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Par RV. le 10 Avril 2006 à 17:02
Le "monde de la spiritualité" (au sens très large du terme) peut apparaître comme un véritable dédale, aux yeux de certains, tellement il existe de croyances, de sensibilités et de mouvements différents.
Afin d'essayer d'y voir un tout petit peu plus clair, je vous propose de faire un rapide tour d'horizon des principales "familles" existantes (même s'il est vrai que la liste est loin d'être exhaustive).
Si vous le voulez bien, nous allons commencer par l'ombre et finir par la lumière. Allons-y !
Je précise juste une chose, avant de commencer : pour rédiger ce message, je me suis aidé de deux numéros du magazine "Il est vivant" (le journal de la communauté de l'Emmanuel) : "N'ayez pas peur" (N°125) et "Dieu et les grandes religions" (N°146).
1-L'OMBRE
Tout d'abord, il est important de savoir que nous vivons actuellement à une époque où il y une véritable floraison de mouvements extrêmement dangereux qui constituent un énorme "nuage parasite" dans un ciel déjà bien encombré.
Parmi eux, on distingue :
a)-Les sectes : ayant recours à la manipulation mentale, elles sont susceptibles d'opérer une destruction de la personne humaine, de la famille et de la société (Raël, Moon…).
b)-Les nouvelles religiosités : elles ne séquestrent pas leurs membres (pas toujours, du moins) mais elles parviennent néanmoins à avoir une "emprise spirituelle" très forte sur eux (astrologie, occultisme, ésotérisme, gnoses, mouvements guérisseurs, théosophie, anthroposophie, groupes "Rose-croix", New-Age, scientologie…).
c)-Les déviances doctrinales : en déformant le sens originel des textes de la Bible, elles finissent par en donner de fausses interprétations et par induire leurs membres complètement en erreur (les témoins de Jéhova sont un exemple connu).
2-SORTIR DE L'OMBRE
Emergeant du brouillard tels de "hauts sommets" viennent ensuite les grandes religions du monde.
Mis à part le judaïsme et le christianisme dont nous parlerons dans le prochain point, ces grandes religions sont souvent nées à partir d'une "intuition" qu'a eu un père fondateur, cette dernière ayant ensuite donné naissance à des codes de conduite et à des règles de vie.
Parmi elles, on peut noter :
a)-L'Islam : selon les musulmans, Dieu aurait donné le Coran à Mahomed parce que les juifs et les chrétiens auraient plus ou moins "falsifié" les textes reçus par Abraham et par Moïse.
b)-L'Hindouisme : ce n'est ni une révélation ni une religion institutionnelle mais une croyance qui repose sur le bon ordre des choses.
c)-Le Bouddhisme : il est né dans le berceau de l'Hindouisme et reconnaît la théorie de la réincarnation.
d)-Le Taoïsme : il remonte à la plus haute antiquité et s'apparente à une sagesse philosophique.
e)-Le Shintoïsme : c'est une sorte d'animisme dans lequel les morts sont considérés à la fois comme des dieux et des ancêtres.
3-LA LUMIERE
Le Judaïsme et le Christianisme – que nous avons brièvement cités plus haut – se distinguent des cinq religions précédentes dans le sens où "ce n'est plus l'homme qui cherche Dieu mais Dieu qui cherche l'homme" (selon la belle expression du cardinal Paul Poupard).
a)-Le Judaïsme : c'est la religion dans laquelle Jésus a été élevé. Elle est la religion du peuple juif. Le Judaïsme annonce la venue d'un Sauveur mais il ne reconnaît pas (pas encore, du moins) Jésus comme étant ce Sauveur annoncé.
b)-Le Christianisme : Il est la seule religion au monde qui confesse que Dieu s'est fait homme en Jésus-Christ. Il reconnaît que Jésus est bel et bien le Sauveur annoncé et attendu pendant des siècles par le peuple juif.
Au fil du temps, malheureusement, la religion chrétienne (qui, à l'origine, était une seule et même famille de croyants) s'est divisée :
a)-Les Orthodoxes : ils se sont séparés de Rome en 1054. La rupture est due au fait que l'Eglise d'Orient s'est développée dans un cadre historique et culturel différent de celle d'Occident. Il y a eu, alors, des divergences sur le rôle du Pape. Toutefois, les deux restent très proches.
b)-Les protestants : ils se sont séparés de Rome en 1517. Luther trouvait que l'Eglise était "immobile" et pas assez centrée sur l'évangile.
c)-Les Anglicans : ils se sont séparés de Rome en 1534. Le roi d'Angleterre, en effet, voulait divorcer de Catherine d'Aragon pour épouser Anne Boleyn. Or, le Pape n'ayant pas voulu accorder le divorce, le roi s'est lui-même proclamé "Chef Suprême" de l'Eglise de son pays.
d)-Les Catholiques : malgré les difficultés, ils sont restés fidèles à l'Eglise romaine des origines. Ils croient en la place déterminante du Pape, de la Vierge et, bien sûr, des sacrements.
Voilà, j'espère que ceux qui étaient "dans le brouillard" y voient maintenant un tout petit peu plus clair !
Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à consulter les deux revues que j'ai citées au début de ce message (vous pouvez les commander à la communauté de l'Emmanuel de Paray le Monial).
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Par RV. le 10 Avril 2006 à 16:27
Dans la ville où j'habite, le samedi matin est traditionnellement le jour du marché. Dès 6 heures, les premiers commerçants venus de toute la région (notamment des montagnes alentours) rejoignent leurs emplacements attitrés et commencent à installer leurs étalages d'un bout à l'autre de la rue principale.
On trouve absolument de tout, sur ce marché : de la nourriture, des vêtements, de l'électroménager, des ustensiles de cuisine, des jeux, des cassettes et des disques vidéos, des meubles… les articles le plus modernes côtoyant les vins et les fromages de pays les plus anciens.
Très vite, le centre ville et la grande place de la mairie deviennent noirs de monde.
Un samedi matin, comme à son habitude, ma mère se rend donc au marché pour y faire ses courses, et elle en revient avec un panier plein à craquer.
En la voyant sortir de la voiture, je me précipite vers elle pour voir ce qu'elle a ramené, et, tandis qu'elle vérifie un à un chaque article qu'elle a acheté en s'aidant de la liste qu'elle a écrite la veille, elle s'écrie : -"Mince !"
-"Que se passe-t-il ? Tu as oublié quelque chose ?"
-"Oui, je suis en train de m'apercevoir que j'ai oublié de prendre un petit paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50 que j'ai vu chez un marchand en arrivant dans la grande rue. Oh, mince. C'est trop bête. Je pensais m'y arrêter après avoir terminé mes commissions… et puis je ne m'en suis plus rappelé".
-"Ce n'est rien. Tu y retourneras samedi prochain !"
-"Samedi prochain, il risque de ne plus y en avoir. Oh, comme c'est dommage ! Il me plaisait tellement, ces mouchoirs ! C'était des mouchoirs en tissus pour femme".
-"Ah…"
-"Mais dis moi, tu n'irais pas en ville pour m'en acheter un paquet, ce matin ? C'est juste en haut de la grande rue, chez un petit commerçant qui a une camionnette."
Sur le moment, la question de ma mère m'a énervé. En effet, je n'avais aucune envie d'aller en ville ce jour-là.
De plus, ayant comme tout un chacun ma "petite fierté", je m'imaginais très mal en train de demander à un marchand, dans une rue archi-comble : "Dites, monsieur, vous ne pourriez pas me faire passer un paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50 pour femme ? C'est pour ma mère."
Pour peu que l'une de mes connaissances passe par là à ce moment précis (car je réside dans une petite ville où pratiquement tout le monde se connaît), et s'en était fini de ma réputation de grand jeune homme indépendant sachant s'assumer depuis longtemps !
-"Non, lui repondis-je. Tu n'avais qu'à y penser ! Après tout, ce n'est pas si grave. Tu y retourneras la semaine prochaine. Désolé !"
Et puis, comme toujours dans ces moments-là (la tristesse de ma mère et l'affection que je lui porte agissant peu à peu au fond de moi…), je fini pas céder.
Je mets donc le billet de 5 euros dans ma poche et je me rends finalement en ville, tout en priant pour qu'il n'y ait personne que je connaisse quand je m'adresserai au marchand.
Au bout de quelques minutes, je découvre l'emplacement en question. Il s'agit effectivement d'une petite camionnette stationnée sur un bord de la chaussée et ouverte sur les deux côtés.
Là (ô miracle) je constate que le "côté trottoir" est momentanément désert.
En effet, tous les gens sont regroupés du "côté rue", attirés par un habile vendeur de couteaux qui est installé juste en face de la camionnette.
Profitant de cette "diversion" inespérée, je m'empresse d'interpeller discrètement le marchand :
-"Dites, monsieur, je recherche des paquets de 6 mouchoirs à 4 euros 50 pour femmes… Il paraît que vous en avez… euh… c'est pour ma mère."
De l'intérieur de la camionnette, l'homme – qui est déjà d'un certain âge – me montre du doigt un petit recoin de son étalage (si petit que je ne l'aurais jamais découvert moi-même s'il ne me l'avait pas indiqué) dans lequel se trouvent les fameux paquets.
Sans m'attarder, j'en prends un et je le lui tends.
Il le met dans un sac en plastique, prend mon billet, me rend la monnaie, me remercie et me dit au revoir; après quoi je retourne directement vers mon véhicule.
Chemin faisant, une chose totalement inattendue se produit.
Figurez-vous qu'à un moment donné, une très forte émotion m'envahit. Oui, une émotion extrêmement profonde s'empare de tout mon être… à tel point que des larmes me montent subitement aux yeux.
"Mais que s'est-il donc passé, à ce moment-là ?" allez-vous me demander. "Pourquoi ces larmes ? Pourquoi ce saisissement soudain ?" Et bien je vais vous l'expliquer…
Tout en marchant, j'ai eu soudainement le sentiment très net d'entendre la voix de ma conscience me dire la chose suivante (et cela m'a complètement bouleversé) :
"Les guerres, tu vois, il y a beaucoup d'yeux pour les voir. Dès qu'un conflit éclate dans un pays, en effet, les gens se ruent vers leurs postes de télévision pour regarder les cadavres qui jonchent le sol. Les crimes et le sang, il y a aussi beaucoup d'yeux pour les voir. Dès que les journaux relatent une affaire sordide, les gens s'empressent de les acheter pour découvrir les photos. Les catastrophes, c'est pareil. Il y a beaucoup d'yeux pour les voir. Dès qu'un raz de marée ou un cyclone fait des ravages quelque part sur la planète, tout le monde veut être le premier à constater l'ampleur des dégâts. Le mal, d'une manière général, il y a toujours beaucoup d'yeux pour le voir. Dès qu'un film violent ou immoral sort sur les écrans, les spectateurs se ruent dans les salles de cinéma pour le regarder.
Mais ce petit paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50, perdu au fond d'un modeste étalage, un samedi matin, dans une petite ville de France totalement inconnue… il n'y avait pas beaucoup d'yeux pour le voir. Non, il n'y avait pas beaucoup d'yeux pour le repérer parmi des articles aussi divers.Il fallait, pour cela, un regard de femme. Un regard délicat. Un regard habitué à chercher non pas la laideur du monde mais les choses simples que tout le monde oublie. Il fallait le regard d'une mère. Et cette mère, c'est la tienne. Alors, dorénavant, quand elle te demandera quelque chose, ne te met pas en colère. Au contraire, soit toujours prompt à lui rendre service. Tu as auprès de toi – et tu ne t'en rends malheureusement pas compte – quelqu'un de TRES précieux. Sais-tu ce qu'il y a de plus urgent, sur la terre actuellement ? C'est que les hommes portent les uns sur les autres – de même que sur le monde qui les entoure - un regard de mère. Rends donc grâce à Dieu de t'avoir donné une mère comme la tienne. Et remercie-le aussi de la garder auprès de toi pour qu'elle te réapprenne sans cesse – par son exemple discret mais ô combien riche en enseignement - où est l'essentiel".
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Par RV. le 10 Avril 2006 à 15:52
Le pape Saint Grégoire le Grand (540-604) est très connu pour les nombreuses réformes administratives, ecclésiales et liturgiques qu'il a entreprises dans l'Eglise, notamment au niveau de la messe (on se souvient, par exemple, de la nouvelle musique sacrée dont il a lui-même définit les règles et qui a pris le nom de "grégorienne").
Dans une homélie célèbre (tirée du "Livre des jours"), il nous parle des anges et des archanges. Voici ce qu'il dit :
"Il faut savoir que le nom d'anges désigne leur fonction, et non leur nature. Car ces esprits bienheureux de la patrie céleste sont bien toujours des esprits, mais on ne peut les appeler toujours des "anges", parce qu'ils ne sont des anges que lorsqu'ils portent un message. On appelle "anges" ceux qui portent les messages moins importants et "archanges" ceux qui annoncent les plus grands événements.
C'est pourquoi l'archange Gabriel fut envoyé à la Vierge Marie, et non pas un ange quelconque : pour ce ministère, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang annoncer le plus haut de tous les événements. En outre, certains d'entre eux sont désignés par un nom propre, afin de signifier par les mots la nature de leur action.
En effet, ce n'est pas dans la sainte cité, où la vision de Dieu tout-puissant confère une connaissance parfaite, qu'ils reçoivent leurs noms particuliers, comme si, sans l'aide de ces noms, on n'avait pas pu connaître leurs personnes.
C'est lorsqu'ils viennent vers nous pour exercer un ministère qu'ils reçoivent chez nous des noms tirés de leur fonction. C'est ainsi que Michel veut dire : "Qui est comme Dieu ?", Gabriel "Force de Dieu", Raphaël "Dieu guérit".
Chaque fois qu'il est besoin d'un déploiement de force extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé : son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu'il appartient à Dieu seul de faire. L'antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : "J'escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel j'érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut". Or, l'Apocalypse nous dit qu'à la fin du monde, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel : "Il y eut un combat contre l'archange Michel.
A la Vierge Marie, c'est Gabriel qui est envoyé, dont le nom signifie "Force de Dieu" : ne venait-il pas annoncer celui qui voulut se manifester dans une humble condition pour triompher des puissances démoniaques ? C'est donc par la "Force de Dieu" qu'il devait être annoncé, celui qui venait comme le Dieu des armées, le vaillant des combats.
Raphaël, comme nous l'avons dit, se traduit : "Dieu guérit". En effet, il délivra des ténèbres les yeux de Tobie lorsqu'il les toucha comme pour remplir l'office des soignants. Celui qui fut envoyé pour soigner est bien digne d'être appelé "Dieu guérit".
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Par RV. le 8 Avril 2006 à 10:17
Il y a quelques années, dans une équipe de préparation des adultes aux sacrements de l'initiation chrétienne, nous avons rencontré une personne qui voulait recevoir le baptême mais qui, en même temps, avouait croire en la théorie de la réincarnation.
Pour lui montrer que cette théorie n'était absolument pas compatible avec la foi catholique, nous avons procédé de la manière suivante :
1-Tout d'abord, nous avons dit à cette personne que le baptême – à l'instar de la confirmation et du sacrement de l'ordre – imprimait dans l'âme de celui qui le recevait "un signe spirituel au caractère indélébile", et que, de ce fait, il ne pouvait être reçu "qu'une seule fois dans la vie" (article 1317 du Catéchisme de l'Eglise Catholique).
2-Ensuite, nous lui avons fait remarquer qu'à partir du moment où il s'imprimait dans l'âme (c'est-à-dire dans la partie immortelle de l'homme), le baptême devait forcément suivre l'âme dans ses différentes "transmigrations".
3-Enfin, nous avons posé à cette personne la petite question suivante (avec beaucoup d'humour, bien sûr) : "Vous qui croyez en la théorie de la réincarnation et qui demandez le baptême, comment pouvez-vous nous certifier que vous n'avez pas déjà été baptisée dans une autre vie (en quel cas un prêtre ne pourra pas vous donner ce sacrement une seconde fois) ?"
Chers amis internautes, je puis vous assurer que cette petite question amusante a tout de suite fait mouche ! Elle a même beaucoup fait réfléchir la personne en question !
En effet, cette dernière s'est soudainement retrouvée "prise au piège" de ses propres contradictions : soit la théorie de la réincarnation était vraie mais son désir de demander le baptême était inutile (puisqu'elle son âme portait peut-être déjà la marque de ce sacrement), soit son désir de se faire baptiser était fondé mais, dans ce cas, elle devait admettre qu'elle ne l'avait jamais reçu avant (et que, par conséquent, la théorie de la réincarnation était une pure invention humaine).
Après quelques jours de réflexion – ainsi que nous espérions - cette personne a finalement décidé de faire confiance à son intuition de départ, c'est-à-dire demander le baptême, et de laisser complètement tomber les théories orientales.
Comme quoi, vous voyez, il suffit parfois de pas grand-chose (une petite pointe d'humour, pas plus) pour faire tomber de grosses murailles et remettre quelqu'un sur le bon chemin !
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Par RV. le 8 Avril 2006 à 10:13
Evangile selon Saint Marc (chapitre 9, versets 33 à 37) :
Ils allèrent à Capharnaüm. Une fois à la maison, Jésus leur demandait : "De quoi discutiez-vous en chemin ?" Mais ils se taisaient, car en chemin, ils s'étaient querellés pour savoir qui était le plus grand.
Jésus s'assit et il appela les douze; il leur dit : "Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous".
Et prenant un enfant, il le plaça au milieu d'eux et, après l'avoir embrassé, il leur dit : "Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m'accueille moi-même; et qui m'acueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais Celui qui m'a envoyé".
Mon Dieu,
La fonction de prêtre est très importante, dans l'Eglise.
En effet, c'est par les prêtres que Tu nous donnes les sacrements d'où jaillit la vie spirituelle.
Mais doit-on en déduire, pour autant, que ceux qui ne sont pas des ministres ordonnés sont "inférieurs" à ceux qui le sont ?
L'Eglise n'est-elle pas plutôt un seul et même corps constitué de personnes diverses et variées qui travaillent toutes à Ton service ?
Et même si la manière est différente, n'est-ce pas le MEME ESPRIT qui, à travers elles, agit?
Les prêtres donnent le baptême...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à faire entrer les autres dans la vie chrétienne, eux aussi ?
Les prêtres donnent l'eucharistie...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à rendre Jésus vivant, autour d'eux, eux aussi ?
Les prêtres donnent la confession...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à pardonner à ceux qui leur font du mal, eux aussi ?
Les prêtres marient...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à être des instruments d'unité entre les hommes, eux aussi ?
Les prêtres donnent le sacrement des malades...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à réconforter leurs frères souffrants, eux aussi ?
Les évêques donnent le sacrement de la confirmation...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à transmettre l'Esprit de Dieu à ceux qu'ils rencontrent, eux aussi ?
Les évêques ordonnent des prêtres...
...Les laïcs ne sont-ils pas appelés à éveiller des vocations sacerdotales, eux aussi ?
Plus je réfléchis, mon Dieu, et plus je me dis que tous les chrétiens - qu'ils soient prêtres ou laïcs - sont unis par une vocation commune : LA SAINTETE, qui consiste à T'aimer EN ESPRIT et en vérité... et à Te faire aimer.
Si l'on considérait les choses uniquement sous l'angle de "la perfection de la fonction", alors on pourrait dire que les ministres ordonnés sont supérieurs aux autres hommes.
Mais il se trouve que Tu ne nous juges pas sur notre fonction (fût-elle celle de Pape)... mais sur l'amour, c'est à dire sur L'ESPRIT DE CHARITE qui nous habite.
Et cela change tout !
Oui, mon Dieu, c'est la MANIERE dont chacun accompli sa mission, ici-bas, qui semble être le plus important pour Toi (et non pas la mission en elle-même).
Alors, apprends-nous à être humbles devant Toi, à ne plus nous quereller, à prendre conscience que tu as besoin de tout le monde pour accomplir ton plan de salut, et aide-nous à nous élever progressivement vers notre vocation commune, tous ensemble : LA SAINTETE.
Comme le disait l'écrivain catholique André Frossard : "La paix ne règne que sur les sommets !"
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Par RV. le 5 Avril 2006 à 19:21
Catéchèse baptismale de saint Jean Chrysostome tirée du "Livre des jours".
Veux-tu savoir quelle vertu possède le sang du Christ ?
Revenons à ce qui en a été la figure, aux écrits anciens de ce qui s'est passé en Egypte.
Moïse dit : " Immolez un agneau sans tache et marquez vos portes de son sang".
Que dis-tu, Moïse ? Le sang d'un animal sans raison peut-il sauver des hommes doués de raison ?
Oui, dit Moïse, non pas parce que c'est du sang, mais parce qu'il est la figure du sang du Seigneur.
A présent, au lieu des portes marquées par le sang de la préfiguration, le diable voit sur les lèvres des fidèles le sang de la vérité préfigurée marquer la porte de ce temple du Christ qu'ils sont maintenant; à plus forte raison va-t-il donc battre en retraite !
Veux-tu connaître encore par un autre biais la vertu de ce sang ?
Vois d'où il a commencé à couler et d'où il a pris sa source : il descend de la croix, du côté du Seigneur.
Comme Jésus déjà mort, dit l'évangile, était encore sur la croix, le soldat s'approcha, lui ouvrit le côté d'un coup de sa lance et il en jaillit de l'eau et du sang.
Cette eau était le symbole du baptême, et le sang, celui des mystères.
C'est donc le soldat qui lui ouvrit le côté; il a percé la muraille du temple saint; et moi, j'ai trouvé ce trésor et j'en ai fait ma richesse.
Ainsi en a-t-il été de l'Agneau; les Juifs égorgeaient la victime, et moi j'ai recueilli le salut, fruit de ce sacrifice.
Et il jaillit de son côté de l'eau et du sang.
Ne passe pas avec indifférence, mon bien-aimé, auprès du mystère. Car j'ai encore une autre interprétation mystique à te donner.
J'ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des mystères.
Or, l'Eglise est né de ces deux sacrements : par ce bain de la renaissance et de la rénovation dans l'Esprit, par le baptême donc, et par les mystères.
Or, les signes du baptême et des mystères sont issus du côté.
Par conséquent le Christ a formé l'Eglise à partir de son côté, comme il a formé Eve à partir du côté d'Adam.
Aussi saint Paul dit-il : Nous sommes de sa chair et de ses os, désignant par là le côté du Seigneur.
De même en effet que le Seigneur a pris de la chair dans le côté d'Adam pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l'eau de son côté pour former l'Eglise.
t de même qu'alors il a pris de la chair du côté d'Adam, pendant l'extase de son sommeil, ainsi maintenant nous a-t-il donné le sang et l'eau après sa mort.
Vous avez vu comment le Christ s'est uni à son épouse ? Vous avez vu quel aliment il nous donne à tous ?
C'est de ce même aliment que nous sommes nés et que nous sommes nourris.
Ainsi que la femme nourrit de son propre sang et de son lait celui qu'elle a enfanté, de même le Christ nourrit constamment de son sang ceux qu'il a engendrés.
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Par RV. le 28 Mars 2006 à 15:10
"Les commandements de l'Eglise se placent dans cette ligne d'une vie morale reliée à la vie liturgique et se nourrissant d'elle. Le caractère obligatoire de ces lois positives édictées par les autorités pastorales a pour but de garantir aux fidèles le minimum indispensable dans l'esprit de prière et dans l'effort moral, dans la croissance de l'amour de Dieu et du prochain" (article 2041 du Catéchisme de l'Eglise Catholique).
1-LES DIMANCHES ET LES AUTRES JOURS DE FETE DE PRECEPTE, LES FIDELES SONT TENUS PAR L'OBLIGATION DE PARTICIPER A LA SAINTE MESSE ET DE S'ABSTENIR DES ŒUVRES SERVILES
"Le premier commandement (…) demande aux fidèles de sanctifier le jour où l'on commémore la Résurrection du Seigneur, ainsi que les principales fêtes liturgiques où l'on honore les mystères du Seigneur, de la Bienheureuse Vierge Marie et des Saints, avant tout en participant à la célébration eucharistique qui rassemble la Communauté chrétienne, et de se libérer de tous ces travaux et de ces affaires qui sont de nature en empêcher la sanctification de ces jours" (article 2042 du CEC).
2-TOUT FIDELE EST TENU PAR L'OBLIGATION DE CONFESSER SES PECHES AU MOINS UNE FOIS PAR AN
"Le deuxième commandement (…) assure la préparation à l'eucharistie par la réception du sacrement de la Réconciliation, qui continue l'œuvre de conversion et de pardon du Baptême" (article 2042 du CEC).
3-TOUT FIDELE EST TENU PAR L'OBLIGATION DE RECEVOIR LA SAINTE COMMUNION AU MOINS CHAQUE ANNEE A PAQUES
"Le troisième commandement (…) garantit un minimum dans la réception du Corps et du Sang du Seigneur en liaison avec les fêtes Pascales, origine et centre de la liturgie chrétienne" (article 2042 du CEC).
4-AUX JOURS DE PENITENCE FIXES PAR L'EGLISE, LES FIDELES SONT TENUS PAR L'OBLIGATION DE S'ABSTENIR DE VIANDE ET D'OBSERVER LE JEUNE
"Le quatrième commandement (…) assure le temps d'ascèse et de pénitence qui nous prépare aux fêtes liturgiques et nous disposent à acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur" (article 2043 du CEC).
5-LES FIDELES SONT TENUS PAR L'OBLIGATION DE SUBVENIR AUX BESOINS DE L'EGLISE
"Le cinquième commandement (…) énonce que les fidèles sont tenus de subvenir aux nécessités matérielles de l'Eglise, chacun selon ses possibilités" (article 2043 du CEC).
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Par RV. le 16 Mars 2006 à 16:51
INTRODUCTION
C'est bien joli de toujours vouloir raisonner en termes "d'égalité des sexes" et de "droit de la femme".
Il ne faut pas oublier, cependant, que la vocation au sacerdoce est d'abord et avant tout UN APPEL VENANT DE DIEU.
Comme nous le dit très bien l'article 1578 du Catéchisme de l'Eglise Catholique : "Nul n'a un droit à recevoir le sacrement de l'ordre. En effet, nul ne s'arroge à soi-même cette charge. On y est appelé par Dieu (...). Comme toute grâce, ce sacrement ne peut être reçu que comme un don immérité".
En clair, cela veut dire que le sacerdoce n'est pas un "dû" (comme on voudrait trop souvent le laisser entendre) mais un "don".
Cela est très différent !
Oui, le sacerdoce est un "don". Un don merveilleux qui vient de Dieu, et que Dieu accorde à celui qu'il destine à le recevoir (indépendamment des mérites de ce dernier).
Et en ce sens, je pense qu'il est tout à fait malhonnête de laisser croire aux gens que Dieu - au nom de "l'égalité" et du "droit" - appellerait aussi des femmes au sacerdoce.
Mais voici un peu plus en détail - et ceci en 5 points très courts - le fond de ma pensée :
1-DIEU PEUT AGIR COMME IL VEUT
Comme le rappelle monseigneur Le Gall dans un livre intitulé "Le moine et le lama" (à la page 238 de l'édition de poche) : "Deus non alligatur sacramentis".
Cette locution latine signifie que Dieu n'est pas "ligoté" aux sacrements et qu'Il peut très bien, s'Il le souhaite, attirer les gens à Lui par d'autres moyens que les sacrements; et ceci en dépit du fait que ces derniers contiennent bel et bien Sa Présence Réelle.
D'ailleurs, il n'est pas rare, de nos jours, d'entendre des gens dire qu'ils ont fait une expérience du Christ ailleurs que dans une église, et que cette expérience les a complètement remis sur le chemin de la foi (la récente conversion du chanteur Steven Gunnel en est une belle illustration).
2-DIEU AGIT SURTOUT A TRAVERS L'EGLISE
Toutefois, il me semble que Dieu - quoi qu'Il dise et quoi qu'Il fasse - reste toujours en lien extrêmement étroit avec Son Eglise quand il entreprend quelque chose.
L'Eglise, en effet, est le "corps mystique" de Jésus, et, par là-même, elle est aussi "le signe et l'instrument de la communion de Dieu et des hommes" (article 780 du Catéchisme de l'Eglise Catholique).
Dieu et l'Eglise ne fonctionnent donc pas comme "des électrons libres" l'un par rapport à l'autre.
Ils sont unis par un lien très serré... et sacré.
3-DIEU, EN LIEN AVEC L'EGLISE, APPELLE DES HOMMES AU SACERDOCE
Cette union intime entre Dieu et l'Eglise est particulièrement vraie et "active", à mon avis, dans le cas d'un appel au sacerdoce.
La raison en est très simple : un futur prêtre va devoir se préparer à vivre en lien avec les autres prêtres de son diocèse, avec son évêque, avec le Pape (et avec les laïcs, bien sûr), et ceci d'une manière particulièrement ETROITE.
Par conséquent, il va être plus-que-jamais nécessaire, pour lui, qu'il y ait une bonne "communion" entre lui et l'Eglise (même s'il est vrai que rien n'est jamais parfait, ici-bas).
Dieu et L'Eglise jouent donc tous les deux un rôle essentiel dans l'appel à la prêtrise.
4-DIEU, EN LIEN AVEC L'EGLISE, N'APPELLE PAS DE FEMMES AU SACERDOCE
Nous savons que le Magistère (c'est à dire le Pape et les évêques) affirme d'une manière très claire, et ceci depuis toujours, que l'ordination des femmes n'est pas possible (se reporter ici au document "Mulieris dignitatem", ou bien à l'article 1577 du CEC).
Il est donc évident, à mes yeux, que Dieu (qui voit tout, sait tout, connaît tout... des lois et du fonctionnement de son Eglise) ne peut pas dire à une femme : "Viens, suis-moi sur le chemin du sacerdoce", sachant que cet appel se heurtera im-man-qua-ble-ment à un refus net et catégorique de la part de la hiérarchie.
Autrement dit, comme la requête restera sans suite, Dieu ne peut pas demander à une femme de faire des démarches allant dans le sens d'un engagement sacerdotal.
Cela n'aurait aucun sens !
Je dirais même que s'Il faisait cela, et que la personne en question accueille cet appel avec beaucoup de sérieux, alors il y aurait un véritable drame qui se jouerait : le désir de cette personne serait voué à ne jamais être comblé.
Or, nous le comprenons bien, Dieu ne peut pas conduire ses enfants à des impasses en éveillant en eux des désirs irréalisables qui ne feraient rien d'autre que créer des situations conflictuelles.
Cela est totalement impossible !
C'est pourquoi je suis convaincu que Dieu n'appelle pas les femmes au sacerdoce, et qu'Il ne les a jamais appelé.
C'est, de sa part, une forme de respect et de tendresse pour Son Eglise... et pour les femmes.
5-DIEU NE DIT PAS A L'EGLISE QU'IL SOUHAITE CHANGER LES CHOSES
Pour que l'on puisse affirmer que Dieu appelle effectivement des femmes au sacerdoce, il faudrait que Lui-même suscite, au sein de son Eglise, une grande sainte (ou un grand saint) dont la mission serait de convaincre le Pape et le Magistère que le sacerdoce féminin serait bel et bien une volonté DIVINE (il pourrait s'agir d'une mission comme celle qu'a eu jadis, dans un autre domaine, Sainte Catherine de Sienne).
Mais cela, je vous avoue franchement que je n'y crois pas beaucoup.
La raison en est qu'il y a déjà eu beaucoup de très grands spirituels, au 20ième siècle (le Padre Pio, Marthe Robin, Maria Valtorta, mère Thérèsa...), et qu'aucun d'entre eux n'a jamais remis en question le fait que seuls des hommes pouvaient être ordonnés.
Si les choses avaient du changer, il me semble que Dieu aurait déjà "préparé le terrain" en inspirant à ces grandes figures de l'Eglise des idées allant dans ce sens.
Or, il n'en est rien.
La Vierge Elle-même, au cours de ses apparitions les plus récentes (comme celles de Kibého, au Rwanda, par exemple), n'a jamais donné d'orientation allant dans ce sens (et, pourtant, Elle exprime toujours la pensée même de Dieu).
CONCLUSION
Pour conclure je dirais simplement qu'à mon avis, Dieu appelle surtout les femmes (et aussi les hommes !) à REFLECHIR sur ce qu'est le sacerdoce, et à APPROFONDIR ce que doit être la place des femmes dans l'Eglise.
Ca, oui, j'y crois !!
De la même façon, je crois aussi profondément que Dieu appelle tous les baptisés (et ceci quel que soit leur sexe) à découvrir (ou à redécouvrir) que chaque chrétien, de par le baptême qu'il a reçu, EST DEJA PRETRE, prophète et roi (même si c'est d'une manière "un peu différente" que pour un ministre ordonné / se reporter ici à l'article 783 du CEC).
Ca, oui, j'y crois aussi beaucoup !!!
Mais, de grâce, que l'on ne fasse pas passer pour des "appels venant de Dieu" des sentiments qui, très souvent, trouvent leur source dans les notions "d'égalité des sexes" et de "droit de la femme" !
Ce n'est pas cela, le sacerdoce ! C'est d'abord et avant tout un appel et un don gratuit !
Que Dieu aide chacun d'entre nous à trouver la place qui lui revient dans l'Eglise.
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Par RV. le 8 Février 2006 à 11:06
LE PARADIS (description d'une vision en date du 25 mai 1944)
"Une splendeur de lumière… Dieu le Père, Splendeur des splendeurs, est Lumière.
Près de Lui, le Fils, dans la majesté de son corps glorifié, d'une beauté indescriptible.
Entre eux, la Sainte Vierge, debout. Mais son regard au Père est plus prostré que la plus profonde génuflexion. Elle regarde aussi Jésus et son regard lui dit : "je t'aime", cependant que la Lumière d'amour du Père et du Fils, concrétisée par l'Esprit, descend sur elle dans un anneau de splendeur.
En cercle autour d'eux, les anges, puis les bienheureux.
A chaque conjonction des Trois Personnes (de la Trinité), qui se répète à un rythme incessant, se produisent au même rythme les miracles des œuvres de Dieu : je vois le Père créer les âmes par amour pour le Fils, à qui Il veut donner toujours plus de disciples.
Le Fils, par zèle pour le Père, reçoit et juge une première fois ceux dont cesse la vie terrestre; je comprends si ce jugement est joyeux, miséricordieux ou inexorable, aux changements d'expression de Jésus : splendeur du sourire, quand se présente un saint, lumière triste de sa miséricorde, quand il doit se séparer de celui qui arrive, pour qu'il s'émonde avant d'entrer au Royaume, éclair d'offense et de douloureux courroux, quand il doit rejeter un rebelle pour l'éternité.
Et là, je comprends que le Paradis est fait d'amour; il est Amour; c'est l'Amour qui crée tout; c'est sur la base de l'Amour que tout repose; c'est l'Amour, le sommet, dont tout vient".
Une chose que nous pourrions retenir : "(…) le Père crée les âmes par amour pour le Fils, à qui Il veut donner toujours plus de disciples".
LE PURGATOIRE (enseignement dicté par Jésus le 17 octobre 1943)
"Je veux t'expliquer en quoi consiste le Purgatoire.
Les âmes immergées dans cette flamme ne souffrent que d'amour.
A leur présentation à Dieu (au moment de la mort), ces âmes sont investies par la Lumière, or elles ne sont pas dignes d'entrer aussitôt dans le Royaume de lumière.
C'est pour elles une béatitude brève, anticipée, qui les rend certaines de leur salut et leur fait connaître de quoi sera faite leur éternité, et expérimenter Ma compassion pour elles, tout en les frustrant par justice d'années de possession bienheureuse de Dieu.
Elles sont alors immergées dans le lieu de purgation, elles y sont investies par les flammes purificatrices.
En cela, ceux qui parlent du Purgatoire disent juste.
Mais là où ils ne le sont plus, c'est lorsqu'ils veulent définir ces flammes.
Elles sont un brasier d'amour. Elles purifient les âmes en les allumant à l'amour. Elles le font pour que l'âme soit libérée et se conjugue à l'amour du Ciel lorsqu'elle atteint cet amour qu'elle n'a pas atteint sur la terre.
Tout pivote autour de l'amour, excepté pour les vrais morts. Je parle des damnés.
Pour ces morts-là, l'amour lui-même est mort.
C'est en aimant au Purgatoire que vous conquerrez le Ciel, que vous n'avez pas su mériter au cours de votre vie.
Et c'est en aimant au Paradis que vous réjouirez le Ciel.
Quand une âme est au Purgatoire, elle ne fait qu'aimer, réfléchir et se repentir à la lumière de l'Amour qui a allumé ces flammes pour elle. Ces flammes, en outre, lui cachent Dieu, et c'est là son tourment. L'âme se souvient de la vision de Dieu qu'elle a eu lors de son jugement particulier. Elle porte en elle ce souvenir.
Et, puisque le seul fait d'avoir entrevu Dieu est une joie, qui dépasse toute création, l'âme halète vers cette joie.
Son souvenir de Dieu et ce rayon de lumière qui l'a investie à sa comparution devant Dieu font que cette âme voit, dans toute leur splendeur, ses manquements contre le Bien.
C'est cette vision qui la prive de Dieu pour des années ou des siècles, qui constitue sa peine purgative.
Le tourment du Purgatoire, c'est la certitude d'avoir offensé l'Amour; au fur et à mesure qu'elle se décape, par le pouvoir de l'amour, elle accélère sa résurrection à l'amour, sa conquête de l'amour.
C'est lorsque cette expiation est achevée que l'âme, ayant atteint la perfection de l'amour, est admise dans la Cité de Dieu.
l faut beaucoup prier pour ces âmes. Vos prières sont autant de forces données au feu purificateur de l'amour. Elles en augmentent l'ardeur et hâtent le processus de purgation.
De surcroît, ces prières vous font bénéficier d'un sursaut de charité, Charité de Dieu qui vous remercie de votre coopération, charité de ceux qui peinent et qui vous remercient de vous employer à les introduire dans la joie de Dieu".
Une chose que nous pourrions retenir : "Et, puisque le seul fait d'avoir entrevu Dieu est une joie, qui dépasse toute création, l'âme halète vers cette joie".
L'ENFER (enseignement dicté par Jésus le 15 janvier 1944)
"Les hommes de ce temps ne croient plus à l'existence de l'Enfer. Ils se sont arrangés un Au-delà à leur goût, fort peu terrorisant pour leur conscience, qui mérite de multiples châtiments.
Disciples plus ou moins fidèles de l'Esprit du Mal, ils savent que leur conscience stopperait certains de leurs méfaits, s'ils croyaient réellement à l'Enfer, tel que la foi l'enseigne.
J'ai dit que le Purgatoire est un feu d'amour, l'Enfer est un feu de rigueur.
L'Enfer est remords, il est rage, il est damnation, il est haine, haine envers Satan, haine envers les hommes, haine envers soi-même.
Le mot "haine" tapisse ce royaume sans mesure, il rugit dans ces flammes, il hurle dans le ricanement des démons, il sanglote et aboie dans les lamentations des damnés, il résonne, résonne, résonne, comme une cloche au marteau éternel, il résonne comme un éternel tambour de mort, il remplit les retraites de cette prison, il est par lui-même tourment, parce qu'il renouvelle à chacun de ses échos le souvenir de l'amour perdu pour toujours, le remords de l'avoir perdu délibérément, la rage de ne pouvoir plus jamais le retrouver".
Une chose que nous pourrions retenir : "L'Enfer est remords, il est rage, il est damnation, il est haine, haine envers Satan, haine envers les hommes, haine envers soi-même".
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Par RV. le 16 Janvier 2006 à 09:35
1-JESUS NE SE MET PAS EN AVANT
Il y a une chose qui est très étonnante, dans la vie de Jésus.
Cette chose, ce qu'il a vécu une vie très simple et très pauvre.
Il est né dans une mangeoire au milieu de la nuit, il est mort sur une croix au milieu du jour, il n'a jamais eu aucune responsabilité politique…
Oui, la grande surprise de l'Incarnation c'est assurément que le Christ s'est fait petit. Petit jusqu'à s'identifier au plus souffrant, au plus meurtri, au plus rejeté des hommes.
C'est d'ailleurs là, soit dit en passant, ce qui explique que de nombreux juifs de l'époque n'aient pas pu (ou pas voulu) reconnaître en lui le Messie attendu depuis des siècles.
Jésus les a surpris par son humilité.
L'Amour, en effet, est discret. Il ne s'impose pas, il ne chasse pas l'occupant par la force, il ne cherche pas à "briller" dans les hautes sphères de la société… et cela, bien entendu, ne va pas du tout dans le sens du monde dans lequel nous vivons.
Or, il me semble que c'est là ce qui explique (en partie, du moins) que les évangiles ne nous rapportent pas de phrases du Christ du type : "Moi, Jésus, je suis Dieu. Je vous le dit clairement à tous : je suis de nature divine. Vous me devez respect et adoration. Agenouillez-vous devant moi. Faites silence et contemplez moi".
Non, on imagine mal Jésus en train de dire cela aux gens qu'il a rencontrés au cours de sa vie publique (même si ces choses, en elles-mêmes, auraient été parfaitement vraies).
Jésus est venu d'abord et avant tout pour servir et non pas pour être servi.
Il ne s'est jamais mis en avant.
On pourrait même dire qu'il a fait exactement l'inverse puisqu'il lui est fréquemment arrivé, après avoir opéré des guérisons miraculeuses, de demander aux gens qu'il avait guéri de ne pas dire aux autres qu'il était le Messie.
C'est ce que l'on appelle le secret messianique.
Non, vraiment il ne faut pas s'attendre à trouver dans les évangiles des passages où Jésus mette en avant sa supériorité.
2-JESUS NOUS FAIT COMPRENDRE LES CHOSES PEU A PEU
Le fait que Jésus ne dise pas de manière claire et nette "Je suis Dieu, adorez-moi" ne doit pas nous conduire à penser que sa divinité est une "invention de l'Eglise" ou, si vous préférez, une sorte de "métaphore" venant du Magistère destinée à nous faire comprendre qu'il est un personnage important de l'histoire du salut.
En fait, sa divinité apparaît de manière implicite quand on lit les évangiles.
On peut trouver au moins trois cas (je précise, au passage, que ces trois points ne sont que des exemples parmi d'autres. Ils me sont venus spontanément à l'esprit en réfléchissant à cette question, mais ils ne sont pas les seuls) :
-Le premier concerne la conception même de Jésus.
Marie, nous le savons, a donné naissance à son Fils sans qu'elle ait eu de relations physiques avec un homme.
Or, ce prodige ne peut pas s'expliquer autrement que par le fait que Dieu Lui-même est à l'origine de la conception.
Et Dieu étant à l'origine, l'enfant est obligatoirement de nature divine lui aussi.
C'est là, semble-t-il, une question de logique.
-Le second point concerne le baptême de Jésus.
Après que le Christ ait été plongé dans le Jourdain par Jean Baptiste, en effet, une voix est descendue du ciel en disant : "Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré" (Luc 3, 22).
Cette voix, bien sûr, c'est celle du Père. Le fait qu'elle se soit fait entendre atteste donc de manière très claire que Jésus est bien le Fils de Dieu.
A noter, également, que cette même voix a retenti au moment de la Transfiguration ainsi que sur le chemin de Jérusalem.
-Enfin, on pourrait noter un troisième point : l'épisode où Jésus est devant le Sanhédrin (qui est une sorte de "Conférence Episcopale" des rabbins de l'époque).
A un moment donné, le Grand prêtre lui demande (voir Marc 14, 61) : "Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?
Jésus répond alors sans ambages : "Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant avec les nuées du ciel".
Là encore, cet épisode semble bien attester que Jésus est le Fils de Dieu, c'est-à-dire Dieu par nature.
3-L'IMPORTANCE DE LA SAINTE TRADITION
Comme nous le voyons, les choses ne sont pas simples en matière d'interprétation des Ecritures.
Et nous aurions pu prendre aussi le cas de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie qui, bien que n'étant signalé nulle part dans les évangiles, est une vérité de foi.
Cette difficulté d'interpréter les textes sacrés est sans aucun doute ce qui explique que la religion catholique attache une si grande importance à ce que l'on appelle la Sainte Tradition.
Sur ce point, il peut être intéressant de lire, ou de relire, les articles 80, 81 et 82 du Catéchisme de l'Eglise Catholique concernant les rapports entre la Sainte Tradition et les Saintes Ecritures :
-Article 80 : "Elles sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d'une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu'un tout et tendent à une même fin". L'une et l'autre rendent présent et fécond dans l'Eglise le mystère du Christ qui a promis de demeurer avec les siens "pour toujours, jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20).
-Article 81 : "La Sainte Ecriture est la parole de Dieu en tant que, sous l'inspiration de l'Esprit divin, elle est consignée par écrit". "Quand à la Sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l'Esprit Saint aux apôtres, et le transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l'esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l'exposent et la répandent avec fidélité".
-Article 82 : Il en résulte que l'Eglise à laquelle est confiée la transmission et l'interprétation de la Révélation, "ne tire pas de la seule Ecriture Sainte sa certitude sur tous les points de la révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d'amour et de respect".
Voilà, je pense, ce que l'on pouvait dire sur la manière dont l'Eglise catholique parvient à avancer dans la compréhension de cet immense mystère qu'est la foi.