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Par RV. le 16 Juin 2006 à 13:51
Nous sommes tous pécheurs. Aucun de nous ne peut dire qu'il est un saint. Chacun de nous est en chemin vers le ciel, avec tout ce que cela suppose d'embûches et de chutes.
De ce fait, nos vies comportent toutes une part d'imperfections, d'échecs, de ratés, de blessures, de souffrances…
Parfois, surtout dans les moments où nous nous sentons plus particulièrement vulnérables (après un échec, par exemple), il peut arriver que satan essaye d'inoculer en nous l'idée que nous avons complètement raté notre vie et que nous n'avons absolument pas accompli ce que Dieu attendait de nous. Il voudrait alors que nous nous haïssions nous-mêmes et que le désespoir finisse par s'emparer de nous et qu'il nous ronge au point de nous détruire.
Pour nous aider à remporter la victoire, dans ces moments de grands combats intérieurs, j'ai essayé de mettre au point un petit "exercice pratique" basé sur la spiritualité de Medjugorje.
Vous allez voir, c'est extrêmement simple. J'espère que ce sera également efficace ! Enfin, nous verrons bien !ETAPE N°1
Tout d'abord, dans les moments où vous avez le sentiment d'avoir raté votre vie, concentrez-vous sur celui (ou sur celle) que vous auriez aimé être. Imaginez-vous tel que vous auriez souhaité devenir : plus beau, plus fort, plus riche, plus heureux, plus lucide, plus courageux, plus humble, plus chanceux, plus connu, plus "charismatique", plus raisonnable, mieux considéré par les autres, plus mature… Oui, essayez, pendant quelques instants, de penser à cet "être idéal" que vous n'êtes jamais devenu.
ETAPE N°2
Prenez le temps de bien contempler cet "autre vous-mêmes" et imaginez-le "dans toute sa gloire" : professionnellement, affectivement, sur le plan familial… Surtout, ne craignez pas de contempler votre rêve perdu bien en détail et bien à fond. Imaginez, par exemple, toutes les belles choses que vous auriez réussies, si la vie avait tourné différemment, et à côté desquelles vous êtes malheureusement passé au cours de votre existence présente. Imaginez aussi les autres en train de vous admirer et de vous féliciter pour vos divers succès. En un mot, imaginez-vous au sommet de votre réussite, au sommet de cette gloire que vous n'avez jamais connue.
ETAPE N°3
Cet être idéal, auquel vous pensez, ne l'imaginez pas "dans un autre temps", "sur une autre planète", "à une autre époque" ou bien, si l'on peut dire, "dans une espèce de bulle". Non, imaginez-le ici et maintenant. Autrement dit, enracinez-le solidement dans la réalité, tandis que les images défilent dans votre esprit. En effet, si vous aviez été cet autre-là, alors vous l'auriez été dans le monde actuel (c'est-à-dire dans la société telle qu'elle est aujourd'hui). C'est pourquoi, prenez également le temps de situer cet "autre vous-mêmes" dans le monde contemporain. Pour cela, demandez-vous, par exemple, comment il se serait positionné par rapport aux grands événements de notre temps. Quel regard aurait-il porté sur la chute du communisme, sur le pontificat de Jean-Paul II, sur la guerre en Irak, sur l'élection de Benoît XVI… ? Oui, imaginez-le en train de penser à ces faits marquants de notre époque et essayez de pénétrer ses pensées. Quelles sont-elles ?
ETAPE N°4
Tandis que vous vous tenez à l'écoute de ses pensées, posez-vous maintenant la question suivante : comment cet être idéal, auquel je songe, se serait-il situé par rapport à cet événement sans précédent qu'est Medjugorje ? Oui, quelle place aurait eu, dans sa vie, ce petit village de Bosnie Herzégovine ? Aurait-il été intéressé par ces apparitions de la Gospa ? Serait-il resté indifférent ? Aurait-il été simplement curieux ? Essayez de réfléchir à cela pendant quelques instants. Ne vous pressez pas. Prenez tout le temps qu'il faut.
ETAPE N°5
Tout en continuant à réfléchir à ce qu'auraient pu être les rapports entre cet "autre vous-mêmes" et Medjugorje, songez aux appels que la Vierge nous lance dans ses messages en Bosnie Herzégovine. Pensez à toutes les paroles qu'elle ne cesse de nous répéter, depuis de très nombreuses années; notamment celles qui concernent la messe, la confession, le Rosaire, la lecture de la Bible et le jeûne alimentaire. D'une manière particulière, pensez que le Rosaire est très cher à son cœur et que cette prière, ainsi qu'elle nous l'a dit à plusieurs reprises, peut faire des miracles dans le monde et dans nos vies. Pour faciliter cette cinquième étape, imaginez que vous voyez les choses depuis un avion : d'un côté il y a cet "autre vous-mêmes" qui pense à Medjugorje et, de l'autre, il y a la Vierge qui appelle instamment tous ses enfants à prier le Rosaire. Essayez de voir les deux personnages en même temps, dans votre imagination. Dites-vous aussi qu'ils appartiennent tous les deux à la même époque et qu'ils font partie du même monde.
ETAPE N°6
Tandis que vous imaginez cette scène (d'un côté : cet "autre vous-mêmes" en train de penser à Medjugorje; de l'autre côté : la Gospa qui appelle à prier le Rosaire), dites-vous la chose suivante : "Cet être idéal, auquel je pense, aurait eu lui aussi des défauts s'il avait existé. Oui, il aurait eu d'autres imperfections, d'autres problèmes, d'autres questions… que ceux que j'ai aujourd'hui. Aussi glorieux, aussi beau et aussi riche m'apparaît-il maintenant dans mon imagination, il n'en aurait pas moins été un pécheur dans la réalité. En effet, il n'aurait jamais pu être parfait au point de faire mentir Saint Paul qui nous a dit, dans la Bible : "Tous les hommes sont pécheurs" (car cette phrase s'applique à tous les hommes de toutes les générations). Oui, il aurait fait lui aussi des faux pas et, inévitablement, il aurait eu des jours "sans". Et par conséquent, il aurait eu lui aussi besoin de Dieu pour que sa vie soit complète. Oui, lui aussi aurait eu besoin des sacrements pour le soutenir sur son chemin. Lui aussi aurait eu besoin des conseils de la Gospa, dans ce monde profondément en crise. Lui aussi aurait été amené à comprendre que Dieu seul peut nous combler vraiment et que l'on avance vers Lui en mettant en pratique les cinq points que la Vierge nous recommande à Medjugorje". Essayez de bien vous pénétrer de cela. Essayez de bien comprendre que l'être idéal auquel vous pensez aurait eu besoin de la Vierge, également, pour que sa vie prenne tout son sens. Efforcez-vous de comprendre que les appels de Marie lui auraient été destinés à lui aussi.
ETAPE N°7
Maintenant, imaginez que cet "autre vous-mêmes" se trouve à Medjugorje. Oui, imaginez qu'il ait été suffisamment raisonnable pour se laisser séduire par ce sanctuaire - dans la vie que vous n'avez jamais connue - et qu'il ait décidé de s'y rendre en pèlerinage. Imaginez-le, par exemple, en train de prier au pied de la Croix du Krizevac, ou bien sur la colline des premières apparitions, entouré de quelques pèlerins. Et là, tandis que vous le voyez en esprit, imaginez qu'il tient son chapelet entre ses mains et qu'il dit ceci à la Vierge Marie : "Marie, je te remercie de m'avoir fait venir en ce lieu car j'ai compris, au cours de ce pèlerinage, à quel point le Rosaire était important. Oui, merci d'avoir attiré mon attention sur cette merveilleuse prière, à travers tes messages, car je viens de réaliser que tout le reste n'avait que peu d'importance. Ma gloire, ma beauté, mon argent, mes succès… toutes ces choses ne sont rien en comparaison des richesses apportées par la spiritualité. Tout ce que je possède ne me comblait pas totalement, tu le sais aussi bien que moi, mais maintenant que j'ai compris l'importance capitale de la prière, et notamment celle du Rosaire, je sens qu'une présence commence à me remplir au fond de mon coeur. Oh, Marie ! Que ne me suis-je pas détourné plus tôt de tous mes biens pour rechercher cette présence !" Essayez d'entendre l'être idéal auquel vous pensez prononcer ces paroles. Relisez-les plusieurs fois, si cela est nécessaire. Et, surtout, dites-vous cette chose très importante : il n'existe pas d'autres paroles - que ce soit ici ou ailleurs (dans cette vie ou dans une autre) - qui puissent autant réjouir le cœur de la Mère de Dieu.
ETAPE N°8
Cessez maintenant de penser à cet "autre vous-mêmes" et prenez votre chapelet dans les mains. Regardez-le pendant quelques secondes, silencieusement. Ensuite, avec une grande conviction, dites-vous la chose suivante, au plus profond de vous-mêmes : "La chose qui aurait été plus importante que toutes les réussites terrestres, pour l'être idéal que j'aurais aimé devenir, je la tiens maintenant dans mes mains. La chose sans laquelle sa vie serait à jamais restée inachevée, je la possède : c'est le Rosaire. C'est ce lien avec Marie, qui conduit les hommes à Jésus". Puis, tandis que vous laissez ces mots résonner en vous, préparez-vous à prier le chapelet (c'est-à-dire, là où vous vous trouvez actuellement). Et tout en vous préparant, dites-vous que vous êtes en train de devenir celui que vous auriez toujours voulu être (puisque vous allez faire ce qui aurait été plus important que le succès, pour lui). Vous êtes même en train de devenir quelqu'un de mieux car, en fait, vous devenez ce que Dieu a toujours rêvé : un être religieux qui avance en tenant la main de Sa Mère. Et là, en savourant ce moment de "jonction" qui se fait entre le rêve que vous croyiez perdu et la réalité présente, poursuivez la méditation pendant quelques minutes. Si besoin est, reprenez certains points de cette liste. Puis, très progressivement, tout en commençant votre Rosaire, laissez-vous doucement réconcilier avec vous-mêmes. Ne sentez-vous pas un petit rayon de joie entrer en vous ?
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Par RV. le 13 Juin 2006 à 09:06Tout ce que la Vierge nous demande de faire, à Medjugorje, peut paraître relativement "lourd" à certaines personnes. Aller à la messe le plus souvent possible, prier le Rosaire chaque jour, jeûner au pain et à l'eau deux fois par semaine, se confesser une fois par mois, lire la Bible quotidiennement…Oui, ce "programme spirituel" peut sembler assez "chargé". Il demande du temps. Beaucoup de temps.Mais, en fait, avec les années, on s'aperçoit que tous ces exercices de piété ont pour effet principal de nous faire penser à Dieu beaucoup plus souvent. La prière du matin et du soir - par exemple - encadre notre journée, la prière avant et après chaque travail que nous accomplissons encadre nos actions, le Rosaire imprime en nous le film de la vie de Jésus, la Messe redynamise l'ensemble de notre foi, le jeûne alimentaire et la confession nous permettent de nous détacher de nos péchés et de devenir plus "maîtres de nous-mêmes", la lecture de la Bible forme notre conscience et nous apprend à entendre la voix de Jésus, au fond de notre coeur… Oui, c'est certain, le fruit principal du "programme spirituel" de la Gospa est que nos pensées sont beaucoup plus souvent tournées vers Dieu.Et, étant plus tournées vers Lui, elles sont également, et ceci d'une manière tout à fait logique, moins tournées vers le monde. C'est ainsi que nous nous apercevons peu à peu que nous attachons moins d'importance : à ce qu'on dit de nous, à ce que les autres pensent de nous, à l'image que nous donnons, aux échecs que nous rencontrons, aux divers problèmes qui surgissent chaque jour dans nos vies, aux pannes d'internet ou de voiture, au fait que certains réussissent mieux que nous et soient mieux considérés que nous, à nos péchés, à nos faiblesses, à notre imperfection, à nos failles… Oui, tout cela passe progressivement au second plan parce que nous avons désormais d'autres choses à penser et que nous n'avons plus le temps de nous attarder sur ce qui ne va pas. Et cela nous rend libres ! Incroyablement libres ! Formidablement libres !Alors, déchargés du poids des tracasseries quotidiennes, nous nous apercevons que le "programme spirituel" de la Gospa nous a aidé, dans notre vie, et que toutes ces heures de prière n'ont pas été vaines. Nous découvrons cette chose absolument extraordinaire : on n'est jamais aussi libre que lorsque l'on est enchaîné à Dieu !
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Par RV. le 5 Juin 2006 à 09:36
A-L'EVANGILE TEL QU'IL M'A ETE REVELE (de Maria Valtorta)
Voici ce que l'on peut découvrir concernant l'épisode de la Pentecôte dans le livre "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé", de Maria Valtorta (tome 10, chapitre 25). Les passages écrits entre guillemets sont des citations exactes.
1-Cet épisode se passe tandis que Marie et les apôtres se trouvent tous réunis au Cénacle, là même où Jésus avait institué l'eucharistie avant sa Passion.
2-Marie se tient au centre de la table à laquelle sont assis les douze, à la place où son Fils se tenait pendant la cène. Pierre est à droite et Jean à gauche.
3-Au moment de la vision, Maria Valtorta nous dit que la Sainte Vierge est vêtue de bleu foncé. C'est elle qui, d'une certaine façon, anime le "groupe de prière" que forme les apôtres. Elle lit des paroles écrites sur un rouleau qu'elle tient déplié (sûrement des passages de la Bible). Les autres l'écoutent en silence, en méditant. Sa voix est tellement angélique et son visage est si beau que Pierre verse des larmes d'émotion. Les apôtres imitent toutes ses attitudes (notamment quand elle prie).
4-Juste après que Marie ait terminé la lecture, un bruit se fait entendre. Voici ce que nous dit exactement Maria Valtorta : "Un grondement très puissant et harmonieux, qui rappelle le vent et la harpe, et aussi le chant d'un homme et le son d'un orgue parfait, résonne à l'improviste dans le silence du matin. Il se rapproche, toujours plus harmonieux et plus puissant, et emplit la terre de ses vibrations, il les propage et les imprime à la maison, aux murs, au mobilier. La flamme du lampadaire, jusqu'alors immobile dans la paix de la pièce close, palpite comme investie par un vent, et les chaînettes de la lampe tintent en vibrant sous l'onde du son surnaturel qui les investit".
5-En sentant que ce bruit se rapproche, les apôtres ont peur. Ils sont prêts à s'enfuir. Certains se frappent la poitrine pour demander pardon à Dieu. D'autres se serrent contre Marie. Seul Jean n'est pas effrayé car il voit "la paix lumineuse de joie qui s'accentue" sur le visage de la Vierge.
6-L'arrivée de l'Esprit Saint se passe de la manière suivante : une lumière, un feu, "entre avec un dernier bruit mélodieux sous la forme d'un globe très brillant et ardent dans la pièce close, sans remuer les portes et les fenêtres". Ce globe plane un instant au-dessus de la tête de Marie. La Vierge lève alors les bras et jette sa tête en arrière avec un cri de joie (cela fait tomber son voile). Puis, le globe se partage en 13 flammes "mélodieuses et très brillantes, d'une lumière qu'aucune comparaison terrestre ne peut décrire et descend pour baiser le front de chaque apôtre". La flamme qui descend sur Marie n'est pas une flamme dressée sur son front, comme pour les autres apôtres, mais elle devient une couronne qui entoure sa tête.
7-Le feu reste ainsi un certain temps (Maria Valtorta ne précise pas la durée mais on peut penser que c'est seulement quelques minutes), et il se dissipe. "De sa descente il reste comme souvenir un parfum qu'aucune fleur terrestre ne peut dégager… le parfum du Paradis". Marie demeure alors en extase, les mains croisées sur sa poitrine, les yeux et la tête baissés. Elle semble tellement proche de Dieu qu'on a l'impression qu'elle est "insensible à tout". Les apôtres, quant à eux, n'osent pas la déranger. Ils ressentent surtout un besoin très fort d'aller évangéliser les gens et ils sortent de la pièce "comme s'ils étaient poussés ou attirés par un vent ou par une force irrésistible". - Voilà les principaux points que l'on peut relever en lisant ce court chapitre consacré à la descente de l'Esprit Saint, dans "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta.
B-DEUX EXTRAITS DE DEUX AUTRES LIVRES (cités par Matthieu Boucart sur le site Totus-Tuus)
1-Jean Lafrance : "Le chapelet, un chemin vers la prière incessante" (Médiaspaul)
"La présence de Marie dans le cœur de celui qui prie le chapelet attire en lui la prière de l’Esprit Saint, comme un four solaire attire les rayons du soleil et obtient une température de plusieurs centaines de degrés. C’est ce qui s’est passé au Cénacle, quand Marie a joint sa supplication à celle des disciples, devenant ainsi le modèle de l’Eglise en prière : l’Esprit a mis le feu à l’Eglise et au monde en les portant au plus haut degré d’incandescence".
2-Marie-Dominique Molinié : "Le courage d’avoir peur" (Cerf)
"C’est pourquoi [la présence de Marie] était indispensable à la Pentecôte. Vous savez qu’aujourd’hui on fabrique des fours solaires : ce sont des miroirs paraboliques concentrant les rayons du soleil sur un foyer où l’on obtient facilement trois mille degrés. Eh bien, au moment de la Pentecôte, Marie était ce miroir parabolique. Marie n'est pas le soleil, mais elle attirait les rayons du Soleil par sa confiance".
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Par RV. le 26 Mai 2006 à 19:09
Nous avons tous le souvenir d'avoir fait de la balançoire lorsque nous étions enfants.
Et nous nous rappelons sûrement, aussi, la joie immense qui était la notre lorsque notre mère nous poussait et que nous lui disions, à chaque impulsion qu'elle nous donnait : "Plus haut ! Plus haut !! Plus haut !!!"
Notre cœur était alors rempli d'un bonheur incroyable qui dépasse très certainement tout ce que nous pouvons imaginer aujourd'hui.
Notre âme exultait littéralement à chaque nouvel élan.
Le mouvement régulier de la balançoire, le sentiment que nous nous rapprochions toujours un peu plus du ciel, la sensation absolument ineffable que le ciel demeurait loin de nous, en même temps, et que nous n'aurions jamais fini de nous en rapprocher… tout cela nous a donné une première idée de ce que serait notre vie au Paradis : une joie qui grandit à chaque seconde et qui n'en finit pas de croître.
Car c'est bien cela, finalement, le sort des élus : vivre à jamais dans l'éternel mouvement d'amour qui va du Père vers le Fils et du Fils vers le Père, dans l'Esprit Saint.
Il existe toutefois une différence importante – il est bon de le noter - entre une âme du ciel et celle d'un petit enfant qui découvre l'éternité tandis que sa mère le pousse toujours plus haut sur sa balançoire. Cette différence, c'est que dans le deuxième cas, la mère, à un moment donné, sera forcée de demander à son enfant de descendre de la balançoire et de rentrer à la maison avec elle. L'heure du repas approchant, la pluie commençant à tomber… elle viendra tôt ou tard interrompre ce merveilleux mouvement d'amour vers les cieux, et son enfant ressentira de la tristesse.
Mais, après cette vie, notre joie céleste, elle, sera sans fin. Rien, absolument rien, ne pourra l'interrompre. Là est toute la différence !
Non, rien ne viendra casser notre élan vers Dieu et nous n'en finiront jamais de crier : "Plus haut ! Plus haut !! Plus haut !!!", nous tenant tous par la main, comme lorsque nous étions petits, et riant à perdre haleine.
Nos cœurs seront alors semblables à des roses qui éclosent sans cesse. Oui, sans cesse !
Cette image très imparfaite ne nous donne certainement qu'une petite idée – une toute petite idée – de ce que sera le Paradis, mais elle pourra peut-être nous aider à réactiver notre espérance !
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Par RV. le 8 Mai 2006 à 10:38
Comme ils sont nombreux les problèmes qui, chaque jour, assaillent l'homme ! Oui, comme ils sont nombreux ! Ennuis de santé, soucis familiaux ou professionnels, pannes de voiture ou d'ordinateur…
Il y a des moments, dans la vie, où l'on ne peut même plus compter les croix qui nous tombent dessus tellement il y en a !
Le danger, dans ces cas-là, c'est de nous focaliser exclusivement sur les problèmes que nous rencontrons et de les laisser nous envahir.
Oui, c'est là un grand piège car en ne pensant qu'à ce qui va mal, nous prenons le risque de laisser l'inquiétude rentrer en nous et devenir peu à peu dominante. La joie, la paix et l'amour passent alors au second plan.
Si nous prions, par contre, cela change tout.
En effet, en priant nous laissons une place à Dieu au cœur même de nos souffrances.
Et dès lors que nous agissons ainsi, ce ne sont plus nos soucis qui occupent la place centrale, au fond de nous, mais ce sont nos soucis ET Dieu.
Autrement dit, nous sommes parvenus à "casser" la domination (on pourrait presque dire : la "dictature") de l'inquiétude en acceptant de laisser s'installer en nous un dialogue avec Celui qui est l'Amour et l'Espérance mêmes.
Nous ne conversons plus uniquement avec nos idées noires ou avec nos doutes. Nos problèmes ne sont plus nos seuls interlocuteurs.
Et là, dans cet échange intime et mystérieux avec Dieu (qui n'est parfois pas facile, c'est vrai), des choses tout à fait étonnantes peuvent se produire; notamment en contemplant longuement et silencieusement Jésus en croix.
Oui, de véritables trésors peuvent jaillir de la contemplation !
Par exemple, une "mise en perspective" de nos difficultés peut se faire doucement, ainsi qu'une "relativisation" de la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés.
L'Esprit Saint – pour peu que nous ne nous fermions pas à ses suggestions - peut également nous inspirer des paroles consolatrices…
Puis, progressivement, dans le fond de notre âme et de notre cœur, peut s'opérer une sorte de "digestion spirituelle" qui fait que nos problèmes "descendent" de leur piédestal et – sans disparaître (mais peu importe) – s'éloignent lentement du centre de nous-mêmes, laissant ainsi cette place privilégiée à Jésus seul.
Alors, traversés par un doux rayon de lumière intérieure - même fugitif – nous pouvons avoir la sensation très nette que nos difficultés sont en-dessous de nous et que la prière nous porte joyeusement au-dessus du grand tourbillon de la vie, un peu comme l'Arche portait Noé et les siens au moment du déluge !
Merci, Seigneur, pour le don de la prière ! Elle est ce qui nous permet de ne pas nous effondrer et de ne pas couler, dans ce monde agité par mille tempêtes. Oui, vraiment, elle est notre Arche de Noé !
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Par RV. le 22 Avril 2006 à 16:56
INTRODUCTION
La parution du livre "L'évangile de Judas" (un texte du 2ème siècle, édité par la National Geographic Society) et la prochaine sortie en salles du film "Da Vinci Code" (tiré du best-seller de Dan Brown) m'ont inspiré quelques réflexions sur l'action de satan dans le monde actuel.
Ce n'est jamais un plaisir d'écrire sur un tel sujet, croyez-le bien, mais, parfois, il me semble que cela n'est pas tout à fait inutile.
Si vous le voulez bien, pour essayer d'exprimer ma pensée le plus clairement possible, je procéderai en deux points :
I-SATAN ESSAYE DE DISCREDITER L'EGLISE AUX YEUX DES HOMMES DE NOTRE TEMPS
L'Eglise est au monde ce qu'un phare est à la mer : une lumière, un repère solide dans les périodes troublées que traverse l'humanité.
Satan - que l'on appelle aussi parfois le "prince des ténèbres" - ne supporte pas la voix de l'Eglise. Non, il ne supporte pas de l'entendre répéter aux quatre coins de la planète qu'il existe une espérance, ici-bas, et que cette espérance repose sur Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, qui est mort et ressuscité pour nous il y a 2000 ans.
Il ne supporte pas non plus de la voir dénoncer ouvertement les abus de notre époque; un peu comme le faisaient les prophètes en Israël, dans l'Ancien Testament.
Les discours clairs et limpides des Papes, les sermons percutants des prêtres, la catéchèse solide des laïcs…lui sont insupportables.
Alors, pour que l'on écoute moins la voix de l'Eglise (voire même plus du tout), il tente de la discréditer aux yeux des hommes.
Et pour cela, il essaye de leur faire croire qu'elle leur "dissimule" certaines choses, qu'elle leur "cache" des faits importants, qu'elle "arrange" la doctrine à sa manière, qu'elle "manipule" les informations…
En un mot, satan s'efforce de persuader les enfants de Dieu que l'Eglise ne leur dit pas toute la vérité.
Et en agissant ainsi, il veut tout simplement les inciter à douter de ses enseignements, et, finalement, à se détourner de la Parole qu'elle proclame.
En ce sens, on peut dire que des livres tels que "Da Vinci Code" ou "L'évangile de Judas" (qui colportent tous les deux des mensonges sur Jésus) sont des instruments de choix dont satan se sert pour arriver à ses fins.
II-SATAN ESSAYE DE BROUILLER LES NOTIONS DE BIEN ET DE MAL DANS L'ESPRIT DES HOMMES DE NOTRE TEMPS
Une fois qu'il est parvenu à faire douter les gens de l'enseignement de l'Eglise (fort heureusement, il n'y arrive pas toujours !), satan voudrait tout naturellement essayer de faire passer "son enseignement à lui" en premier. Quoi de plus "normal" quand on cherche à tromper les autres ?!
En d'autres termes, il voudrait faire croire aux hommes qu'il va maintenant rétablir La Vérité; celle que personne n'a jamais voulu dire, celle que l'Eglise a toujours cherché à "cacher" au monde, celle qui est la Vérité vraie. La seule et l'unique.
Et son "enseignement", qui se situe aux antipodes de celui du Magistère, tient, selon moi, en deux points principaux :
A)-SATAN VOUDRAIT NOUS FAIRE CROIRE QU'IL Y A DU BIEN DANS LE MAL
La première chose qu'il voudrait faire, c'est nous amener à croire que tout n'est pas aussi "clair" et aussi "limpide" que ce que nous dit l'Eglise.
Il voudrait essayer, par exemple, de faire passer l'idée que les maux que dénoncent les Papes ne sont pas aussi "mauvais" que cela et qu'il peut parfaitement y avoir du "positif" au cœur même des actes les plus négatifs.
C'est ainsi que dans le livre "L'évangile de Judas", on peut lire la phrase suivante (dans l'extrait, c'est Jésus qui parle à Judas) : "Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habit" (source : Pèlerin magazine du 20 avril 2006).
Cette phrase, vous en conviendrez, est une invitation à croire que la trahison de Judas serait, en elle-même, un acte positif, voire même utile puisqu'elle aurait permis à Jésus de "se séparer de son enveloppe charnelle" (ce qui, soit dit en passant, est une mystification des gnostiques).
Cela, bien sûr, est tout à fait contraire au véritable enseignement du Christ tel qu'il nous a été transmis par les évangélistes et par l'Eglise.
Mais pour peu que des gens y croient et se laissent séduire par cette idée, alors on finira un jour par admettre aussi que trahir un ami est une bonne chose, que tromper sa femme est une bonne chose, que ne pas respecter un engagement et se montrer infidèle sont de bonnes choses…
Tout le danger de ces pseudo-vérités, nous le sentons bien, réside dans le fait qu'elles habituent peu à peu l'esprit à penser de travers.
Là est le gros problème.
lles veulent faire croire aux gens qu'il y a du bien à faire le mal.
B)-SATAN VOUDRAIT NOUS FAIRE CROIRE QU'IL Y A DU MAL DANS LE BIEN
Une seconde chose que satan voudrait faire, par le biais de ces livres dont nous sommes abreuvés actuellement, c'est nous amener à croire que le Christ (qui est la pierre d'achoppement sur laquelle repose toute l'Eglise) n'est pas aussi "bon", ni aussi "parfait", ni aussi "saint", qu'on voudrait bien le penser, et qu'il y a, dans sa personne même, du "négatif".
'est ainsi que l'extrait que nous venons de lire ("Tu surpasseras tous les autres. Car tu sacrifieras l'homme qui me sert d'habit") est également une invitation à penser, vous en conviendrez, que Jésus Lui-même (c'est-à-dire que Dieu en personne) possède en lui une part de méchanceté (puisqu'il valorise la trahison de Judas et lui demande même personnellement de le trahir).
Cela, une fois de plus, est tout à fait contraire à la Vérité et à l'enseignement que l'Eglise nous a transmis au cours des siècles.
Mais pour peu que des gens y croient, là encore, et pour peu qu'ils se laissent séduire par cette idée, alors on finira un jour par admettre que la trahison est une volonté de Dieu, que la tricherie est une volonté de Dieu, que la violence et la guerre sont des volontés de Dieu…
Et le but final de tout cela, bien évidemment, ce n'est rien d'autre que faire croire aux hommes que le mal, venant du bien lui-même (c'est-à-dire de Dieu), est légitime.
Voilà où est le problème. Autrement dit, les pseudo-vérités cherchent à nous faire croire que les mauvaises actions sont voulues et cautionnées par Dieu, et ceci afin de nous pousser à les commettre.
CONCLUSION
Alors, que pourrions-nous dire pour conclure cet article ?
Et bien nous pourrions attirer l'attention, par exemple, sur le fait que le travail de satan est l'inverse de celui de l'Esprit Saint : il souille ce qui est propre, il blesse ce qui est guéri, il refroidit ce qui est chaud, il fausse ce qui est droit…
En d'autres termes, il essaye de casser l'enseignement du Christ dont l'Eglise est la gardienne pour lui substituer un autre enseignement qui, lui, va complètement à l'encontre de la vérité : faire croire que c'est le mal qui régit l'univers (c'est-à-dire qu'il est la valeur suprême) et que l'on doit se plier devant lui.
Attention à une chose, toutefois : ce n'est pas le fait d'être conscient de l'action de satan qui nous met à l'abri de son action malfaisante.
Ce qui nous unit à Dieu et nous maintient dans la bonne direction, c'est d'abord et avant tout la pratique religieuse. Là est le plus important, pour nous.
Alors, continuons bien à mettre en pratique ce que la Vierge Marie nous demande à Medjugorje : l'Eucharistie, la Confession, le Rosaire, le jeûne alimentaire, la Bible…
Seulement ainsi pourrons-nous avoir la certitude d'être sur le bon chemin… et d'y rester !
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Par RV. le 19 Avril 2006 à 14:12
INTRODUCTION
Les émissions dites de "télé-réalité" ne se comptent plus.
Le Paysage Audio-visuel Français en regorge !
S'il est vrai que les "lots" à gagner sont très différents d'un programme à l'autre (une maison, un contrat avec un producteur, un beau voyage ou... une "compagne"), le principe reste grosso-modo le même : une douzaine de jeunes n'ayant absolument rien à faire pendant 3 mois sont enfermés dans un espace restreint avec des caméras dissimulées de partout, et, chaque semaine, les téléspectateurs téléphonent à la chaîne pour que l'un d'entre eux (celui qu'ils aiment le moins) soit éliminé de l'aventure... et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le vainqueur.
1-LA TELE-REALITE D'AUJOURD'HUI
Ce genre d'émission peut parfois sembler choquante, pour les chrétiens (surtout à cause de leur côté très "voyeur"), pourtant, force est de constater qu'elles rencontrent un très grand succès populaire.
Surtout auprès des jeunes.
Il suffit, pour s'en laisser convaincre, d'écouter ce qui se dit sur les cours de récréation aux alentours du mois de mai, chaque année.
Parle-t-on du passage en classe supérieure ? Non. Du brevet des collèges ? Non. Des épreuves du bac ? Non.
Le principal sujet de conversation est généralement celui-ci : qui va gagner la nouvelle édition de la "Nouvelle Star".
Vérifiez par vous-mêmes... et vous verrez qu'il en va bien ainsi !
Alors, que faut-il penser de cela ?
Les chrétiens doivent-ils s'attrister qu'autant de jeunes passent ainsi leurs soirées à regarder vivre les concurrents de ces émissions comme si ces derniers étaient "des animaux en cage"... plutôt que de penser à construire leur propre vie professionnelle et spirituelle ?
Mon esprit chrétien - qui ne manque ni d'imagination ni d'un certain sens de la "récupération" - en arrive parfois à se demander si ce ne serait pas une bonne chose que l'Eglise se mette elle aussi à "surfer" sur cette vague de succès que connaît aujourd'hui la télé-réalité, et ceci afin de s'en servir comme d'un "tremplin" pour guider les jeunes vers la foi !
Cela est-il possible ? Bien sûr !
Comment faire ? C'est très simple !
2-LA TELE-EVANGELISATION DE DEMAIN
Il suffirait, pour que la "télé-réalité" d'aujourd'hui devienne demain de la "télé-évangélisation", qu'une chaîne loue un vieux monastère déserté par des moines (ou des moniales) et qu'elle y envoie des jeunes (garçons et filles) pendant un temps donné pour qu'ils y vivent ensemble une expérience télévisuelle (sachant qu'il n'y aurait de caméras ni dans la salle de bain, ni dans les chambres, ni dans certains endroits précis du lieu; et ceci afin que les jeunes puissent garder leur intimité).
Pour le déroulement des journées, je propose le programme suivant : - 6h : Lever et prière personnelle, suivis de l'office des Laudes récité ensemble à l'oratoire du monastère.
7h : Messe.
7h 45 : Petit déjeuner pris en commun au réfectoire.
8h 30 : Enseignement dispensé par des professeurs de religion : philosophie, théologie, liturgie, histoire de l'Eglise, écrits patristiques, vie morale (avec une grande insistance sur l'importance de la chasteté)...
11h 30 : Office du Milieu du Jour.
12h : Repas pris en silence.
14h : Travaux en groupes avec l'élaboration de projets caritatifs et humanitaires.
17h: Récitation du Rosaire.
18h : Office des Vêpres et adoration du Saint Sacrement.
19h : Repas
20h : Office des Complies.
21h : Montée dans les chambres (ou vidéo sur la vie des saints), et temps de prière personnelle.
Pour ce qui est de la "sélection" et de "l'élimination" hebdomadaire des jeunes, cela pourrait se faire de manière très amicale et très ludique (et, pourquoi pas, par groupe de 2 ou 3 pour éviter une concurrence trop "directe" entre les gens), et ceci en se basant sur des critères très simples (comme quand nous étions à l'école) :
A-les notes obtenues aux interrogations écrites et orales.
B-l'attitude (c'est à dire : la capacité des candidats à éviter les disputes et à être des "signes de réconciliation" dans le groupe).
C-l'investissement personnel dans les projets et la qualité des projets mis en place.
Puis, à la fin des 10 ou 12 semaines d'aventure, le gagnant - ou le groupe de gagnants - se verrait remettre un chèque pour réaliser son propre projet humanitaire, avec, en prime, un voyage à Rome !!
Evangélique, non ?
CONCLUSION
Oh mais... mince ! Comme je suis bête ! Je viens de m'apercevoir à l'instant que mon idée est en fait beaucoup moins facilement réalisable que je ne le pensais au départ !
En effet, dans ma jubilation, j'ai complètement oublié de prendre en compte LA chose essentielle de toute cette histoire : L'AUDIMAT.
Ah, quelle erreur de ma part !
Oui, quelle bourde... car comment une émission où il n'y a ni sexe, ni dispute, ni bagarre, ni insulte, ni rivalité, ni bataille de nourriture (mais, au contraire : de la chasteté, de la morale, de l'amitié, du pardon, du respect et de la piété) pourrait-elle attirer les téléspectateurs ??
C'est là un gros problème, vous ne croyez pas ?
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Par RV. le 19 Avril 2006 à 14:10
Un jour, un prêtre fatigué par les soucis de la vie paroissiale décide d'aller faire une retraite d'une semaine dans un monastère situé en haute montagne.
Au moment où il arrive, les moines sont en train de couper de grosses branches à l'aide de scies et de tronçonneuses, et ils les empilent soigneusement dans un hangar.
Tous s'activent à la tâche.
Il faut dire que l'hiver est proche.
Aussi est-il nécessaire se dépêcher de faire des provisions de bois pour alimenter la cheminée de la salle à manger des hôtes (bien que ceux-ci ne soient jamais très nombreux, dans cet endroit très retiré du monde).
Après l'avoir accueilli chaleureusement, le frère hôtelier conduit le prêtre-retraitant dans sa chambre et, peu de temps après s'être allongé sur le lit, ce dernier s'endort profondément malgré le bruit des scies et des tronçonneuses.
Il faut dire qu'il est très fatigué.
Le lendemain matin, environ une heure avant le début de la messe quotidienne, le prieur du monastère (c'est à dire le père abbé) vient trouver le prêtre et lui demande s'il accepte de célébrer l'eucharistie pour la communauté.
-"Ca nous permet de voir de nouvelles têtes", lui dit-il. "Ici, vous savez, ce sont toujours les mêmes moines qui célèbrent".
Le prêtre accepte et se fait conduire vers la sacristie.
En chemin, le prieur lui parle longuement (peut-être un peu trop !) des problèmes de la communauté : la vie en montagne, la difficulté (parfois) à vivre retiré du monde, le petit nombre de retraitants qui viennent chaque année, le vieillissement des frères, le manque cruel de vocations...
...tant et si bien que notre cher prêtre a l'impression qu'il retrouve les mêmes problèmes que dans sa paroisse !
Et cela l'agace profondément.
On ne sait pas si c'est cet agacement (ou bien si c'est "le bruit des scies et des tronçonneuses" de la veille, ou encore "la fatigue") qui est à l'origine du "lapsus linguae" suivant... peut-être est-ce un peu les trois...
Toujours est-il que pendant la messe, après la demande de pardon, au moment de lire l'oraison et de dire : "Prions le Seigneur", notre cher prêtre dit la chose suivante :
"Scions le prieur !"
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Par RV. le 19 Avril 2006 à 14:08
Cette histoire vraie m'a été racontée il y a longtemps par une amie catéchiste.
Comme vous allez le voir, elle nous montre que DIEU LUI-MEME sait avoir de l'humour... et ceci même au coeur des situations les plus difficiles.
Voici donc cette histoire...
Après de nombreuses années de mariage, mon amie ne s'entend plus avec son mari.
Le problème, c'est surtout que ce dernier ne lui parle plus. C'est comme s'il avait progressivement perdu l'usage de la parole.
Il ne parle ni à table, ni dehors, ni chez les autres... nulle part ! Pratiquement aucun son ne sort de sa bouche !
Mon amie souffre énormément de cette situation car elle a un très grand besoin d'échanger, justement.
Peu à peu, la vie étant devenue intenable pour elle, elle forme dans son coeur le projet de demander le divorce.
De son côté, sentant très bien que l'ambiance au foyer se dégrade de jour en jour, son mari lui propose gentiment de l'accompagner pour un voyage de trois jours à Paris; voyage offert par l'entreprise dans laquelle il travaille.
Sa femme lui répond qu'elle accepte volontiers de s'y rendre, à la seule condition de ne pas voyager à côté de lui.
-"On ne voyage pas à côté d'une statue !" lui lance-t-elle.
Le jour du départ, ils montent tous les deux dans le car.
Lui s'assied devant, et elle, elle s'empresse de rejoindre les dernières places situées dans le fond du car.
Progressivement, d'autres personnes arrivent à leur tour.
Puis, au fur et à mesure que le car se remplit, arrive un couple.
De manière assez étrange, il se passe pour ce couple exactement la même chose que pour le couple de mon amie : la femme, avec un visage très triste, s'assoie devant (juste à côté du mari de mon amie) et l'homme, lui, va s'asseoir derrière (juste à côté de mon amie).
Rapidement, celui-ci engage la conversation avec mon amie et cette dernière se réjouit que Dieu lui ait fait la grâce de se trouver enfin à côté de quelqu'un qui ait de la conversation !
Elle y voit une réponse du Ciel à ses prières.
Mais peu à peu, tandis que le car fait route vers la capitale, elle se rend compte d'une chose très gênante.
Cette chose, c'est que ce compagnon de voyage qui, de prime abord, lui avait paru extrêmement sympathique, parle tout le temps.
Oui : il parle tout le temps ! Autrement dit : il ne s'arrête jamais !
Il parle, parle, parle... de manière continuelle !! Tant et si bien que mon amie ne peut pas placer un mot.
Au bout de quelques centaines de kilomètres, elle commence même à se sentir très gênée.
Cet étrange personnage, en effet, se révèle être un authentique bout-en-train : il parle fort, il raconte des blagues osées, il interpelle les autres... et tout cela n'est pas du tout du goût de mon amie qui, elle, a un caractère très pudique.
A un moment donné, il demande même au chauffeur de pouvoir chanter au micro, et, du bout du car, il invite mon amie à venir faire un duo avec lui, devant tout le monde.
Et les choses ne s'arrêtent pas là ! Et non !
Une fois arrivés à l'hôtel, l'homme trouve toujours (TOUJOURS) un moyen, pendant les repas, de s'installer en face de mon amie qu'il a vraiment pris en amitié.
Et très vite, il commence à plaisanter sur sa manière de s'habiller et sur sa coiffure... faisant rire tous les gens autour de lui.
Mon amie commence alors à vivre un véritable cauchemar.
Pour tout dire, ce séjour à Paris devient un enfer : flots de paroles incessantes, plaisanteries grivoises, taquineries, valses jusqu'au bout de la nuit, ... l'homme ne lui épargne rien !
Le mari de mon amie, lui, ne dit rien.
Souvent assis à côté de la femme de cet homme (étonnamment, cette dernière a retrouvé le sourire !), il semble méditer, comme à son habitude.
Pendant le voyage du retour, mon amie est au bord de la crise de nerf.
Elle n'en peut plus.
Malgré la fatigue, l'homme n'a pas baissé d'un ton : il chante, rit et plaisante de plus belle !! Entraînant quasiment tout le car avec lui !!
Il en est devenu le leader !!
Arrivée chez elle, après avoir eu à subir les adieux interminables de son "compagnon" de voyage, mon amie laisse tomber lourdement les bagages au pied de la porte.
Elle se jette soudainement dans les bras de son époux en pleurant : "Oh chéri, je suis à bout".
-"A bout ? C'est drôle, je croyais que tu t'amusais avec cet homme ! Toi qui dit toujours que tu as besoin de parler et de bouger ! A propos, sa femme est extrêmement sympathique. C'est une personne très discrète. En descendant du car, elle m'a remercié car ma présence silencieuse l'a complètement régénérée".
Mon amie poursuit en disant ceci à son époux :
-"Oh, chéri. Oui, c'est elle qui a raison. C'est toi le meilleur ! Oh chéri ! Pardon ! Mille fois pardon d'avoir songé à te quitter !! Si tu savais à quel point je remercie le Seigneur de m'avoir donné un mari comme toi !! Pour rien au monde je n'en voudrais un autre, maintenant !! Pour rien au monde !!!"
Et le couple coule des jours heureux aujourd'hui encore.
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Par RV. le 19 Avril 2006 à 14:04
Dans l'Eglise, comme dans toute famille humaine, il y a toujours des sujets plus "sensibles" que d'autres.
La fameuse question de la communion "dans la bouche" ou "dans la main" en fait partie.
C'est d'ailleurs très étrange qu'elle en fasse partie, car les évêques français, en lien avec le Pape, ont officiellement autorisé les deux méthodes le 19 juin 1969 (avant cette date, seule la communion "dans la bouche" était autorisée).
L'utilisation de l'une ou de l'autre méthode ne devrait donc normalement pas poser de problème à qui que ce soit, aujourd'hui.
Pourtant, force est de constater qu'il y a parfois des "camps", dans l'Eglise. Et dans chaque camp, il y a parfois des gens qui pensent que leur propre manière de voir les choses est la seule qui vaille.
Un jour, j'ai assisté à une conversation absolument dé-li-cieuse entre un prêtre très conciliant et une dame d'un certain âge qui n'admettait pas que l'on puisse communier "dans la main".
Je vous rapporte ici cette conversation telle que je m'en rappelle.
(La scène se passe un samedi matin, à la cure)
LA DAME (s'approchant du prêtre responsable de la paroisse tandis qu'il fait des photocopies) : "Oh, père, comme je suis heureuse de vous voir ici. Figurez-vous que je suis scandalisée. Oui : scan-da-li-sée. De plus en plus, je m'aperçois qu'il y a des gens qui n'ont aucun respect pour la présence réelle de Jésus dans l'eucharistie, quand ils sont à la messe. Ils prennent l'hostie et la mangent comme si c'était un bonbon. Surtout des jeunes. Et même des vieux, parfois. Oh, père, il faudrait absolument revenir à la communion "dans la bouche". Au moins, de cette façon, on était sûr qu'il n'y avait pas d'abus !"
LE PRETRE : "Il est vrai que certaines personnes manquent de respect, quand elles communient. Vous avez parfaitement raison de le remarquer. Et il est exact que nos jeunes n'ont pas toujours suffisamment conscience de l'importance de cet acte qu'est la communion. Mais vous savez que les évêques ont autorisé la communion dans la main il y a longtemps. Il est donc tout à fait possible de faire ainsi, si on le souhaite. Chacun de nous peut choisir l'une ou l'autre méthode selon son goût, et le plus grand respect est dû à chacun. Mais, pour ma part, je vous dirais une chose : le fait de communier "dans la bouche" ne prouve pas de manière certaine que l'on a de bonnes dispositions intérieure. Pas plus que le fait de communier "dans la main", d'ailleurs ! Une personne peut très bien communier "dans la bouche", ou "dans la main", tout en pensant à autre chose qu'à Jésus. Ce n'est pas le geste qui fait la profondeur de l'acte !"
LA DAME : "Oh si, père ! C'était tellement mieux avant ! Les chrétiens étaient beaucoup plus respectueux que ceux d'aujourd'hui ! De plus, je trouve que l'on ne devrait pas toucher l'hostie avec les mains !"
LE PRETRE : "Et pourquoi donc ?"
LA DAME : "Mais parce que c'est le corps de Notre Seigneur, père !!"
LE PRETRE : "Oui, certes. Et pourtant, vous noterez aussi que Jésus lui-même s'est laissé toucher, quand il était parmi nous... et ceci même par des pécheurs !"
LA DAME : "Oui père... mais... l'hostie est un sacrement".
LE PRETRE : "Un sacrement qui n'est ni plus "sacré" ni moins "sacré" que Jésus lui-même, vous en conviendrez. Simplement, l'hostie EST Jésus".
LA DAME : "Père, permettez moi de vous dire que votre vision des choses me peine. Il n'y a que les aliments vulgaires que l'on mange avec les mains : les frites, les... je ne sais pas comment on les appelle... ces choses que l'on mange dans la restauration rapide".
LE PRETRE : "Et il y a aussi les fruits et le pain ! Et ce dernier a une connotation symbolique très forte, dans notre religion !!"
LA DAME : "Oh ! Là, franchement, père, vous me peinez ! Comment pouvez-vous dire que le corps de Notre Seigneur peut être mangé comme un aliment quelconque ? Ce n'est pas digne !"
LE PRETRE (commençant à en avoir un peu assez) : "Mais enfin, madame, puisque je vous dis que nos évêques ont permis les deux méthodes. Ils ne l'auraient jamais fait si cela avait été mal... et le Pape, de son côté, ne leur aurait jamais accordé le droit d'autoriser cela. Et encore une fois, ce n'est pas le geste qui fait que l'on a les bonnes dispositions intérieures ! Si les fidèles ne souhaitent pas communier "dans la bouche", c'est leur droit le plus strict. Vous ne voudriez tout de même pas qu'ils viennent à l'Eglise avec une assiette, un couteau et une fourchette, le dimanche, pour manger l'hostie plus "proprement" ???"