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Par RV. le 5 Décembre 2005 à 09:45
INTRODUCTION
En entrant au Cénacle, nous ne savions pas que nous aurions à nouveau l'occasion de franchir ce portail, deux jours plus tard, pour l'apparition mensuelle de Mirjana. On nous a fait entrer dans la chapelle, et nous nous sommes assis avec d'autres groupes de pèlerins français. Deux personnes - un adulte roumain et un jeune italien - nous ont souhaité la bienvenue depuis l'autel. C'est la personne roumaine qui a pris la parole en premier pour nous dire quelques mots dans un très bon français.
1-LA PRESENTATION DE LA COMMUNAUTE
L'homme a immédiatement attiré la sympathie de son auditoire car il y avait dans son regard un je-ne-sais-quoi de facétieux qui plaisait beaucoup. Il avait beaucoup d'humour et s'exprimait avec une très grande facilité.
Il a commencé par nous expliquer l'origine de la communauté du Cénacle. C'est donc sœur Elvira, une religieuse italienne, qui, en 1983, a eu l'idée, avec un trio de sœurs, de fonder une communauté pour venir en aide aux jeunes drogués et aux jeunes délinquants de Turin (avouons que le début de cette histoire n'est pas sans nous rappeler celle d'un certain… Jean Bosco !).
Sœur Elvira, comme elle le dit souvent elle-même, possède l'intelligence d'une poule. C'est-à-dire qu'elle n'a aucune formation à l'encadrement de jeunes, aucune notion de psychologie, aucune expérience dans le milieu de l'éducation, aucun diplôme, aucun charisme particulier pour le commandement et l'autorité. Rien. Rien si ce n'est une immense foi en Jésus Christ.
Nul doute que ce petit bout de femme d'1 mètre 52 serait passé pour une folle auprès des services sociaux de notre pays si elle était allée les voir pour leur parler de son projet !
Son intuition a donc été que la drogue, l'abus de sexualité, la délinquance… sont en fait des conséquences directes d'un mal qui remonte à plus loin dans le temps. Le vrai problème, d'après elle, est le sens de la vie.
Dans sa communauté, la drogue est remplacée par :
-3 heures de prière par jour, dont les trois parties du Rosaire récitées à genoux (à 6h, à midi et à 19h).
-8 à 10h de travail quotidien (confection d'icônes, nettoyage des lieues…).
-beaucoup de discussions de groupe.
La question qui vient immédiatement à l'esprit est bien évidemment celle de savoir COMMENT un jeune qui vient de vivre une existence complètement dissolue peut supporter un menu spirituel aussi copieux ?
Voici donc en quoi consiste la méthode mise au point par sœur Elvira : Chaque nouvel arrivant est mis sous la protection d'un aîné appelé "ange gardien". Le rôle de cet aîné est de le suivre 24h/24. Il parle alors sans cesse au nouveau venu, lui explique le sens de la vie, l'aide quand les blessures du passé remontent en lui, prie pour lui et avec lui… et cela sans jamais discontinuer, pendant tout le temps nécessaire pour que le nouveau commence enfin à changer.
L'adulte roumain, qui nous a expliqué cela, nous a dit aussi qu'il n'y avait aucun plaisir, dans la communauté : pas de cigarette, pas de drogue, pas de musique…
Il a également eu cette phrase que je trouve empreinte d'un humour profondément spirituel : "Notre vie n'est pas courante. Même les films américains les plus fantaisistes n'y ont pas pensé".
Il a enfin insisté sur le fait que Dieu était le plus grand "psy". Sœur Elvira, pour sa part, emploie souvent l'expression "christothérapie".
Les jeunes du Cénacle restent en moyenne trois ou quatre ans dans la communauté, après quoi ils parviennent généralement à revoler de leurs propres ailes. A noter également que tous les biens de la communauté - des meubles à la nourriture, en passant par les vêtements - sont des dons.
2-LE TEMOIGNAGE D'UN JEUNE MEMBRE DU CENACLE
Puis, au bout d'une petite heure, le jeune italien, qui était resté silencieux jusque là, a donné son témoignage. Il nous a parlé en italien, tandis que la personne roumaine traduisait en français. Alexandro, âgé d'environ 25 ans, nous a dit avoir commencé à mentir à ses parents pour pouvoir sortir le soir avec ses copains. Il prétendait qu'il allait les rejoindre pour faire des révisions scolaires. Il avait en fait de très grosses difficultés de communication avec ses parents qui, travaillant tous les deux dans l'enseignement, étaient toujours très occupés. Ce qui le faisait souffrir, c'était surtout que tout le monde lui disait : "Quelle chance tu as d'avoir des parents comme ça !"
Alors, progressivement, il a commencé à croire que le problème c'était lui-même. Rapidement, il est tombé dans le sexe, l'alcool, l'argent facile… mais, au fond de lui, il restait toujours très triste.
Conduit en pèlerinage à Medjugorje par sa maman qui priait beaucoup pour lui, il est entré à la communauté du Cénacle et assure y avoir vécu une véritable conversion. Il a dit qu'il y avait surtout appris à ne plus avoir peur de dire la vérité et à se regarder en face.
Puis, tandis qu'il finissait son exposé, la porte de la chapelle s'est ouverte, laissant apparaître une toute petite femme au visage très doux, très gracieux, très chaleureux : sœur Elvira ! Notre accompagnatrice nous a alors chuchoté : "C'est incroyable ! C'est au moins la 50ème fois que je viens à Medjugorje, et je ne l'avais encore jamais vue !"
3-LE TEMOIGNAGE DE SŒUR ELVIRA
Sœur Elvira nous a parlé quelques minutes, elle aussi, et elle nous a notamment expliqué le sens d'une fresque qui était peinte sur le mur derrière l'autel, et qui représentait Jésus sortant des gens de leurs tombeaux.
Si vous le voulez bien, je vous rapporte ici quelques unes de ses paroles (toutes ne sont pas forcément en lien avec cette fresque) : -"L'amour, c'est préférer souffrir soi-même plutôt que de faire souffrir l'autre".
-"Pour aimer, il faut pardonner et bénir ses ennemis".
-"Pour savoir si on a aimé, il faut imaginer le moment de la mort. Si on a peur, il faut se réconcilier".
-"La chrétienté, c'est faire vivre le Christ aujourd'hui".
-"Il ne faut jamais contempler le péché, mais la miséricorde de Dieu". -"Il faut enlever la peur de ne pas avoir raison".
-"L'amour est une conquête sur tous les sentiments négatifs qui voudraient nous régir".
Sœur Elvira m'a beaucoup touché. C'est une femme très énergique, qui parle avec une grande douceur mais d'une manière toujours très percutante. Je crois que tous les enfants du monde rêveraient de l'avoir pour grand-mère !
Lorsque j'étais petit, je me souviens qu'il y avait une grand-mère chez qui ma mère m'emmenait souvent. Cette grand-mère reste aujourd'hui l'un des plus beaux souvenirs de mon enfance.
Plus tard, à l'âge adulte, devant les difficultés de la vie, il m'est souvent arrivé de me dire : "Si seulement il restait encore des gens comme elle !"
J'avoue qu'en sœur Elvira, j'ai retrouvé une "trace" de cette grand-mère.
CONCLUSION
Ce qu'il y a de merveilleux chez toutes les personnes que l'on est amené à rencontrer à Medjugorje, c'est cet esprit d'enfance qui transparaît très fortement en elles. C'est un peu comme si le fait de mettre les messages de la Vierge en pratique finissait par donner une "nouvelle identité" aux gens. Ils deviennent alors plus beaux, ils attirent, ils mettent en confiance, ce qu'ils disent sonne juste… et un nouveau souffle vous envahit à leur contact !
La communauté du Cénacle, qui n'est pas présente seulement à Medjugorje, regroupe actuellement 45 maisons réparties dans 24 pays à travers le monde. Elle accueille près de 1800 jeunes chaque année. Comme on pourrait le dire à Fatima, c'est le triomphe du Cœur Immaculé de Marie qui est en cours de réalisation !
Vous ne trouvez pas, chers amis internautes ?
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Par RV. le 28 Novembre 2005 à 09:22
INTRODUCTION
Quand nous regardons un écrin, nous constatons qu'il est composé de deux parties distinctes : la partie supérieure (le couvercle) et la partie inférieure (le réceptacle) qui contient le bijou que l'on veut protéger.
En réfléchissant sur l'histoire de Medjugorje, il m'est apparu qu'il n'était pas du tout impossible de comparer la Vierge Marie à une "perle" et la spiritualité franciscaine à une sorte "d'écrin".
Voici, en quelques mots très simples, pourquoi :
1-LA PARTIE SUPERIEURE DE L'ECRIN (le couvercle)
Comme nous l'avons vu dans l'article intitulé : "Medjugorje, la nouvelle poudrière de l'Europe", la Bosnie Herzégovine est un pays qui, au cours de son histoire, a connu de nombreuses périodes d'occupation : la présence turc (de 1463 à 1878), l'administration austro-hongroise (dès 1878), suivie de l'annexion du pays par cette même puissance (en 1908).
Puis sont venues les guerres mondiales, avec l'intégration au royaume des Serbes, Croates et Slovènes (en 1918), et, enfin, il y a eu une longue période dominée par les communistes (de 1945 à 1992-1995); période au cours de laquelle la foi catholique a très durement souffert.
Pendant la guerre de Bosnie (de 1992 à 1995), par exemple, lorsque certaines voix se sont élevées pour demander à l'armée serbe d'épargner au moins le sanctuaire de Medjugorje, on a pu entendre alors ce genre de réponse venant des agresseurs : "Nous ferons de Medjugorje notre dessert !" (cf. le livre "Medjugorje, la guerre au jour le jour", de sœur Emmanuel).
Comme quoi, vous voyez, les choses sont loin d'avoir été simples pour la population locale !
Quand on considère tous ces événements avec du recul, on se dit que la foi catholique aurait sûrement été réduite à néant si les Franciscains n'avaient pas été présents auprès des gens pour partager leur peine dans les moments difficiles, pour assurer la catéchèse, pour leur donner les sacrements (souvent dans le secret, d'ailleurs, comme en France pendant la période qui a suivi la révolution française)…
Oui, sans eux, il est clair que l'Eglise aurait complètement perdu pied dans cette région du monde.
En ce sens, on peut donc parfaitement dire que les Franciscains ont joué un rôle "d'écran protecteur" pour la foi, de "bouclier", ou, si vous préférez, de "couvercle de protection". Un peu comme pour un écrin.
Et il est évident que sans cela, le sanctuaire de Medjugorje n'aurait jamais pu grandir et se développer; pas plus que Jésus, à son époque, n'a pu faire grandir dans la foi les gens qui ne croyaient pas en Lui.
2-LA PARTIE INFERIEURE DE L'ECRIN (le réceptacle)
La deuxième chose que nous pourrions souligner, c'est que les frères Franciscains n'ont pas été uniquement des "protecteurs de la foi", à Medjugorje. Leur rôle ne s'est pas limité à celui "d'ange gardien".
Ils ont aussi été - et cela est très important - des diffuseurs de la spiritualité franciscaine.
Autrement dit, ils ont "insufflé" et "imprimé" dans l'esprit des gens (ne serait-ce que par leur exemple) : un certain style de vie, une certaine manière de se comporter et d'aborder les événements, une certaine façon de penser et de regarder le monde, une certaine conception de l'Eglise...
Tout cela est fondamental car, en forgeant ainsi les mentalités, ils ont permis aux gens d'approfondir leur foi et de progresser spirituellement selon la voie tracée par saint François d'Assise.
Or - et c'est là le point tout à fait central de ce deuxième paragraphe - il se trouve qu'il existe de nombreux points communs entre cette spiritualité franciscaine et les messages de la Gospa. Et oui ! C'est incroyable, non ?
A partir de là, on peut dire que les franciscains, en "préparant les âmes", ont aussi permis aux gens de mieux "intégrer", de mieux "comprendre", de mieux "s'approprier" et de mieux "laisser descendre en eux" les messages de la Vierge; d'où mon idée de parler de la spiritualité franciscaine comme d'un "réceptacle".
Bien évidemment, certains d'entre nous se demandent quels sont ces points communs, justement.
Sans chercher à faire ici une étude très approfondie de la question, j'ai essayé d'en relever trois qui m'ont paru particulièrement importants.
Si vous le voulez bien, les voici :
a)-L'idée qu'il ne faut pas se laisser modeler par le monde moderne mais qu'il faut revenir à Dieu.
Tout d'abord, il est intéressant de savoir que chez saint François d'Assise, on sent très nettement une volonté de se mettre à l'écart afin de revenir aux sources de la foi.
Il faut dire que son époque, très marquée par les débuts du commerce international et par la course à l'argent, avait grandement besoin de quelqu'un qui fasse une "rectification de tir".
En décidant de mener une vie pauvre et en remettant l'évangile au centre de la vie chrétienne, saint François d'Assise a donc permis ce réajustement.
Or, dans les messages de Marie, aujourd'hui, on constate que des paroles allant dans le même sens reviennent assez régulièrement. Voici quelques exemples : "Mon fils souffre beaucoup car le monde ne se convertit pas (…)" (le 15 octobre 83) / "(…) Le monde est pris dans un grand tourbillon. Il ne sait pas ce qu'il fait. Il ne se rend pas compte dans quel péché il s'enfonce (…)" (le 17 février 84) / "(…) Vous vous perdez facilement dans les choses matérielles et humaines, et vous oubliez que Dieu est votre plus grand ami (…)" (le 25 février 92) / "Chers enfants, (…) je vous invite à vous décider à nouveau à aimer Dieu par-dessus tout. En ces temps où, à cause de l'esprit de consommation on oublie ce que signifie aimer et apprécier les vraies valeurs, je vous invite à nouveau, petits enfants, à mettre Dieu à la première place dans vos vies. Que Satan ne vous attire pas avec les choses matérielles mais au contraire, petits enfants, décidez-vous pour Dieu qui est liberté et amour" (le 25 mars 96).
Nous voyons bien, en lisant ces extraits, que l'idée qu'il ne faut pas prendre le monde en exemple mais remettre Dieu au centre de nos vies est très présente chez la Vierge de Medjugorje également.
b)-L'idée que la nature est importante.
Ensuite, en lisant la vie de saint François d'Assise, on découvre aussi que la nature occupe une très grande place, chez lui. J'en veux pour preuve son célèbre "Cantique du soleil" (appelé parfois "Louanges des créatures"), dans lequel il rend grâce à Dieu d'avoir créé le soleil, la lune, les étoiles, le vent, l'eau, le feu, la terre, l'herbe… et même la mort corporelle.
Et là encore, dans les messages de Marie, on découvre qu'il y a des références très fréquentes à la nature.
Généralement, la Vierge fait allusion à la création dans trois cas : pour nous demander d'aller nous y ressourcer, pour comparer les hommes à des fleurs ainsi que pour faire un parallèle entre le renouvellement de la nature et la vie spirituelle.
Mais, si vous êtes d'accord, lisons plutôt les extraits suivants : "Aujourd'hui, je vous invite à aller dans la nature car là, vous rencontrerez Dieu le Créateur" (le 25 octobre 1995) / "Je désire que vous soyez une fleur qui fleurisse pour Jésus à Noël. Une fleur qui ne cesse de fleurir quand Noël sera passé" (Avent 83) / "Chaque seconde de prière est comme une goutte de rosée matinale qui rafraîchit pleinement chaque brin d'herbe et la terre. De la même façon la prière rafraîchit l'homme" (le 27 janvier 86).
Nous voyons donc bien, une nouvelle fois, que la nature est un point de rapprochement très net entre la spiritualité franciscaine et les messages de la Vierge (je vous signale, au passage, que vous pouvez trouver des articles plus complets sur ce thème dans la rubrique : "La nature" du site "Chère Gospa").
c)-L'idée que la vie doit être vécue dans la joie.
Enfin, chez saint François d'Assise, on remarque que la notion de joie est vraiment fondamentale.
D'ailleurs, à ce sujet, il est intéressant de savoir que, contrairement à certains saints qui ont connu de longues périodes de doutes et de ténèbres, saint François, lui, a été joyeux tout le temps.
Avant sa conversion, il était déjà le leader d'une bande de joyeux drilles qui chantaient dans les rues de sa ville.
Pendant son incarcération (lors d'une guerre entre Assise et Pérouse), il n'avait de cesse de raconter des plaisanteries pour remonter le moral de ses co-détenus.
Après sa conversion, il ne supportait pas de voir ses frères faire grise mine et les poussait toujours vers la gaieté.
Dans les messages que Marie nous donne à Medjugorje, on constate une fois encore que la joie est très présente elle aussi.
Mais jugez plutôt : "N'ayez pas peur ! Demeurez dans la joie, c'est mon souhait" (le 7 septembre 81) / "Je vous appelle tous à vous réjouir de la vie que Dieu vous a donnée" (le 25 mai 88) / "Je ne souhaite pas que votre vie soit dans la tristesse mais qu'elle soit réalisée dans la joie pour l'éternité, selon l'évangile" (le 25 décembre 96) / "Ouvrez-vous à Dieu et donnez-lui toutes vos difficultés et vos croix, pour que Dieu transforme tout en joie" (le 25 juillet 89) / "Réfléchissez et priez et alors Dieu naîtra dans votre cœur et votre cœur sera joyeux" (le 25 août 96) / "Je veux que par vous le monde entier connaisse le Dieu de la joie" (le 25 mai 88) / "Jésus désire remplir vos cœur de paix et de joie" (le 25 décembre 96) / "Nous tous, au ciel, nous sommes heureux, mais nous avons besoin de la joie de vos cœurs" (le 21 avril 84)…
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de donner d'autres exemples pour montrer que la joie est un autre thème de rapprochement très fort entre la spiritualité franciscaine et la Mère de Dieu !
CONCLUSION
Pour conclure cet article, il me semble que nous pourrions retenir que les Franciscains ont eu (et ont encore aujourd'hui, bien sûr) une "double-action" sur la paroisse de Medjugorje; paroisse dont ils ont officiellement reçu la charge en 1892 (même si leur présence dans la région remonte en à bien plus longtemps que cela).
-Tout d'abord, ils ont protégé la foi de la population dans les moments de tempête (islamisation, occupation, guerres, communisme…), agissant ainsi comme le couvercle d'un écrin.
-Ensuite, ils ont également "préparé les esprits" à mieux recevoir et à mieux accueillir les messages de la Vierge, et ceci en enseignant des valeurs communes à saint François d'Assise et à Marie !
Parmi ces valeurs, on peut noter : la nécessité de mettre Dieu au centre de sa vie (notamment par la lecture de l'évangile et la prière), la place centrale de la nature et l'importance de la joie (et on pourrait sûrement en rajouter beaucoup d'autres : le travail sur soi-même, l'amour entre les gens... !).
Par cette "double-action", je pense, les Franciscains ont permis aux messages de la Gospa de ne pas "se perdre" mais, au contraire, d'être écoutés, accueillis, aimés, médités, analysés, compris, conservés, mis en pratique, partagés, traduits, diffusés dans le monde entier… sans quoi, nous le comprenons bien, rien n'aurait pu se faire.
Un tout dernier mot, pour finir : On rencontre parfois des personnes qui se demandent pourquoi la Vierge n'est pas apparue à des non-croyants - pour les convertir - plutôt qu'à 6 jeunes gens issus d'un village très bien encadré religieusement.
A cette remarque, je crois qu'il faut répondre par une autre question : que se serait-il produit si Marie s'était manifestée à des non-croyants ? Et bien, selon toute vraisemblance, il se serait passé la même chose que lorsque son Fils, au temps de son incarnation, s'approchait des gens qui ne le reconnaissaient pas comme Fils de Dieu : il ne pouvait faire parmi eux aucun miracle ! Voilà ce qui se serait passé !
Alors, si vous le voulez bien, terminons en rendant grâce à Dieu d'avoir permis que les Franciscains soient présents depuis si longtemps à Medjugorje. Si nous avons autant reçu et si autant de prodiges s'opèrent là-bas, c'est aussi grâce à eux !
Lien :
Sainte Claire d'Assise : l'héroïne de Medjugorje ! >>
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Par RV. le 23 Novembre 2005 à 09:16
INTRODUCTION
Medjugorje est un sujet de réflexion extrêmement riche et, c'est certain, inépuisable.
En effet, plus nous pensons à ce petit village et aux apparitions de la Vierge qui ont lieu là-bas depuis le 24 juin 1981, plus nous découvrons qu'il est possible de relier ces événements à d'autres apparitions (comme celles de Lourdes et de Fatima, par exemple) ainsi qu'à l'histoire contemporaine.
Non, vraiment, Medjugorje ne nous enferme pas sur nous-mêmes. Ce sanctuaire, bien au contraire, nous ouvre à ce qui se passe à l'extérieur. Et cela est formidable !
Si vous le voulez bien, je voudrais essayer de dire pourquoi il est possible, aujourd'hui, d'appeler Medjugorje "la nouvelle poudrière de l'Europe". Alors, en avant pour un petit voyage dans le passé !
1-EN 1914, LA BOSNIE HERZEGOVINE DEVIENT LA "POUDRIERE DE L'EUROPE"
a)-Un pays qui a connu de nombreuses périodes d'occupation.
La Bosnie Herzégovine est un pays qui, au cours de son histoire, a connu de très nombreuses périodes d'occupation. Nombreuses, et longues.
-Il y a eu tout d'abord la présence des turcs (de 1463 à 1878).
Pendant plus de 400 ans, les Ottomans ont islamisé près de la moitié du pays et, actuellement, la Bosnie compte 44% de Musulmans, 31% d'Orthodoxes, pour seulement 17% de Catholiques.
-Il y a eu ensuite l'administration austro-hongroise (dès 1878) suivie de l'annexion du pays par cette même puissance (en 1908).
-Puis sont venues les guerres mondiales, avec l'intégration au Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (en 1918).
-Enfin, il y a eu également une longue période communiste (de 1945 à 1992) au cours de laquelle la foi catholique a été très durement attaquée. Beaucoup de croyants, pendant ces années, ont été tués et torturés.
b)-Retour sur l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand, en 1914.
En 1914, alors que la Bosnie Herzégovine se trouve sous domination Austro-hongroise, un jeune nationaliste serbe de Bosnie (Gavrilo Princip) assassine l'héritier du trône d'Autriche, l'archiduc François-Ferdinand, qui est en visite officielle à Sarajevo avec son épouse.
L'événement, qui a lieu le 28 juin 1914, est à l'origine du premier grand conflit mondial et vaut à la Bosnie le surnom de "poudrière de l'Europe" (nous nous souvenons tous, je pense, de nos cours d'histoire du collège et du lycée !).
Mais voici plutôt, en quelques mots très simples, comment les choses se sont enchaînées :
En 1914, la situation est extrêmement tendue en Europe, et ceci pour deux raisons principales.
-Tout d'abord, il y a de nombreuses rivalités économiques entre les différents pays à cause de la révolution industrielle.
-Ensuite, il y a de très vives tensions politiques car l'Allemagne, qui connaît alors un fort développement économique, s'est engagée dans une politique de conquête pour se procurer rapidement de nouvelles matières premières. Cela inquiète beaucoup les autres nations.
Etant donné que la situation est très "explosive" et que la moindre étincelle peut entraîner une guerre généralisée, les principaux pays décident de s'unir au sein de deux systèmes d'alliances que sont :
-La Triplice (qui regroupe l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie).
-La Triple Entente (qui comprend la France, l'Angleterre et la Russie). Lors de la signature de chacune de ces deux alliances, il est convenu que toute agression contre l'un des trois pays signataires entraîne obligatoirement le soutien des deux autres.
Après le choc causé par l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand, à Sarajevo, le principe des ententes entre les pays fonctionne donc logiquement (si tant est que l'on puisse parler de "logique", dans ce cas !).
L'Autriche, soutenue par l'Allemagne et l'Italie, déclare la guerre à la Serbie en réponse à la provocation qui vient de lui être faite en Bosnie Herzégovine (la déclaration de guerre a lieu le 28 juillet).
Les autres pays, comme on peut s'y attendre, cherchent à s'interposer et, de déclarations de guerre en déclarations de guerre, le monde plonge très vite dans le premier grand conflit mondial qui, rappelons-le, fera plus de 8 millions de morts.
2-EN 1981, LA BOSNIE HERZEGOVINE DEVIENT "LA NOUVELLE POUDRIERE DE L'EUROPE"
a)-Les apparitions de Marie.
Le 24 juin 1981, soit 67 ans plus tard, à quelques kilomètres seulement de Sarajevo, dans un petit village appelé Medjugorje (ce qui signifie "entre les monts"), des jeunes gens âgés de 10 à 17 ans sont gratifiés d'apparitions de la "Gospa" (c'est-à-dire "la Dame").
Très vite, la nouvelle se répand dans toute la région et, dès les premiers jours d'apparitions, ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes qui font le déplacement pour assister aux venues de la Vierge Marie.
b)-Une explosion de conversions.
On assiste alors à quelque chose de tout à fait stupéfiant : la redécouverte de l'importance de l'Eucharistie et de la Confession individuelle, la pratique du jeûne alimentaire et la récitation quotidienne du Rosaire, la lecture régulière de la Bible, une ferveur populaire comme jamais auparavant…
Mais il y a aussi des guérisons (aussi bien physiques que spirituelles), des conversions, des réconciliations dans les familles, des retours à la foi tout à fait inespérés (parfois après des années et des années d'abandon de pratique religieuse), le renouvellement et la fortification intérieurs d'un nombre considérable de prêtres, un jaillissement de vocations qui continuent actuellement de remplir les séminaires d'Europe de l'Est, une éclosion d'œuvres de charité toutes plus fabuleuses les unes que les autres, une floraison de communautés nouvelles et de groupes de prière (et ceci non seulement à Medjugorje mais également dans le monde entier; notamment en Italie, en Irlande et aux Etats-Unis), l'apparition de charismes tout à fait étonnants…
Malgré une baisse de la fréquentation du sanctuaire pendant les années de guerre (entre 1992 et 1995), et en dépit de l'opposition des deux évêques successifs de Mostar (le diocèse dont dépend Medjugorje), Medjugorje devient en 1998 le troisième lieu de pèlerinage marial mondial (source : "La prière à Medjugorje", de Cyrille Auboyneau, aux éditions François-Xavier de Guibert).
Tout au long de l'année, les confessionnaux ne désemplissent pas.
Le Rosaire et la Messe sont retransmis sur internet, touchant ainsi le cœur d'une multitude de gens aux quatre coins du monde.
Des dizaines d'évêques se sont déjà rendus là-bas, ainsi qu'un grand nombre de Cardinaux.
Aujourd'hui, on estime qu'au moins 40 millions de pèlerins sont allés à Medjugorje (source : chaîne américaine ABC / 2011).
Et, chose absolument extraordinaire, les messages de la Gospa touchent peu à peu des gens qui, pendant toute leur vie, ont vécu dans l'athéisme le plus total.
Ecoutons ce que nous dit le père Jozo Zovko, à ce sujet, dans un livre intitulé "Rencontres avec le père Jozo" (aux éditions Sakramento) : "J'ai ressenti le besoin d'établir une carte du monde et d'y indiquer tous les lieux, même les plus reculés, où les messages de Medjugorje sont parvenus. Car de tous ces endroits, des gens viennent, aujourd'hui. Et parmi tous ces gens, certains viennent de Moscou… des fonctionnaires, des idéologues du Kremlin qui viennent suivre une retraite spirituelle, qui humblement parlent de leurs erreurs, qui retournent à Dieu et désirent absorber chacune des paroles de la Vierge pour y répondre, qui désirent les vivre pour bâtir leur vie. Voilà ce qui me donne l'enthousiasme et la force de me tourner continuellement vers la Vierge et, comme Jésus à Nazareth, d'être tout simplement obéissant, afin de pouvoir grandir en sagesse, en grâce et en savoir. Je pense que les messages de la Vierge sont une réponse à toutes nos questions et à tous nos problèmes, aussi bien les problèmes du monde que nos problèmes personnels".
CONCLUSION
Voilà, chers amis internautes. Je pense que nous comprenons un peu mieux, en considérant tous ces fruits absolument fantastiques, pourquoi ce qui se passe à Medjugorje actuellement est comparable à une véritable déclaration de guerre… de l'amour !
Tous ces actes de piété et tous ces miracles intérieurs, en effet, ne sont rien d'autre que les signes visibles qu'une offensive divine sans précédent est lancée contre le mal, le matérialisme, l'individualisme, le vide, le non-sens, le désespoir, l'oublie de l'essentiel, la perte du plus grand bien qui soit ici-bas et dans les Cieux : Dieu !
Tous ces prodiges ne sont rien d'autre que la preuve tangible que, du haut du ciel, la Vierge Marie déploie des trésors de tendresse maternelle pour préparer la venue du triomphe de son Cœur Immaculé, ainsi qu'elle l'a dit à Fatima en 1917 ! ("A la fin, mon cœur immaculé triomphera !")
Oui, soyons-en convaincu : les choses sont en train de changer, ici-bas. Je dirais même que les événements qui se produisent sont aussi décisifs que ceux de 1914.
La différence, aujourd'hui, c'est que ce ne sont pas des hommes qui meurent, foudroyés par le feu des armes.
Non, ce sont des âmes et des cœurs qui ressuscitent !!
Alors, puissions-nous participer à ce mouvement, nous aussi, et donner tout notre amour à celles et ceux qui ne perçoivent pas encore toute l'importance de ces apparitions.
Prions, convertissons-nous; et seulement ainsi pourrons-nous devenir des instruments par lesquels la Vierge parviendra à les atteindre.
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Par RV. le 14 Novembre 2005 à 00:00
LE MATIN ET L'APRES MIDI
Pendant la journée, il y a souvent des rencontres ou des conférences qui sont organisées (un voyant, sœur Elvira, sœur Emmanuel…).
Les rencontres avec Vicka, par exemple, qui ont lieu le matin vers 9h30, rassemblent toujours plusieurs centaines de personnes.
Le mieux, je crois, est de partir avec un pèlerinage organisé pour éviter de passer à côté de ces rendez-vous.
16h30 : LES CONFESSIONS
Les confessions débutent à l'extérieur de l'Eglise. Elles ont lieu soit dans les confessionnaux soit sur les bancs situés autour de l'église (suivant le temps qu'il fait).
Une affichette indique la nationalité de chaque prêtre.
17h : LE ROSAIRE
Pour le Rosaire, un franciscain se met à genoux derrière l'autel, dit la première partie du "Je vous salue Marie", et l'assemblée poursuit ("Sainte Marie, Mère de Dieu"…), chacun dans sa propre langue.
-A 17h40, on fait une pause de quelques secondes car c'est l'heure de l'apparition quotidienne. Les gens se mettent alors à genoux.
-On termine ensuite les mystères douloureux (en général à partir du 3ème mystère : le couronnement d'épines).
-Puis, on chante les litanies de la Sainte Vierge.
18h : L'EUCHARISTIE
Etant donné qu'il n'y a pas de catéchèse, à Medjugorje, et que les aumôneries scolaires sont inexistantes, l'essentiel de l'enseignement que reçoivent les fidèles est dispensé au cours du sermon du prêtre.
Ce sermon, il faut le savoir, dure en moyenne 20 minutes.
Toutefois, si on prie la Vierge pendant ce temps les minutes passent plus vite (je parle pour les gens qui ne comprennent pas la langue du pays, bien sûr !).
-Après la messe, on récite la fameuse prière des "7 Notre Père" que Marie a recommandée aux voyants.
Cette prière se compose comme suit : 1 credo / 7 fois "Notre Père + Je vous salue Marie + Gloire au Père" / 1 prière au Saint Esprit.
19h : TEMPS DE PRIERE
-Après l'eucharistie, un prêtre franciscain bénit les objets de piété (chapelets, médailles, statuettes…) que les gens ont achetés au cours de la journée. Chacun est invité à lever ses objets, et le prêtre les bénit depuis l'autel à l'aide d'un goupillon.
-Ensuite, on récite les mystères glorieux du Rosaire.
-Puis vient un temps de prière pour la guérison. Ce temps est composé d'une série de petites prières très courtes faites dans plusieurs langues. Entre chacune d'entre elles, il y a des refrains très doux, dans toutes les langues eux aussi. Cela ressemble assez à ce qui se fait à Taizé, à la différence près que les chants de Medjugorje sont plus "modernes" et plus émouvants. Leur interprétation est elle aussi plus moderne. En effet, à gauche de l'autel (quand on entre), des jeunes animent avec toutes sortes d'instruments (claviers, violons, guitares…) et c'est vraiment très beau ! Les textes des chants sont affichés sur un écran situé au-dessus des musiciens, à l'aide d'un rétroprojecteur.
-le jeudi, la prière de guérison est remplacée par l'adoration du Saint Sacrement et, le vendredi, par l'adoration de la Croix.
Voilà, en gros, comment se passe une "journée type" à Medjugorje.
Je signale aussi que le père Jozo Zovko (qui était le responsable de la paroisse à l'époque des premières apparitions) a lancé récemment "les groupes Visitation" qui sont en fait des groupes de prière où les gens se réunissent pour vivre le programme de Medjugorje, c'est-à-dire : le Rosaire, la messe et l'adoration.
Rien ne vous empêche d'essayer d'en mettre un en place dans votre paroisse, si vous le souhaitez (et si le prêtre est d'accord, bien sûr) !
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Par RV. le 31 Octobre 2005 à 00:00
Sous la domination turc, de 1463 à 1878, 12 franciscains provenant de Kresevo (en Bosnie), ont décidé de construire un monastère en signe de la foi.
Ils ont choisi, pour cela, la localité de Siroki Brijeg qui est située à environ une trentaine de kilomètres de Medjugorje.
Ils ont commencé par construire l'église (dédiée à l'Assomption de la Vierge), le monastère à proprement parlé ainsi qu'un bâtiment destiné à devenir un séminaire.
Dans les environs, ils ont également édifié un lycée et un internat. Avec le temps, le lieu est devenu un centre culturel chrétien renommé, et il s'est transformé peu à peu en un véritable symbole de l'Herzégovine.
Un siècle plus tard, les communistes (qui nient l'existence de Dieu et croit que l'homme n'est que matière) ont cherché à arracher la foi du cœur des gens et à détruire ce lieu symbolique.
Le 7 février 1945, à trois heures de l'après midi, ils sont arrivés au monastère et ont commencé par dire aux trente moines qui se trouvaient là : "Dieu est mort, Dieu n'est pas, il n'y a pas de Pape, il n'y a pas d'Eglise, il n'y a pas besoin de vous, allez vous aussi travailler dans le monde".
Devant leur refus d'obtempérer, un soldat en colère a pris un crucifix et l'a jeté sur le sol.
Les moines se sont alors mis à genoux et chacun a serré Jésus dans ses bras en lui disant, comme naguère Saint François d'Assise : "Tu es mon Dieu, mon tout".
Les soldats ont alors emmené les frères hors du couvent, les ont tués, ont recouvert leurs corps d'essence et les ont brûlés.
A l'instar des martyrs de l'Ouganda, les 30 moines sont allés à la mort en priant et en chantant les litanies de la Sainte Vierge, intercédant pour la conversion de leurs bourreaux.
Le sanctuaire a subi de graves dommages mais n'a pas été entièrement détruit.
Aujourd'hui, l'un des soldats qui était présent en ce jour tragique s'est converti et a un fils prêtre et une fille religieuse.
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Par RV. le 31 Octobre 2005 à 00:00
Oui, un lien vraiment très étroit unit Lourdes, Fatima et Medjugorje.
Si vous me le permettez, je distinguerai deux points : les voyants et les apparitions.
1-LES VOYANTS
En ce qui concerne les voyants, tout d'abord, il est intéressant de noter que le nombre de filles et de garçons a été chaque fois multiplié par deux.
Voyez plutôt :
a)-Lourdes : 1 fille (Bernadette).
b)-Fatima : 2 filles (Lucia et Jacinta) + 1 garçon (Francisco).
c)-Medjugorje : 4 filles (Vicka, Mirjana, Ivanka, et Marija) + 2 garçons (Ivan et Jakov).
On a l'impression, en considérant ces chiffres, qu'il y a eu une "progression", avec le temps; comme une sorte "d'évolution logique".
2-LES APPARITIONS
Au niveau des apparitions, ensuite, et notamment au niveau du moment de la journée où elles ont eu lieu, une chose encore plus curieuse apparaît.
Regardez :
a)-Lourdes : le matin.
b)-Fatima : à midi.
c)-Medjugorje : le soir.
On a le sentiment, en constatant ce fait, que les trois sanctuaires couvrent l'ensemble d'une journée. Un peu comme si la Vierge avait voulu nous dire : "Voilà, tout ce que Dieu m'a demandé de vous enseigner a été dit dans ces trois endroits. Maintenant, la boucle est bouclée. Vous avez entre les mains tous les outils dont vous avez besoin. C'est désormais à vous d'agir."
Tout cela est très étonnant, vous ne trouvez pas ?
Je précise, au passage, que la dernière remarque (celle qui concerne le moment de la journée où les apparitions ont eu lieu) a été faite par Don Luigi Bianchi, un spécialiste de Fatima, dans un livre intitulé : "Fatima-Medjugorje, deux étapes sur le chemin du salut" (aux éditions du parvis).
Son observation a également été reprise par Geneviève Esquier dans un éditorial du journal "L'homme nouveau" (au printemps 98).
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Par RV. le 26 Octobre 2005 à 00:00
"Le plus grand danger aujourd'hui, c'est absence de vie mystique, L'absence d'une authentique expérience de Dieu chez ceux qui en parlent" (Maurice Zundel)
INTRODUCTION
Les phénomènes surnaturels qui se produisent à Medjugorje sont très nombreux.
Dans les témoignages, on entend souvent parler de la blancheur éclatante de la Croix du mont Krizevac, de la silhouette de la Vierge qui se substitue parfois à la Croix, et de la danse du soleil.
Sans forcément les rejeter totalement, il arrive assez fréquemment que des chrétiens se sentent agacés par ce genre de récits, et qu'ils disent que cela ne sert pas vraiment à grand-chose que de voir le soleil "tourner sur lui-même", que c'est Jésus et lui seul qui est important, et qu'il n'est pas d'une grande utilité d'attacher de l'importance à autre chose qu'à lui.
Cela, d'après eux, pourrait même détourner les gens de l'essentiel : Dieu.
Pourtant, si nous voulons être tout à fait honnêtes avec nous-mêmes, il nous faut aussi reconnaître le fait que tous ces signes extraordinaires qui sont observés à Medjugorje (ou qui l'ont été à Fatima, ou ailleurs dans le monde) sont - quoi que l'on en dise et quoi que l'on en pense - donnés par Dieu.
En ce sens, il est évident qu'ils méritent toute notre attention.
D'autant que le Créateur ne prendrait pas la peine de nous faire de tels cadeaux s'il n'y avait pas quelques bienfaits à en retirer !
Alors, si vous le voulez bien, je vous propose d'essayer de voir ensemble en quoi ces signes sont très précieux pour nous, et comment on peut amener une personne qui s'en moque totalement à s'y intéresser.
1-LE FAIT DE CROIRE EN DIEU NE DOIT PAS EMPECHER L'HOMME DE S'EMERVEILLER DEVANT LA CREATION
Le premier argument que l'on peut opposer à celles et ceux qui ne voient pas vraiment d'intérêt à ce que soient donnés des signes de type surnaturels, c'est que le fait de croire en Jésus ne doit pas nous détourner du monde dans lequel nous vivons.
C'est là un premier aspect très important.
En d'autres termes, le fait d'appartenir à la grande famille des croyants ne doit pas constituer un obstacle à l'émerveillement devant les autres hommes et devant la beauté de la nature qui nous entoure (et ceci même s'il est vrai que les autres et la nature ne sont pas Dieu).
D'ailleurs, à ce sujet, serions-nous assez inconscients pour faire taire un enfant qui raconterait un feu d'artifice auquel il aurait assisté en lui disant : "Cesse de parler de ce spectacle. Cherche plutôt à tourner ton regard vers Jésus car lui seul est le Sauveur !"
Nous pouvons affirmer avec certitude que nous ne ferions pas cela. Non, ce ne serait pas bien.
En agissant ainsi, nous sentons bien que nous empêcherions l'enfant d'extérioriser sa joie, ce qui pourrait constituer un frein à son épanouissement.
De même, nous viendrait-il à l'idée d'interpeller un photographe en train de régler l'objectif de son appareil pour prendre un cliché d'une éclipse solaire en lui disant : "Arrêtez de passer autant de temps à penser à cette éclipse. Songez plutôt à Jésus !"
Là encore, nous n'agirions jamais ainsi !
Si nous le faisions, alors nous détournerions la personne de la beauté qu'elle se sent appelée à immortaliser, et cela éveillerait en elle le sentiment que ce qu'elle fait n'est pas noble, qu'elle est inutile, que son travail n'est pas vraiment essentiel…
Bref, elle se sentirait totalement dévalorisée et, ne s'aimant plus elle-même, elle n'aurait plus aucun désir de découvrir Dieu.
Dans le même ordre d'idée, oserait-on interrompre un peintre en train de contempler la mer pour lui dire : "Pourquoi passez-vous autant de temps devant ce qui n'est qu'un élément matériel ? Cherchez plutôt Jésus ! Cela vous sera plus profitable !"
Une fois de plus, non ! Nous ne nous permettrions pas de faire une chose pareille !
Or, puisque nous tolérons tout cela sans y voir la moindre contradiction avec la foi en Jésus-Christ (c'est-à-dire : le fait que les gens puissent raconter, photographier ou peindre des feux d'artifice, des éclipses, des mers ou des océans…), alors combien plus devons-nous également laisser s'exprimer et écouter très attentivement celui ou celle qui a vu tourner le soleil sur lui-même, car ce dont il (ou elle) a été le témoin est quelque chose de bien plus prodigieux qu'une éclipse, un feu d'artifice, ou les remous des vagues à la surface de la mer !
Et oui !! Vous vous rendez compte ? La plus grosse étoile de l'univers qui se met soudainement à danser !!! C'est tout simplement stupéfiant !!! Vous ne trouvez pas ?!
Cela vaut donc très largement la peine que l'on s'y intéresse !!
De plus, si nous ne savons pas nous émerveiller devant le soleil qui danse, alors comment serons-nous capables de nous émerveiller devant la nature d'une manière générale, ainsi que Marie nous le demande à Medjugorje ? Cela nous sera tout bonnement impossible !
C'est pourquoi, en réfléchissant à cette question, il m'est apparu que les gens qui ne prenaient pas vraiment au sérieux les signes surnaturels que Dieu nous envoie étaient en fait des gens qui avaient une vision encore trop "étriquée" de la foi.
Un peu comme si cette dernière, chez eux, fonctionnait à l'exclusion de tout le reste. Comme si Jésus les "coupait" de leur environnement; leur foi s'apparentant alors à une "fuite" ou à un "renfermement" de l'homme sur lui-même (et je précise bien que je dis cela sans aucune "méchanceté", mais simplement en essayant de bien exprimer ce que je ressens).
Dans le cadre d'une conversion fraternelle, il peut donc être intéressant de rappeler à notre interlocuteur ces paroles que Jésus a prononcées peu de temps avant sa Passion, pour intercéder pour ses apôtres :
"Je ne te demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du mauvais" (Jean 17, 15).
On peut également rajouter ce petit extrait du message de la Vierge du 25 octobre 95 :
"Chers enfants, aujourd'hui je vous invite à aller dans la nature car là, vous rencontrerez Dieu le Créateur."
2-LE FAIT DE S'EMERVEILLER DEVANT LA CREATION PEUT CONDUIRE L'HOMME A DIEU
Le second argument que l'on peut opposer à ceux qui cherchent à minimiser l'importance des signes surnaturels, c'est que ces phénomènes (loin de nous détourner de l'essentiel) peuvent en fait conduire l'homme à son Créateur.
Oui, cela est également très important.
Mais, si vous le voulez bien, essayons de voir un peu plus en détail comment cela se passe dans les faits.
Comme nous le savons, nous vivons actuellement à une époque très matérialiste.
Même chez de nombreux chrétiens, aujourd'hui, l'action a pris le dessus sur la prière.
Les appels des papes à adorer le Saint Sacrement, à prier le Rosaire, à dire le bréviaire, à se confesser régulièrement et individuellement… ne rencontrent que peu d'écho.
La conséquence de cette "rationalisation des mentalités" est que, désormais, la lumière, la joie, la paix, l'amour, le pardon…(qui sont des fruits de l'Esprit Saint dont l'éclosion dépend justement de la richesse de notre vie intérieure) sont moins sensibles et laissent peu à peu place aux tensions, aux rivalités, aux méchancetés… de telle sorte que les idées négatives parviennent plus facilement à s'emparer des gens et à s'étendre dans le monde.
Les rapports deviennent alors plus durs, et certains, découragés, en arrivent même à se détourner de la foi car ils ne sentent plus "le goût" de Dieu parmi les chrétiens.
Bien sûr, chacun essaye de montrer qu'il est solide et qu'il peut résister à tout mais, dans les moments d'intimité, cette dureté ambiante peut réveiller certains troubles inavoués au cœur même de l'être humain : une peur des autres, une peur de la société, des craintes par rapport au fait de s'ouvrir à un monde qui apparaît alors comme étant de plus en plus hostile…
Ce qu'il est intéressant de noter, c'est que les tensions et le manque d'amour entre les hommes peuvent également s'accompagner, chez certaines personnes, de ce que nous pourrions appeler des peurs de type "cosmique", c'est-à-dire des angoisses liées à l'univers tout entier (un peu comme nos ancêtres les gaulois dont on nous dit souvent qu'ils redoutaient que le ciel ne leur tombe un jour sur la tête; mais peut-être y a-t-il, dans ce cas précis, une part de légende).
Beaucoup de gens, il faut le savoir, souffrent de ce genre de maux à notre époque.
Cela s'explique par le fait que lorsque les rapports se durcissent entre les personnes (du fait de l'éloignement des hommes de Dieu, comme nous venons de le dire), celles-ci peuvent avoir le sentiment d'être isolées dans l'immensité… un peu comme des points minuscules et insignifiants qui seraient perdus au beau milieu de l'univers.
Dépourvu de liens affectifs solides, chaque homme ne sait alors plus qui il est et a l'impression que sa vie n'a pas de sens.
Dès lors, chacun ne voit plus l'univers avec les yeux de Saint François d'Assise (qui, comme nous le savons, se plaisait à appeler "frères" et "sœurs" les divers éléments qui l'entouraient, tellement il se sentait bien dans le monde), mais avec les yeux de quelqu'un d'esseulé et d'apeuré.
Ainsi le soleil n'apparaît plus comme étant le symbole de Dieu qui éclaire et réchauffe l'humanité tout entière, mais plutôt comme une gigantesque masse en fusion ou se produisent des réactions thermo-nucléaires, ceci entraînant un profond sentiment de crainte, de vide et, aussi, de vertige dans les cœurs (surtout chez les jeunes).
L'homme se sent alors un peu comme le rouage anonyme d'une gigantesque machine.
Plus il regarde vers le ciel, plus il se sent petit et seul ! Plus il a peur ! Plus il découvre qu'il n'est rien !
Dans ces moments tout à fait uniques de l'histoire de l'humanité où Dieu donne aux hommes des signes aussi spectaculaires que celui de la danse du soleil, l'immense bienfait pour l'homme est qu'il peut sentir à nouveau grandir au fond de son cœur la certitude que l'univers est animé non pas par une "force" terrifiante et froide, mais bel et bien par une présence bienveillante.
Oui, c'est là la grande grâce qui découle de la danse du soleil.
On pourrait même préciser que cette présence bienveillante peut lui apparaître également comme étant à la fois :
-une présence aimante (car le fait que le soleil "tourne sur lui-même" est totalement inoffensif pour l'homme).
-une présence joyeuse (car le fait de danser est en soi quelque chose de très festif).
-une présence toute puissante (car le soleil est la plus grosse étoile de l'univers, et il est absolument nécessaire que cette "force" qui l'anime soit infiniment supérieure à toutes les autres pour le faire bouger à sa guise).
Et on pourrait également ajouter à cela que pour être à la fois aimante, joyeuse et toute puissante, il faut aussi que cette "force" soit non pas une simple "énergie" mais, bien plus que cela, une personne.
Oui, une personne !
Autrement dit, il faut que Dieu existe pour que le soleil puisse se déplacer ainsi. Sans Lui, rien ne serait possible.
CONCLUSION
En assistant à la fameuse danse du soleil, ce sont toutes ces choses dont nous venons de parler que l'on comprend à la fois.
C'est comme si on reprenait tout à coup conscience qu'un Dieu amoureux, joyeux et Tout Puissant était bien le maître absolu de l'univers.
Comme si on redécouvrait le bonheur de croire qu'il n'y avait rien au-dessus de Lui.
Et comme nous l'avons dit il y a un instant, loin de nous éloigner de Jésus, cela peut au contraire réveiller en nous l'envie de croire et de pratiquer notre religion (de la même façon que le choc entraîné par la victoire d'une équipe de foot en perte de vitesse peut réveiller, chez le supporter endormi, le désir d'encourager son équipe et d'aller assister à nouveau aux matchs).
N'oublions pas, en effet, le cri de ces hommes athés qui ont dit, à Fatima, en voyant le soleil tourner : "Je crois en Dieu !"
Ah ! Quelle chance nous avons, Marie, que tu nous aies montré ce phénomène absolument inouï ! Oui, quelle chance nous avons !! Nous n'aurons sûrement jamais assez de toute notre vie pour te remercier pour cette merveille !
Puisse chacun d'entre nous essayer de vivre maintenant ce prodige à l'intérieur de lui-même, et redécouvrir la joie de croire, même sans avoir vu, et de voir dans l'univers non pas un espace menaçant mais un cocon qui nous protège tout au long de notre pèlerinage terrestre.
Et le meilleur moyen de faire cette expérience fantastique, c'est de ne pas hésiter à lever nos yeux vers le ciel, lorsque nous passons par un moment d'angoisse, de solitude ou de doute, et d'essayer d'imaginer, au sein de cette immensité qui nous effraye, que le soleil tourne sur lui-même, un peu comme le jouet d'un enfant : aussi inoffensif qu'une toupie, un ballon ou un disque volant !
Oui, essayons, quand nous traversons des heures difficiles, de nous laisser gagner par cette idée que le soleil et que tout l'univers qui l'entoure ne sont pas plus dangereux que des jouets… … et disons-nous que ce que nous sommes en train d'imaginer (loin, très loin d'être un rêve ou une affabulation) s'est réellement passé un jour… à Fatima, ou à Medjugorje !
Vous verrez, avec un peu d'entraînement, l'effet est très libérateur !
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Par RV. le 25 Octobre 2005 à 00:00
Quand on lit les messages de la Vierge de Medjugorje avec attention, on s'aperçoit que, contrairement à ce que disent certains, la Mère de Dieu est loin de répéter toujours la même chose.
J'en veux pour preuve la richesse incroyable de ses enseignements sur tous les grands sujets qui intéressent les gens de notre époque : la vocation, le mal, la souffrance, la mort, la prière… (vous pouvez vous reporter aux différentes rubriques de ce blog pour constater par vous-mêmes que, dans ces domaines, les messages ne se ressemblent pas. Loin de là !).
Toutefois, il est vrai que certaines paroles (notamment celles qui concernent la messe, la confession, le rosaire, le jeûne et la lecture de la Bible) reviennent très souvent.
A cela, la Vierge nous donne une explication très claire par le biais du voyant Ivan (les deux extraits ci-dessous sont tirés des messages qu'elle donne régulièrement à son groupe de prière) : "Chers enfants, je voudrais donner de nouveaux messages. Je suis votre Mère. Je veux depuis toujours vous enseigner des choses nouvelles. Mais pour cela il faut que vous viviez d'abord les messages que j'ai donnés précédemment. Alors seulement je pourrai vous donner de nouveaux messages" (le 15 octobre 90) / "Chers enfants, j'avais le désir de vous donner de nombreux messages nouveaux, mais hélas vos cœurs sont tout fermés et loin de mes messages. J'ai tant besoin de vos prières !" (le 25 avril 95).
Ces extraits nous montrent bien, nous le voyons, que si certaines recommandations reviennent de manière récurrente, dans la bouche de Marie, c'est tout simplement parce que nous ne les mettons pas en pratique. C'est là la seule et unique raison.
La Vierge est devant nous comme une Mère qui lance les mêmes appels à ses enfants parce que ces derniers ne l'entendent pas.
Alors, sachant cela, allons-nous faire des efforts pour changer d'attitude ?
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Par RV. le 25 Octobre 2005 à 00:00
L'un des points fort du pèlerinage que j'ai effectué à Medjugorje en novembre 2000, avec l'association "Marie source de vie", a été "l'ascension" du mont Krizevac.
Le Krizevac (ce qui signifie "la montagne de la croix") est situé à environ 1 km de l'église Saint Jacques et culmine à 520 mètres.
Même si la Vierge n'était jamais apparue à Medjugorje, je pense qu'il aurait fallu faire de ce lieu un chemin de croix.
En effet, le relief s'y prête à merveille : un gigantesque éboulis de rochers de couleur ocre jalonné de 15 plaques de bronze représentant les stations. Il y a 15 stations car l'agonie de Jésus au jardin des oliviers a été rajoutée.
Sur chaque plaque, on peut distinguer la présence de Marie qui souffre aux côtés de son Fils Jésus.
Il faut savoir que l'ascension est quasi-impossible pour un malade ou une personne qui a du mal à marcher.
Parfois, ça monte presque à pic !
Seul un petit sentier, souvent à peine discernable, nous indique le chemin.
Au cours de notre chemin de croix, que nous avons effectué le vendredi matin de bonne heure, j'avoue être resté muet d'admiration en regardant certaines personnes âgées de notre groupe.
Malgré leur âge, la difficulté du terrain, elles montaient... et je sentais que Jésus était là, avec elles, et que le véritable exploit qu'elles accomplissaient avait du prix à ses yeux.
Il arrive qu'en chemin des gens se convertissent.
Pour d'autres, c'est plus dur. Des blessures remontent, la fatigue prend le dessus... mais, en général, ceux qui ont souffert arrivent au sommet avec des grâce de paix.
En haut, une immense croix de 8m 50 de haut a été érigée en mémoire du 1900ème anniversaire de la passion de Jésus. A l'intersection des bras, une relique de la vraie croix a été fixée.
Nous sommes restés quelques minutes en silence, ne faisant rien d'autre que goûter. Goûter la paix et la profondeur du lieu.
Puis, au moment de la descente, nous avons eu l'impression d'être "portés par les anges" !
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Par RV. le 21 Octobre 2005 à 00:00
INTRODUCTION
Lorsque l'on se rend en pèlerinage à Lourdes, par exemple, on y va surtout pour rencontrer Dieu à travers Marie, Marie s'étant manifestée aux hommes à travers les apparitions de Bernadette Soubirous.
La paroisse à laquelle la ville de Lourdes appartient n'a pas vraiment d'importance pour nous.
D'ailleurs, là-bas, personne ne va jamais à la messe en paroisse (ou alors très rarement) mais plutôt au sanctuaire (en écrivant cela, je parle surtout pour les pèlerins, bien sûr, et non pas pour les habitants de la ville en elle-même).
A Medjugorje, par contre, il n'en va pas de même.
Quand on va en Bosnie, en effet, on fait vraiment l'expérience d'une intégration totale à la paroisse, ou, si vous préférez, d'une immersion complète dans l'église locale.
Les Messes, les Confessions, les temps de prière et d'Adoration, la récitation du Rosaire… tout (absolument tout) se passe non pas dans un lieu "à part", mais bel et bien à l'église Saint Jacques avec les habitants du village.
L'église est le seul et unique point de rassemblement pour tous les pèlerins.
Mais si vous le voulez bien, essayons de voir un peu plus en détail quels sont les rapports qui unissent la paroisse de Medjugorje à la Vierge Marie.
1-LA PAROISSE
A partir du 1er mars 1984, et ce jusqu'au 8 janvier 1987, la Gospa (c'est-à-dire "la Dame", en croate) a souhaité donner des messages hebdomadaires destinés spécialement à la paroisse de Medjugorje, par l'intermédiaire de la voyante Marija (ces messages sont devenus mensuels par la suite).
En lisant certains d'entre eux, on s'aperçoit assez vite que l'intention de la Vierge est bien de mettre toute la paroisse en mouvement, à Medjugorje, et non pas uniquement les six voyants.
Oui, dès le début, Marie a voulu s'adresser à chaque paroissien en particulier.
C'est d'ailleurs ce que nous confirment les extraits suivants : "Chers enfants, j'ai choisi spécialement cette paroisse car je voudrais la guider; je veille sur elle avec amour, je voudrais que vous soyez tous miens (…)" (le 1er mars 84) / "(…) vous qui êtes dans la paroisse, convertissez-vous (…) ainsi pourront se convertir ceux qui viennent ici" (le 8 mars 84) / "Chers enfants, aujourd'hui je vous prie de cesser les médisances et de prier pour l'unité de la paroisse. Car moi et mon Fils avons un plan particulier pour cette paroisse (…)" (le 12 avril 84) / "(…) de jour en jour, des gens qui sont dans les ténèbres viennent dans vos maisons. Donnez-leur, chers enfants, la lumière ! (…)" (le 14 mars 85) / "Vous les paroissiens avez une grande et lourde croix, mais n'ayez pas peur de la porter. Mon Fils est là pour vous aider" (le 5 avril 85) / "(…) Dieu me permet de créer avec lui cette oasis de paix. Je vous demande de la protéger. Que cette oasis soit toujours pure. Certains, par leur indolence, détruisent la paix et la prière (…)" (le 26 juin 86).
Ces extraits sont très importants car nous sentons bien, à travers eux, que Marie a souhaité créer ce que l'on pourrait appeler "une paroisse modèle", à Medjugorje, de telle sorte que les gens qui s'y rendent en pèlerinage puissent s'y sentir accueillis, aimés, réconfortés, guidés, éclairés…
En ce sens, on peut dire que ces apparitions apportent une "nouveauté" par rapport aux précédentes.
Mais, bien évidemment, ce "plan" de la Vierge n'est pas "l'exclusivité" de Medjugorje ! Il est appelé à être "copié" et à être mis en place ailleurs !
2-LES PAROISSIENS
Quand on parle de Medjugorje, autour de soi, certaines personnes font souvent la remarque suivante : "Mais pourquoi la Vierge ne s'est-elle donc pas manifestée à des non-croyants, pour qu'ils croient, plutôt que d'apparaître à des gens qui sont déjà chrétiens ?"
A cela on peut répondre qu'il était bien nécessaire qu'il y ait un minimum de foi, au départ, pour que les messages de la Vierge soient écoutés, accueillis, compris, fidèlement traduits, diffusés, publiés, analysés, intelligemment commentés, expliqués, mis en pratique…
Si Marie était apparue à des gens qui ne croyaient pas, alors il y aurait eu de fortes chances pour que ceux-ci ne la prennent pas vraiment au sérieux.
Peut-être même n'auraient-ils pas du tout cru que c'était vraiment la Vierge qu'ils voyaient, se figurant qu'ils étaient victimes d'une hallucination collective… qui sait !
Non, la foi était nécessaire au départ.
D'ailleurs, à ce sujet, il est intéressant de noter cette réponse que Marie a faite aux voyants suite à une question qu'ils lui ont posée au tout début des apparitions : "Je suis venue parce qu'il y a ici beaucoup de vrais croyants (…)".
Cela, nous le voyons bien, nous montre que la Vierge ne pouvait pas apparaître sur une terre qui lui aurait été totalement hostile.
On peut ajouter à cela que non seulement Marie est venue chercher la foi, à Medjugorje, mais qu'en plus elle est venue la renforcer.
C'est là un point très important.
En effet, lisons attentivement les extraits suivants dans lesquels la Vierge nous dit de manière très claire ce qu'elle attend des gens qui résident dans le village (tous ces extraits, je le précise, datent des premiers jours d'apparition) : "Que le peuple croit et qu'il persévère dans la foi" (au sujet des paroissiens) / "Qu'ils soient persévérants dans la foi et qu'ils protègent la foi du peuple" (au sujet des Franciscains) / "Qu'ils soient fermes dans la foi, et qu'ils vous aident" (au sujet des prêtres) / "Que vous ayez une foi solide et que vous gardiez confiance" (au sujet des voyants).
Nous voyons donc bien, là encore, que la foi est vraiment quelque chose de primordial pour la Vierge.
Sans elle, il est clair que rien n'est possible. En même temps, nous constatons aussi - et il est important de le souligner - que Marie ne nous demande pas d'avoir une foi parfaite.
Il lui suffit simplement d'un "oui" sincère (même petit) et, ensuite, elle déploie des trésors de tendresse et de patience pour nous aider à affermir notre choix et à grandir sur le chemin de la sainteté !
CONCLUSION
Voilà donc, je crois, ce qu'il faut retenir des liens qui unissent la paroisse de Medjugorje à la Vierge Marie.
On pourrait peut-être essayer de résumer tout cela en disant : "Marie a choisi la paroisse de Medjugorje parce qu'elle y a trouvé une foi véritable qu'elle a voulu renforcer encore plus pour faire de cette paroisse un modèle pour toutes les autres et, ainsi, aider les hommes du monde entier à revenir sur le bon chemin."
Ça me paraît pas mal comme résumé. Qu'en pensez-vous ?