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Par RV. le 15 Avril 2006 à 14:44
Article posté sur Pèlerin-info en 2004.
Quand les défenseurs de Medjugorje disent que le pape n'a jamais condamné ces apparitions de la Vierge, les opposants rétorquent habituellement qu'il n'a pas non plus cherché à "forcer" ou à "imposer" leur reconnaissance (ce qui est parfaitement vrai).
Doit-on en déduire, pour autant, que le Saint Père reste "méfiant" vis à vis de ce sanctuaire, ou bien qu'il ne sait plus trop "quoi en penser" ?
En tant que défenseur de la Gospa, je voudrais dire qu'à mon sens, le Pape a adopté une position très cohérente et très juste depuis le début de cette affaire.
Par ailleurs, sa manière d'aborder les choses montre aussi qu'il respecte vraiment Medjugorje.
Mais voici un peu plus en détail pourquoi...
1-LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITE
Toute hiérarchie, quand elle fonctionne correctement, repose sur le principe dit de "subsidiarité".
Cela signifie que l'on ne remet jamais à une instance "supérieure" ce qui peut être réglé par une instance "inférieure".
Exemples :
a)-S'il y a des problèmes d'ascenseur, dans votre immeuble, ce n'est pas le président de la république qui doit s'en occuper... mais les propriétaires.
b)-Si vous avez un problème avec un jeune, à l'aumônerie, ce n'est pas l'évêque du diocèse qui doit s'en occuper... mais l'animateur en pastorale scolaire de la paroisse.
Le principe de subsidiarité est très important car il nous dit que le monde dans lequel nous vivons fonctionne un peu comme une "plante" qui grandit normalement, c'est à dire en allant du bas vers le haut (et non pas du haut vers le bas).
En d'autres termes, il y a comme "une orientation", dans l'univers; et le respect de cette "direction" donnée par Dieu est une chose essentielle à la bonne "respiration" de nos sociétés (on trouve d'ailleurs quelques mots à ce sujet dans l'Ancien Testament; dans le livre de l'Exode, au chapitre 18, versets 13 à 27).
2-UNE ENTORSE AU PRINCIPE DE SUBSIDIARITE : LA GUERRE EN IRAK
Quand une instance "supérieure" décide de tout régler elle-même (en allant donc du haut vers le bas), cela peut créer de gros désordres car l'instance "inférieure" qu'elle tente de "diriger" peut ne pas être prête à accepter les changements qu'elle veut lui imposer.
Exemples :
a)-En voulant supprimer le régime de Saddam Hussein sans passer par la voie de la légalité et du droit international, les USA ont créé un Irak sans leader (personne n'était préparé à prendre la relève de l'ancien dictateur), divisé (aucune "révolution interne" n'ayant eu lieu en amont, il y a aujourd'hui des jalousies et de terribles règlements de compte), artificiel (car la population connaît très peu les membres du nouveau "Conseil Irakien").
b)-De même, en cherchant à transformer des inconnus en "stars" (et ceci avant même qu'il y ait eu les années de travail, la pratique, l'oeuvre du temps, les échecs, l'attente, la maturation...), certaines grandes chaînes de télévision créent elles aussi, à leur façon, des succès "artificiels" qui, soit dit en passant, ne durent généralement pas très longtemps.
C'est là tout le problème posé par la télé-réalité.
3-UN RESPECT DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITE : MEDJUGORJE
Si Jean Paul II avait cherché à "forcer" la reconnaissance des apparitions de Medjugorje (en nommant un nouvel évêque favorable aux apparitions, par exemple, ou bien en se rendant lui-même sur place avant que les conclusions définitives de la commission d'enquête ne soient connues), il se serait alors produit la même chose qu'en Irak (toute proportions gardées, bien sûr !) :
a)-l'évêque en place et son équipe auraient été totalement discrédités au yeux des diocésains et des autres évêques.
b)-les "pro-Medjugorje" auraient été heureux, certes, mais les "anti-Medjugorje", eux, se seraient sentis humiliés et "piqués au vif".
c)-certains, n'en doutons pas, auraient vite accusé le Pape d'avoir abusé de son autorité, et le diocèse de Mostar se serait inévitablement divisé entre les "pro-Pape" et les "pro-évêque", créant ainsi un "déséquilibre" et des tensions au sein même de la hiérarchie catholique.
d)-puisque le Pape se serait "ingéré" dans la vie d'un diocèse, alors, dans l'Eglise, certains évêques auraient peut-être eu envie de s'ingérer eux aussi dans la vie des prêtres, et les prêtres dans la vie des fidèles... chacun se débarrassant de ceux qui ne lui plaisent pas et oubliant ainsi qu'un chrétien doit aussi savoir être patient avec ses ennemis.
Bref, si Jean Paul II avait "forcé" les choses, avec Medjugorje, il y aurait eu un très grand risque que l'Eglise toute entière se mette à marcher à l'envers !
Et cela aurait eu des conséquences très fâcheuses, surtout dans les pays encore instables comme la Bosnie Herzégovine.
4-L'AUTORITE DU PAPE DANS L'EGLISE
Est-ce à dire que le Pape ne peut absolument pas dire quoi que ce soit sur ce qui se passe dans les diocèses ? Non bien sûr !
Le Pape peut très bien, dans certains cas extrêmes, excommunier un évêque, un prêtre ou un laïc.
Mais cela, notons-le, ne peut se faire que dans des cas très graves (comme, par exemple, celui d'une négation ou d'un doute obstiné touchant à une vérité doctrinale).
Et en ce qui concerne les apparitions de la Vierge d'une manière générale, nous ne nous trouvons pas dans un tel cas.
Le fait de ne pas croire à telle ou telle apparition, en effet, n'implique pas forcément que la personne qui ne croit pas ne soit pas au point au niveau doctrinal (même si c'est très dommage pour elle de ne pas croire).
C'est pourquoi on ne peut pas condamner (ou "éliminer") quelqu'un sous prétexte qu'il n'est pas convaincu de l'authenticité d'une apparition de la Marie.
Alors, merci à notre cher Pape pour son attitude sage et patiente !
Merci aussi à lui d'avoir compris que la meilleure arme était de demander à Celui-là même qui est à la fois "au sommet" de la hiérarchie et "au centre" de chacun (c'est à dire : Dieu) de convertir les coeurs, avec le temps.
Merci enfin à lui pour toutes les "petites phrases officieuses" qu'il a prononcées ici ou là, comme celle-ci par exemple : "Medjugorje, c'est la continuation de Fatima" (dit à monseigneur Hnilica, le 26 mars 1989).
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Par RV. le 15 Avril 2006 à 14:39
Article posté sur Pèlerin-info en 2004
Il existe au moins un point commun entre les apparitions de la Vierge à Medjugorje (en Bosnie Herzégovine) et le film de Mel Gibson "La Passion du Christ" : aucun de ces deux événements n'a laissé le monde catholique indifférent.
Critiqués par certains et adulés par d'autres, tous les deux ont suscité (et suscitent encore aujourd'hui !) de vifs débats dans l'Eglise.
Il est vrai que le cas de Medjugorje peut paraître particulièrement déroutant pour de nombreux fidèles : CONDAMNEES par les deux évêques successifs de Mostar (le diocèse dont dépend le village de Medjugorje), ces apparitions de la "Gospa" (la "Dame", en croate) sont aussi TOLEREES par l'Eglise universelle qui, aujourd'hui encore, autorise les pèlerinages privés (et non pas diocésains) avant de se prononcer définitivement.
D'ailleurs, beaucoup d'évêques et de cardinaux s'y sont déjà rendus.
En 1998, Medjugorje était même devenu le 3e lieu de pèlerinage marial mondial (source : "La Prière à Medjugorje", de Cyrille Auboyneau, aux éditions FX de Guibert).
Alors, que faut-il penser de cela ? Comment en est-on arrivé à une situation aussi complexe ? Est-ce Rome qui tarde à réagir ? Sont-ce les évêques de Mostar qui condamnent trop vite ?
Si vous le voulez bien, relisons rapidement l'histoire des rapports qui unissent Medjugorje et l'Eglise depuis plus de 23 ans.
Et pour cela, procédons en huit points.
1-LES FAITS
Le 24 juin 1981, des adolescents affirment avoir vu la Vierge sur une colline portant le nom de mont Podbrdo (prononcez : "Pod-Bordeaux"), et jouxtant le village de Medjugorje.
Paralysés par l'émotion, les jeunes gens ont préféré s'enfuir à toutes jambes.
Le lendemain, ils sont revenus au même endroit et, là, la Vierge les attendait comme la veille. Ils ont pu alors lui parler pour la première fois... et trois d'entre eux ont toujours des apparitions quotidiennes à l'heure actuelle.
Ces adolescents (dont un était en fait encore un enfant) étaient au nombre de 6 : Jakov (10 ans), Ivanka (15 ans), Ivan (16 ans), Marija (16 ans), Mirjana (16 ans), et Vicka (17 ans).
2-L'OUVERTURE DE L'EVEQUE DU LIEU
Très vite, l'évêque du lieu, monseigneur Zanic (prononcez : "Zanitch"), a pris position en faveur de ces événements.
Le 25 juillet 1981, en effet, dans un sermon prononcé à l'Eglise Saint Jacques (l'église du village de Medjugorje), il a dit ceci : "(...) Je suis profondément convaincu que pas un seul des enfants qui dit avoir vu la Vierge n'a été forcé à le faire (...). Je suis également convaincu que pas un seul ne ment".
Il a même exprimé son point de vue de manière encore plus officielle dans le journal "Glas Concila" du 16 août 1981 : "Tout porte à croire, a-t-il écrit, que les enfants ne mentent pas".
3-LA FERMETURE DE L'EVEQUE DU LIEU
Vers la fin de l'année 84, cependant, monseigneur Zanic a commencé à publier des jugements très négatifs sur les apparitions de Medjugorje, et ceci malgré l'avis du Vatican qui lui demandait alors "de suspendre ses déclarations personnelles et de renoncer à prononcer un jugement jusqu'à ce que tous les éléments puissent être rassemblés" (cf. la note du secrétaire d'état au Vatican n°150.458 du 1er avril 1985).
4-LES RAISONS DE LA FERMETURE DE L'EVEQUE DU LIEU
Dans un livre intitulé "Rencontres avec le père Jozo" (aux éditions Sakramento), le père Jozo Zovko (qui était le prêtre responsable de la paroisse de Medjugorje au moment des premières apparitions) dit que monseigneur Zanic a subi de très fortes pressions de la part du gouvernement communistes de l'époque.
Il affirme que les autorités civiles ont menacé de mettre l'évêque en prison si ce dernier soutenait Medjugorje (c'est l'évêque lui-même qui lui aurait avoué cela au cours d'une rencontre privée).
Et, d'après lui, c'est ce qui explique ce revirement subit.
Il faut dire que les communistes (qui, comme nous le savons, ne croient pas en l'existence de Dieu) étaient farouchement opposés à ces apparitions. Ils les tenaient pour une tentative de renversement du pouvoir, et quiconque soutenait les voyants pouvait se retrouver privé de travail et d'allocations logement.
5-LE VATICAN REJETTE LES CONCLUSIONS DE L'EVEQUE DU LIEU
En 1987, le cardinal Ratzinger (qui est le président de la congrégation pour la doctrine de la foi, à Rome) n'a pas accepté les conclusions négatives de l'évêque de Mostar (c'est à dire que Rome n'a pas "entériné" la décision de Mgr Zanic, et n'a pas appelé les fidèles à ne plus se rendre à Medjugorje).
Par contre, ce qui s'est passé, c'est que le dossier a été confié à la conférence épiscopale des évêques de Yougoslavie (chose rarissime dans l'Eglise !) qui, elle, a décidé de nommer une commission d'enquête pour en savoir plus sur ces apparitions.
6-LES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION
Les premières conclusions de la commission ont été rendues public le 10 avril 1991 dans un texte connu sous le nom de "déclaration de Zadar" (du nom de la ville où s'étaient réunis les évêques).
Les défenseurs de Medjugorje disent souvent que ce texte est une sorte de "compromis" dans le sens où les évêques sont parvenus à respecter l'hostilité de Mgr zanic (et ceci en disant qu'il ne leur était pas encore possible de certifier que les apparitions étaient surnaturelles) tout en autorisant la venue des pèlerins du monde entier (et ceci en donnant des directives liturgiques et pastorales pour veiller à la bonne évolution de Medjugorje).
En 1993, le cardinal Kuharic (qui est membre de la commission) a déclaré : "Nous, les évêques, après trois années d'étude de la commission, nous avons déclaré Medjugorje lieu de prière et sanctuaire marial. Cela signifie que nous ne sommes pas opposés à ce que l'on vienne à Medjugorje pour y vénérer la Mère de Dieu, en conformité avec l'enseignement et la foi de toute l'Eglise" (cf. : Glas Concila d'août 1993).
7-LA "FERMETURE" DU SECOND EVEQUE DU LIEU
En 1993, Mgr Zanic, atteint par la limite d'âge, a été remplacé par Mgr Ratko Peric qui, lui aussi, s'est prononcé contre ces apparitions.
En ce qui concerne les raisons pouvant expliquer la fermeture de ce second évêque, les défenseurs de Medjugorje donnent généralement les explications suivantes :
a)-Il est possible, disent-ils tout d'abord, que le pouvoir communiste ait exercé des pressions sur Mgr Peric également, car il ne faut pas oublier que le communisme s'est effondré seulement en 1995 en ex-Yougoslavie (soit deux ans après sa nomination, à la fin de la guerre).
b)-Ensuite, il est clair qu'il y a un vieux (un très vieux !) problème entre les franciscains de Medjugorje (qui s'occupent de la paroisse depuis bien avant sa création en 1892) et les évêques successifs de Mostar.
La population locale, en effet, est très attachée aux franciscains et refuse les prêtres diocésains.
Cela, comme nous l'imaginons fort bien, crée parfois de vives tensions entre Medjugorje et Mostar.
Déjà, le 27 mars 1993, le Haut Tribunal du Saint Siège avait du blanchir deux franciscains condamnés par Mgr Zanic, jugeant leur expulsion et leur réduction à l'état laïc injustes et illégales (se reporter ici au journal "Mir i Dobro" n°2, 1993).
c)-Enfin, les défenseurs de Medjugorje soulignent aussi une chose importante :
Dans son argumentation "contre" Medjugorje, Mgr Peric affirme toujours que la déclaration de Zadar NIE la caractère surnaturel des apparitions (Constat de "non-supernaturalitate") alors que, d'après eux, cette déclaration dit simplement qu'il N'EST PAS ENCORE possible de certifier que les apparitions sont surnaturelles ("Non-constat" de supernaturalitate).
Il y a donc là une rude "bataille" au niveau de l'interprétation des TERMES employés par la commission.
Mgr Franco Perko, l'archevêque de Belgrade, a d'ailleurs jugé bon d'apporter la précision suivante, après la publication de la déclaration de Zadar : "Il n'est pas vrai que d'après ce document il s'ensuit que rien de surnaturel ne se passe à Medjugorje. Les évêques ont écrit "non-constat de supernaturalitate" : le surnaturel n'est pas établi; et non pas "constat de non-supernaturalitate" : il est établi qu'il n'y a rien de surnaturel. Cela est très différent. La première formulation n'autorise pas une interprétation définitive. Elle est ouverte à des développements ultérieurs."
8-LA POSITION DU VATICAN
Suite à tous ces malentendus, le Vatican a réagi le 21 août 1996 par la bouche du docteur Joachim Navarro-Valls (le porte-parole du Saint Père).
Dans un reportage du Service d'Information catholique, le docteur Navarro-Valls a dit ceci :
"Le Vatican n'a jamais dit aux catholiques : "Vous ne pouvez aller à Medjugorje". Aux évêques, il dit au contraire : "Vos paroisses et vos diocèses ne peuvent organiser des pèlerinages officiels", mais on ne peut pas dire aux gens n'y allez pas tant qu'il n'est pas prouvé que les apparitions sont fausses : ce qui n'a jamais été déclaré, donc chacun peut y aller (...). L'Eglise et le Vatican auraient-ils dit non à Medjugorje ? Non, non !"
Enfin, ceux qui défendent Medjugorje disent aussi que le pape ne s'oppose pas à ce que les pèlerins aillent dans ce lieu.
Certains sites internet regorgent même de "petites phrases" encourageantes qu'il a prononcé ici ou là, au sujet de Medjugorje.
En 1989, par exemple, il a dit à la voyante Mirjana, lors d'un entretien privé : "Si je n'étais pas pape, je serais déjà à Medjugorje."
Voilà où nous en sommes actuellement.
Il appartient désormais à la commission d'enquête de rouvrir le dossier et d'apporter de nouveaux éléments à la déclaration de Zadar.
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Par RV. le 14 Avril 2006 à 10:23
INTRODUCTION
Dans de nombreux diocèses, pendant les jours précédents les grandes fêtes chrétiennes, on organise fréquemment ce que l'on appelle des "célébrations communautaires du pardon".
Ces célébrations se distinguent des "confessions individuelles" dans le sens où le pardon y est donné pour tous les fidèles en même temps, et ceci sans qu'ils aient à avouer personnellement leurs fautes au prêtre qui guide la célébration. Tout se passe "au niveau collectif".
Ces célébrations sont souvent à l'origine de "chaudes discussions" entre les "pour" et les "contre", dans les paroisses et les évêchés. Après avoir longuement parlé de ce sujet avec plusieurs prêtres réputés pour leur bonne connaissance de la doctrine catholique (dont le responsable de la liturgie de mon diocèse), j'aimerais ici vous faire partager quelques réflexions qui ont retenu mon attention…
I-L'EGLISE N'EST PAS FAVORABLE AUX ABSOLUTIONS COLLECTIVES
Tout d'abord, un point concernant les directives du Magistère.
Quand on lit attentivement le chapitre du Catéchisme de l'Eglise Catholique intitulé "Les sacrements de guérison", on découvre que le Pape et les évêques ne sont en fait pas favorables aux célébrations communautaires du pardon.
S'il est vrai qu'ils les tolèrent dans certains cas très particuliers, il n'en reste pas moins qu'ils cherchent à en restreindre considérablement l'usage.
Voici, en effet, ce que nous dit l'article 1483 du CEC : "En des cas de nécessité grave on peut recourir à la célébration communautaire de la réconciliation avec confession générale et absolution générale. Une telle nécessité grave peut se présenter lorsqu'il y a un danger imminent de mort sans que le ou les prêtres aient le temps suffisant pour entendre la confession de chaque pénitent (…). Un grand concours de fidèles à l'occasion des grandes fêtes ou de pèlerinages ne constitue pas un cas d'une telle grave nécessité".
Malgré cela, force est de constater que certaines paroisses ont très souvent recours à ce moyen d'absoudre les péchés.
"A l'origine de ce problème, m'a dit un prêtre, il y a bien évidemment la question du manque de vocations. Nous ne sommes plus aussi nombreux qu'avant. Mais c'est en fait une fausse raison car on pourrait très bien étaler les confessions sur une ou plusieurs semaines, si on le voulait.
D'ailleurs, les confessionnaux sont vides la plupart du temps car les confessions communautaires ont fait perdre aux gens l'habitude de se confesser individuellement !
Le problème, aujourd'hui, c'est que personne ne veut changer de système car il "arrange" tout le monde : les prêtres n'ont plus à confesser les fidèles un par un… et les fidèles n'ont plus à avouer ouvertement leurs péchés !".
Un autre prêtre a ajouté : "Ce qui est vraiment très dommage, c'est que ce qui devait normalement rester exceptionnel est devenu habituel".
II-DEUX RAISONS DE RETROUVER LE CHEMIN DE LA CONFESSION INDIVIDUELLE
Au-delà de ce que dit le Magistère dans le CEC, sur cette question, il me semble qu'il y a quand même des raisons "de simple bon sens" qui font que tout chrétien devrait préférer (et de très loin !) la confession individuelle à la confession communautaire.
a)-Tout péché doit être avoué pour être pardonné.
La première de ces raisons est qu'il n'est pas possible de pardonner un péché - ainsi que me l'a fait remarquer un prêtre - si ce dernier n'a pas d'abord été avoué.
Cela se comprend d'ailleurs assez facilement.
Prenons un exemple très clair : Supposons qu'une femme ait pour habitude de tromper son mari et que, pour continuer d'agir ainsi tout en étant plus "en paix" avec sa conscience, elle décide d'aller à une confession communautaire.
maginons qu'au moment où le célébrant invite l'assemblée à présenter intérieurement ses péchés à Dieu, cette femme prie en elle-même de la manière suivante : "Mon Dieu, j'aime mon amant. Aussi je te demande de me pardonner de vivre cet adultère. Je ne peux pas faire autrement car je suis trop amoureuse de cet homme. Je ne puis renoncer à lui. C'est ainsi. Pardonne-moi".
Que va-t-il se passer dans une telle situation ? Et bien c'est très simple : à la fin de la célébration (quand le prêtre aura donné l'absolution collective à l'assemblée), la femme va vivre dans l'ILLUSION que Dieu lui a pardonné de tromper son mari régulièrement et, dès lors qu'elle va se sentir "blanchie", elle risque fort d'en arriver à la conclusion que Dieu "cautionne" son acte.
Elle ne fournira donc, c'est certain, aucun effort pour changer d'attitude.
Le problème, nous le comprenons bien, vient surtout de ce que son péché n'a JAMAIS été avoué ouvertement au prêtre.
Si tel avait été le cas, alors le prêtre lui aurait fait remarquer que le mal ne peut pas être pardonné si le pénitent ne décide pas D'ABORD de changer de comportement (sinon, se confesser revient à vouloir "voler" à Dieu un "pardon" qu'Il ne peut pas nous accorder. D'une certaine manière, cela équivaut aussi à vouloir faire de Lui un "complice").
Or, à partir du moment où les confessions communautaires ne permettent pas le contact direct avec le prêtre, n'importe qui peut se sentir pardonné de n'importe quoi !
Et c'est ainsi qu'il y a une multitude de gens, dans nos paroisses, qui croient que Dieu absout (voire même approuve) telle ou telle action mauvaise de leur part (et qui ne s'en repentent pas) simplement parce qu'ils Lui ont "présenté" cette action mauvaise pendant une célébration communautaire du pardon.
Il y a donc là, nous le sentons bien, un grand danger que le peuple de Dieu cesse de croître spirituellement - voire même qu'il régresse - faute de se convertir !
b)-Un sacrement ne peut pas porter de fruit sans nous.
Certains prêtres que j'ai rencontrés ont également insisté sur l'idée qu'un sacrement ne pouvait pas porter de fruit sans nous.
C'est là un point très important.
Prenons, m'ont-ils dit, l'exemple du mariage (qui unit donc deux personnes pour la vie, et ce d'une manière tout à fait indissoluble) : Le fait d'être mariés, quand on y réfléchit bien, n'empêche pas les divorces si les époux n'ont pas la volonté que l'indissolubilité devienne effective.
En d'autres termes, le sacrement n'agit pas comme une sorte de "colle" qui les empêcherait de se quitter, même s'ils le souhaitaient.
Tous deux peuvent parfaitement trahir leur engagement si tel est leur désir.
Pour le sacrement du pardon, on peut penser qu'il en va de même : ce sacrement doit lui aussi s'accompagner d'un effort de la personne pour pouvoir porter des fruits de conversion.
Or, dans les célébrations communautaires du pardon, le problème est que le fidèle ne fait strictement rien. Il ne parle pas. Il ne dit pas ce qui l'habite.
Et rien ne prouve qu'il va s'efforcer de changer après la célébration.
A ceux qui affirment qu'il peut très bien être engagé sur un chemin de profonde conversion intérieure - sans qu'on le sache - on peut répondre qu'il n'y a pas moyen de le vérifier puisqu'il ne dit rien.
Un doute subsiste donc toujours, à son sujet.
Et à ceux qui pensent que quelqu'un qui se confesse individuellement peut tout à fait le faire "machinalement", lui aussi – c'est-à-dire sans même avoir pris la résolution de se convertir - on peut rétorquer que c'est moins facile dans ce cas, car le prêtre écoute et "sent" la personne qui est à côté de lui.
Il peut donc tout à fait "remettre les choses en place" s'il a l'impression qu'elle n'accomplit pas sa démarche sérieusement.
CONCLUSION
Récemment, le cardinal Ouelet (un prélat canadien) a décidé de suspendre les célébrations communautaires du pardon dans son diocèse et de revenir à la confession individuelle.
Dans certaines paroisses de notre pays, on constate aussi que l'on commence peu à peu à mettre en place des "Journées du pardon", qui sont en fait des temps forts au cours desquels les prêtres de plusieurs paroisses se regroupent pour confesser les fidèles.
Serait-on en train de redécouvrir les bienfaits de la confession individuelle, dans l'Eglise, ainsi que le pape Jean Paul II n'a cessé de nous le demander au cours de son pontificat ?
Pour la bonne santé spirituelle du peuple de Dieu, il faut l'espérer !
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Par RV. le 14 Avril 2006 à 10:08
Cher monsieur Duquesne, voici trois questions que j'aimerais vous poser au sujet de votre livre intitulé : Marie, la mère de Jésus".
1-UNE QUESTION SUR L'IMMACULEE CONCEPTION
Vous dites, dans votre ouvrage, qu'il n'est pas possible de croire en l'Immaculée Conception de Marie.
Question : Pourriez-vous m'expliquer, alors, comment il se fait que la Vierge ELLE-MEME se soit manifestée sous ce nom dans divers endroits du monde ?
Nous nous souvenons tous très bien, en effet, des événements de la rue du Bac et de la fameuse "médaille miraculeuse" portant l'inscription : "O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous" (que la Vierge elle-même a demandé à Catherine Labouré de faire frapper), et nous nous rappelons également très bien des apparitions de Lourdes où Marie en personne a dit à Bernadette Soubirous : "Je suis l'Immaculée Conception" (cela, une jeune fille n'ayant aucune base théologique n'aurait jamais pu l'inventer !).
Se pourrait-il que la Vierge se trompe... sur ce qu'elle est ?
2-UNE QUESTION SUR LA CONCEPTION VIRGINALE DE MARIE
Vous dites également, dans ce même ouvrage, que Jésus n'aurait jamais pu avoir de nature humaine si un homme n'avait pas donné à Marie le fameux chromosome "Y".
Question : Si un homme avait donné à Marie le fameux chromosome Y, monsieur Duquesne, pourriez-vous alors avoir l'amabilité de m'expliquer D'OU Jésus aurait bien pu tenir sa nature divine ?
Autrement dit, si Jésus avait réellement été fils de Joseph (je parle ici au sens "génétique" du terme), comment aurait-il pu être en même temps Fils de Dieu (je fais ici allusion à sa nature) ?
N'était-il pas nécessaire, pour que Jésus puisse vraiment dire "Je suis Dieu", que ce soit l'ESPRIT SAINT lui-même (Lui qui est de nature divine, justement) qui soit l'agent de cette conception unique dans l'histoire humaine ?
3-UNE QUESTION SUR L'ASSOMPTION
Vous dites enfin, toujours dans votre livre, que l'Assomption n'a jamais pu se produire car elle aurait fait échapper Marie à sa nature humaine.
Question : Ne vous est-il jamais venu à l'idée, monsieur Duquesne, que la mort physique était une conséquence directe du péché originel de nos premiers parents, et que c'est depuis cet épisode tragique que l'homme, devenu pécheur, doit passer par une séparation de l'âme et du corps à la fin de sa vie : la mort ?
Et ne vous est-il jamais venu à l'idée que deux êtres n'ayant aucun péché (Marie est pure "par grâce", et Jésus est pur "par nature") devaient inévitablement échapper à cette conséquence dramatique du péché originel qu'est la séparation de l'âme et du corps ?
Autrement dit, ne voyez-vous pas que la pureté parfaite de Jésus et de Marie leur donne une "unité âme-corps" particulière, ce qui explique qu'ils soient tous les deux monter au ciel en corps et en âme ?
Pour terminer, je voudrais vous dire une chose, monsieur Duquesne : nous sommes TOUS pécheurs et nous commettons TOUS des erreurs. En ce sens, personne n'a à vous jeter la pierre.
Mais il est également de notre devoir de "frères en humanité" (et de "frères en Jésus", aussi) de vous dire avec beaucoup d'amitié que vous faîtes fausse route, cette fois-ci.
Abandonnez donc au plus vite ces mauvaises idées que vous avez eues et rejoignez le camp des auteurs chrétiens qui ont suivi le bon chemin : André Frossard, Paul Claudel, François Mauriac...
L'Eglise, plus que jamais, a besoin de vos dons d'écrivain pour que vous LA DEFENDIEZ.
Merci d'avoir écouté mon appel.
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Par RV. le 14 Avril 2006 à 10:05
Une petite réflexion de votre serviteur...
1-LE DOGME DE L'ASSOMPTION
Comme nous le savons, le pape Pie XII a proclamé le dogme de l'Assomption le 1er novembre 1950.
Le texte de la définition dogmatique nous dit exactement ceci : "L'immaculée Mère de Dieu, la toujours Vierge Marie, une fois accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée en corps et en âme à la gloire céleste. Nous sommes tenus de croire, donc, que Marie n'a pas connu la corruption de la mort mais au contraire a été emportée au ciel en chair et en os, et est entrée dans la gloire de Dieu dans l'unité de sa personne, c'est à dire en corps et en âme".
2-LA "MORT" DE MARIE
En affirmant que le corps de Marie "n'a pas connu la corruption de la mort", l'Eglise ne nous dit en fait rien d'autre que ceci : le corps de la Vierge n'est jamais "retourné en poussière", comme cela est le cas pour celui de tous les êtres humain ici-bas.
Mais Marie est-elle morte (ou pas) avant d'être "élevée à la gloire céleste" ? Cela, l'Eglise ne nous le dit pas ! Elle ne s'est d'ailleurs jamais prononcée de manière officielle sur cette délicate question.
3-LA "DORMITION" DE MARIE
Avant la proclamation du dogme de l'Assomption, c'est à dire jusqu'en 1950, on célébrait chaque année dans l'Eglise la fête de la "Dormition" de la Vierge.
La "Dormition" est une croyance selon laquelle Marie se serait simplement "endormie" (et non pas "éteinte") avant d'entrer "dans la gloire de Dieu".
Il est vrai que depuis cette époque, une majorité de théologiens pensent que la Vierge est bel et bien passée par l'épreuve de la mort avant de quitter ce monde.
Pour eux, Marie devait suivre son Fils jusqu'à la fin et entrer dans le mystère de la mort pour en sortir glorifiée à son tour par la résurrection.
Toutefois, il est important de toujours bien se rappeler que l'Eglise n'a pas encore "tranché" de manière définitive entre "mort" et "Dormition".
4-DEFENSE DE LA "DORMITION" EN TROIS POINTS
Si vous me le permettez, j'aimerais vous dire pourquoi je penche personnellement très fortement en faveur de la "Dormition" de la Vierge (thèse qui est défendue aujourd'hui encore par de nombreux spirituels, y compris par la Vierge elle-même dans certains sanctuaires, comme celui de Medjugorje en Bosnie Herzégovine).
Voici mes trois principaux arguments :
a)-Premier argument : la mort est une conséquence du péché originel.
Comme nous le dit l'article 1018 du Catéchisme de l'Eglise Catholique : "En conséquence du péché originel, l'homme doit subir la mort corporelle, à laquelle il aurait été soustrait s'il n'avait pas péché".
Or, sachant que Marie a été conçue sans péché (c'est à dire sans cette faute originelle, par qui la mort est entrée dans l'humanité), comment est-il possible qu'Elle soit morte ?
Autrement dit, comment a-t-Elle pu contracter une "maladie"... sans avoir d'abord contracté le "virus" de cette maladie ?
Il semblerait qu'il y ait là une certaine "incohérence".
b)-Deuxième argument : c'est par la Résurrection de Jésus que nous sommes sauvés.
Comme nous le dit l'article 638 du Catéchisme de l'Eglise catholique : "La résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ"; et l'article 1019 d'ajouter : "Par sa mort Il a vaincu la mort, ouvrant ainsi à tous les hommes la possibilité du salut".
Or, si la résurrection est le point central de notre foi, n'y a-t-il pas un risque de faire de Marie une "concurrente" du Christ en affirmant qu'Elle est morte ?
En effet, si Marie est morte, alors cela veut dire également qu'Elle a été mise au tombeau, elle aussi, puis qu'Elle est ressuscitée à son tour.
Et à partir de là, qu'est-ce qui peut bien empêcher une personne de dire que c'est Marie qui nous a sauvé (puisqu'Elle est ressuscitée... et que la résurrection est la "clef" du salut) ?
N'était-il pas nécessaire - afin qu'il n'y ait pas de confusion possible entre le Christ et sa Mère - que ce soit Jésus qui garde "l'exclusivité" (si l'on peut dire) de la Résurrection ?
c)-Troisième argument : l'inutilité de la "mort" de Marie.
Enfin, à ceux qui disent que Marie a très bien pu mourir "toute seule" (c'est-à-dire sans que personne ne le sache, et sans que son corps ait été mis dans un tombeau), on peut poser la question suivante :
Quelle utilité y aurait-il eu à ce que l'âme de Marie soit séparée de son corps (c'est-à-dire : que la Vierge meurt) si c'était pour que cette même âme soit à nouveau rattachée à ce même corps juste après sa "mort", et tout cela pour que la Vierge soit finalement élevée au ciel "corps et âme"?
A quoi bon cette "mort" inutile ? Quel en aurait été le sens ?
Cette opération aurait vraiment été sans intérêt, nous le sentons bien !
C'est pourquoi, en attendant que l'Eglise se prononce officiellement sur cette question (et en attendant qu'elle me dise éventuellement de penser que Marie est bel et bien "morte" - mais je ne crois pas que cela arrivera un jour), je reste un fervent partisan... de la "Dormition" !
Et vous, avez-vous une opinion sur la question ?
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Par RV. le 14 Avril 2006 à 10:03
Cher Tony,
Merci pour votre message. Je vais essayer de vous répondre (dans la mesure où cela me sera possible, bien sûr) en plusieurs points :
1-Le fait que l'on puisse dire que "la Vierge a été conçue sans péché" scandalise certains chrétiens.
En effet, ceux-là se disent : "Dieu a fait de la Vierge une créature différente des autres. Il l'a programmée, en quelque sorte, pour être sainte. Et ainsi, Elle n'a pas eu la possibilité de choisir son destin. Elle a été le simple objet de Dieu, son vulgaire outil pour faire naître Jésus. De plus, ne pouvant pas pécher, Marie n'a pas été libre de dire non à Dieu. Dieu a agit en elle sans qu'elle puisse donner son avis".
C'est ce genre de réflexion qui fait que Jacques Duquesne (et bien d'autres encore) ne croit pas en l'Immaculée Conception.
2-A partir de là, on peut se poser une petite question : Le fait que la Vierge ait été conçue sans tâche a-t-il vraiment été un obstacle à sa liberté ?
Autrement dit, cette conception très particulière qui est la sienne lui a-t-elle réellement ôté son libre arbitre ?
Pour ma part, je pense que non. Je suis même tout à fait certain, pour vous dire les choses franchement, que la Vierge a été TOUT AUSSI LIBRE que vous et moi.
3-Pourquoi est-ce que je pense cela ?
Et bien c'est tout simplement parce que, pour moi, c'est le fait "de pouvoir choisir" qui garantit qu'une personne est vraiment libre (et non pas le fait de pécher).
C'est à dire : le fait de pouvoir dire "NON"... ou "OUI" (il n'y a pas que le "non" qui compte !).
Et le fait que la Vierge soit restée sans péché toute sa vie ne veut absolument pas dire qu'elle n'ait pas été libre. Pas du tout !
Cela veut dire bien au contraire qu'elle a accepté librement de toujours dire OUI à Dieu.
4-Mais comment peut-on affirmer, me direz-vous, que la Vierge a eu à choisir et que ses "oui" à Dieu ont bien été libres (et non pas "forcés" par Dieu Lui-même).
Et bien il y a une bonne raison de penser cela : la Vierge, comme nous le savons, est passée par de très dures épreuves elle aussi (la fuite en Egypte, la pauvreté, la mort de Joseph, la haine des pharisiens, la crucifixion de son Fils...).
Et dans ces moments-là, il est évident qu'il y a eu des "combats" en elle, et que ces combats n'ont pas été simples à mener.
La Vierge a souffert ! Elle a beaucoup souffert ! (reportez-vous au superbe texte le "Stabat Mater", pour en être convaincu).
Et au coeur de ces souffrances, il est absolument évident qu'il y a eu des "luttes", en elle, entre : la confiance et la tentation du découragement; la persévérance et la tentation du renoncement; l'espoir et la lassitude; l'amour et, peut-être aussi, la tentation de ne pas accorder son pardon aux bourreaux de son Fils...
Autrement dit : il y a eu des luttes entre le "oui" et le "non" en elle.
5-A partir de là, il est clair que "l'Immaculée Conception" de Marie n'a pas agit comme un "mécanisme" implacable et bien rôdé qui fait que Marie aurait tout vaincu, tout traversé... et ceci malgré elle (sinon, elle n'aurait jamais souffert. Elle n'aurait eu qu'à "se laisser porter" par la grâce) !
6-Et dans les moments difficiles où le "oui" n'est pas venu "tout seul" (c'est à dire : "automatiquement"), il a bien fallu que la Vierge CHOISISSE PAR ELLE-MEME DE DIRE "OUI" A DIEU.
En d'autres termes, il a bien fallu qu'elle décide de sa propre personne (librement) de continuer à adhérer au plan de Dieu.
Si elle l'avait souhaité, elle aurait pu dire "non". Elle aurait très bien pu succomber à la tentation du renoncement, par exemple.
Et dans ce cas, elle aurait perdu la grâce que Dieu lui avait donnée au départ : son "immaculée conception".
7-Comme le faisait très justement remarquer un internaute qui parlait sur un forum, récemment, Adam et Eve étaient bien "immaculés", eux aussi (puisqu'ils étaient les tous premiers êtres humains, créés sans tâche)... et cela ne les a pas empêché de dire "non" à Dieu (en mangeant le fruit défendu) et de perdre ainsi leur état de "sainteté" (idem pour les anges déchus).
Si cela n'est pas arrivé à la Vierge, c'est donc bien parce qu'elle a librement accepté de toujours dire OUI à Dieu.
Elle a donc "collaboré" à la grâce reçue au départ. Sa liberté et son concours ont donc été essentiels.
Voilà, j'espère que mes petites explications vous auront apporté quelques éléments de réponse.
Amitiés.
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Par RV. le 12 Avril 2006 à 09:39
Dans sa lettre aux romains, l'apôtre Saint Paul nous dit ceci : "Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement. Elle n'est pas la seule; nous aussi, qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l'adoption, la délivrance pour notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c'est en espérance (...)" (Romains 8, 22).
Oui, c'est un fait, depuis le péché originel de nos premiers parents, nous vivons dans une humanité qui est profondément blessée par toutes sortes de maux : des tensions (aussi bien "à l'intérieur" des gens "qu'entre" les gens), des querelles, des conflits, des guerres, des famines, des épidémies, des cataclysmes...
... bref, le mal est partout où il y a du désordre et où des hommes souffrent (sa "force destructrice" - nous pouvons le noter au passage - devient généralement plus puissante dans les périodes de crises spirituelles où la foi se "ramollit" et où, de manière logique, les gens sont plus faibles intérieurement).
En même temps que nous prenons conscience que "la création gémit", comme nous le dit Saint Paul, nous découvrons aussi une chose à la fois étonnante et révoltante : très souvent, quand le mal agit, ce sont des personnes pauvres, faibles et innocentes qui font les frais de ses "assauts".
En effet, voici le genre de scènes auxquelles on assiste très régulièrement, ici-bas :
-des bébés sans défense pleurant à côté de la dépouille de leurs parents tués par des bandes armées.
-des enfants mal vêtus n'ayant rien à manger et mendiant un peu d'argent aux occidentaux de passage dans leur pays.
-des populations africaines ravagées par des épidémies, sans médicaments, sans vaccins.
-des familles entières parquées sous des toiles de tentes en attendant que l'aide internationale leur permette de reconstruire leur pauvre maison en planches.
Non, vraiment, il n'est pas besoin d'être un grand observateur pour le constater : ce sont principalement les pauvres, les faibles et les innocents qui sont touchés par le mal.
Mais, quand on y réfléchit en profondeur, doit-on s'étonner de cela ?
Arrêtons-nous un instant, si vous le voulez bien, et essayons d'imaginer ce qui se passerait si le mal s'attaquait exclusivement : aux menteurs, aux hypocrites, aux violents, aux caïds des banlieues, aux revendeurs de drogue, aux hommes d'affaire véreux, aux meurtriers, aux directeurs de multinationales richissimes qui exploitent leurs employés, aux dictateurs... (et ceci en envoyant des épidémies ou des fléaux qui ne toucheraient QU'EUX, et qui épargneraient les pauvres, les faibles et les innocents).
Que se passerait-il, très concrètement, s'il en allait ainsi ?
Et bien, dans ce cas, il est clair que tous les hommes du monde entier seraient heureux !
Et oui !!
En effet, les populations se sentiraient soudainement affranchies de tout les "carcans" qui les enserrent : la tyrannie, l'oppression, la terreur... et, tout d'un coup, elles deviendraient LIBRES !!!
Peut-être même que la plupart des gens se mettraient à croire en Dieu, après ce "nettoyage miraculeux".
Ils se diraient, en effet : "Le ciel nous a enfin débarrassé de nos problèmes !!".
Or, comme Jésus nous l'a dit, satan ne peut pas se dresser contre lui-même (Marc 3, 26).
En d'autres termes, le mal ne peut rien faire qui irait dans le sens d'un progrès pour l'humanité.
Le fait de faire souffrir en priorité des pauvres, des faibles et des innocents lui permet donc de gagner sur trois tableaux en même temps :
1-Il fait du mal aux hommes.
2-Il ajoute au mal le scandale (car ce sont des êtres fragiles qui sont touchés).
3-Par le scandale, il parvient à détourner de la foi les esprits peu enclins à approfondir les choses spirituelles; c'est à dire ceux qui se disent, en voyant toute ces souffrances qu'ils ne parviennent pas à s'expliquer : "Je ne croirai jamais en un Dieu qui crée l'injustice".
Or, ce n'est pas Dieu qui a créé l'injustice !
C'est le mal lui-même !
Et, bien souvent, ce dernier a pour complice "l'indolence spirituelle" des hommes !
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Par RV. le 12 Avril 2006 à 09:34
L'existence de l'enfer peut parfois nous apparaître comme une certaine forme d'injustice venant de Dieu.
Comment Lui, qui est miséricordieux, peut-il permettre que des personnes soient à jamais séparés de Son Amour infini ?
Cela nous paraît totalement inconcevable.
En fait, ce sentiment d'injustice disparaît totalement dès lors que l'on a compris cette chose importante : ce n'est pas Dieu qui décide d'envoyer les gens en enfer, mais ce sont eux-mêmes qui choisissent d'y aller.
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique est d'ailleurs très clair sur ce point :
"Dieu ne prédestine personne à aller en enfer; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel) et y persister jusqu'à la fin " (extrait de l'article 1037).
En dépit de cela, il y a toujours des questions "délicates" que nous nous posons.
Ces questions (j'en ai entendu certaines dans des groupes d'aumônerie) concernent souvent l'attitude de Dieu vis à vis des gens qui ne l'aiment pas et qui, après leur mort (c'est à dire au moment où ils Le voient), décident de se damner.
Après avoir réfléchi, j'ai essayé de trouver des réponses à certaines de ces interrogations.
Si vous le voulez bien, en voici quelques unes...
1-Pourquoi Dieu ne prend-il pas ceux qui veulent se damner dans ses bras en leur disant qu'Il les aime ?
Quand nous posons le problème de cette façon, nous sous-entendons que ceux qui veulent se damner sont en réalité des gens qui manquent d'amour, et qu'il suffirait d'un geste de tendresse venant de Dieu, après leur mort, pour les convertir.
Or, les choses ne fonctionnent malheureusement pas ainsi. Et non !
En fait, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ceux qui veulent se damner sont d'abord et avant tout des gens qui refusent l'amour de Dieu.
Là est leur problème.
A partir de là, il est clair que si Jésus les prenait dans ses bras, au moment où ils paraissent devant Lui, cela ne leur plairait pas du tout.
Très vraisemblablement, ils se débattraient, le grifferaient, lui lanceraient des injures...
Un geste de tendresse ne changerait donc rien.
Au contraire, cela ne ferait qu'exciter leur haine.
2-Pourquoi Dieu ne met-Il pas ceux qui veulent se damner au Paradis malgré eux ?
Cette deuxième question est très intéressante.
Toutefois, si Dieu procédait de cette façon, cela poserait un énorme problème.
En effet, cela voudrait dire qu'il y aurait au Ciel (parmi les saints) des gens qui n'aiment pas Dieu, qui Le rejettent, Le renient, L'insultent, et passent leur éternité à faire du mal aux autres.
Cela, nous le comprenons bien, serait tout à fait inconcevable ! Où serait le Paradis, dans ce cas ? Et comment les élus pourraient-ils être heureux s'ils étaient entourés d'apostats ?
Il est donc absolument nécessaire qu'il y ait une séparation très nette entre les gens.
C'est là une question de justice !
3-Pourquoi Dieu ne dit-il pas carrément à une personne qui veut se damner : "Non ! Tu n'iras pas en enfer !" ?
Dieu étant Tout Puissant, Il pourrait fort bien ne pas permettre que les gens aillent en enfer.
Cela ne Lui serait pas du tout impossible.
Mais que se passerait-il, s'Il agissait ainsi ?
Et bien, très certainement, ceux qui veulent se damner lui "lanceraient" au visage une phrase qu'Il ne pourrait pas supporter.
Cette phrase, c'est la suivante : "Tu ne respectes pas notre liberté".
Or, Dieu nous ayant créés libres, il ne peut pas bafouer ce privilège immense qu'est la liberté, et qu'Il a Lui-même déposé au fond de nous.
C'est pourquoi, avec une immense tristesse, Il ne peut rien faire d'autre que dire à ceux qui le refusent jusqu'au bout : "Et bien soit ! Que VOTRE volonté soit faite ! Allez en enfer !"
Voilà, j'espère que "mes petites explications" auront pu "éclairer" certaines personnes (même s'il est vrai que ces réflexions sont très simples) !
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Par RV. le 12 Avril 2006 à 09:31
Sainte Catherine de Gênes (1447-1510) est la fondatrice de l'Oratoire (une communauté dont l'activité principale a été la prière et les œuvres de miséricorde).
Dans un livre très célèbre intitulé "Petit traité du Purgatoire" (en vente dans toutes les bonnes librairies religieuses), elle rend compte de la profonde compréhension du Purgatoire que Dieu lui a donnée.
Le Purgatoire, écrit-elle au chapitre 1 de son "Petit traité", est une "divine flamme" qui purifie. "(…) cette paix (c'est-à-dire : celle des âmes du Purgatoire) s'accroît sans cesse par l'écoulement de Dieu dans ces âmes, à mesure que les empêchements disparaissent ", ajoute-t-elle au chapitre 2.
Si vous êtes d'accord, je vous propose de prendre une minute pour lire l'intégralité du chapitre 10 de son ouvrage. Il est très court et, vous allez le voir, il est très éclairant sur la manière dont Dieu se sert du Purgatoire pour préparer les âmes à le rencontrer.
Le titre du chapitre est : "Comment Dieu se sert du Purgatoire pour compléter la purification de l'âme".
Voici donc le texte :
"Dans cette fournaise de divin amour, je vois des rayons de feu dardant sur l'âme comme des lampes ardentes, et si puissants et violents sont-ils que l'âme et le corps en seraient complètement détruits s'il était possible.
Ces rayons accomplissent un double office : ils purifient et ils consument.
Considérez l'or : plus il contient d'alliage, plus il doit être purifié; il est fondu par le feu, qui détruit toutes ses scories; c'est, du reste, l'effet du feu sur tous les métaux.
L'âme, cependant, ne peut être annihilée en Dieu, mais elle peut l'être en elle-même, et plus la purification dure, plus parfaitement elle meurt, jusqu'à ce qu'enfin elle soit toute purifiée et passée en Dieu. Quand l'or est complètement débarrassé d'alliage, aucun feu, si ardent soit-il, n'a plus d'action sur lui, car ses impuretés seules peuvent être consumées.
Ainsi en est-il du feu divin dans l'âme. Dieu la retient dans les flammes jusqu'à ce que chaque tache soit dévorée. Elle atteint alors la plus haute perfection dont elle soit capable : chaque âme selon son degré. Quand ceci est accompli, elle se repose complètement en Dieu; rien d'elle-même ne demeure et Dieu est alors son être parfait.
Quand il l'a ainsi conduite à lui et entièrement purifiée, elle ne peut plus souffrir car il ne reste plus rien à consumer, de sorte que, si elle s'approchait du feu, elle n'en ressentirait aucune douleur, car il deviendrait pour elle celui du divin amour, qui est la vie éternelle et sur lequel la souffrance n'a plus de prise".
Je signale à ceux qui sont intéressés par ce sujet qu'ils peuvent trouver le livre de Sainte Catherine de Gênes à la communauté de l'Emmanuel (à Paray le Monial), avec une préface très intéressante du père Bernard Peyrous.
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Par RV. le 11 Avril 2006 à 14:53
Les positions de l'Eglise sur certains sujets modernes (notamment sur la sexualité) peuvent paraître totalement "décalées", aux yeux de certains; surtout si l'on prend comme point de référence notre époque actuelle.
Ce qu'il serait pourtant intéressant d'essayer de comprendre (mais, malheureusement, nous ne faisons pas toujours cet effort), c'est que ses positions - loin (TRES loin !) d'être simplement "arbitraires" - sont en réalité le résultat d'une réflexion logique et cohérente.
Peut-être les petites réflexions suivantes aideront-elles certains à mieux "saisir" la "philosophie" qui sous-tend les positions du Magistère sur la sexualité...
En tous les cas, je vous les livre.
A-L'EGLISE NE SEPARE PAS "CREATION" ET "PROCREATION"
Pour l'Eglise, l'homme est constitué d'un "corps" (qui est sa partie "matérielle") et d'une "âme" (qui est sa partie "spirituelle").
L'âme étant "spirituelle", elle ne peut pas être produite par les parents au moment de la procréation (c'est l'erreur que commettent les traducianistes).
Elle ne peut pas non plus être le fruit de l'évolution des cellules de l'embryon (la matière, en effet, ne peut pas produire l'esprit; pas plus que l'arbre ne peut produire les oiseaux !).
Pour l'Eglise, la naissance d'un être humain est donc le fruit d'un "partenariat" (si l'on peut dire) entre DIEU (qui est le Seul à pouvoir donner une âme à un enfant-à-naître) et les HOMMES (qui, eux, donnent le corps à l'enfant au moment de la procréation, quand l'ovule est fécondée).
C'est ce qui explique que l'Eglise soit très opposée à l'avortement.
Pour elle, se séparer d'un enfant-à-naître équivaut à tuer un être qui est appelé par Dieu à avoir non seulement un "corps", mais, aussi, une "âme immortelle". Il y a donc une faute grave.
B-L'EGLISE NE SEPARE PAS "PROCREATION" ET "SEXUALITE"
Pour l'Eglise, l'amour humain n'est vraiment "total" que lorsqu'il est à la fois "charnel" ET "spirituel".
Comme nous le comprenons bien, cela s'explique par le fait que l'homme est constitué d'un "corps" et d'une "âme" et que, s'il ne prend pas en compte ces DEUX composés, l'amour humain reste "partiel" et "incomplet" (on peut ne pas être d'accord, mais ce n'est pas illogique).
Or, pour que l'amour soit "charnel" ET "spirituel" (donc "total"), il faut qu'il soit ouvert à l'autre (c'est à dire au conjoint) MAIS AUSSI à Dieu.
Et pour être ouvert à Dieu, il faut qu'il soit ouvert au don de la vie.
En effet, c'est le DESIR MEME de Dieu de "créer" quand les parents "procréent" (Dieu n'est jamais fermé à la création d'un être vivant).
Pour l'Eglise, le fait d'avoir recours aux moyens de contraception (autres que les moyens "naturels", bien sûr) revient donc à vouloir faire de l'amour un acte exclusivement "charnel".
Il manque alors à cet acte son côté "spirituel", ce qui le dénature (nous dit-elle).
C-L'EGLISE NE SEPARE PAS "SEXUALITE" ET "MARIAGE"
Pour l'Eglise, la sexualité ne peut pas être séparée du désir de donner naissance à un enfant.
A partir de là, il est clair qu'il faut une "garantie", avant l'union charnelle des parents, pour que la famille n'éclate pas, après cette union, et que l'enfant qui a été "créé" par Dieu (en parallèle de la "procréation") ne soit pas orphelin. Cela est logique là encore.
Cette "garantie" qui fonde l'unité du couple et la stabilité de la famille, pour l'Eglise, c'est le mariage (c'est un sacrement très important, pour elle).
L'importance du mariage, me semble-t-il, ne repose pas uniquement sur le fait qu'un enfant doit avoir des parents.
J'ai le sentiment qu'il repose aussi sur d'autres points (j'en cite ici deux qui me viennent spontanément à l'esprit) :
1)-L'homme étant constitué d'un "corps" et d'une "âme", l'union de deux êtres n'est vraiment parfaite que lorsque les "corps" ET les "âmes" sont unis.
Or, pour que les âmes soient parfaitement unies, il faut que les parents se soient promis l'un à l'autre de rester ensemble pendant toute la vie, avant leur union charnelle.
Avoir des relations sexuelles sans être marié, pour l'Eglise, c'est donc "négliger" l'importance de l'union des âmes (dans l'union libre, en effet, on se réserve le droit de quitter l'autre quand on veut).
2)-Cette union des âmes est également très importante car si les corps s'unissent et se séparent ensuite, il peut alors y avoir de très grosses blessures et de très gros déchirements dans les coeurs (l'union des corps, en effet, laisse toujours des traces profondes en l'homme).
Unir les âmes avant d'unir les corps, ce n'est donc rien d'autre, pour l'Eglise, qu'une manière de PROTEGER L'AMOUR.
CONCLUSION
Voilà, je pense, ce qui explique (en partie, du moins) les positions du Magistère sur le mariage et sur la régulation des naissances (voir aussi, pour ceux que ça intéresse : Humanae Vitae, l'encyclique de Paul VI sur le mariage et la régulation des naissances).
On peut ne pas être d'accord avec cette vision des choses, bien sûr !
Mais avouons franchement que l'on ne peut pas dire qu'elle soit incohérente !
Il y a une "logique", une "philosophie", qui sous-tend tout cela.
Peut-être pourrions-nous simplement essayer de la comprendre...