• Extraits d'un sermon du père Slavko Barbaric adressé aux jeunes de la communauté du Cénacle, à Medjugorje (ces extraits ont été publiés dans le Bulletin de liaison des EDM n°57).
        
    Savez-vous comment on perd la paix ? C'est lorsque l'on commence à ne plus voir qu'un seul aspect d'une personne, un aspect que l'on n'aime pas, sans tenir compte de la personne dans son ensemble. Alors, on ne voit plus que ce point-là chez cette personne et la critique s'introduit en nous. On oublie tous les autres aspects. En se focalisant sur cette chose qui nous dérange, nous devenons aveugles, même si ce défaut, ou cette mauvaise habitude, ou même ce péché, est réel. On perd de vous toute la beauté de la vie de cette personne, ce qu'elle a fait avant, ce qu'elle a donné, ce qu'elle a souffert, etc. Nous entrons alors dans une vision limitée de l'autre qui est fausse. Nous devenons prisonniers de cette vision fausse. Nous perdons la gratitude ! Or, sans cette gratitude nous ne pouvons pas avoir la paix, car c'est la gratitude qui prépare l'arrivée de la paix.
        
    Lorsque quelqu'un vient chez vous, si vous lui exprimez votre gratitude pour ce qu'il a fait et pour tous ses efforts, alors il lui sera difficile de garder de la rancune envers vous pour des petites choses, car vous aurez déjà pavé la route pour la paix et la réconciliation.
        
    C'est si facile d'être dérangés dans nos rapports avec quelqu'un par un défaut qui nous semble insurmontable ! C'est parce que nous avons mis des limites à notre vision, à notre regard. Quand cela vous arrive, dites : Oh, je suis en train de perdre la paix !
        
    Nous devons prendre une décision de base, celle d'être toujours reconnaissants et d'avoir en toutes circonstances, pour toutes choses, un regard qui reconnaît ce que les autres font pour nous, qui reconnaît ce que Dieu fait pour nous et… même ce que Dieu fait pour nous à travers les autres ! Aujourd'hui la pluie me gêne-t-elle ? Bogu hvala ! (Merci à Dieu !). Certes, la pluie dérange mes plans d'aujourd'hui mais, si Dieu l'envoie, c'est peut-être que la terre se prépare à donner son fruit pour que nous puissions manger l'été prochain ? Je dois élargir ma vision et laisser jaillir l'action de grâce. Ma paix sera toujours restaurée par la gratitude !


  • Le jour où j'ai sauté pour la première fois dans le grand bassin de la piscine municipale de ma ville (2 mètres de profondeur) reste le jour le plus intense de mon enfance au niveau émotionnel. J'avais passé une nuit blanche, avant ce moment. En sautant, je me rappelle même m'être dit la chose suivante, au fond de moi : "Adieu, la vie !" En effet, j'étais persuadé que je n'allais jamais remonter à la surface et que j'allais mourir là, noyé. L'angoisse était absolument terrible.
        
    Puis, quelques instants après le fameux saut, j'ai fait une découverte prodigieuse (découverte qu'avaient déjà faite des millions et des millions de personnes avant moi) : "tout être humain plongé dans un liquide remonte toujours à la surface au bout d'une à deux secondes… à condition qu'il n'ouvre pas la bouche quand il est au fond !" Cette découverte a profondément bouleversé ma vie et m'a donné de la confiance, par la suite. En effet, je ne me serais jamais cru capable de "dompter l'élément eau". Cela me paraissait totalement impossible.
        
    Puis, avec les années, face aux tempêtes de la vie, j'ai très vite compris que l'homme devait aussi apprendre à nager spirituellement s'il ne voulait pas se laisser emporter par les déferlantes qui ne manquent pas de se déchaîner contre lui. Cela est capital. Parfois, on peut éprouver certaines difficultés à comprendre ce qu'il faut faire concrètement pour "flotter spirituellement"… aussi est-ce justement pour cela que la Vierge Marie apparaît à Medjugorje. Elle dit à chacun de nous : prie sans cesse (en te levant, en te couchant, dans la journée…), va à la messe, récite le Rosaire, confesse-toi, lis la Bible, jeûne au pain et à l'eau deux jours par semaine… Et c'est l'ensemble de ces exercices de piété, je crois, qui fait que l'on parvient, avec le temps, à traverser les bourrasques de l'existence et à conserver la paix intérieure.
        
    Alors, puissions-nous prendre le chemin de la piété et de la ferveur (ou bien le reprendre si toutefois nous nous en sommes écartés); et, avec Jésus et Marie pour guides, essayons d'apprendre à nager spirituellement. Dieu, qui nous aime par-dessus tout, nous accordera sa grâce et il est certain que nous ne manquerons pas de faire un jour cette autre découverte, infiniment plus prodigieuse que la première : "tout être humain plongé dans la mer agitée du monde finit toujours par remonter à la surface à un moment ou à un autre… à condition qu'il ne cesse pas de prier et qu'il ne lâche pas la main de la Vierge quand il est au fond !"


  • Nous avons tous le souvenir d'avoir fait de la balançoire lorsque nous étions enfants.
    Et nous nous rappelons sûrement, aussi, la joie immense qui était la notre lorsque notre mère nous poussait et que nous lui disions, à chaque impulsion qu'elle nous donnait : "Plus haut ! Plus haut !! Plus haut !!!"
    Notre cœur était alors rempli d'un bonheur incroyable qui dépasse très certainement tout ce que nous pouvons imaginer aujourd'hui.
    Notre âme exultait littéralement à chaque nouvel élan.
    Le mouvement régulier de la balançoire, le sentiment que nous nous rapprochions toujours un peu plus du ciel, la sensation absolument ineffable que le ciel demeurait loin de nous, en même temps, et que nous n'aurions jamais fini de nous en rapprocher… tout cela nous a donné une première idée de ce que serait notre vie au Paradis : une joie qui grandit à chaque seconde et qui n'en finit pas de croître.
    Car c'est bien cela, finalement, le sort des élus : vivre à jamais dans l'éternel mouvement d'amour qui va du Père vers le Fils et du Fils vers le Père, dans l'Esprit Saint.
        
    Il existe toutefois une différence importante – il est bon de le noter - entre une âme du ciel et celle d'un petit enfant qui découvre l'éternité tandis que sa mère le pousse toujours plus haut sur sa balançoire. Cette différence, c'est que dans le deuxième cas, la mère, à un moment donné, sera forcée de demander à son enfant de descendre de la balançoire et de rentrer à la maison avec elle. L'heure du repas approchant, la pluie commençant à tomber… elle viendra tôt ou tard interrompre ce merveilleux mouvement d'amour vers les cieux, et son enfant ressentira de la tristesse.
    Mais, après cette vie, notre joie céleste, elle, sera sans fin. Rien, absolument rien, ne pourra l'interrompre. Là est toute la différence !
    Non, rien ne viendra casser notre élan vers Dieu et nous n'en finiront jamais de crier : "Plus haut ! Plus haut !! Plus haut !!!", nous tenant tous par la main, comme lorsque nous étions petits, et riant à perdre haleine.
    Nos cœurs seront alors semblables à des roses qui éclosent sans cesse. Oui, sans cesse !
        
    Cette image très imparfaite ne nous donne certainement qu'une petite idée – une toute petite idée – de ce que sera le Paradis, mais elle pourra peut-être nous aider à réactiver notre espérance !


  • Un jour, alors que je sortais d'une église, j'aperçus une jeune fille qui mendiait sur le parvis. Elle était là, assise seule, dans un coin, un petit verre en plastique posé à ses côtés. Ses cheveux étaient blonds.
    Bien que son visage était tourné vers le sol, je devinai que nous étions à peu près du même âge, elle et moi. Je fus profondément bouleversé par cette rencontre.
        
    En fouillant rapidement dans mes poches, je constatai avec une grande tristesse que je n'avais pas d'argent à lui donner.
    L'idée de lui dire quelques mots de réconfort me traversa l'esprit, mais, voyant qu'elle ne me regardait pas, je n'en fis rien.
    Alors, je m'arrêtai à quelques pas d'elle, feignant de regarder au loin, et là, j'adressai à Dieu une prière pour qu'Il lui vienne en aide. Du fond de mon cœur, je Lui dis :
    -"Seigneur, je n'ai rien d'autre à offrir à cette jeune fille que cette pauvre prière. Je t'en supplie, Toi qui es tout puissant, aide-la, protège-la, et fais qu'elle puisse se sortir très vite de la situation dans laquelle elle se trouve".
    Je récitai ensuite un "Je vous salue Marie" et, très discrètement, je bénis cette jeune fille en demandant une nouvelle fois à Dieu de la combler de grâces.
        
    La nuit suivante, le Seigneur m'apparut en songe. Il me dit :
    -"Mon enfant, mon enfant, je viens te remercier pour la prière que tu m'as adressée, ce matin, pour la jeune fille qui mendiait sur le parvis de l'église".
    Je fus bouleversé d'entendre le Seigneur me parler - moi qui ne suis qu'un pauvre pécheur ! - et, ne sachant trop comment me tenir devant Lui, je Lui dis simplement :
    -"Seigneur… c'était normal… je n'avais pas d'argent à lui donner…"
    Il me regarda avec un amour intense, puis Il ajouta :
    -"Le geste que tu as eu m'a beaucoup touché car cette jeune fille est très chère à mon cœur. Si tu savais à quel point elle compte pour moi ! Tu ne t'en es pas aperçu, en la voyant, mais, maintenant je peux te le dire mon enfant : cette jeune fille est une Reine".
    En entendant cela, je ne pu m'empêcher de m'exclamer :
    -"Une Reine, Seigneur ? Une vraie Reine ?"
    -"Oui, mon enfant, une vraie Reine. Et grâce à ta prière, elle va bientôt retrouver son trône. C'est pourquoi, quand le temps sera venu, je t'accorderai une très large récompense pour ce que tu as fait".
        
    -"Une Reine, une Reine – répétai-je sans cesse – J'ai croisé une Reine ! C'est incroyable ! C'est fantastique ! Mais comment se fait-il qu'elle se trouvait là, seule sur le parvis de l'église ? Oh, je crois comprendre, Seigneur ! Sa famille a dû se faire chasser de son pays… Il a dû y avoir une révolution, là où elle habite, et on a dû la déposséder de tous ses biens… Oui, c'est sûrement cela ! Le roi a dû être renversé et elle attend maintenant qu'il revienne au pouvoir !
    Oh, Seigneur, permet-moi simplement de te demander une chose : dis-moi de quel pays vient cette jeune Reine, de telle sorte que le jour où elle remontera sur son trône aux côtés du Roi, je puisse la reconnaître ?"
        
    Le Seigneur me répondit alors :
    -"Mon enfant, cette jeune fille n'est pas Reine selon le monde. Elle est Reine parce que, quand elle n'était encore qu'un bébé, elle a été baptisée. Tous les baptisés, de par le sacrement qu'ils ont reçu, ont été rendus participants à ma mission sacerdotale, prophétique et royale. Voilà pourquoi elle est Reine. Une grande Reine. Grâce à la prière que tu as fait monter vers moi ce matin, elle va bientôt retrouver la foi, et elle fera de très grandes choses dans mon Eglise. Et moi, quand le temps sera venu, je te donnerai une récompense de Roi".
        
    "De tous les régénérés dans le Christ le signe de la Croix fait des rois" (Saint Léon le Grand)


  • Pourquoi les cochons ont-ils la queue en tire-bouchon ? (19/02/10)
    Un ami du tiers ordre franciscain qui ne manque pas d'humour m'a aidé à répondre à une question existentielle tout à fait fondamentale que tout le monde se pose : "Pourquoi les cochons ont-ils la queue en tire-bouchon ?"
    D'après cet ami, cette particularité physique de nos frères les porcs remonterait à l'époque de Jésus.
    Nous nous souvenons tous de ce passage de l'Evangile où Jésus a envoyé des démons dans un troupeau de porcs après avoir expulsés ces mêmes démons d'un possédé (Luc 8, 26-39).
    Et bien il paraît que les propriétaires du troupeau - voyant que les porcs, qui étaient leur gagne-pain, étaient devenus fous - ont voulu empêcher les cochons de se jeter dans la mer en essayant de les attraper par la queue.
    C'est depuis cet épisode que les cochons auraient la queue en tire-bouchon.
        
    L'Epiphanie : premier "G6" de l'histoire de l'humanité (25/12/09)
    Le monde est à la recherche d'une gouvernance mondiale. Pour un prêtre de mon diocèse, la présence des trois Rois Mages autour de l'Enfant Jésus à l'Epiphanie, avec également Marie et Joseph, constitue en quelque sorte le premier "G6" de l'histoire de l'humanité.
        
    Cordon ombilical et peur d'être étouffé (23/12/09)
    Récemment, sur une radio chrétienne, un prêtre psychologue a dit une chose très intéressante :
    Il y a des gens qui ne supportent pas de porter une cravate, ou bien qui ont peur de s'engager dans le mariage ou dans la vie professionnelle par peur d'être étouffés.
    Parfois, ce trouble qu'ils ressentent vient de ce qu'ils sont nés avec le cordon ombilical autour du cou (cela arrive lors de certains accouchements). Ce sentiment "d'étranglement" qui a marqué leur entrée dans la vie a créé en eux un "traumatisme" dont il faut qu'ils guérissent peu à peu, et ceci grâce aux sacrements.
        
    Persécutés pour la foi (17/12/09) 
    Récemment, un prêtre de "L'Eglise en Détresse" de passage dans ma paroisse a dit ceci : "Dans le monde, 70% des gens qui sont tués à cause de leur religion sont des chrétiens. Actuellement, 250 millions de chrétiens vivent dans la détresse".
        
    Déportation (06/12/09)
    Pour le deuxième dimanche de l'Avent, un prêtre a dit ceci dans son homélie : "Aujourd'hui, l'argent passe avant tout. Ce n'est plus Dieu qui nous déporte ailleurs, c'est nous qui déportons Dieu".
        
    Savoir garder le sourire... même devant la mort (21/11/09)
    Il y a quelque temps, un prêtre est mort à l'âge de 47 ans. C'est très jeune. Au cours de sa vie, il répétait souvent qu'il se verrait bien exercer son ministère jusqu'à 80 ans.
    C'était un prêtre très dévoué. Il travaillait le jour et aussi la nuit (lectures, préparations, prière...).
    Quelques semaines après son décès, son évêque a eu une phrase pleine de tendresse et pleine d'humour pour expliquer ce départ prématuré : "Et si Dieu avait jugé que les heures travaillées la nuit devaient compter double ?"
        
    Hypersensibilité, locutions intérieures et visions (16/09/09)
    Récemment, sur une radio chrétienne, un prêtre-psychologue a donné un témoignage très intéressant (enregistré lors du session à Paray ou à Lourdes, je pense). Il a dit que si Dieu avait demandé à Adam et Eve de ne pas manger les fruits de l'arbre (voir le livre de la Genèse), c'était pour faire passer la confiance avant tout. En effet, Dieu a voulu baser la relation avec l'homme sur la confiance.
    Il a ajouté que chez certaines personnes hypersensibles, il pouvait arriver que ce ne soit plus la confiance qui passe en premier mais l'imaginaire. Leur imaginaire travaille alors à plein régime. Elles pensent tout le temps. Et ressentant les choses extrêmement fortement, il a dit qu'il pouvait arriver que ces personnes entendent en elles des "locutions intérieures", ou même qu'elles voient des "images".
    Il a bien précisé que ces phénomènes n'étaient alors qu'une expression de leur hypersensibilité (et non pas des dons de l'Esprit Saint).
    Ce prêtre a terminé en disant que ces phénomènes n'empêchaient pas du tout le salut de ces personnes. Simplement, il faut qu'elles fassent des efforts pour se débarrasser de leur hypersensibilité, et ceci par une pratique régulière et assidue des sacrements.
        
    Eve tirée du côté d'Adam (31/08/09)
    Cet été, lors d'une session à Paray le Monial, un prêtre de la communauté de l'Emmanuel a dit la chose suivante : "Les féministes n'ont jamais beaucoup aimé l'idée selon laquelle Eve a été tirée du côté d'Adam, et ceci parce qu'ils y voient un signe de l'infériorité de la femme par rapport à l'homme. En fait, c'est tout le contraire. Si la femme a été tirée du côté d'Adam, c'est justement parce qu'elle n'est pas comme les animaux que Dieu avait fait passer devant l'homme, voyant qu'il était seul (avant de créer Eve). Non, la femme n'est pas un animal. Elle est de la même nature que l'homme. Elle n'a rien à voir avec un "jouet" que l'homme possède pour se distraire. Le fait qu'elle ait été tirée du côté d'Adam est justement une preuve qu'elle n'est pas une "esclave", qu'elle n'est pas inférieure à l'homme. Elle est son égal."
        
    Sainte Monique (28/08/09)
    Dans son homélie de la fête de Sainte Monique (27 août), un prêtre de ma paroisse a dit ceci : "Il y a des saintes qui ont été canonisées parce qu'elle ont fait de grandes œuvres ou parce qu'elles ont eu des expériences mystiques extraordinaires. Pour Sainte Monique (la maman de Saint Augustin), il n'en est rien. Son plus grand mérite a été simplement d'avoir prié et pleuré pour la conversion de son fils qui n'était pas chrétien. C'est bien là la preuve que c'est l'amour qui est le plus important dans l'Eglise".
        
    Sermon trop long (10/08/09)
    Il y a quelques années, dans un monastère de clarisses, un évêque a présidé la célébration de la fête de Sainte Claire (le 11 août). Un prêtre franciscain a fait l'homélie... et cette dernière a été très longue (35 minutes) !
    A la fin de la célébration, l'évêque a remercié le prêtre franciscain avec un brin d'humour (et en s'inspirant de Saint Paul) : "Cher Père, merci de nous avoir fait sentir toute la hauteur, la largeur et la profondeur de la spiritualité franciscaine !"
        
    Exemple d'une norme de sécurité inutile dans une église (22/05/09)
    Sur l'un des piliers de l'église principale de ma paroisse, près de la porte de sortie, il y a un nouveau petit panonceau qui a été imposé récemment par les normes de sécurité.
    Sur ce panonceau, on voit une flèche qui indique la sortie et un petit bonhomme qui court. Tous les deux sont blancs sur un fond vert.
    Mais pourquoi imposer qu'un tel panonceau soit fixé sur la colonne ? Cela fait des années que les gens fuient les églises ! Ils n'ont tout de même pas besoin qu'on leur rappelle où est la sortie !!
        
    Dieu nous donne toujours la "grâce correspondante" (13/05/09)
    Voici ce que m'a dit récemment une sœur clarisse : "Quand nous avons un problème, Dieu nous donne toujours la grâce correspondante pour nous en sortir. C'est comme un alpiniste qui tomberait de la crête d'une montagne; au même moment où il tombe, quelqu'un d'autre tombe de l'autre côté du versant et, ainsi, il fait contrepoids grâce à la corde qui les relie".
        
    Accueillir la naissance d'un enfant (15/04/09)
    Récemment, au monastère que je fréquente, une femme d'un certain âge a confié à une sœur clarisse, après la messe, qu'elle venait d'avoir un nouveau petit fils. La sœur a eu une très jolie phrase pour accueillir cette nouvelle. Elle a dit : "C'est merveilleux, le genre humain va pouvoir continuer ! Le monde est sauvé !"
        
    Le respect du Sabbat (25/03/09)
    Un prêtre de ma paroisse vient de dire une chose tout à fait étonnante. Il paraît que certains juifs respectent le Sabbat d'une manière tellement stricte qu'ils refusent d'appuyer sur un interrupteur pendant ce temps (de peur que cela soit assimilé à un travail). Ils laissent donc la lumière allumée jour et nuit, chez eux, pendant toute la durée du Sabbat.
        
    Un enfant nous dit pourquoi des bergers et des rois sont venus adorer Jésus (11/12/08)
    Voici une petite histoire véridique qui m'a été racontée récemment.
    L'an dernier, au moment des fêtes de Noël, en regardant la crèche, un enfant de sept ans a dit à ses parents :
    -Je sais pourquoi des bergers et des rois sont venus adorer Jésus.
    Ses parents lui ont demandé :
    -Ah oui ? Et pourquoi ?
    L'enfant leur a alors répondu :
    -C'est parce que Jésus est le Berger et le Roi.
        
    Le fait de critiquer les prêtres tue la vocation dans le coeur des enfants (20/10/08)
    Voici ce qu'a dit un chrétien récemment :
    Quand des enfants sont avec des adultes qui ne font que critiquer les prêtres, alors ils se disent : "Puisque les grands sont aussi impitoyables avec les prêtres qui font des erreurs, alors je ne serai jamais prêtre, plus tard. En effet, j'ai des défauts et je ferai inévitablement des erreurs. Or, je n'ai pas envie d'être celui qui sera pris pour cible. Je ne m'engagerai donc pas dans la voie du sacerdoce". Et c'est ainsi que l'on tue la vocation dans le coeur des enfants. Ah, si seulement les jeunes pouvaient nous entendre parler de nos prêtres avec amour et miséricorde !
         
    Porter sa croix (01/09/08)
    Récemment, dans un sermon, un prêtre a dit la chose suivante : "La croix, ce n'est pas la maladie ou le problème que nous avons. La preuve : il y a des non-croyants qui ont des maladies et des problèmes et dont on ne peut pas dire qu'ils portent leur croix puisqu'ils ne croient pas en Jésus. La croix, c'est le risque de la fidélité à Jésus. Celui qui, malgré sa maladie et ses problèmes, continue à sourire et à donner de la joie aux autres, celui-là porte sa croix. Porter sa croix, ce n'est pas seulement être malade ou avoir des problèmes. C'est mettre l'Evangile en pratique malgré sa maladie et ses problèmes".
        
    Foi et guérison (18/08/08)
    Lors de la journée annuelle de prière pour les malades (qui a eu lieu à Paray le Monial le 13 août 2008), un prédicateur de la communauté de l'Emmanuel a dit la chose suivante : "Il peut arriver que des gens qui ont la foi ne soient pas guéris de leur maladie. Cela veut dire que Jésus les appelle à offrir leurs souffrances pour le salut du monde. Il peut aussi arriver que des gens qui n'ont pas la foi soient guéris. Cela veut dire alors que Jésus souhaite les amener sur le chemin de la foi. Mais les choses ne sont pas toujours simples. Il y a des gens qui, malgré l'obtention d'une guérison, refusent toujours de croire".
    Signalons également qu'au cours de cette même journée, pendant la procession du Saint Sacrement, une parole de connaissance a dit qu'une femme était libérée d'un esprit critique. C'était une femme qui disait beaucoup de mal des autres, notamment de ses collègues de travail et de son patron. Comme quoi, vous voyez, il faut toujours faire très attention à ce que nous disons et à la manière dont nous parlons les uns des autres. La critique excessive est quelque chose qui ne vient pas de Dieu.
        
    Cœur Sacré de Jésus... (29/07/08)
    Voici ce qu'a dit un prêtre, récemment, dans un sermon :
    "Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance en toi", c'est la phrase que l'on apprend à dire à Paray le Monial. A l'école de Sainte Marguerite Marie, on apprend à mettre toute notre confiance en Jésus et en lui seul car on finit toujours par se découvrir faible et pécheur. Nous avons donc constamment besoin de l'aide de Dieu pour avancer, dans la vie.
    Malgré cela, il y a des chrétiens qui pensent que leurs propres forces leur suffisent. A l'instar de Pierre qui jurait qu'il ne renierait jamais Jésus (peu avant la passion), ils sous estiment leur fragilité. C'est un peu comme s'ils vivaient le message de Paray le Monial "à l'envers" et comme s'ils disaient : "Cœur Sacré de Jésus, tu peux avoir confiance en moi !"
        
    Adorer le Saint Sacrement avec des lunettes de soleil (25/07/08)
    Il y a quelques jours, pendant l'adoration du Saint Sacrement qui a lieu chaque soir de 18h à 19h au monastère des sœurs clarisses de ma ville, j'ai remarqué qu'une femme portait des lunettes de soleil. Au début, je me suis dit : "Elle n'a pas conscience qu'elle se trouve dans un lieu sacré. Elle se croit à la plage !"
    Puis, finalement, je me suis fait la réflexion suivante : "Jésus s'est rendu présent dans le Saint Sacrement afin de rendre la lumière de Dieu moins "aveuglante" pour nous, qui sommes tous de pauvres pécheurs. A partir de là, mettre des lunettes de soleil pour pouvoir regarder l'hostie en face est peut-être le sommet de la sainteté ! En effet, cela signifie peut-être que cette femme est si proche de Dieu que même la présence de Jésus sous l'apparence du pain l'éblouit !"
    Je ne sais pas ce qu'il y a à l'intérieur de cette femme (cela, Dieu seul le sait !) mais, en tous les cas, une chose est certaine : consacrer du temps à l'adoration du Saint Sacrement pendant ses vacances est un excellent moyen de ne pas "bronzer idiot" !
        
    Les grands effondrements psychologiques (18/07/08)
    Récemment, lors d'une rencontre du Mouvement des Chrétiens Retraités (MCR), une personne a dit la chose suivante : "Je lis régulièrement les écrits de Mère Teresa. Je m'intéresse à sa vie depuis très longtemps. Vous ne pouvez pas savoir tous les problèmes psychologiques et psychiques qu'elle a eus, au cours de son existence. Mère Teresa a même connu des périodes d'effondrement total, d'écroulement complet. Et pourtant, elle s'est toujours relevée. C'est un peu comme la grande poétesse catholique Marie-Noël - une artiste surintelligente. Elle a eu également des moments très difficiles, dans sa vie. Il lui est arrivé, par exemple, de perdre complètement la foi, et cela l'a conduit une fois en hôpital psychiatrique. Mais elle s'est toujours relevée, elle aussi. Quelle force nous donne la vie des saints !"
    L'intervention de cette personne m'a beaucoup marqué et m'a inspiré la petite réflexion suivante : nous, les chrétiens, sommes un peu semblables à des "athlètes" spirituels. Et comme cela arrive à tous les athlètes, nous pouvons nous aussi avoir des "fractures" ou des "foulures" de l'esprit. Mais même dans ces cas-là, il ne faut jamais nous inquiéter. En effet, Jésus sait guérir même ces choses-là. Alors, gardons confiance dans les moments difficiles ! N'ayons peur de rien !! Réjouissons-nous plutôt de savoir qu'avec le Christ on peut revenir de tout !!
        
    Le "pot aux roses" (30/06/08)
    Récemment, sur un forum chrétien, un internaute hostile à Medjugorje a dit la chose suivante : "Vous verrez qu'un jour ou l'autre la supercherie sera découverte. Oui, vous verrez qu'on finira par découvrir le pot aux roses !"
    Et bien figurez-vous que je suis d'accord avec cet internaute sur au moins un point : un jour, effectivement, le "pot aux roses" sera découvert. Oui, un jour on verra de manière parfaitement claire toutes les grâces que la Vierge Marie aura distribuées pendant toutes ces années d'apparitions (conversions, guérisons, réconciliations...), et ces grâces apparaîtront comme autant de roses qui formeront un merveilleux bouquet ! En ce sens, oui, il est tout a fait judicieux de parler d'un "pot aux roses" !
        
    Exorcisme (18/06/08)
    Il y a quelques années, j'ai assisté à une conférence fort intéressante donnée par le prêtre-exorciste de mon diocèse. Ce dernier a dit qu'il y avait aujourd'hui de plus en plus de gens qui, se croyant possédés, demandaient des exorcismes. C'est alors qu'il a insisté sur le fait qu'il était très important de bien discerner si la demande de la personne était justifiée ou pas. Nombreux sont ceux, en effet, qui cèdent trop facilement à la panique.
    J'avoue que je suis assez d'accord avec ce prêtre. En effet, il n'y a pas si longtemps, j'ai rencontré une personne qui traversait une profonde dépression nerveuse. Cette personne se sentait perdue, comme si elle était en enfer. Elle voyait la vie en noir, avait des pulsions suicidaires (ce qui peut arriver dans le cas d'une forte dépression) et pensait qu'elle n'avait plus aucune chance de s'en sortir.
    Et bien figurez-vous que, finalement, cette personne est parvenue à s'en sortir, et ceci sans avoir recours à un exorcisme. Comment a-t-elle fait ? C'est très simple : elle a recommencé à pratiquer sa religion (messe, confession, rosaire, jeûne, lecture de la Bible...). Petit à petit, cela lui a donné la force de s'extraire de l'ornière dans laquelle elle était tombée. Son esprit s'est renouvelé, ses pensées sont devenues plus positives, la lumière est entrée en elle progressivement... et elle est aujourd'hui parfaitement équilibrée.
    C'est pourquoi, quand nous rencontrons une personne qui traverse une passe difficile, je pense que la meilleure chose à faire n'est pas forcément de l'orienter vers un exorcisme mais, au contraire, de lui conseiller de redécouvrir la pratique religieuse. La prière et la fréquentation régulière des sacrements permettent de chasser peu à peu le mal qui est en nous et de faire jaillir la joie.
        
    Baptême et paparazzis (09/06/08)
    Récemment, lors de la célébration d'un baptême, des photographes ont commencé à mitrailler le prêtre avec leurs appareils. Excédé, ce dernier leur a dit la chose suivante : "Prenez des photos, oui, c'est bien. Mais surtout n'en prenez pas trop car, si vous n'écoutez pas ce que je dis, vous ne pourrez pas les commenter quand vous les montrerez à vos amis". Voilà une méthode douce et pleine d'humour pour obtenir le calme pendant les célébrations. A utiliser sans modération.
        
    Le piège redoutable de l'adultère (07/06/08)
    Voici les merveilleuses paroles qu'un prêtre a prononcées récemment au sujet de l'adultère :
    Le mal ne nous tombe jamais dessus d'un seul coup. Il est toujours la conséquence de "petites démissions successives" de notre part. Un adultère, par exemple, est très vite et très facilement commis. Cela commence par de petits regards, de petits sourires... Puis, peu à peu, on rentre dans un jeu de "captation réciproque". C'est alors que le péché n'est pas loin. Pour l'éviter, il faut arracher le mal à l'origine. Il faut toujours rester fidèle à ses engagements et re-choisir sans cesse ce que nous avons choisi au départ : notre conjoint, notre célibat, notre vocation sacerdotale... Si un homme ou une femme marié a besoin de séduire quelqu'un d'autre que son conjoint (ce qui est la preuve d'un manque de maturité affective), alors il faut détourner son regard et surtout ne pas rentrer dans le piège redoutable qui pourrait nous amener à commettre un péché grave.
        
    Le célibat est un état de vie qui est souvent mal compris (03/05/08)
    Il y a des gens qui, dans le secret de leur cœur, choisissent de ne pas se marier pour être plus proches de Dieu. Leur engagement est alors connu de Dieu seul et, parfois aussi, de quelques proches. Souvent, ce genre d'engagement est très mal compris par les gens. Par exemple, je connais un homme célibataire qui trouve toute sa joie dans le fait de ne pas être marié, mais qui a longtemps souffert parce qu'on le suspectait d'être homosexuel. Je connais également une personne dont tout le monde disait : "Elle ne s'est pas mariée parce que ses parents l'ont étouffée. Ils n'ont pas voulu que le petit poussin quitte le nid familial". C'est fou tout ce que les gens peuvent parfois s'imaginer !
    Récemment, j'ai assisté à une scène tout à fait délicieuse. Un homme d'âge mûr auquel on disait qu'il n'était qu'un "vieux garçon" a répondu : "Mieux vaut être un vieux garçon qu'un jeune vieillard. Mieux vaut rester jeune longtemps que de vieillir trop rapidement !" C'était bien envoyé, vous ne trouvez pas ?
        
    La Messe dominicale remplacée par une journée portes ouvertes (31/05/08)
    Cette année, dans une paroisse de notre cher pays la France, l'équipe pastorale a eu la très mauvaise idée de supprimer la première messe dominicale du mois de mai pour la remplacer par une journée "portes ouvertes". Cette journée s'est passée de la manière suivante : tous les services d'Eglise et les mouvements présents dans la paroisse se sont vus attribuer un stand à l'intérieur de l'église, et les gens de la ville ont été invités à aller les visiter. Résultat ? Tous les fidèles laïcs qui, en bons chrétiens, ont absolument tenu à participer à l'eucharistie dominicale se sont retrouvés dans l'obligation de fuir leur paroisse et d'aller dans une autre !
    Hum ! J'ai comme l'impression que ces  journées "portes ouvertes" font sortir plus de monde qu'elles n'en font rentrer !
        
    Derrière le célibat, un égoïsme ? (26/05/08)
    Récemment, lors d'une rencontre sur le célibat, un prêtre a dit la chose suivante : "Derrière le désir de rester célibataire, il peut parfois se cacher un égoïsme. Une personne, en effet, peut parfois refuser de partager sa vie avec les autres. Pour être sûr que le célibat n'est pas un égoïsme, il faut qu'il soit consacré à Dieu. Autrement dit, il faut que l'on puisse dire : je reste célibataire pour être plus fermement attaché au Seigneur, pour Le prier plus, pour L'aimer plus. Sinon, c'est un égoïsme".
        
    Il ne faut pas confondre douceur et mièvrerie (04/05/08)
    Je connais un jeune prêtre qui aime beaucoup la Vierge Marie et la prière, et qui est un model de douceur. Récemment, je lui ai demandé s'il ne souffrait pas trop à cause de ces interminables réunions paroissiales (équipe pastorale, catéchèse, liturgie...) qui ont lieu quasiment tous les soirs et qui se terminent souvent à des heures très tardives (ce qui empiète sur le temps de prière).
    Ce prêtre m'a répondu la chose suivante : "Au début, oui, j'en souffrais beaucoup; surtout parce que je constatais que tout le monde racontait sa vie et que l'on perdait énormément de temps. Puis, très vitre, j'ai décidé de mettre les choses au clair, dans ma paroisse. Au début des réunions, j'ai commencé à dire aux gens : Vous vous débrouillez comme vous voulez, mais cette réunion doit absolument être terminée à 22 h ! Si ce n'est pas le cas, je me casse et vous finirez tout seuls sans moi !!"
    Il m'a dit que cette méthode plutôt "percutante" s'était avérée très efficace. En effet, désormais, tout est bouclé à 22 heures. Il reste donc suffisamment de temps à chacun pour prier avant d'aller se coucher. Comme quoi, vous voyez, il ne faut jamais hésiter à être ferme quand on parle, dans l'Eglise (même quand on s'efforce de prendre la Vierge Marie comme model). Etre doux ne signifie pas forcément être mièvre !
        
    Les grandes questions métaphysiques qui nous font entrer dans la joie de Pâques ! (22/03/08)
    Pâques est la plus grande fête chrétienne. C'est la fête de la joie car Jésus est ressuscité d'entre les morts. Chaque baptisé est invité à approfondir la joie de Pâques en prenant le temps de se poser des questions fondamentales : En quoi la victoire de Jésus sur la mort me rejoint-elle personnellement ? Comment la fête de Pâques illumine-t-elle ma vie ? Suis-je un authentique témoin de la résurrection du Christ ?...
    Chaque année, les jeunes enfants qui accompagnent leurs parents à la veillée pascale se posent eux aussi des questions "brûlantes" qui, d'une certaine manière, les amènent à entrevoir que Pâques est une fête joyeuse, gaie, excitante...
    Ces questions sont les suivantes : Va-t-on parvenir à allumer le feu pascal, à l'extérieur de l'Eglise, ou bien le briquet va-t-il tomber en panne comme l'année dernière ? Les flammes vont-elles une nouvelle fois essayer de s'en prendre à l'aube du prêtre et, ce coup-ci, ce dernier va-t-il "partir en fumée" ? Le vent ne va-t-il pas encore essayer d'emporter avec lui les chapeaux et les feuilles de chant ? Quand le prêtre va vouloir allumer le grand cierge pascal en l'approchant du feu, le vent ne va-t-il pas une nouvelle fois rabattre les flammes et la fumée dans sa direction, rendant ainsi l'opération impossible ? Et si le prêtre essaye de tourner autour du feu pour échapper au vent, ce dernier ne va-t-il pas encore chercher à "se venger" en tournant en même temps que le prêtre ?
    Oui, toutes ces questions fondamentales - c'est-à-dire celles des grands et celles des petits - font qu'à chaque veillée pascale, le peuple chrétien tout entier entre avec beaucoup d'enthousiasme dans la joie de Pâques !
        
    La formation des séminaristes est devenue très pointue ! (décembre 07)
    Il y a quelques jours, lors d'un déplacement en Île de France, j'ai rencontré un ami séminariste. C'est un garçon qui aime énormément les communautés nouvelles et Medjugorje. Il croit du plus profond de lui-même aux apparitions de la Gospa. Nous nous connaissons très bien, et ceci depuis longtemps. Je lui ai demandé comment se passait sa formation. Il m'a répondu :
    -"Oh, tu sais, comme on pouvait s'y attendre, l'enseignement n'est pas génial. Il y aurait beaucoup de choses à revoir. Par exemple, les formateurs ne suivent pas suffisamment le Pape et la Vierge. Mais ça, je m'en doutais. Alors, je me suis fait une raison. Heureusement, toutefois, que j'ai ma communauté pour m'aider et me soutenir, car, sans ça, je crois que ce serait beaucoup plus difficile".
    A un moment donné, notre conversation s'est centrée sur la récitation du Rosaire. Je lui ai dit que j'avais beaucoup de mal à trouver des chapelets qui ne se cassaient pas et que, avec le temps, j'avais fini par m'en fabriquer un moi-même à partir de deux autres chapelets : l'un avec des grains en bois très solides, et l'autre avec une croix en fer très résistante. Il m'a demandé de lui montrer l'objet. Je l'ai donc sorti de ma poche et je le lui ai tendu. Il l'a pris dans ses mains et l'a regardé avec attention, pendant quelques secondes. Puis il m'a dit avec assurance :
    -"Ce n'est ni du chêne, ni de l'olivier de Terre Sainte. C'est du frêne !
    -Quoi, qu'est-ce que tu me dis ? lui ai-je demandé.
    -C'est du frêne ! a-t-il répété, sûr de lui. Les grains sont en frêne !"
    Là je l'ai regardé avec des yeux grands ouverts et j'ai eu un énorme fou rire. Ce fou rire l'a très rapidement gagné lui aussi. Je lui ai dit :
    -"Alors toi, tu es gonflé ! Tu oses affirmer que la formation que tu reçois n'est pas géniale, et pourtant tu es capable de dire en un petit coup d'œil à partir de quel bois un chapelet est fait ! Mais ça, c'est le top de la formation !! Tu ne te rends pas compte !! Quel est le prêtre âgé et expérimenté qui, aujourd'hui, peut réussir un coup pareil ?? Il n'y en a aucun !!!"
    Le fou rire s'étant un peu calmé, mon ami m'a expliqué que c'était un autre séminariste, dont le père était menuisier, qui lui avait appris à faire la distinction entre les différentes sortes de bois. Cela ne venait donc pas de la formation à proprement parler.
    -"Ce n'est peut-être pas dans ta formation, lui ai-je dit en riant encore, mais c'est quand même très impressionnant de te voir faire ça ! Cela me rappelle un peu ces musiciens qui, en entendant une cuillère à café tomber sur le sol, disent : "Tiens, c'est un mi bémol !" On n'est plus dans le domaine de la formation, à ce niveau-là. On est déjà dans le grand professionnalisme !! Que dis-je : dans le génie !!!"
        
    La patience et la miséricorde de Dieu sont sans limite (octobre 07)
    Un jour, lors d'un rassemblement diocésain, une femme a donné le témoignage suivant :
    -"Il y a quelques années, pendant mes vacances, je suis allée faire une retraite de quelques jours dans un couvent de ma région. En me promenant dans les longs couloirs, j'ai découvert un petit oratoire qui m'a tout de suite plu.
    Sur les murs de l'oratoire, il y avait des photos de prêtres. Ils étaient en aube. Je me disais : "Ce sont sûrement de grands responsables - ou bien des saints - pour que leurs photos aient été affichées sur ces murs !" 
    Désireuse d'en savoir un peu plus, j'ai posé la question à une sœur. Elle m'a répondu : "Ce sont des prêtres qui appartiennent au même ordre que nous. Ils sont dans la branche masculine. Nous prions beaucoup pour eux tous les jours car, aujourd'hui, ils se trouvent en prison. Ils ont été impliqués dans des affaires de pédophilie et les tribunaux les ont condamnés. Malgré ce qu'ils ont fait, nous ne les oublions pas. Nous prions pour leur retour".
    En entendant ce témoignage bouleversant, je me suis dit la chose suivante : face au crime (le Père Guy Gilbert a dit un jour que le viol d'un enfant était le plus grand crime qui soit), la haine voudrait nous inciter à mettre le coupable à jamais hors de notre vue. L'amour, par contre, nous invite à garder au fond de notre coeur une image de lui et à intercéder pour lui avec beaucoup de force. 
    Dieu ne se réjouit pas de la souffrance d'un innocent, bien évidemment; mais il ne se réjouit pas non plus de la chute d'un coupable. Il veut la guérison de l'un... et la conversion de l'autre.
        
    Mensonge diplomatique (avril 07)
    Une amie vient de me raconter une histoire très amusante. Récemment, elle s'est aperçue que le confessionnal de l'église principale de sa paroisse avait été transformé en une sorte de "grand placard" pour ranger les ustensiles de l'équipe d'art florale. Scandalisée par cette découverte, elle a voulu en faire part à son évêque.
    Elle a donc composé le numéro de téléphone de l'évêché, et elle est tombée sur la secrétaire particulière de Monseigneur X. D'emblée, cette dernière a posé plusieurs questions à mon amie : Qui êtes-vous ? D'où appelez-vous ? Quelles sont vos responsabilités dans l'Eglise ?... Cela n'est pas vraiment surprenant dans la mesure où nous comprenons bien qu'il faut qu'il y ait une certaine "sélection" au niveau des appels. Sinon, le pauvre évêque passerait ses journées au téléphone !
    Sentant qu'il ne lui serait pas facile de parler directement à Monseigneur X, mon amie (qui est une simple retraitée sans aucun "passe-droit") a pris "son culot à deux mains" et a dit à la secrétaire : "Je suis la comtesse du Barry".
    La secrétaire - qui ne savait visiblement pas que la célèbre comtesse avait été guillotinée en 1793 - est tombée dans le piège. Très impressionnée, elle lui a tout de suite répondu : "Je vous met immédiatement en relation avec l'évêque, madame la comtesse. Il est dans son bureau".
    Quelques secondes plus tard, mon amie a donc pu parler avec l'évêque. Au cours de la conversation, elle lui a avoué le petit mensonge qu'elle avait dit à la secrétaire, et tous les deux ont éclaté de rire.
    Cette petite histoire amusante - qui, j'en suis sûr, ne manquera pas d'alimenter vos réflexions sur la place des riches et des pauvres dans l'Eglise - est en train de faire le tour du diocèse de mon amie !
        
    Les jeunes et la messe dominicale (avril 07)
    Dans de nombreuses paroisses, les jeunes ne sont pas (ou très peu) présents à la messe du dimanche. Parfois, il arrive que certains d'entre eux viennent deux ou trois semaines de suite, puis, après cela, on ne les revoit plus. Personnellement, j'ai le sentiment que c'est le fait qu'ils se retrouvent seuls - en tant que jeunes - qui explique qu'ils ne restent pas très longtemps dans nos églises. Un peu comme s'ils se sentaient "différents" du reste de l'assemblée qui, généralement, est composée de personnes beaucoup plus âgées.
    Mais tous les jeunes ne se découragent pas aussi facilement. Il y a quelques années, en effet, j'ai entendu une conversation très intéressante entre un adulte et un adolescent qui participait régulièrement à l'eucharistie dominicale. Le premier a dit au second (et ceci sur un ton très aimable et un peu humoristique) : "Mon pauvre ! Tu es toujours tout seul, comme jeune, à la messe le dimanche !" Le jeune lui a alors répondu la chose suivante : "Moi, je ne suis pas seul ! Je suis avec Dieu ! Ce sont les autres jeunes qui sont absents !"
    Cette réponse est vraiment formidable, vous ne trouvez pas ? Alors, si vous êtes jeune, et si, parfois, on vous "taquine" gentiment au sujet de votre âge, n'hésitez pas à répondre la même chose !
        
    Un excellent sermon pour appeler les gens à la conversion ! (mars 07)
    Il y a quelques jours, l'aumônier du monastère des clarisses de ma ville a fait un excellent sermon pour appeler les gens à la conversion. Il a dit la chose suivante (je cite ses paroles de mémoire) : "Nous vivons dans un monde qui a peur. Oui, les gens ont tout le temps peur : peur des OGM, peur des virus, peur des bactéries, peur des microbes, peur des maladies, peur du cancer, peur du SIDA, peur des mycoses... On a le sentiment que les gens vivent toujours dans l'angoisse d'attraper quelque chose. La seule question que je me pose est la suivante : avons-nous également peur du péché ? Autrement dit, est-ce que nous faisons autant d'efforts pour nous protéger quand il s'agit de ne pas laisser entrer en nous toutes ces salissures que sont les péchés ?" Cette manière de présenter les choses est plutôt pas mal, vous ne trouvez pas ?
        
    Les "messes-spectacle" tuent l'intériorité des fidèles ! (novembre 2006)
    Nous, les catholiques, nous avons une fâcheuse tendance à "surcharger" nos eucharisties, notamment quand il s'agit de célébrations pour les jeunes. Oui, très souvent, chaque partie de la messe (la procession d'entrée, la demande de pardon, les lectures, la prière universelle…) fait l'objet d'une mise en scène extrêmement élaborée et extrêmement longue : sketchs, mimes, diapos, installation de panneaux de photos, lectures ou chants à plusieurs voix… tant et si bien que nos célébrations durent un temps fou.
    Un jour, à la fin d'une eucharistie de ce type (chaque seconde avait été meublée par quelque chose, et il n'y avait eu aucun temps mort), une animatrice pastorale qui avait participé à la préparation a dit la chose suivante à une personne de l'assemblée qu'elle connaissait : "Vraiment, tu l'as vu, nous avons essayé de tout mettre en relief. Nous avons fait un travail considérable, avec nos jeunes. Je ne crois pas que nous aurions pu plus approfondir la messe !"
    En entendant ces derniers mots, je me suis dit "Hum !", au fond de moi. En effet, cette messe avait été tellement remplie de choses à voir et à entendre que, tout au long du déroulement, les participants avaient été sans arrêt "tirés à l'extérieur d'eux-mêmes". Et, de manière assez logique, ils avaient été dans l'incapacité totale de se recueillir et de prier.
    Ah, Jésus, pour qu'une messe soit vraiment ce qu'elle doit être (c'est-à-dire la plus grande prière qui soit), encore faut-il que tes enfants n'oublient pas de laisser une place de choix à ce bien inestimable sans lequel aucun dialogue avec Dieu n'est possible, et sans lequel l'eucharistie ne peut être vécue que superficiellement : le silence.
          
    Banderole à l'entrée de l'église (septembre 2006)
    Récemment, en visitant une grande ville de ma région, j'ai pu voir à l'entrée de l'église principale une longue banderole (du type de celles qui sont utilisées habituellement pour les manifestations) sur laquelle était écrite la chose suivante (avec de grosses lettres rouges) : "C'est la rentrée, pensez au caté !é
    Après avoir été un peu "choqué" par un message aussi "voyant", je me suis dit finalement que l'équipe pastorale avait eu une excellente idée de procéder ainsi. En effet, toutes les informations concernant nos paroisses (la rentrée du caté, le début de l'opération Carême, les temps forts de l'année, les pèlerinages…) sont écrites à l'intérieur des églises, sur les panneaux d'affichage.
    Or, l'écrasante majorité des gens étant soit non-croyante soit très éloignée de l'Eglise, il est clair que la plupart des habitants d'une commune ne sont pas au courant de ces informations. En effet, ne rentrant jamais dans les églises (ou si rarement), ils n'en connaissent que les parvis ! Et les parvis étant toujours les mêmes (mêmes pierres, mêmes portails, mêmes sculptures…), les gens peuvent avoir l'impression que l'Eglise ne bouge pas et qu'il ne s'y passe jamais rien ! C'est pourquoi il peut être très intéressant de placer à l'entrée des édifices religieux un signe visible qui puisse interpeller directement les habitants (du moins, de temps en temps) et leur rappeler que Dieu les invite à se rapprocher de Lui. C'est ainsi que l'on peut songer à des messages du type : "C'est la rentrée, pensez au caté !", "C'est le Carême, pensez à partager !", "C'est Pâques, pensez à fêter la victoire de la Vie sur la mort !", "C'est le 15 août, pensez à venir réciter le chapelet avec nous !…
    Pourquoi ne pas suggérer cette idée au responsable de notre paroisse ?
          
    Le jardin laissé en friche (août 2006)
    Il y a quelques années de cela, j'avais une voisine qui aimait énormément le jardinage. Elle habitait à quelques pas de chez moi, dans une rue perpendiculaire. Depuis la fenêtre de ma chambre, je la voyais souvent qui bêchait, plantait, arrosait, s'occupait de ses légumes… Vraiment, elle était passionnée par cette activité et elle y consacrait tous ses loisirs. Comme on le dit parfois : elle avait la main verte.
    Puis, un jour, à ma grande stupéfaction, elle a complètement arrêté de s'occuper de son jardin. Ce dernier, privé d'eau et de soins, est progressivement devenu une terre en friche.
     
    Pendant des semaines et des semaines, j'ai essayé de trouver la raison de ce changement d'attitude. Un problème de santé ? C'était peu vraisemblable, car elle continuait d'aller et venir et de faire ses courses. Une peine de cœur ? Non, car elle était célibataire et ne souhaitait pas se marier. Un souci professionnel ? Ceci n'expliquait pas cela. Une allergie soudaine à la terre ? Peu probable, là encore.
    Puis, finalement, en discutant avec une autre personne du quartier, la réponse m'a été donnée. Cette personne, qui la connaissait mieux que moi, m'a appris en effet que ma voisine appartenait aux Témoins de Jéhova. Or, il se trouve que l'année où elle avait arrêté le jardinage, les Témoins de Jéhova avaient annoncé (et ceci pour la énième fois de leur histoire !) l'arrivée imminente de la fin du monde. La réponse m'est alors apparue de manière on-ne-peut-plus claire : croyant que le monde présent allait disparaître à tout jamais, ma voisine n'avait pas jugé utile d'entretenir son jardin. Elle l'avait donc très logiquement laissé à l'abandon. Cette explication m'a d'ailleurs été confirmée par la suite car, après que la date indiquée par les Témoins de Jéhova soit passée sans que rien de tragique ne soit arrivé à notre humanité, elle a recommencé de s'occuper de ses légumes. Le problème venait donc bien de là.
    Alors, que pourrions-nous retenir de cette petite histoire ? Et bien peut-être tout simplement qu'il est plus que jamais nécessaire de veiller sur nos pensées (ainsi que nous le recommande l'apôtre Saint Paul), car à l'origine de nos actes mauvais il y a inévitablement… des pensées mauvaises !
        
    Joie et Vérité (juillet 2006)
    Un jour, je rencontre une personne qui fait partie de l'Equipe d'Animation Pastorale, dans sa paroisse. Avec une grande joie, elle m'annonce qu'ils ont supprimé la messe de Pâques pour la remplacer par une célébration de baptêmes, et ceci en dépit du fait qu'un prêtre était disponible pour célébrer ce jour-là.
    Peiné par cette nouvelle, je fais amicalement remarquer à cette personne que l'eucharistie est centrale, le dimanche, et que Pâques marque le sommet de l'année liturgique. Par conséquent, la célébration d'une messe est absolument nécessaire pour cette fête-là. Communier une fois par an - le jour de Pâques, justement - est d'ailleurs le "minimum vital" que l'Eglise nous demande.
    Cette personne m'explique alors avec un enthousiasme évident que les temps ont changé et que l'Eglise doit désormais s'adapter aux besoins des gens. Certains trouvent que la messe est un rendez-vous "ennuyeux", et, d'après elle, il est nécessaire de trouver d'autres formes de rassemblements pour attirer du monde dans les églises.
    En entendant cela et en voyant la joie sur le visage de cette personne, une tristesse s'empare de moi.
    Plus tard, en repensant à notre conversation, je me dis que cette phrase bien connue n'est pas toujours vraie : "C'est là où il y a le plus de joie qu'il y a le plus de vérité".
           
    "Le plus grand commandement" (juillet 2006)
    Un matin de décembre particulièrement glacial, je suis convoqué dans un collège privé pour un entretien d'embauche.
    Au portail de l'établissement, il y a un jeune surveillant transi de froid. Il grelotte et ses cheveux sont complètement givrés.
    En le voyant ainsi, je lui demande s'il est vraiment raisonnable de rester dehors par un temps pareil.
    -"Ici, on nous oblige à surveiller le portail par tous les temps", me répond-il. "Je me suis souvent plaint, mais on m'a toujours répondu que je n'avais qu'à m'acheter des moufles".
    Après avoir souhaité bon courage à ce surveillant, je m'avance dans la cour du collège qui s'étend en longueur sur plusieurs dizaines de mètres. Tout au bout, il y a une chapelle en briques rouges. La porte est entrouverte.
    Comme je suis en avance à mon rendez-vous, je ne résiste pas à l'envie d'aller m'y recueillir quelques instants.
    A l'intérieur, c'est le choc : il n'y a plus aucun banc dans les allées. Des tapis de sport jonchent le sol, un cheval d'arçon trône à la place de l'autel, des rangées de portemanteaux ont été fixées sur les murs, et, sur un côté, des cordes à nœuds pendent du plafond.
    -"Ce n'est pas possible, me dis-je. Ils ont transformé la chapelle en salle de gymnastique !"
    L'image de ce surveillant frigorifié et celle de cette chapelle reconvertie en lieu d'exercice physique sont longtemps restées dans ma mémoire. En fait, je crois que ces deux images m'ont aidé à mieux comprendre à quel point le lien était étroit entre l'amour de Dieu et l'amour du prochain, ainsi que nous invite à le penser le plus grand commandement que Jésus nous ait laissé ("Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force, et ton prochain comme toi-même" / Marc 12, 28).
    Ce lien, à mon sens, fonctionne de la manière suivante : plus on aime Dieu, plus on aime le prochain. Plus on abandonne Dieu, plus on abandonne aussi le prochain, et plus grande est la tentation de bafouer la dignité humaine.
        
    "Rosaire et séries télévisées" (mai 2006)
    Lors d'une discussion très animée sur l'importance du Rosaire dans la vie spirituelle, une personne qui n'avait pas de spiritualité mariale a dit : "Mais comment voulez-vous que les gens, notamment les jeunes, récitent cette prière ? Elle est longue (ça dure une heure), répétitive (on médite toujours les mêmes mystères) et quotidienne (il faut vraiment s'accrocher) ! Non, franchement, aucun être humain sur cette terre ne peut fournir un si gros effort ! Il ne faut pas nous prendre pour des super-héros !"
    Une autre personne, qui connaissait très bien la première, et qui avait la réplique facile, lui a alors répondu ceci : "Mais, dans ce cas-là, expliquez-moi comment font tous ces millions de téléspectateurs - dont vous faites d'ailleurs partie - qui regardent chaque jour la série télévisée "Les feux de l'amour" (à 13h50 sur TF1) ? C'est long (ça dure une heure), c'est répétitif (ce sont toujours les mêmes histoires qui finissent par revenir), c'est diffusé quasiment tous les jours (il faut vraiment s'accrocher), et il y en a qui regardent ça depuis plus de vingt ans !!"
           
    "La place centrale de l'autel pendant une célébration eucharistique" (avril 2006)
    Nous, les chrétiens, n'avons aucune leçon à donner à nos frères juifs. Nous sommes nous aussi "un peuple à la nuque raide" (comme il est dit dans l'Ancien Testament).
    En effet, nous sentons bien qu'il y a des choses qui doivent "bouger" dans l'Eglise actuelle, mais nous peinons à comprendre que ce qu'il faut changer… c'est nous-mêmes ! Alors, au lieu de prier et de nous convertir, nous préférons changer les bancs d'église de place, pensant que le fait de les mettre en demi-cercle (ou bien face à face) – plutôt qu'alignés devant l'autel – créera un "renouveau" qui attirera les gens à la messe le dimanche.
    Oui, souvent, nous nous occupons trop de la "mise en scène" de nos célébrations, et pas assez du mystère.
    Récemment, dans une paroisse, une personne a fait une remarque très judicieuse : "Pendant une eucharistie, Jésus Lui-même est présent. Marie, les anges et les saints sont eux aussi présents, à leur manière, aux côtés du prêtre. A partir de là, comment pourrions-nous avoir envie de diriger notre regard ailleurs que vers le lieu où se tient le célébrant ? Oui, comment pourrions-nous préférer voir le visage de notre voisin d'en face plutôt que de contempler le mystère ineffable qui se déroule sur l'autel ?"
    Puisse cette remarque pleine de bon sens nous faire réfléchir à la manière dont nous pensons nos célébrations.
           
    "Un oubli important" (avril 2006)
    Il y a quelques années, lors d'un repas, un prêtre de la communauté de l'Emmanuel nous a raconté une histoire très intéressante.
    Un soir, alors qu'il était dans son lit et qu'il faisait défiler dans son esprit les divers épisodes de sa journée, il a eu soudainement le sentiment très net d'avoir oublié de faire quelque chose d'important. Il avait beau réfléchir, il ne parvenait pas à trouver de quoi il s'agissait.
    Puis, tout à coup, la lumière est venue : il avait oublié de dire la messe. Il s'est alors relevé, est descendu à la sacristie, de nuit, a mis les vêtement liturgiques et a célébré l'eucharistie, seul.
    Quand nous lui avons demandé si les prêtres étaient obligés de célébrer chaque jour, il nous a répondu : "Je ne pense pas qu'il y ait d'obligation au sens strict du terme. Toutefois, chaque prêtre devrait ressentir en lui le besoin de dire la messe quotidiennement. Quand on aime Jésus, c'est un besoin très fort de le rencontrer dans l'eucharistie tous les jours". Nous l'avons également questionné pour savoir s'il était obligatoire qu'il y ait des fidèles, pour qu'une messe puisse avoir lieu.
    A cette question, il a répondu que ce n'était pas du tout une obligation et qu'un prêtre pouvait parfaitement célébrer en étant tout seul.


  • Benoît XVI bénit une statue d'Edith Stein au Vatican (décembre) Nos frères juifs n'ont pas encore reconnu Jésus comme étant le Messie annoncé par les prophètes de l'Ancien Testament. Cependant, on peut être tout à fait certains que cette reconnaissance se fera, au cours de l'histoire. En effet, l'article 674 du Catéchisme de l'Eglise Catholique nous dit ceci (à propos de la fin du monde) : "La venue du Messie glorieux est suspendue à tout moment de l'histoire à sa reconnaissance par tout Israël" (un peu comme s'il fallait que le peuple élu se convertisse, et que "la boucle soit bouclée", avant que tout s'arrête). Bien sûr, au fil des siècles, il y a toujours eu des juifs qui sont devenus chrétiens. Cependant, il semblerait que ce "mouvement" ait pris aujourd'hui une "dimension" nouvelle. J'en veux pour preuve la canonisation d'Edith Stein (1891-1942), par le Pape Jean Paul II en 1998. Edith Stein est la toute première juive convertie au catholicisme canonisée par l'Eglise. En 1999, elle a même été proclamée co-patronne de l'Europe, avec Brigitte de Suède et Catherine de Sienne.
    Récemment, au Vatican, le Pape Benoît XVI a béni une statue la représentant. Cette dernière a été placée dans la partie extérieure de la basilique Saint Pierre, entre les patrons de l'Europe
    Nul doute que c'est là est un signe des temps très fort qui nous montre que nos frères juifs sont amenés peu à peu à s'interroger et à se positionner par rapport à la personne du Christ.
    Oui, vraiment, comment pourrait-on ne pas croire qu'un mouvement très lent et très progressif - mais tout à fait tangible - conduit les hommes à se rassembler autour du Fils de Dieu et à voir en Lui "le centre et la fin de toute l'histoire humaine" (article 450 du CEC) ?
          
    Le Paradis et l'Enfer sont des réalités d'en-haut dont on trouve des traces ici-bas (décembre)
    Quelque part dans le monde, une mère donne naissance à un enfant. La joie est immense. En entendant les premiers cris du bébé, des gens - qui, quelques minutes auparavant, s'affairaient chacun de leur côté - se rassemblent rapidement autour du berceau; un peu comme s'ils étaient "aimantés" à lui. Là, ils restent longtemps à observer le nouveau né, commentant ses moindres gestes. "Quel est donc le plan de Dieu sur ce petit être ?", se demandent-ils.
    En contemplant intérieurement cette scène magnifique, nous voyons qu'une naissance a le pouvoir d'unir les hommes et de mettre le mal en déroute : la tristesse s'enfuit, les tourments intérieurs de chacun se sauvent, les sentiments de haine sortent des cœurs… et tout le monde se réjouit de voir une famille s'enrichir d'un nouvel être humain.
    A quelques kilomètres de cette mère et de son enfant, un kamikaze se fait exploser au beau milieu d'une foule nombreuse. La déflagration est terrible. Des gens - qui, quelques minutes auparavant, discutaient ensemble en faisant leurs courses - sont comme "arrachés" les uns aux autres. Leurs pauvres membres déchirés (mon Dieu, comme c'est horrible !) sont dispersés en divers endroits de la place. Le rêve d'amour que Dieu avait sur chacune de ces personnes s'écroule brutalement. Les survivants, assommés par le choc, appellent à l'aide.
    En essayant de regarder intérieurement cette scène insoutenable, nous voyons que la mort a le pouvoir de désunir les hommes et de mettre le bien en déroute : la joie s'enfuit, la paix et la tranquillité se sauvent, l'amour s'éloigne… et tout le monde est traumatisé par la tragédie. Oui, vraiment, le Paradis et l'Enfer sont des réalités d'en-haut dont les événements d'ici-bas nous disent en quoi elles consistent exactement : le Paradis, c'est quand le bien chasse le mal; l'Enfer, c'est quand le mal chasse le bien.
              
    La candidature de Ségolène Royal à la présidence de la République (novembre)
    Malgré un programme politique sur lequel il y aurait beaucoup de choses à dire (notamment au niveau des questions liées à l'homosexualité), il est évident que le fait que Ségolène Royal soit candidate à l'élection présidentielle est un signe des temps très fort. Beaucoup de gens y verront sûrement le triomphe absolu de l'égalité de l'homme et de la femme. Pour ma part, je ne ferais pas cette lecture-là car, quitte à paraître quelque peu rétrograde, il me semble que l'homme et la femme n'ont pas vocation à faire les mêmes choses, ici-bas (ce qui ne veut absolument pas dire qu'ils ne sont pas égaux). Mon interprétation est autre. La voici en quelques mots…
    Un jour l'un des voyants de Medjugorje a dit : "Si nous faisions toujours ce que Dieu demande, dans l'Eglise, alors la Vierge Marie n'apparaîtrait pas à Medjugorje".
    En repensant à cette phrase, et en essayant de faire un parallèle avec la société civile, je me dis que la candidature d'une femme à la magistrature suprême est sûrement un signe que les choses vont mal. La figure de la mère, en effet, n'est jamais autant présente que lorsque les enfants s'égarent. D'une certaine manière, cela me fait penser à l'époque où, quand nous étions petits, mes camarades de quartier et moi allions jouer dans un bois situé juste à côté de chez nous. Nos mères ne nous dérangeaient jamais. Elles nous laissaient toujours à nos jeux, se contentant de jeter régulièrement un coup d'œil discret à travers les fenêtres des maisons pour vérifier que tout allait bien. Les seules fois où on les voyait sortir, c'était quand il y avait des bagarres et qu'il fallait qu'une personne adulte remette de l'ordre.
    Pour moi, la candidature de Ségolène Royal à la présidence correspond donc à un besoin profond de répondre à ce monde de provocation, de haine et de violence dans lequel nous vivons. Quand la femme vient faire le travail de l'homme, c'est indiscutablement parce que l'homme fait mal son travail et qu'il y a toute une éducation à reprendre, toute une pédagogie à revoir. Qui, en effet, mieux que la femme (elle qui porte l'enfant dans son sein), peut jouer ce rôle d'éducatrice du genre humain ?
    En ce sens, on peut dire que c'est tout à fait dans la logique de notre époque que des femmes aspirent à être présentes partout… même au plus haut niveau de l'état (il y a tellement de choses à rectifier) ! Prions simplement pour que leurs enseignements soient fidèles à l'esprit de l'Evangile… ce qui n'est pas encore gagné !
        
    Les générations passent et se renouvellent (2) (novembre)
    En feuilletant des magazines ou en regardant la télévision, on s'aperçoit que de nombreuses vedettes de notre enfance ont signé des contrats publicitaires pour promouvoir des produits liés à la vieillesse (quand je dis "notre enfance", je parle pour les gens qui, comme moi, sont à peu près du même âge que les voyants de Medjugorje). Ainsi, Pierre Maguelon (comédien, ex "Brigade du Tigre") apparaît sur les spots des Pompes Funèbres Générales, Micheline Dax (comédienne) vante les mérites d'un système permettant de sortir de sa baignoire sans risque, Robert Hossein (metteur en scène) est devenu la figure emblématique d'une célèbre marque d'appareils auditifs, Jacques Weber (réalisateur) attire notre attention sur les dangers du cholestérol…
    J'entends déjà les réflexions amusées des jeunes lecteurs de "Chère Gospa" qui lisent ce message : "Ah, ces anciens ! Ils ne peuvent plus faire les mêmes prouesses qu'avant !" J'aimerais amicalement les mettre en garde : ne riez pas trop fort, chers amis, car ce temps viendra pour vous aussi !
    Oui, vous verrez, vous les jeunes d'aujourd'hui, quand Lorie (chanteuse) fera de la publicité pour un appareil dentaire, ou quand Flavie Flament (animatrice de télévision) tentera de vous démontrer l'efficacité d'un monte-escalier destiné aux personnes qui marchent difficilement, ou bien quand Zinedine Zidane (footballeur) vous parlera d'une prothèse de hanche révolutionnaire, ou encore quand Bénabar (chanteur) essayera de vous convaincre d'ouvrir le même Plan d'Epargne Retraite que lui ! Oui, vous verrez, et vous comprendrez, ce jour-là, que les générations de durent pas et qu'il n' y a que l'éternité qui compte ! Ah, l'éternité, ce lieu d'éternelle jeunesse auquel vous rêverez, alors, et dans laquelle nous serons, nous les "vieux", depuis déjà longtemps !
        
    Les générations passent et se renouvellent (1) (novembre)
    Ah, Seigneur ! Comme le temps passe vite ! On ne se voit pas vieillir ! C'est fou ! Il y a quelques jours seulement, je discutais avec une jeune fille qui me demandait combien j'avais payé mon ordinateur. Après lui avoir donné le prix en francs (je suppose que c'est là un réflexe chez de très nombreuses personnes), elle me dit : "Ca fait combien en euros ?" Et oui ! C'est ainsi ! Le temps passe et les hommes changent ! L'époque des francs me paraît très proche (j'ai l'impression que c'était hier), mais il y a de nouvelles générations qui entrent sur la grande scène de la vie (beaucoup plus vite qu'on peut l'imaginer !), et pour qui cette monnaie appartient déjà au passé et ne veut pas dire grand-chose !
        
    La position de la France par rapport à la guerre en Irak (novembre)
    Les attentats du World Trade Center, qui ont eu lieu le 11 septembre 2001, ont fait environ 3000 victimes. En choisissant de répondre par la force, nos frères américains ont pris un mauvais chemin. Plus de trois ans après la chute du régime de Saddam Hussein, en effet, les Etats-Unis ont perdu plus de 2800 soldats en Irak. C'est un peu comme s'il y avait eu un second attentat ! Avant que le conflit n'éclate, dans le Golf, et alors que la situation était très tendue, le père Jozo disait déjà : "J'ai tant prié pour qu'on n'en vienne pas à cette fuite en avant qu'est la guerre, qu'on ne réponde pas au terrorisme par la guerre (…). Je regarde ce que font les décideurs. Si quelqu'un se décide pour la guerre alors tous ensemble nous sommes dans ce projet de guerre. Je serais heureux si la France disait : Nous allons détruire le terrorisme par un autre moyen que par le chemin de la guerre" (cf : "Rencontre avec le père Jozo", de Sabrina Covic).
    Quand on connaît la piété du père Jozo, on imagine que ce prêtre doit avoir un très grand pouvoir d'intercession auprès de Dieu et de Sa Mère. Parfois, en relisant ses propos, je me demande si l'attitude exemplaire de la diplomatie française au moment de la guerre en Irak (et Dieu sait s'il a fallu être fort pour faire entendre notre voix aussi clairement !) n'était pas un fruit… de Medjugorje !
        
    Il n'y a pas d'âge pour accomplir sa vocation ! (octobre)
    Après une tournée triomphale autour du monde (l'Italie, la France, la Belgique…), elle s'apprête à repartir à nouveau aux quatre coins de la planète (les Philippines, l'Allemagne, la Lituanie…) pour donner du bonheur aux gens. Peut-être pensez-vous que je vous parle d'une chanteuse à la mode ? Pas du tout ! D'une romancière à succès ou d'une grande conférencière ? Non ! D'une prédicatrice célèbre ou d'une voyante de Medjugorje ? Il n'en est rien ! En fait, il s'agit d'une personne qui est morte il y a bientôt 110 ans : sainte Thérèse de l'Enfant Jésus ! Et oui ! Grâce à ses reliques qui voyagent désormais un peu partout dans le monde, voilà qu'elle réalise enfin son rêve de devenir une grande missionnaire ("Je voudrais parcourir la terre", avait-elle écrit un jour). Oui, sainte Thérèse attire les foules, touche les âmes, convertit les cœurs, accomplit des miracles… Une véritable pluie de roses tombe sur son passage !
    Cette carrière à la longévité tout à fait exceptionnelle aurait de quoi faire pâlir de nombreux responsables syndicaux (on est très largement au-delà du nombre légal de trimestres requis pour les retraites !), mais, en fait, elle montre à chacun de nous qu'il n'est jamais trop tard pour accomplir sa vocation… surtout quand on sait qu'on a l'éternité devant soi ! Ah, Seigneur, quelle chose formidable que de savoir qu'il existe une vie après la vie… au ciel et, également, sur la terre !!
          
    Victime de la modernité ! (octobre)
    Un jour, un homme arrive en voiture sur le parking d'un petit supermarché de ma ville. Il descend de son véhicule, referme la portière, fouille dans ses poches pour s'assurer qu'il n'a pas oublié son portefeuille, puis avance en direction de l'entrée. Il fait de grandes enjambées -sans doute est-il pressé - et, soudain, arrivé au niveau du seuil, il rentre carrément dans la porte vitrée. Le choc est assez rude. Voyant qu'il est courbé en deux, les mains sur son visage, quelques personnes s'approchent de lui pour lui demander s'il n'est pas blessé. "Non, rassurez-vous, ce n'est pas grave", dit-il en se redressant, "Tout va bien. C'est juste un bon coup". Une dame d'un certain âge dit que la vitre a dû être "trop bien nettoyée" et que c'est la raison pour laquelle il ne l'a pas vue en arrivant. L'homme lui répond : "Oh si ! Je l'ai vue ! Simplement, je ne suis pas d'ici et, là où j'habite, toutes les portes des supermarchés ont une ouverture automatique. Je m'attendais donc à ce que celle-ci s'ouvre sur mon passage".
    Et oui, chers amis internautes ! Ainsi est l'homme moderne ! La robotisation et les incroyables progrès techniques de ces dernières années ont tellement envahi sa vie qu'il lui arrive parfois de ne plus se rappeler que les objets et les choses n'ont pas "d'œil" pour le "voir", ni "d'oreille" pour "l'entendre", ni de "jambe" pour "s'écarter" de lui quand il arrive !!
     
        
    L'amitié entre Alain Souchon et Laurent Voulzy (octobre)
    Dans une chanson intitulée "Et si en plus il n'y a personne" (qui figure sur son dernier album), Alain Souchon avoue être sceptique en ce qui concerne l'existence de Dieu. Dans une chanson intitulée "Jésus" (qui figure sur son avant-dernier album), Laurent Voulzy, lui, se demande pourquoi les hommes, qui ont tous le même coeur, n'aiment pas tous de la même façon. En écoutant ces deux chansons, il nous apparaît de manière assez évidente que le duo Souchon-Voulzy a un rôle important à jouer, dans notre société française qui se déchire souvent au sujet de la religion : montrer à tout le monde que les croyants et les "mal-croyants" (voire les non-croyants) ont vocation non pas à se faire la guerre mais à s'unir dans le cadre de projets communs. Et quand on sait que ces deux chanteurs projettent de faire une tournée ensemble, alors on se dit qu'un authentique miracle est en passe de se réaliser dans notre pays !
        
    Les "intérimaires" de la religion (septembre)
    Il n'est pas toujours facile de trouver sa place, dans ce "grand corps malade" qu'est le monde actuel. De partout il y a des problèmes, des tensions, des blocages de toutes sortes…
    Au niveau professionnel, par exemple, chacun sait bien qu'un très grand nombre de gens sont obligés de changer plusieurs fois de métiers, au cours de leur vie.
    Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que ce phénomène existe également dans l'Eglise.
    La grande famille des chrétiens, en effet, traverse elle aussi une période difficile de son histoire; surtout en Occident. C'est ainsi qu'il n'est pas rare, aujourd'hui, de rencontrer des personnes qui ont la vocation religieuse mais qui rencontrent certaines difficultés pour "se fixer" quelque part. Alors, il peut arriver qu'elles soient amenées à faire des choses très diverses, au cours de leur existence : quelques années dans un séminaire, un temps de noviciat dans un monastère, de l'évangélisation en quartiers difficiles avec une communauté nouvelle, des missions en Afrique, de l'animation pastorale dans un diocèse, de l'action humanitaire à l'étranger…
    Oui, certains baptisés passent ainsi des années à "voyager" dans le corps de l'Eglise. A première vue, on serait tenté de penser que c'est dommage de ne pas parvenir à se stabiliser définitivement. Mais en fait, il faut se dire que c'est là une très grande chance pour l'ensemble des chrétiens, car, quand on ne peut s'enraciner dans un poste précis, on s'attache d'autant plus fermement à la prière et aux sacrements et, ainsi, il est possible d'obtenir des grâces de renouvellement et de guérison pour l'Eglise tout entière !
          
    "Le secret des Best-sellers" (septembre)
    Selon Mary Higgins Clark, les ingrédients pour écrire un livre à succès sont : Dieu, la monarchie, le sexe et le suspense. Récemment, en effet, la célèbre romancière a confié à un journaliste : "Si un ordinateur programmé pour rédiger un best-seller se mettait à écrire, il commencerait par : Mon Dieu, s'écria la reine, j'ai été violée, mais qui est le coupable ? "
    Tout cela ne serait pas très grave s'il s'agissait de raconter une histoire de réconciliation entre une souveraine et son agresseur, et ceci par l'intermédiaire d'un prêtre qui les aiderait à cheminer vers la foi, la prière, la conversion et le pardon.
    Le problème, aujourd'hui, c'est que l'on raconte toujours des histoires qui vont dans le sens inverse. Généralement, elles mettent en scène des personnages qui ont une vision erronée de Dieu et qui, de ce fait, transgressent ses commandements et basculent rapidement dans le péché ! Ah, Seigneur ! Dire qu'il suffirait simplement de changer l'ordre des ingrédients pour que le plat soit mangeable !
          
    "La chute des astres" (septembre)
    Pendant des siècles et des siècles, la France a été l'un des principaux moteurs de l'Eglise universelle. Elle a été à la pointe de l'évangélisation et a envoyé de très nombreux missionnaires dans le monde entier, donnant ainsi l'exemple à toutes les nations.
    Le danger, pour les leaders, est toujours de perdre l'humilité et d'en arriver à croire qu'il n'y a rien au-dessus d'eux.
    Selon un prêtre qui parlait récemment des problèmes de l'Eglise actuelle, à la radio, c'est un peu ce qui s'est passé pour nous. En effet, à force d'avoir l'habitude que les papes s'inspirent des réussites pastorales de notre pays, pour diriger l'Eglise, la France a peu à peu perdu de vue qu'elle devait obéir, elle aussi, qu'elle n'était pas "toute puissante", et que c'était elle qui était inféodée au Christ (et non pas l'inverse !).
    C'est ce qui explique, d'après ce prêtre, qu'il y ait autant de dérives, chez nous, aujourd'hui, et ceci à divers niveaux : liturgique, doctrinal, moral…
    Cette analyse semble être confirmée par Marthe Robin qui a dit un jour que la France tomberait plus bas que toutes les autres nations à cause de son orgueil. Oui, cela est très clair : nous sommes actuellement dans une période très difficile. De nombreux bergers (laïcs, théologiens, ministres ordonnés...) conduisent les brebis sur un chemin qui n'est pas le bon.
    Quand une personne quelconque tombe, elle ne fait généralement de mal qu'à elle-même, mais lorsqu'un astre chute (c'est-à-dire quelqu'un qui a des responsabilités importantes dans l'Eglise), alors il fait aussi du mal à ceux qu'il est censé éclairer. Là est le problème. Toutefois, même dans ces cas-là il ne faut jamais se décourager car la prière peut obtenir des retournements de situations souvent très spectaculaires. Et s'il est vrai que le pire vient bien souvent de la chute du meilleur, il ne faut jamais oublier, pour garder notre espérance vive, que le meilleur peut aussi venir du redressement du pire ! Alors, courage !!
          
    "Bienvenue dans l'ère de la communication !" (août)
    Il est 9h du matin et le temps est à la pluie. Les portes n'ouvriront qu'à 9h30 mais, déjà, une file d'attente comprenant une vingtaine de personnes s'étend sur le trottoir. Les visages sont tristes, un peu comme si les gens étaient malades. Certains ont amené avec eux de gros cartons que la pluie les empêche de poser par terre. Ils ont vraiment l'air épuisés. De jeunes enfants venus avec leurs parents s'impatientent. "Où cette scène se déroule-t-elle ?" allez-vous me demander. Devant la cabinet d'un médecin ? Non. A la Sécurité Sociale ? Non. Au Centre Des Impôts ? Non. En fait, elle se passe dans ma ville, juste à l'entrée d'une antenne locale de France Télécoms. Les personnes qui attendent sont là pour échanger des modems, des live box, des cables, des prises… qui ne fonctionnent pas où ne fonctionnent plus. Et chaque matin, c'est la même chose. Leur nombre ne diminue pas. A 9h30, au moment de l'ouverture, chacune d'entre elles se voit remettre un ticket. Les dernières arrivées ne verront pas le conseiller avant midi. Franchement, il y a parfois de quoi rire quand on entend le PDG de Microsoft nous dire qu'internet c'est "la communication à la vitesse de la pensée" !
            
    "Nous vivons à une époque où certains sont prêts à tout pour faire du profit !" (juillet)
    En 2003, au mois de juillet, alors que nous sommes en pleine canicule, je fais le tour des commerces de ma ville à la recherche d'un ventilateur. Par manque de chance, tous les magasins sont en rupture de stock. A un moment donné, je rentre dans une petite boutique d'électroménager que je ne connaissais pas. Le vendeur m'accueille gentiment. Il me dit qu'il n'a pas de ventilateur, pour l'instant, mais qu'il lui reste néanmoins un petit chauffage d'appoint qui marche sur le secteur. Si on met le bouton de réglage sur "0", la soufflerie envoie alors un léger filet d'air frais. J'hésite un instant puis, finalement, je renonce à acheter ce chauffage. Arrivé chez moi, j'éclate de rire. Pourquoi cela, allez-vous me demander ? Et bien tout simplement parce que je réalise soudainement qu'il aurait vraiment fallu donner une médaille d'or (ça aurait été un minimum !) à ce vendeur s'il avait réussi le tour de force de me vendre un chauffage en pleine canicule ! Quel beau coup il aurait réalisé là !! Cela aurait été encore plus spectaculaire que de vendre un réfrigérateur à un esquimau en plein mois de décembre !!!
          
    "Les portugais n'ont pas oublié la Vierge Marie !" (juillet)
    Dans un DVD intitulé "Medjugorje, continuation de Fatima", sœur Emmanuel Maillard (de la communauté des Béatitudes) explique que le Portugal est le seul pays à avoir pris au sérieux la recommandation que la Vierge de Fatima a faite aux nations, en 1917, quand elle leur a demandé de se consacrer à Son Cœur Immaculé. D'après elle, c'est là ce qui explique que la deuxième guerre mondiale ne soit pas entrée au Portugal. Un peu comme si Marie avait accordé à ce pays une protection spéciale en échange de sa consécration. Récemment, nous avons pu constater que les portugais gardaient toujours au plus profond d'eux-mêmes cette mémoire de la Vierge.
    Avant la demi-finale de coupe du monde de football contre la France, en effet, un supporter portugais a dit que son pays se résumait à ces trois points : Football, Fado et Fatima. Quelle merveille quand les hommes n'oublient pas l'essentiel ! La seule question que l'on peut se poser, c'est si Lourdes est l'une des trois choses les plus importantes pour les français…
          
    "Le signe de Jonas ne nous a jamais autant parlé qu'aujourd'hui !" (juin)
    Un jour, les pharisiens avaient demandé à Jésus de leur accorder un "signe". Celui-ci leur avait répondu qu'il ne leur serait pas donné d'autre signe que celui de Jonas. Jonas était ce prophète de l'Ancien Testament auquel Dieu avait demandé de ramener la ville de Ninive sur le bon chemin car elle s'était pervertie.
    Après avoir d'abord refusé cette mission périlleuse, et après s'être retrouvé pendant trois jours dans le ventre d'une baleine (comme Jésus au tombeau), Jonas avait finalement accepté de s'y rendre… et Ninive s'était convertie en l'écoutant. Beaucoup d'historiens pensent que Ninive correspond aujourd'hui à la ville de Mossoul, en Irak.
    Cela est intéressant à noter car quand on voit tous les attentats qui ensanglantent ce pays, actuellement, quand on voit à quel point ce territoire est devenu l'un des principaux foyers de violence sur la planète, et quand on voit tous les cœurs qu'il faudrait convertir à la paix (là-bas et dans le monde), alors on se dit que le signe de Jonas ne nous a jamais autant parlé qu'aujourd'hui. Oui, nous avons besoin que des Jonas se lèvent, dans le monde actuel. Nous avons besoin qu'ils "sortent du ventre de leur baleine" et qu'ils parlent aux gens de prière et de conversion. L'avenir de la paix dépend de leur "oui" !
          
    "Le premier Jubilé des apparitions de Medjugorje" (juin)
    Parfois, il y a d'étranges "coïncidences" au niveau des dates auxquelles se produisent certains événements importants. C'est le cas, cette année, pour le premier Jubilé des apparitions de la Vierge à Medjugorje. En effet, cette semaine, les "hasards" du calendrier font que nous avons le petit "triduum" suivant : le vendredi 25 juin, fête du Sacré Cœur de Jésus; le samedi 24 juin, fête du Cœur Immaculé de Marie (3e samedi après la Pentecôte); et, le dimanche 25 juin, premier Jubilé des apparitions de Medjugorje. Non, franchement, si Dieu avait voulu nous aider à bien retenir la date de ce Jubilé, Il ne s'y serait pas pris autrement !
          
    "Le fossé grandit de plus en plus entre les pays pauvres et les pays riches" (juin)
    Dans une ville pauvre d'Afrique, un jeune homme prend un abonnement internet en bas-débit. Chez lui, il est considéré comme quelqu'un d'extrêmement riche. Tous les gens sont émerveillés par les prodiges de la technique et disent, les yeux pleins de joie : "Il peut communiquer avec le monde entier ! Il peut envoyer des messages et recevoir des réponses en un rien de temps !! Il est en mesure de poster des articles sur des sites et n'importe quelle personne sur la planète peut les lire !!!" Dans une ville riche de France, un jeune homme prend le même abonnement internet, en bas-débit lui aussi (car il n'utilise pas son ordinateur très souvent). Chez lui, étonnamment, il y a toujours des personnes arrogantes pour faire remarquer qu'il est un pauvre. Elles disent, par exemple : "Il n'a pas le haut-débit ! Il n'est pas en durée illimitée !! Il ne bénéficie pas de l'offre Canal Satellite !!!"
    Et non, les mêmes avantages ne sont pas forcément perçus comme des "signes extérieurs de richesse" suivant les pays et les milieux dans lesquels on vit !
        
    "L'indépendance du Monténégro" (juin)
    Dans les années qui ont suivi l'élection du Pape Jean-Paul II, un grand vent de liberté a soufflé sur l'Europe de l'Est. La plupart des pays qui étaient sous domination communiste sont alors devenus libres. La Yougoslavie, qui est longtemps resté le dernier bastion du communisme en Europe, a fini par céder à son tour : quatre de ses six républiques (la Croatie, la Slovénie, la Macédoine et la Bosnie Herzégovine) ont proclamé leur indépendance au début des années 90.
    Restait le Monténégro qui, jusqu'à présent, n'avait jamais coupé les ponts avec la Serbie (qui, jadis, fédérait l'ensemble) et continuait à former avec elle la République Fédérale de Yougoslavie.
    Récemment, nous avons appris par les médias que la population du Monténégro s'était prononcée en faveur de l'indépendance, à son tour, et que le parlement venait d'entériner cette décision.
    Désormais, on peut donc le dire : le communisme européen, qui était mort depuis plusieurs années en tant que puissance dirigeante, vient de voir le dernier morceau de sa carcasse retourner en poussière.
        
    "Préparation à la confirmation et ouverture de la pêche à la truite" (juin)
    Un samedi matin, dans ma paroisse, une catéchiste se trouve dans une salle d'aumônerie avec un groupe de jeunes qui se préparent à recevoir le sacrement de la Confirmation. L'un d'entre eux arrive avec plus d'une heure de retard. En le voyant entrer dans la salle, la catéchiste lui demande amicalement : "Tu n'avais pas envie de venir, ce matin ? Tu n'es pas content de faire ta Confirmation ?"
    Le jeune lui répond alors : "Ce n'est pas que je ne suis pas content, madame. Mais aujourd'hui, c'est l'ouverture de la pêche à la truite. J'ai aidé mon père à préparer ses gaules et ses asticots. Quand je l'ai vu partir, tout à l'heure, ça m'a fait quelque chose. J'aurais tellement aimé aller avec lui !"
    Cette petite histoire apparemment anodine nous montre bien à quel point nous sommes, nous les chrétiens, "un peuple à la nuque raide".
    En effet, Jésus est mort pour que des pêcheurs de poissons (au premier rang desquels : Pierre, André… et d'autres apôtres) deviennent des pêcheurs d'hommes, et nous, aujourd'hui, alors même que le Christ nous prépare à devenir des pêcheurs d'hommes, nous lui disons : "Non, Jésus, je préfère devenir un pêcheur de poissons !"
          
    "Un groupe de hard rock satanique remporte le 51e concours eurovision de la chanson" (mai)
    Dans de nombreux pays d'Europe, la foi chrétienne ressemble à un gigantesque champ en friche : les gens ont complètement abandonné la pratique religieuse (les églises sont quasiment désertes le dimanche) et les gouvernements fixent des orientations politiques contraires aux enseignements de l'Eglise (notamment en ce qui concerne les questions de l'avortement et du mariage des personnes homosexuelles).
    Au niveau européen, on constate qu'il y a eu, au moment de la rédaction de la Constitution européenne, de très fortes pressions de la part de certains Etats membres (dont la France) pour que les racines chrétiennes de l'Europe ne soient pas mentionnées dans le texte. Sachant tout cela, peut-on vraiment être surpris qu'un groupe de heavy metal qui chante des textes sataniques ("Viens avec nous, on va en enfer") ait pu remporter le 51e concours eurovision de la chanson ? N'est-ce pas, si je puis dire, dans "la triste logique des choses" ? Et ce groupe n'est-il pas, finalement, l'image de ce qu'est devenu notre continent ? Comme l'a dit un jour un prêtre dans un sermon : "Quand on chasse Dieu par la porte, satan rentre par la fenêtre !"
          
    "Nous croyons plus facilement aux solutions matérielles qu'aux solutions spirituelles" (mai)
    Le matérialisme a une telle emprise, sur notre société, qu'on a parfois l'impression que nous croyons que seules la science et la médecine peuvent venir à bout de nos problèmes. Ainsi, dans le cas de l'insomnie, par exemple, nous raisonnons très peu souvent en termes d'hygiène de vie ou d'hygiène de la conscience. La plupart nous temps, nous nous tournons vers des solutions qui font exclusivement appel à la "chimie" et à la "matière". En témoigne cette publicité diffusée actuellement sur nos écrans : "Cyclamax, le premier réparateur du sommeil. Sommeil garanti ou remboursé". Il est vrai que les médicaments ont un rôle très important à jouer, pour guérir les différents désordres qui troublent l'équilibre de l'homme. Mais il est dommage que nous ne voyions qu'eux.
          
    "La télé-réalité serait-elle en train de préparer les chemins du Seigneur ?" (avril)
    Quand on considère avec attention les émissions de télé-réalité, on s'aperçoit qu'il en existe deux sortes : celles qui tirent "vers le haut" des gens qui viennent "d'en bas" (Nouvelle Star, Popstar, Star Académy…) et celles qui tirent "vers le bas" des gens qui viennent "d'en haut" (1ère compagnie, la Ferme, Je suis une célébrité sortez moi de là…). En constatant cela, on peut se demander s'il n'y aurait pas, derrière ces programmes qui restent encore très superficiels (et souvent très bêtes), un désir profond de "niveler" la société en réduisant l'écart entre les classes sociales.
    Parfois, je me demande même (mais sans doute suis-je un peu trop rêveur !) si ces émissions ne pourraient pas permettre de "préparer (un peu) les chemins du Seigneur", et ceci en vivant (d'une certaine manière) ces paroles de Jean Baptiste : "Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées" (Lc 3, 5).
          
    "La mort fait peur et les biens matériels attirent" (avril) 
    Je me souviens d'une grand-mère qui me disait souvent : "Ma famille m'a complètement abandonnée. Même mon fils qui habite pourtant à quelques pas d'ici ne vient jamais prendre de mes nouvelles. Moi, avec mes jambes, je ne peux plus lui porter le journal, comme avant. Ah ! Depuis la mort de mon mari, je me sens si seule dans cette grande maison !"
    Puis, un jour, cette grand-mère est partie à son tour. Le lendemain de sa mort, tôt le matin, j'ai été réveillé par des bruits qui venaient de chez elle. En entrouvrant mes volets, j'ai pu constater que sa porte était ouverte et qu'il y avait beaucoup de gens devant chez elle. Ses enfants, ses petits-enfants, ses neveux et ses nièces… tout le monde était là ! Chacun entrait et ressortait de la maison en emportant avec lui un vase, un tableau, une horloge, une chaise, une table… et allait le déposer dans le coffre de sa voiture ou dans une fourgonnette louée spécialement pour l'occasion.
    Voyant cela, je me suis dit : "Décidément, chère grand-mère, votre maison n'aura jamais autant attiré vos enfants que depuis qu'il n'y a que vos biens matériels qui l'habitent !"
          
    "L'histoire de David et Goliath revisitée" (avril)
    Il y a quelques années, dans ma ville, un jeune couple a ouvert une petite boucherie. Personne ne croyait que cette affaire marcherait car, dans la même rue, il y avait déjà une grande boucherie qui appartenait à une chaîne nationale très connue. Depuis des années, elle attirait de très nombreux clients.
    Le jeune couple – très simple, très humble et très sérieux dans son travail – est toutefois parvenu à gagner la sympathie d'un grand nombre de personnes.
    Au bout de quelques mois, à la grande surprise générale, leur commerce a même rencontré un succès considérable. L'hiver, par temps de pluie, on voyait des clients faire la queue dehors pour aller se servir chez eux ! Personne n'en revenait ! Puis, moins de deux ans après leur arrivée, la grande boucherie a dû fermer ses portes, faute de client. Par chance, tout le personnel a pu être réembauché par un supermarché de la région. Comme quoi, vous voyez, il n'est pas déraisonnable de croire aux miracles. Il existe aujourd'hui encore des "petits" qui se montrent plus forts que des "grands" !
        
    "Qui sème la tempête récolte le déluge" (mars)
    L'enseignement de la Vierge de Medjugorje nous montre que le mal est un problème spirituel qui doit être combattu d'une manière spirituelle (par la prière, le jeûne et la conversion).
    En envahissant l'Irak, les Etats-Unis ont cru qu'il était possible de vaincre le mal par la force. Ils ont même pensé qu'une guerre pourrait faire de ce pays un "modèle" pour toute une région du monde. En fait, il s'est passé exactement l'inverse : apparition de tensions entre communautés sunnites et chiites, attentats et enlèvements quasi-quotidiens, anti-américanisme exacerbé dans de nombreux pays arabes…
    Etant donné que Dieu peut faire surgir d'un mal un plus grand bien, espérons que ce conflit réveillera au moins la conscience, en chacun de nous, que la violence n'est jamais la bonne solution (même s'il est vrai que nous devrions savoir cela depuis déjà longtemps) !
          
    "La montée en puissance des églises évangéliques" (mars)
    Il y a quelques jours, France 2 a diffusé un reportage sur une famille catholique qui s'est rapprochée d'une église évangélique. Une caméra a pu filmer les rencontres de prière : chants très rythmés, démonstrations de joie, applaudissements pendant le sermon du pasteur, louange, action de grâce…
    A la fin, le père de cette famille a dit : "Ici, nous recevons plus que dans une église catholique".
    Quand on sait que Jésus se fait lui-même présent pendant une eucharistie, et ceci pour se lier à l'âme et au cœur de chaque fidèle, on se demande comment certains peuvent avoir le sentiment qu'ils ne reçoivent pas le maximum au moment où un prêtre catholique leur donne la communion.
    Ce manque de discernement de leur part montre bien que nous vivons à une époque où les gens sont surtout tournés vers les grâces sensibles… et non pas vers la profondeur du mystère. C'est bien dommage !
          
    "Richesses matérielles et richesses spirituelles" (février) Récemment, le Centre Social de ma ville a fait circuler une pétition pour soutenir une famille bosniaque à laquelle le préfet du département a demandé de quitter le territoire français d'ici un mois. Cette famille ne veut pas rentrer dans son pays car elle sait qu'elle va y retrouver la misère. Alors, elle veut croire qu'un miracle est encore possible. En réfléchissant à cette histoire tragique, je me suis dit que la vie était vraiment incroyable.
    En effet, il y a des bosniaques qui tiennent absolument à rester en France parce qu'ils y trouvent les richesses matérielles qu'ils n'ont pas chez eux, et, dans le même temps, il y a des français qui tiennent absolument à aller en Bosnie parce qu'ils y trouvent des richesses spirituelles que leur nation a perdues ou oubliées. Avouez que cela est tout à fait étonnant !


  • LETTRE A DIOGNETE" (second texte de l'Office des Lectures / le mercredi de la cinquième semaine de Pâques).
        
    En un mot, ce que l'âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde.
        
    L'âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde.
        
    L'âme habite dans le corps, et pourtant elle n'appartient pas au corps, comme les chrétiens habitent dans le monde, mais n'appartiennent pas au monde.
        
    L'âme invisible est retenue prisonnière dans le corps visible; ainsi les chrétiens : on les voit vivre dans le monde, mais le culte qu'ils rendent à Dieu demeure invisible.
       
    La chair déteste l'âme et lui fait la guerre, sans que celle-ci lui ait fait de tort, mais parce qu'elle l'empêche de jouir des plaisirs; de même le monde déteste les chrétiens, sans que ceux-ci lui aient fait de tort, mais parce qu'ils s'opposent à ses plaisirs.
        
    L'âme aime cette chair qui la déteste, ainsi que ses membres, comme les chrétiens aiment ceux qui les détestent.
        
    L'âme est enfermée dans le corps, mais c'est elle qui maintient le corps; et les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde, mais c'est eux qui maintiennent le monde.
        
    L'âme immortelle campe dans une tente mortelle : ainsi les chrétiens campent-ils dans le monde corruptible, en attendant l'incorruptibilité du ciel.
        
    L'âme devient meilleure en se mortifiant par la faim et la soif; et les chrétiens, persécutés, se multiplient de jour en jour. Le poste que Dieu leur a fixé est si beau qu'il ne leur est pas permis de le déserter.


  • Depuis plusieurs mois, dans notre pays, on a l'impression que les gens qui font des grèves de la faim sont de plus en plus nombreux. Ce moyen de contestation, en effet, est utilisé dans des cas extrêmement divers : pour s'opposer à la délocalisation d'une entreprise, pour protester contre un contrat de travail précaire ou contre la misère grandissante dans les villes ou dans les banlieues…
    C'est là un "signe des temps" très fort qui nous montre que nous vivons dans une société très dure et très indifférente dans laquelle beaucoup de personnes manquent cruellement de l'essentiel et ne trouvent pas d'autre solution, pour attirer l'attention des autres sur leur détresse, que de se laisser mourir. Cela est vraiment très grave.
        
    Le rôle des chrétiens, dans ces cas-là, bien sûr, est de se tenir aux côtés des plus pauvres et des plus souffrants pour leur apporter secours et affection. C'est ce que feraient Jésus et sa Mère s'ils étaient là.
    Toutefois, il y a quand même une chose que l'on peut très fortement regretter en voyant autant de gens entamer ainsi des grèves de la faim; cette chose, c'est que notre société déchristianisée n'ait pas le réflexe de recourir au jeûne alimentaire, dans les périodes de difficultés extrêmes.
    Le jeûne alimentaire, en effet, est le moyen de lutte que le Christ a préconisé à ses apôtres pour chasser satan (et, donc, pour éloigner tous les maux qui font obstacle au bonheur de l'homme). Il est aussi le moyen que nous recommande fortement la Vierge Marie aux cours de ses apparitions à travers le monde (notamment à Medjugorje). Le jeûne est très cher à son cœur. C'est avec beaucoup d'insistance qu'elle nous demande de le pratiquer, et non pas de mettre la vie que nous avons reçue de Dieu en danger.
        
    Cela est vraiment dommage que nous ne soyons pas plus pénétrés de ces recommandations, car le jeûne alimentaire a au moins trois avantages royaux sur la grève de la faim :
    -Tout d'abord, il est un acte communautaire (on jeûne ensemble : en famille, en groupe, en paroisse…) et non pas solitaire (ce qui, la plupart du temps, est le cas de la grève de la faim).
    -Ensuite, le jeûne alimentaire s'adresse à Dieu (qui est la plus grande autorité qui soit dans l'univers) alors que la grève de la faim, elle, s'adresse aux autorités civiles (qui, étant humaines, demeurent très imparfaites).
    -Enfin, dans le prolongement de ce second point, j'ajouterais que le jeûne alimentaire permet d'obtenir des grâces beaucoup plus grandes que la grève de la faim. Le pauvre qui fait une grève de la faim, en effet, obtiendra tout au plus "un peu d'argent" de la part de sa mairie, ou un "abri temporaire", et la "considération passagère" des médias.
    Celui qui jeûne, par contre, recevra une pluie de grâces spirituelles infiniment plus précieuses que tous les biens matériels et toutes les reconnaissances que le monde peut apporter : une foi, une espérance et une charité grandissantes; la certitude de se savoir aimer par Quelqu'un et de n'être jamais seul même au cœur de l'indifférence la plus grande; la force de porter sa croix et de traverser toutes les tempêtes avec le Christ pour soutien. Cela, avouez-le, n'est pas négligeable !
        
    Pour terminer ce message, je voudrais lancer, si vous me le permettez, un appel à tous ceux qui connaissent des personnes qui ont entamé une grève de la faim. Je voudrais leur dire ceci :
    Plutôt que de laisser ces personnes prendre le risque de mourir toutes seules, pour n'obtenir des autorités que quelques "bribes de solutions" qui ne les combleront pas et ne résoudront pas leurs problèmes sur du long terme, proposez-leur de jeûner ensemble (elles et vous) pour obtenir de Dieu des grâces qui feront déborder vos cœurs de joie et apporteront à vos problèmes des réponses inattendues qui dépasseront de très loin vos espérances ! Et si elles ne veulent pas jeûner, alors faites-le pour elles. Et invitez des amis à se joindre à vous.
    Je vous en supplie, ne restez pas fermés à ce message. Ecoutez-le et essayez. Vous verrez. Vous n'en reviendrez pas !


  • Du mardi 25 avril au mercredi 3 mai 2006, le groupe de prière "Marie Reine de la Paix" vous propose une neuvaine aux apôtres Philippe et Jacques pour obtenir par leur intercession la sainteté des prêtres (et, d'une manière plus générale, la sainteté de tous les baptisés). Vous êtes tous cordialement invités à y participer !
        
    Le 3 mai :
    Philippe et Jacques, en ce jour où l'Eglise tout entière célèbre votre fête, nous voudrions vous remercier pour cette neuvaine au cours de laquelle nous avons pu sentir d'une manière particulière qu'une profonde communion d'esprit nous unissait (vous, qui êtes au ciel, et nous, les internautes, qui sommes encore en pèlerinage sur cette terre).
    Oui, merci pour ces 9 jours pendant lesquels nous avons pu prier ensemble pour la sainteté du peuple de Dieu : celle des prêtres et celle des laïcs.
    Tout n'est pas simple, ici bas, nous le sentons bien.
    Toutefois, nous voyons également que Dieu n'abandonne pas son Eglise et que, au cœur même des difficultés qu'elle rencontre, il lui envoie des signes forts pour lui montrer le bon chemin et l'aider à se régénérer.
    Ces signes, nous avons essayé d'en relever quelques uns tout au long de cette neuvaine.
    Maintenant, pour achever notre prière, Philippe et Jacques, nous voudrions vous demander une nouvelle fois d'intercéder pour nous pour que Dieu continue à nous soutenir et à nous guider sur cette longue route où nous marchons :
    -qu'Il continue à envoyer à son Eglise de Saint Papes qui soient fidèles à la tradition des apôtres.
    -qu'Il bénisse les communautés nouvelles et fasse en sorte que leurs spiritualités se répandent dans le monde entier.
    -qu'Il protège tous les saints prêtres de nos diocèses et qu'il leur accorde des grâces particulières pour qu'ils restent sur le bon chemin, même si c'est difficile.
    -qu'Il éclaire tous les baptisés qui font fausse route et les ramène, dans l'amour, sur le chemin de Jésus.
    Pour tout cela, et pour toutes les choses essentielles que nous avons oubliées de demander, nous nous tournons avec vous vers la Vierge Marie, Philippe et Jacques, et nous lui disons ensemble avec une grande ferveur :
    >Je vous salue Marie
        
    Le 2 mai :
    Philippe et Jacques, en cet avant-dernier jour de notre neuvaine, nous voudrions dire un grand merci à Jésus de nous avoir montré que tous les êtres humains, ici-bas, étaient pardonnables et que la miséricorde de Dieu s'étendait à chacun d'entre eux (pour peu qu'ils acceptent de la recevoir, bien entendu).
    Cet enseignement est très important, pour nous, car il nous montre qu'il ne faut jamais désespérer de personne.
    Tout homme peut changer, se convertir, et, ainsi, progresser en humanité et en sainteté. Dieu appelle tous les hommes à être sauvés.
    Philippe et Jacques, nous vous supplions de tout notre cœur d'intercéder pour nous pour que nous sachions toujours porter un regard de pardon et d'espérance sur les baptisés (prêtres ou laïcs) qui ne sont pas sur le bon chemin; notamment sur ceux qui commettent les fautes les plus graves et qui, en agissant ainsi, détournent les gens de la foi.
    Oui, faites que nous sachions les aimer et que nous prenions conscience qu'il y a en eux des qualités fantastiques que Dieu a déposées afin qu'elles nous enrichissent.
    Aidez-nous à toujours avoir le réflexe de prier pour nos ennemis, et de ne pas avoir la critique trop facile car tous les hommes sont pécheurs.
    Pour que la miséricorde triomphe dans tous les cœurs et que tous les hommes aient le souci de progresser intérieurement, nous nous tournons avec vous vers la Vierge Marie et nous lui disons :
    >Je vous salue Marie
        
    Le 1er mai :
    Philippe et Jacques, en ce septième jour de notre neuvaine, nous voudrions dire merci à Dieu pour tous les saints prêtres qui sont présents dans nos diocèses.
    En effet, il est faux de dire que tout va mal dans nos paroisses. Au contraire, il y a beaucoup de bonnes choses qui s'y passent. Des choses parfois cachées.
    Bon nombre de prêtres âgés, par exemple, ont une grande sagesse et demeurent fidèles à la prière (notamment la liturgie des heures) et à la tradition de l'Eglise.
    Beaucoup de jeunes prêtres, également, sont très dynamiques et savent trouver des mots nouveaux pour toucher le cœur des jeunes, parvenant ainsi à dynamiser les mouvements et les aumôneries.
    Philippe et Jacques, nous voudrions vous demander d'intercéder pour nous afin que Dieu envoie toujours de saints prêtres à nos diocèses.
    Nous vous demandons aussi d'une manière toute spéciale de protéger ceux qui seront ordonnés au cours des semaines qui viennent.
    Faites qu'ils restent toujours sur le bon chemin en gardant un lien très étroit avec le Pape et avec la Vierge Marie, et, ainsi, qu'ils puissent attirer à Jésus tous les hommes.
    >Je vous salue Marie
        
    Le 30 avril :
    Philippe et Jacques, en ce dernier jour avant le mois de mai - qui est le mois de Marie - nous voudrions une nouvelle fois remercier Dieu de donner à son Eglise de saints Papes et de saintes communautés nouvelles où la prière et les sacrements occupent une place centrale.
    Oui, merci immensément pour ces cadeaux inestimables qui font que l'Eglise, malgré les difficultés présentes, parvient à garder le cap que Jésus lui a fixé.
    Philippe et Jacques, nous vous demandons également d'intercéder pour nous pour que les enseignements du Pape et la spiritualité des communautés nouvelles se diffusent dans nos paroisses.
    Oui, faites que tous les baptisés (prêtres et laïcs) aient en eux un immense désir de mettre en application ce que le Magistère demande (notamment au niveau de la place centrale de l'eucharistie et de la confession individuelle) et de vivre dans le même souffle que les communautés nouvelles (c'est-à-dire dans un climat de prière et de vie intérieure très profonde).
    Pour la plus grande gloire de Dieu, faites que tout cela puisse se réaliser - même si ça doit prendre du temps.
    Ainsi pourrons-nous voir pousser dans nos paroisses les mêmes fruits que ceux que l'on voit apparaître aux Béatitudes ou dans les Foyers de Charité : joie, paix, amour, pardon, guérison, conversion… bonheur d'être chrétien !
    >Je vous salue Marie
        
    Le 29 avril :
    Philippe et Jacques, l'Eglise est passée par de multiples épreuves au cours de son histoire.
    Ce qui est intéressant de noter, c'est qu'à chaque fois, elle s'en est sortie de la même manière : tout d'abord, de saints Papes ont fait souffler un fort courant réformateur du haut vers le bas; puis, ensuite, des communautés nouvelles ont fait souffler un fort courant réformateur du bas vers le haut.
    Ainsi, "prise en tenaille" entre les deux, l'Eglise tout entière a pu se corriger, se régénérer et se renouveler dans les périodes de crises et de difficultés.
    Philippe et Jacques, nous voudrions faire monter vers Dieu une immense action de grâce parce que le même phénomène est en train de se reproduire actuellement.
    En effet, des Papes d'une qualité tout à fait exceptionnelle dirigent le peuple de Dieu depuis de très nombreuses années (Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI…) et des communautés nouvelles qui sont fidèles à l'enseignement de l'Eglise et à la prière éclosent un peu partout dans le monde (l'Emmanuel, les Béatitudes, les Foyers de Charité, les Frères de Saint Jean, l'Oasis de la Paix…).
    Philippe et Jacques, intercédez pour nous pour que Dieu continue d'envoyer à son Eglise de saints Papes et pour que les saintes communautés qui fleurissent dans le monde gardent le cap.
    Oui, protégez tous ces saints qui, d'une manière parfois invisible mais pourtant réelle, portent en eux la vitalité et l'avenir de l'Eglise.
    >Je vous salue Marie
        
    Le 28 avril :
    Philippe et Jacques, vous qui – à l'instar des contemporains de Jésus - avez ressenti d'une manière particulièrement forte la violence de la Passion, vous savez mieux que quiconque que l'humanité ne pourrait pas vivre sans pardon.
    En effet, nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous besoin de pouvoir nous détourner des mauvais chemins que nous avons pris et de nous remettre dans la bonne direction. Cela est vital, pour nous.
    D'autant plus que si nous avançons vers Dieu par la prière et que, en même temps, nous ne nous détachons pas de nos mauvais penchants, alors nous ressemblons à des automobilistes qui appuieraient sur l'accélérateur de leur véhicule tout en gardant le frein à main enclenché : rien n'avance !
    Philippe et Jacques, nous vous supplions d'intercéder auprès de Dieu pour que tous les baptisés (prêtres et laïcs) ressentent en eux un très grand besoin de la confession.
    Faites notamment qu'ils se sentent interpellés par ces mots qu'ont écrits les pères du synode sur l'eucharistie qui s'est tenu à Rome fin 2005 : "L'état de grâce est nécessaire pour recevoir dignement l'eucharistie. L'évêque a la tâche, d'une grande importance pastorale, de favoriser pour cela la confession individuelle fréquente. Les prêtres quant à eux, doivent se consacrer généreusement à l'administration du sacrement de la pénitence. Le Synode recommande vivement aux évêques de ne pas permettre dans leurs diocèses le recours aux absolutions collectives".
    >Je vous salue Marie
        
    Le 27 avril :
    Philippe et Jacques, vous qui faites partie du groupe des 12 apôtres que Jésus a choisis pour fonder son Eglise, vous savez mieux que quiconque que la prière chrétienne trouve son expression la plus forte et la plus lumineuse dans l'eucharistie.
    Comme le disait le Pape Jean Paul II dans sa lettre encyclique intitulée "L'Eglise vit de l'eucharistie" (à l'article 1) : "A juste titre, le Concile Vatican II a proclamé que le sacrifice eucharistique est "source et sommet de toute vie chrétienne". La très sainte eucharistie contient en effet l'ensemble des biens spirituels de l'Eglise, à savoir le Christ lui-même, notre Pâques, le pain vivant, qui par sa chair, vivifiée par l'Esprit Saint et vivifiante, procure la vie aux hommes".
    Philippe et Jacques, nous vous demandons avec beaucoup d'insistance d'intercéder pour que les chrétiens (prêtres et laïcs) ressentent très fortement en eux le besoin de l'eucharistie.
    Faites qu'ils aient un très profond respect pour ce sacrement et qu'ils n'aient de cesse de le mettre au coeur de leur vie.
    Faites aussi qu'ils laissent entrer en eux ces paroles que Jean Paul nous a laissées dans la même encyclique (à l'article 41) : "Je rappellerais entre autre que pour les fidèles, participer à la messe est une obligation, à moins qu'ils n'aient un empêchement grave, et, de même, les pasteurs ont de leur côté le devoir correspondant d'offrir à tous la possibilité effective de satisfaire au précepte".
    >Je vous salue Marie
        
    Le 26 avril :
    Philippe et Jacques, vous qui avez été formés par Jésus lui-même, tandis qu'il était présent sur cette terre, il est certain que vous avez souvent entendu parler de l'importance de la prière au cours de ces moments privilégiés où il s'entretenait avec ses apôtres.
    En effet, comment Jésus aurait-il pu ne pas insister fortement sur la place fondamentale de l'intériorité alors que sa Mère, aujourd'hui, ne cesse de nous parler de cela ?
    Oui, il est clair qu'il a dû très souvent vous appeler à consacrer beaucoup de temps à la méditation, et qu'il n'a eu de cesse de vous mettre en garde contre les dangers de l'activisme.
    Philippe et Jacques, en ces temps troublés où le monde ressemble un peu à un arbre que la tempête secoue en permanence pour le faire tomber, nous vous supplions d'intercéder pour que tous les chrétiens (prêtres et laïcs) puissent retrouver le goût de la prière, du silence, de la contemplation et de l'adoration.
    Oui, faites que tous ressentent cela comme une priorité absolue.
    Faites qu'une prise de conscience s'opère, dans les âmes, et que des changements de comportement aient lieu dans les paroisses et dans les diocèses.
    Comme le disait Marthe Robin : "Si le monde désaxé court à la dérive, c'est en grande partie parce qu'il y a trop de mouvement, pas assez de prières, trop d'action et pas assez d'adoration, trop d'oeuvres et pas assez de vie intérieure. Toutes les oeuvres extérieures, toutes les activités ne sont efficaces que dans la mesure où Dieu en est l'animateur. Une âme ne donne que du trop-plein d'elle-même".
    >Je vous salue Marie
        
    Le 25 avril (jour de l'apparition de Marija) :
    Philippe et Jacques, vous avez tous les deux connu Jésus au temps de son incarnation. Vous l'avez côtoyé, vous l'avez vu marcher sur les chemins d'Israël, vous l'avez entendu parler et vous l'avez vu accomplir des miracles pour les malades et les plus pauvres.
    Vous avez également pu mesurer d'une manière toute particulière, ainsi que tous ceux qui l'aimaient, à quel point sa passion a été douloureuse.
    Oui, vous tous, qui avez été ses contemporains, connaissez mieux que quiconque le prix de tout ce que Jésus nous a obtenu en acceptant de mourir pour nous (et, en premier lieu, le don de l'Eglise).
    C'est pourquoi, pour commencer notre neuvaine, nous voudrions vous demander de réveiller nos consciences.
    Intercédez pour nous, nous vous en supplions, pour que nous puissions comprendre à quel point le sacerdoce est quelque chose de précieux pour l'humanité.
    Faites que nous sachions voir, en chaque prêtre, non pas le pécheur mais le don inestimable que Dieu fait aux hommes pour les aider à avancer sur le chemin du salut. Et faites aussi que tous les prêtres du monde entier puissent toujours garder en eux une conscience très vive de la grandeur de la mission qui leur a été confiée.
    >Je vous salue Marie (+ si c'est possible : prendre un petit temps de méditation pour essayer de voir à travers le(s) prêtre(s) de notre paroisse le don que Dieu nous fait).


  • Comme ils sont nombreux les problèmes qui, chaque jour, assaillent l'homme ! Oui, comme ils sont nombreux ! Ennuis de santé, soucis familiaux ou professionnels, pannes de voiture ou d'ordinateur…
    Il y a des moments, dans la vie, où l'on ne peut même plus compter les croix qui nous tombent dessus tellement il y en a !
        
    Le danger, dans ces cas-là, c'est de nous focaliser exclusivement sur les problèmes que nous rencontrons et de les laisser nous envahir.
    Oui, c'est là un grand piège car en ne pensant qu'à ce qui va mal, nous prenons le risque de laisser l'inquiétude rentrer en nous et devenir peu à peu dominante. La joie, la paix et l'amour passent alors au second plan.
        
    Si nous prions, par contre, cela change tout.
    En effet, en priant nous laissons une place à Dieu au cœur même de nos souffrances.
    Et dès lors que nous agissons ainsi, ce ne sont plus nos soucis qui occupent la place centrale, au fond de nous, mais ce sont nos soucis ET Dieu.
    Autrement dit, nous sommes parvenus à "casser" la domination (on pourrait presque dire : la "dictature") de l'inquiétude en acceptant de laisser s'installer en nous un dialogue avec Celui qui est l'Amour et l'Espérance mêmes.
    Nous ne conversons plus uniquement avec nos idées noires ou avec nos doutes. Nos problèmes ne sont plus nos seuls interlocuteurs.
        
    Et là, dans cet échange intime et mystérieux avec Dieu (qui n'est parfois pas facile, c'est vrai), des choses tout à fait étonnantes peuvent se produire; notamment en contemplant longuement et silencieusement Jésus en croix.
    Oui, de véritables trésors peuvent jaillir de la contemplation !
    Par exemple, une "mise en perspective" de nos difficultés peut se faire doucement, ainsi qu'une "relativisation" de la gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés.
    L'Esprit Saint – pour peu que nous ne nous fermions pas à ses suggestions - peut également nous inspirer des paroles consolatrices…
    Puis, progressivement, dans le fond de notre âme et de notre cœur, peut s'opérer une sorte de "digestion spirituelle" qui fait que nos problèmes "descendent" de leur piédestal et – sans disparaître (mais peu importe) – s'éloignent lentement du centre de nous-mêmes, laissant ainsi cette place privilégiée à Jésus seul.
        
    Alors, traversés par un doux rayon de lumière intérieure - même fugitif – nous pouvons avoir la sensation très nette que nos difficultés sont en-dessous de nous et que la prière nous porte joyeusement au-dessus du grand tourbillon de la vie, un peu comme l'Arche portait Noé et les siens au moment du déluge !
    Merci, Seigneur, pour le don de la prière ! Elle est ce qui nous permet de ne pas nous effondrer et de ne pas couler, dans ce monde agité par mille tempêtes. Oui, vraiment, elle est notre Arche de Noé !