• Beaucoup de scientifiques cherchent aujourd'hui à réduire les différences entre l'homme et l'animal.
    La plupart nous disent même (mais ce n'est pas nouveau !) que l'homme descendrait directement du singe !
    En tant que catholique, cela me choque énormément.
    Si vous me le permettez, je défendrai mon point de vue en deux points.
        
    1-LA CREATION
        
    Les chrétiens ont coutume de dire que la Création est composée de cinq "mondes" classables suivant un ordre croissant de perfection : le monde minéral, le monde végétal, le monde animal, le monde de l'homme et, enfin, le monde angélique (que certains théologiens appellent aussi : monde "préternaturel").
        
    Ces cinq mondes, vous en conviendrez, sont très différents les uns des autres.
    Ils ne fonctionnent absolument pas de la même façon (les pierres ne se marient pas, par exemple, et les hommes ne "nichent" pas dans les arbres !).
        
    Pour moi, affirmer que l'homme vient de l'animal est donc très choquant.
    C'est tout aussi choquant que le fait de dire que l'animal vient du végétal, ou que le végétal vient du minéral.
        
    Cela paraît totalement surréaliste !
        
    Si vous n'êtes pas tout à fait convaincu de cela, prenez une minute pour penser à un minéral : un diamant, par exemple (pierre très pure et parfaitement transparente).
    Vous est-il possible d'imaginer un seul instant que du sein même de cette pierre puisse un jour "germer" : une tige, des feuilles, des branches... puis un arbre tout entier ? Même après des siècles et des siècles d'évolution ?
    Avouez que cela est quand même assez difficile à concevoir !
        
    De même, vous est-il possible d'imaginer une seule seconde que d'un arbre puisse un jour "germer" non pas des pommes ou des poires mais... des oiseaux bien vivants avec de vraies ailes et de vrais becs ? Même après des milliards et des milliards d'années de "complexification" des cellules de l'arbre ?
    Là encore, reconnaissez qu'on a du mal à y croire ! (et pourquoi pas nous dire que l'homme est vraiment né dans un chou, pendant qu'on y est !!)
        
    Pour ma part, je veux bien admettre que certains traits morphologiques, psychologiques et comportementaux de l'homme aient pû "évoluer", au fil des siècles.
    Mais de là à dire que l'homme a "jailli" un jour d'un primate... permettez-moi d'en douter très fortement !
        
    2-L'HOMME
        
    En observant le monde avec un minimum d'attention et de bon sens, il me semble que chacun d'entre nous devrait constater qu'il y a à l'intérieur même de l'être humain des choses qui sont TRES NETTEMENT AU-DESSUS DE L'ANIMAL : la capacité de se penser soi-même, le don de se mettre en scène, de rire, de pleurer, d'aimer son prochain, de prier...
        
    Maria Valtorta, la grande mystique italienne du XXème siècle (souvent citée par les internautes), rapporte même cette parole reçue de Jésus : "Tous les hommes ont une âme et c'est cette chose qui distingue l'homme de l'animal. Ce qui fait l'homme, c'est l'âme. Sans elle, tu ne serais rien de plus qu'un animal doué de la parole" (cf. : "L'évangile tel qu'il m'a été révélé", tome 2, chapitre 51).
        
    A partir de là, nous voyons bien que l'homme ne peut pas être simplement un primate "qui aurait évolué plus vite que les autres".
    Cela est absurde !
    L'âme étant immatérielle, il est clair qu'elle ne peut pas avoir été "produite" par la matière. Elle ne peut pas être le fruit d'une "évolution" ou d'une "complexification" de cellules animales.
        
    La présence d'une âme surnaturelle en l'homme ne peut donc pas s'expliquer autrement que par le fait qu'elle a été DONNEE PAR DIEU AU DEPART (c'est à dire au moment même où l'homme a été créé).
        
    Et si d'aventure certains essayaient de contredire cette affirmation en avançant l'idée que l'animal possède lui aussi une âme, alors que ceux-là se préparent à admettre que l'animal a besoin d'être "racheté" (tout comme l'homme).
    Et dans ce cas, qu'ils se préparent également à convaincre l'Eglise de baptiser les animaux, de les confirmer, de les autoriser à communier... et de leur donner des absolutions pour les pardonner (les pardonner d'avoir mordu le facteur, par exemple).
    - Non, vraiment, nous voyons bien que tout cela ne fait pas très sérieux !
        
    3-CONCLUSION
        
    Pour ma part, je ne crois pas du tout au darwinisme et à ce fameux "passage" de l'animal à l'homme.
    Je n'y crois pas plus que je ne crois au marxisme ou au freudisme.
    Pour moi, ces "grandes théories matérialistes" du XIXème et du XXème siècles ne rendent pas compte de la Vérité.
    En fait, elles ne font bien souvent que rabaisser l'homme.
    Et c'est peut-être bien là ce qui explique (en partie, du moins) qu'il y ait tant de guerres et tant de conflits terribles à travers le monde.
    En effet, à force de vouloir ôter à l'homme la dignité particulière que Dieu lui a donnée, on finit par le limiter à un tas de cellules. Ni plus ni moins.
        
    A mon avis, rien n'est plus urgent, aujourd'hui, que de prendre enfin conscience que l'être humain possède une majesté qui l'élève bien au-dessus de la création, et ceci parce qu'il a été créé A L'IMAGE DE SON CREATEUR.


  • Cela fait longtemps que la planète Mars fascine les gens.
    Depuis plus d'un demi siècle, en effet, on ne compte plus les livres et les films nous parlant des fameux petits hommes verts.
        
    Ce qui est étonnant, dans ce phénomène, c'est qu'il ne touche pas simplement le monde artistique et cinématographique, mais aussi le monde scientifique.
    En effet, depuis des décennies, on ne cesse d'envoyer sur Mars des robots et des sondes toujours plus perfectionnés pour qu'ils y recherchent des traces de vie; investissant pour cela des sommes de plus en plus exorbitantes.
    Depuis début 2005, l'objectif prioritaire des agences spatiales est de développer des missions capables de rapporter sur terre des échantillons du sol martien : sol, roche, sous-sol...
        
    Mais est-ce vraiment raisonnable d'accorder des budgets aussi colossaux à ces missions spatiales ?
        
    Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu quelque part que l'Eglise avait dit un jour que les extra-terrestres n'existaient pas, mais une chose est sûre en ce qui les concerne : si d'aventure ils existent, ils n'en demeurent pas moins des CREATURES de Dieu.
        
    Or, nous le savons, c'est SUR TERRE (et pas ailleurs) que le Créateur de l'univers (c'est à dire Celui par qui tout a été fait) a décidé de s'incarner dans le sein d'une femme.
    Et comme nous le savons également, Dieu nous a laissé l'Eglise et les sacrements (notamment celui de l'eucharistie) pour que les hommes puissent avoir des signes tangibles de Sa présence parmi eux jusqu'à la fin des temps.
        
    A partir de là, je me pose une question :
    Les extra-terrestres ne pouvant être QUE DES CREATURES de Dieu (s'ils existent) et l'homme ayant entre ses mains des signes venant du CREATEUR LUI-MEME (les sacrements dispensés par l'Eglise), ne sont-ce pas les extra-terrestres qui devraient avoir envie de partir à la recherche des hommes... plutôt que l'inverse ?
        
    Et l'homme, de son côté, ne devrait-il pas lui aussi chercher d'abord le Créateur... avant les créatures ?


  • Quand on regarde notre monde actuel avec attention, on constate que tous les signes avant-coureurs de la fin des temps (qui sont cités par Jésus dans l'évangile selon Saint Marc, au chapitre 13, versets 5 et suivants) sont visibles :
    -il y a les guerres (en Afghanistan, en Irak...),
    -il y a les tremblements de terre (en Iran, en Asie du Sud-est...),
    -il y a les famines (notamment dans divers pays africains...).
        
    On pourrait même ajouter qu'il y a aussi :
    -des épidémies (le sida, la vache folle...),
    -des catastrophes climatiques (des canicules, des inondations...).
    -des faux-prophètes (des sectes, des hérésies...), etc.
        
    Toutefois, il faut bien se garder d'en déduire que la fin du monde est imminente (comme cherchent malheureusement à le faire croire beaucoup d'individus mal intentionnés, aujourd'hui) !
        
    En effet, Jésus a été on-ne-peut-plus clair sur ce point : "Quant à la date de ce jour et à l'heure, PERSONNE ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, PERSONNE que le Père" (Marc 13, 32).
        
    De plus, comme l'affirme l'article 674 du Catéchisme de l'Eglise Catholique : "La venue du Messie glorieux est suspendue à tout moment de l'histoire à sa reconnaissance par tout Israël dont "une partie s'est endurcie" dans "l'incrédulité" (Rm 11, 20) envers Jésus".
        
    Cela nous laisse entendre qu'avant que ce monde ne passe, il faudra d'abord qu'il y ait l'acceptation, de la part d'Israël, que Jésus est bel et bien le Messie annoncé par les prophètes (un peu comme s'il était nécessaire que "la boucle soit bouclée", avant que tout s'achève).
    Or, nous le savons, cette reconnaissance n'est pas encore à l'ordre du jour.
    Nos frères juifs, en effet, ne croient pas (pas encore et pas tous, du moins) que Jésus est le Fils de Dieu.
        
    Alors, chers amis internautes, ne nous laissons pas induire en erreur par les faux-prophètes !
    Sachons plutôt veiller et prier... et lire les signes des temps tout en restant dans la joie et la confiance !!
    C'est cela que Jésus nous demande !!!
      


  • Dans toutes les paroisses et dans tous les lieux d'Eglise, il y a toujours des chrétiens qui sont "moins aimés" - ou "moins appréciés" - que les autres.
        
    Il s'agit souvent de gens dont on entend dire : "Ils sont bizarres", "Ils sont spéciaux", "Ils ne pensent pas comme nous", "Il faut faire attention à eux", "Il faut s'en méfier", "Il ne faut pas leur confier trop de responsabilités ecclésiales", "Il faut éviter de les fréquenter"...
        
    Au cours de certains grands rassemblements, ou au cours de pèlerinages, il m'est souvent arrivé de parler avec quelques unes de ces personnes qui se sentent un peu "laissées pour compte", dans l'Eglise.
        
    Et dans beaucoup de cas, qu'ai-je découvert en elles ?
    -Qu'elles étaient des "hérétiques" ? Non.
    -Qu'elles étaient des "schismatiques" ? Non.
    -Qu'elles étaient des "intégristes" ? Non.
    -Qu'elles ne respectaient pas l'Eglise ? Non.
    -Qu'elles méprisaient les sacrements ? Là encore : non.
        
    Ce que j'ai découvert en elles, bien souvent, ce sont les choses suivantes :
    -Qu'elles avaient une vie de prière très intense.
    -Qu'elles avaient une très bonne connaissance de la doctrine de l'Eglise.
    -Qu'elles avaient une grande dévotion à la Vierge Marie.
    -Qu'elles faisaient des allusions très fréquentes, dans leurs discours, à la vie des saints.
    -Qu'elles avaient une conscience très vive des problèmes de l'Eglise actuelle.
        
    Alors, me direz-vous, que faut-il penser de cela ?
    Autrement dit : comment est-il possible que des chrétiens, qui sont le "corps" de Jésus, laissent parfois "sur la touche" des gens qui pourraient servir l'Eglise, l'aider, l'aimer, et la "régénérer" tout en restant dans la droite ligne de ce que demande le Magistère ?
        
    Et bien la réponse à cette question est extrêmement simple : le mal n'est jamais autant présent que là où le bien est présent.
    Là est le problème !
        
    En d'autres termes, satan ne se "déchaîne" jamais autant que contre celles et ceux qui sont dans la Vérité et qui, de ce fait, peuvent efficacement guider les autres vers Jésus.
    Et pour cela, il inspire aux "tièdes" de colporter des ragots, des médisances, des calomnies... sur ceux qui ne sont en fait que des brebis innocentes et fidèles.
        
    D'ailleurs, regardez ce qui est arrivé au Christ Lui-même (on l'a accusé d'être "sous l'influence des démons" !) ou bien à une grande sainte comme Jeanne d'Arc, par exemple (sur le chemin du bûcher, on l'a coiffée d'une sorte de "mitre" sur laquelle figuraient les mots suivants : "hérétique, relapse, apostate, idolâtre").

    Vous voyez bien, avec ces deux exemples (et il y en aurait une multitude d'autres que l'on pourrait citer !), à quel point le mal peut être "enragé" contre les élus !
    Et toute cette méchanceté, bien évidemment, il l'éveille dans un seul et unique but : discréditer ou ridiculiser les "envoyés de Dieu" afin de dissuader les gens d'écouter le message de la Bonne Nouvelle, de se convertir et de suivre Jésus.
        
    Ah, Seigneur, comme satan est malin ! Oui, comme il est malin !!
        
    Depuis que j'ai compris cela, je fais très attention chaque fois que j'entends qu'on dit du mal de quelqu'un.
    Désormais, avant de juger, j'essaye de vérifier qu'il n'y a pas, au fond de telle ou telle personne contre laquelle le mal s'acharne, un saint ou une sainte à qui l'on fait vivre une "passion" !


  • Il y a quelques années, je suis allé trouver un prêtre pour lui demander s'il pouvait me conseiller un bon livre parlant de la délicate question de la résurrection des corps.
    Effectivement, il connaissait un excellent théologien qui avait un charisme particulier pour expliquer aux jeunes les points les plus complexes de la foi.
    En commençant de lire le livre que le prêtre m'avait indiqué, je me suis très vite senti profondément interpellé par tout ce que je découvrais.
    Non seulement cet ouvrage me "disait" des choses (comme c'est le cas pour tous les livres, bien sûr), mais, en plus de cela, il me communiquait également une "présence" (ce qui, il faut le reconnaître, est beaucoup plus rare).
    Autrement dit, il s'en dégageait une telle fraîcheur, une telle jeunesse, une telle clarté, une telle harmonie... que j'avais le sentiment très net que c'était l'auteur et la Vérité eux-mêmes qui me parlaient au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture.
    Et j'étais tout rempli d'eux !
    C'était absolument extraordinaire !!
    Même les gens autour de moi sentaient que quelque chose de formidable était en train de se passer, au fond de moi.
        
    Arrivé à la dernière page de l'ouvrage, j'étais tellement émerveillé par ce que je venais de lire que j'ai décidé de faire une chose que je n'avais jamais faite auparavant : j'ai écrit à ce théologien, par le biais de sa maison d'édition, pour le féliciter et pour lui demander aussi s'il faisait des conférences à travers la France.
    Son style correspondait tellement à ce dont les jeunes d'aujourd'hui avaient besoin que j'avais pensé qu'il serait peut-être possible de le faire venir dans notre paroisse, pour une rencontre.
        
    Quelques jours plus tard, après une messe, alors que j'étais encore plein de cette présence délicieuse qui m'avait été "insufflée", pour ainsi dire, je suis allé trouver le prêtre qui m'avait conseillé l'ouvrage pour lui dire que j'avais été tellement enchanté que j'avais écrit à l'auteur pour le féliciter.
    Et là, à ma grande surprise, ce prêtre s'est mis à rire.
    Oui, il s'est mis à rire.
    -"Je ne me moque pas de toi, rassures-toi", m'a-t-il dit en me lançant un beau regard fraternel.
    -"Je ne me moque pas mais, simplement, il se trouve que ce théologien est mort depuis longtemps ! Ah ! Ah ! Ah !"
    -Il est mort ?!", m'exclamai-je, aussi choqué que si je venais d'apprendre la perte d'un ami à l'instant même.
    -"Oui, il est mort. Et depuis longtemps ! Alors, sa réponse, tu imagines bien que tu peux l'attendre pendant encore un bon bout de temps !"
    -"Il est mort", me répétais-je en rentrant chez moi.
        
    Le soir, avant de m'endormir, alors que je méditais encore cette terrible nouvelle, je prenais peu à peu conscience d'un paradoxe tout à fait étonnant : ce théologien, qui avait donc rejoint depuis plusieurs années la maison du père, était aussi... VIVANT, d'une certaine manière, puisque son esprit habitait en moi ! Et oui !
    Et là, en pensant à tout cela, les mots suivants sont venus résonner en moi, un peu comme un écho à tout ce que je venais de lire depuis quelques jours : "La Vérité ne meurt jamais. La jeunesse ne meurt jamais. L'âme humaine est immortelle".
    Avant d'éteindre ma lampe de chevet et de m'endormir, ce soir-là, j'ai regardé longuement la couverture du livre.
    Il s'agissait de "Joie de croire, joie de vivre", du père François Varillon.


  • Il n'est pas facile de parler de l'homosexualité.
    Surtout sur des forums où il y a beaucoup d'internautes qui viennent d'horizons très différents.
    Quand deux catholiques s'envoient des messages, par exemple, ils peuvent avoir envie de se dire très clairement et très fermement que la position de leur Eglise sur l'homosexualité leur paraît logique et cohérente.
    Mais ce faisant, sans s'en rendre compte, ils peuvent aussi "heurter" la sensibilté des homosexuels qui, alors, peuvent se sentir "exclus" de la grande famille des chrétiens.
    Quand ce sont un catholique et un homosexuel qui s'envoient des messages, alors, dans ce cas,le premier peut avoir envie de privilégier le dialogue avec le second, et, ainsi, éviter de mettre la doctrine de l'Eglise au premier plan, au cours de l'échange.
    Mais ce-faisant, il peut heurter à son tour la sensibilité des autres catholiques qui, eux, sentent que l'on ne colle pas assez à la doctrine et que l'on s'éloigne du chemin de l'Eglise.
    Non, vraiment, il n'est pas facile de parler de l'homosexualité.
    Si vous le voulez bien, je voudrais essayer de dire - en quelques mots seulement - ce que devrait être (à mon avis, du moins) les relations entre les catholiques qui sont "très à cheval sur la doctrine de l'Eglise" et les homosexuels.
        
    1-SE RECONNAITRE SOI-MEME PECHEUR
        
    Quand un catholique est intimement convaincu que l'homosexualité est assimilable à une relation "contre-nature" (c'est le terme qu'emploie Saint Paul dans le premier chapitre de sa lettre aux romains), alors, quand il se trouve devant un homosexuel, je pense qu'il devrait s'efforcer de se dire qu'il est LUI-MEME pécheur (et que TOUS LES HOMMES, d'ailleurs, sont pécheurs).
    Il devrait se dire, par exemple, que l'homosexualité n'est pas ce que Saint Paul condamne en premier, dans sa lettre aux romains, mais que ce qu'il fustige avec le plus de force, c'est d'abord et avant tout l'idolâtrie.
    Ainsi, ce chrétien pourrait être amené à se demander s'il n'y a pas quelques "idoles" qui se cachent dans son propre coeur (l'argent, la gloire, le pouvoir... il serait très étonnant qu'il ne trouve rien !).
    De cette façon, il me semble que les chrétiens éviteraient d'employer un ton arrogant, avec les homosexuels, ce qui a pour effet dévastateur de les éloigner de l'Eglise.
    Oui, en reconnaissant que nous sommes TOUS pécheurs (et qu'aucun de nous n'est uni à Dieu d'une manière parfaite et définitive, ici-bas), alors on devient plus humble, et, par là même, on regarde moins les autres "de haut".
    Cela facilite beaucoup les échanges.
        
    Parfois, je me dis que si un catholique orgueilleux et un homosexuel humble mourraient ensembles, il serait fort possible que, dans l'Au-delà, Dieu se montre beaucoup plus prompt à ouvrir ses bras à l'homosexuel plutôt qu'au catholique qui aura passé sa vie à "juger son frère".
    Et cette idée me fait beaucoup réfléchir sur ma propre façon de m'exprimer sur l'homosexualité.
        
    2-DISSOCIER LA PERSONNE DE L'ACTE
        
    Ensuite, quand un catholique se trouve devant une personne homosexuelle, je pense que ce qu'il devrait surtout éviter de faire, c'est de voir UNIQUEMENT l'homosexuel, en l'autre.
    L'autre, en effet, n'est pas QU'homosexuel.
    Chaque personne humaine se définit par mille autres choses que sa sexualité : son travail, son caractère, ses dons naturels, ses qualités, ses compétences, ses opinions politiques et religieuses, ses goûts artistiques, son parcours, sa famille, sa nationalité...
    Oui, il y a mille trésors que les hommes peuvent partager entre eux.
    Dire que l'homme est un être "essentiellement sexuel" est, pour moi, du freudisme primaire.
    Personnellement, je n'y crois absolument pas.
    Ce serait comme dire que les rapports humains sont "essentiellement économiques".
    Quelle vision réductionniste des relations entre les hommes !!
        
    3-PRIER ENSEMBLE
        
    Enfin, une fois que les catholiques et les homosexuels sont parvenus à découvrir qu'il existe entre eux des points de rapprochement autour desquels ils peuvent parfaitement construire une amitié, alors il me semble que le rôle des catholiques devrait être, à ce moment là, de proposer aux homosexuels de partager avec eux des temps de prière.
    C'est là un point très important.
        
    Il y a, dans le catéchisme de l'Eglise catholique, une phrase essentielle que nous disent les évêques : "l'homme est un être religieux" (on la trouve dans les premiers chapitres du CEC).
    Pour ma part, je trouve cette phrase extrêmement belle, et, en plus, j'y crois profondément.
    Oui, c'est certain : "l'homme est un être religieux".
    Mais bien évidemment, cette phrase est valable pour TOUS les hommes sans aucune exception.
    Cela veut dire qu'elle est valable pour les hétérosexuels, les gens chastes... et les homosexuels qui, tout homosexuels qu'ils soient, sont eux aussi des êtres pécheurs qui ont besoin de Dieu pour avancer dans la vie.
    D'ailleurs, quand la Vierge demande aux hommes de prier et de se convertir plus (que ce soit : à Lourdes, à Fatima, à Banneux, à Kibého...), elle ne dit pas : "Mes enfants, priez et convertissez-vous plus... sauf les homosexuels".
    Et non !
    Les homosexuels sont donc bien INCLUS dans l'expression "Mes enfants" qu'elle emploie.
    Elle ne les tient absolument pas à l'écart !!
        
    C'est pourquoi je pense que les catholiques ont vraiment le DEVOIR (le devoir majeur) de proposer aux homosexuels de partager des temps de prière avec eux : la Messe, l'adoration silencieuse du Saint Sacrement, la récitation du Rosaire, la lecture de la Bible... il y a une multitude de choses auxquelles on peut penser !

    Et en faisant ainsi (c'est à dire en invitant TOUS les gens - quels qu'ils soient - à se tourner ensemble vers Dieu), il me semble qu'un "climat" serait créé et que, de cette manière, l'Esprit Saint agirait beaucoup plus en chaque être humain.
    Et l'Esprit Saint, lui qui sait mieux que quiconque inspirer à chacun ce qu'il doit faire et penser (il a une infinie tendresse et un infini respect pour tous les hommes), pourrait pleinement jouer son rôle d'éclaireur, de consolateur, de GUIDE... dans le coeur et l'esprit de chacun.
        
    Oui, je pense que tout cela est vraiment très très très important.
    Si nous, les catholiques, nous nous montrons durs et arrogants avec les homosexuels (qui sont nos FRERES en humanité) au point de les éloigner de Jésus et de les détourner de l'Eglise, alors je crois que Dieu nous le reprochera un jour très sévèrement.
    Je vais faire une grande prière pour que le rapprochement "chrétiens-homosexuels" puisse se faire (ou plus exactement "se poursuivre", car il existe déjà BEAUCOUP de choses, dans l'Eglise), pour que nous, les chrétiens, nous sachions être des gens humbles, et pour qu'aucun homosexuel ne puisse dire qu'il s'est senti blessé par un chrétien.
     


  • "Deux personnes de même sexe s'aiment, donc il est tout à fait contraire à la logique de les empêcher de légitimer leur union par un mariage semblable au mariage hétérosexuel".
        
    C'est là l'argument que l'on retrouve absolument partout.
        
    Mais est-on bien certain, en fait, que le mariage (et notamment le mariage homosexuel) n'est qu'une simple "affaire privée" qui ne concerne que les conjoints et leur amour...et personne d'autre ?
        
    Pour ma part, je n'en suis absolument pas convaincu !
        
    A mon avis, le fait d'autoriser légalement le mariage homosexuel ferait beaucoup plus que permettre à deux personnes du même sexe de s'unir à la mairie.
    Cela éleverait aussi (et il est très important de le noter) le mariage homosexuel au rang de "référence officielle", de "chemin légal", de "modèle imitable"... pour TOUS les citoyens français, petits en grands.
        
    Ainsi, du stade de "particulière", l'union homosexuelle passerait à celui "d'état de vie banalisé et reconnu", si bien que les deux mariages (c'est à dire : hétérosexuel et homosexuel) se retrouveraient placés exactement sur le même pied d'égalité.
        
    Cela, nous l'imaginons bien, aurait inévitablement un fort impact social.
        
    Si vous le voulez bien, je prendrais rapidement trois exemples en lien avec l'éducation.
        
    1-Dans les classes de maternel, pour commencer, qu'est-ce qui pourrait bien empêcher une maîtresse de lire aux élèves des contes mettant en scène deux hommes (ou bien deux femmes) qui s'aimeraient énormément et qui feraient tous les deux le tour du monde ?
    Rien ne pourrait s'opposer à cela.
    Et dans le cas où des parents ne seraient pas d'accord avec ces lectures, devraient-ils mettre leur enfant dans une autre classe ?
    C'est là, me semble-t-il, une question importante.
        
    2-En collège, par ailleurs, qu'est-ce qui pourrait bien empêcher un éditeur de diffuser des livres scolaires mettant en scène des "familles" homosexuelles (pour l'apprentissage des langues, par exemple) pour remplacer les célèbres familles hétérosexuelles Gray et Miller avec lesquelles nous avons tous appris l'anglais quand nous étions en 6ème ?
    Là encore, rien ne pourrait s'y opposer.
    Et dans le cas où cette méthode ne conviendrait pas à des élèves, ceux-ci devraient-il changer d'établissement ?
        
    3-En lycée, enfin, qu'est-ce qui empêcherait un professeur de donner à ses élèves, comme sujet de dissertation : "Deux femmes (ou deux hommes) marié(e)s viennent d'être séparé(e)s par la guerre. Analysez leurs sentiments et décrivez ce qu'ils (ou elles) ressentent" ?
        
    Je ne prends pas ces exemples pour me poser en ennemi des homosexuels (que je considère personnellement comme des frères en humanité).
    J'espère que j'aurai été bien compris sur ce point.
        
    Si je dis cela, c'est tout simplement pour bien montrer qu'il est faux de dire que le mariage n'est qu'une "affaire privée" qui ne regarde que les conjoints.
        
    Le mariage a aussi un fort impact social !
        
    Et à partir du moment ou le mariage homosexuel deviendrait légal, alors il est clair que le droit lui serait donné de se diffuser à tous les échelons de la société.
        
    Ce n'est quand même pas rien.


  • Pour des raisons très mystérieuses sur lesquelles il ne nous appartient pas de porter un jugement, un grand nombre de personnes disent encore "non" à la foi en Dieu.
        
    Beaucoup de gens, aujourd'hui, ne semblent pas prêts à s'ouvrir ne serait-ce qu'à la possibilité que Dieu existe, et ceci malgré les nombreux signes qui pourraient les amener à assouplir leur position : la fabuleuse histoire du peuple d'Israël, la naissance et la résurrection de Jésus-Christ, l'héroïsme des martyrs, les dons merveilleux que l'Esprit Saint déverse sur l'Eglise, les apparitions de la Vierge Marie à travers le monde et les innombrables conversions que cela entraîne...
        
    Parfois, on peut même avoir l'impression que certains ont laissé descendre leur "non" tout au fond de leur COEUR, et qu'ils ont pour ainsi dire "noué" le CENTRE de leur être à cette conviction que Dieu était une invention purement humaine; tant et si bien qu'il nous semble désormais que leur plus grand plaisir est de renier la religion.
        
    Lors de rencontres très diverses, il m'est arrivé d'entendre des conversations entre des croyants et des non-croyants (ou, plus exactement, des "non-encore-croyants"; car cet état n'est pas forcément définitif).
        
    Ce qui m'a souvent étonné, dans ces moments-là, c'est que plus les premiers se montrent doux, cohérents et convaincants, dans leurs discours, plus le coeur des seconds se ferme; un peu comme si le bon sens ne les ramenait pas à la raison, mais, au contraire, les endurcissait encore plus.
        
    En réfléchissant par la suite à cet étrange phénomène, je suis parvenu à me l'expliquer de la manière suivante : quand quelqu'un est fermement attaché à son "non", alors il a l'impression de se renier lui-même en disant "oui".
    Je pense que la réponse est là.
    Autrement dit, quand le "non" est si fort, chez une personne, qu'il est "devenu la personne elle-même" - si l'on peut dire - alors l'idée de changer cause une douleur très désagréable, si bien que la personne préfère se fermer à la lumière plutôt que de penser différemment.
    Un peu comme quand nous avons une crampe dans un bras, après avoir pris une mauvaise position, et que nous ne pouvons plus l'étirer normalement.
        
    Il me semble que c'est là tout le sens de la célèbre phrase de l'Ancien Testament : "Mais Dieu endurcit le coeur de Pharaon" (Exode 10, 20).
    Selon toute vraisemblance, cette phrase ne signifie absolument pas que Dieu avait en lui la "volonté" d'endurcir le coeur de Pharaon, mais que l'exposition de Pharaon à la lumière de Dieu (à travers Moïse et les prodiges qu'il accomplissait) a eu pour effet de fermer le coeur du souverain égyptien, et ceci parce que ce dernier était DEJA habitué à vivre dans l'obscurité et que, par conséquent, il ne pouvait plus supporter la lumière de la Vérité.
        
    L'endurcissement du coeur de Pharaon, selon moi, doit donc être interprété comme la CONSEQUENCE de sa fermeture à la Vérité (et non pas comme la volonté de Dieu).
    D'ailleurs, le psaume 67 nous dit bien : "Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, ses adversaires fuient devant sa face".
        
    Pour terminer ce petit message, je propose à toutes les personnes qui le liront de prier un "Je vous salue Marie" pour les deux intentions suivantes :
    -pour que tous les gens qui refusent encore la foi s'ouvrent enfin à la Vérité, à la Bonté et à la Beauté de Dieu.
    -pour que nous, les croyants, nous puissions nous départir de l'incroyant qui sommeille en nous et qui fait parfois beaucoup de dégâts, notamment lorsqu'il détourne les autres de la religion par des comportements qui ne sont pas digne d'un chrétien !
     


  • Plus le temps passe, plus j'essaye de progresser dans la foi, et plus je m'aperçois que la croix de Jésus devient quelque chose d'important pour moi.
        
    Je pense que cela vient surtout du fait que plus on avance dans la vie, plus on se rend compte que la souffrance est présente partout :
    -
    Elle est présente "en nous-mêmes", d'abord (qui peut dire, en effet, qu'il connaît un bonheur parfait et définitif, au fond de lui, et qu'il n'a plus à se "convertir" ?).
    -Elle est présente "dans nos vies", ensuite (qui n'a pas remarqué, par exemple, qu'il se trouve toujours des gens pour nous "mettre des bâtons dans les roues" quand nous voulons mener à bien des projets intéressants ?).
    -Elle est présente "dans le monde", enfin (qui oserait affirmer que notre monde contemporain marche parfaitement dans les pas de Dieu, et que tout est rose ici-bas ?).
        
    Or, au fur et à mesure que l'on prend conscience que l'on est "entouré" par la souffrance, si l'on peut dire, on se rend compte qu'il ne serait absolument pas possible d'être heureux, sur cette terre, si Celui-là même qui EST l'Amour (c'est à dire Jésus) n'était pas présent AU COEUR MEME de la souffrance.
        
    Autrement dit, notre seule façon d'être pleinement heureux, dans ce monde de haine et de violence qui est le notre, c'est de découvrir que l'Amour se trouve non pas "en-dehors" de la souffrance mais, au bien au contraire, AU SEIN MEME des difficultés que nous rencontrons.
        
    En ce sens, on peut dire que la croix de Jésus est vraiment le plus grand signe d'espérance qui nous soit donné.
        
    Le fait que Jésus ait souffert, en effet, nous permet aujourd'hui de souffrir :
    -sans être seul (puisque nous avons la possibilité de nous unir spirituellement à Lui)
    -en ayant la certitude que l'on peut triompher de tout (puisque Jésus a tout supporté avec patience, et qu'il est même revenu du seul et unique endroit d'où, par définition, on ne revient jamais : la mort).
        
    La croix, c'est vraiment le plus grand signe d'espérance qui soit donné à l'humanité, vous ne trouvez pas ?


  • Sainte Vierge Marie,
        
    A-t-on déjà entendu, sur cette terre, une phrase aussi profonde que celle que ton Fils Jésus a prononcée sur la Croix : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?"
    Non, jamais.
    La raison en est simple : aucune parole humaine ne saurait égaler celle d'un Dieu Tout Puissant qui s'abaisse jusqu'à épouser la pauvreté des êtres qu'Il a Lui-même créés, et ceci afin de les sauver.
    Il ne peut pas exister de plus grand amour que celui-là. 
        
    Pourtant, Vierge Marie, force est de reconnaître que, souvent, ce grand cri d'amour nous déconcerte. Oui, il nous trouble, même.
        
    Il peut également arriver qu'il nous effraie car, en l'entendant, nous nous disons parfois au fond de nous : "Si je me rapproche trop de Jésus, Il risque de me faire passer par les mêmes épreuves que Lui et de me faire éprouver l'abandon total".
        
    Alors, au lieu de courir vers le Christ et d'embrasser sa Croix, nous préférons garder "une certaine distance" avec ce Messie souffrant.
        
    Oh, Vierge Marie, comme il est dommage que nous raisonnions ainsi !
    Oui, comme c'est dommage ! Car si Jésus a été crucifié pour nous, ce n'est sûrement pas pour alourdir nos fardeaux ou pour en allonger la liste ! Sûrement pas !
    Dans ce cas, la Passion n'aurait aucun sens ! Elle ne ferait que rajouter des souffrances à la souffrance !
        
    Oh, Vierge Marie, si seulement nous pouvions comprendre cette chose absolument extraordinaire et tellement libératrice : depuis que Jésus a souffert de la solitude sur la Croix,  PLUS AUCUN HOMME, ici bas, ne peut dire que Dieu l'a abandonné. Non, plus aucun.
    En effet, ton Fils ayant fait l'expérience de l'abandon à un degré infiniment supérieur à ce que nous pouvons connaître, il est évident qu'Il est aujourd'hui en mesure de comprendre notre solitude et de souffrir avec nous. Cela va de soi.
    Or, à partir du moment où Il souffre avec nous, il est clair que notre solitude disparaît immédiatement ! Quoi de plus logique ! Deux personnes seules, dès lors qu'elles sont réunies, ne sont plus isolées !
    Par ailleurs, Jésus étant DE NATURE DIVINE, plus personne ne peut dire que Dieu l'a abandonné au coeur de la désolation !
    Celui qui aide chaque homme à porter sa Croix dorénavant... c'est Dieu Lui-même !!
        
    Ah, Sainte Mère des hommes, plus je pense au cri de ton Fils sur la Croix et plus je me dis qu'Il l'a poussé pour qu'aucun être humain ne puisse PLUS JAMAIS le pousser.
    Tant et si bien que le pire sentiment de déréliction ne peut s'exprimer QUE de la manière suivante désormais : "Mon Dieu, mon Dieu, COMME Ton Fils je me sens abandonné par Toi; mais étant donné qu'Il souffre avec moi et qu'Il EST Dieu, ma solitude n'existe plus et je ne peux pas dire que Tu m'as laissé tomber".
        
    En contemplant ce prodigieux mystère, Vierge Marie, il m'apparaît également que depuis ce douloureux vendredi saint sur le Calvaire, il n'existe qu'une seule et unique façon de se sentir totalement abandonné par Dieu : il faut, pour cela, ne pas connaître Jésus.
    Puissent tes prières maternelles préserver l'humanité toute entière de ce malheur-là !
        
    Amen.