujours mieux fait que les autres !", surtout qu'ils ne se sentent pas "frustrés". Non, surtout pas, car ce "signe", que l'on m'a donné, n'est pas hors de leur portée. Absolument pas. Dieu se tient toujours prêt à le donner à quiconque le lui demande.
        
    Si donc, un jour ou l'autre, le désir d'avoir le même "tatouage" grandissait en eux (à condition, bien sûr, qu'ils ne l'aient pas déjà reçu !), surtout qu'ils n'hésitent pas à en parler au responsable de leur paroisse.
    Je suis convaincu que ce dernier, après s'être assuré que leurs motivations étaient bonnes, se fera une joie de les inscrire dans un groupe de préparation au baptême.
        
    Ainsi, ils découvriront que, grâce au mystère de l'amour infini de Dieu qui passe par les sacrements, les hommes ont dorénavant le pouvoir de graver dans les âmes une présence stable, profonde, ineffaçable, et d'une valeur infiniment plus grande qu'un tatouage ou un piercing : LA PRESENCE DE DIEU.
        
    (PS : Baptême, Confirmation et Ordination sont les trois sacrements de l'Eglise qui laissent un signe indélébile et permanent dans l'âme de celui qui les reçoit. De ce fait, ils ne peuvent être administrés qu'une seule fois, comme le stipule l'article 698 du CEC).