• Voici un petit texte dont le but est de permettre aux gens (surtout à ceux qui s'interrogent sur la foi) de mieux comprendre qui est le Dieu des catholiques.
        
    Avant que vous ne le lisiez, j'aimerais toutefois apporter deux précisions :
    1-Certaines phrases de ce texte ont été tirées du Catéchisme de l'Eglise Catholique. Dans ce cas, elles ont été signalées de la façon suivante : (CEC).
    2-Afin de rendre l'histoire plus facilement compréhensible par tout le monde, j'ai imaginé que Dieu se trouvait là où la plupart des gens d'aujourd'hui pensent qu'Il réside (même si c'est faux); c'est à dire : quelque part sur une planète inconnue, perdue dans une lointaine galaxie.
        
    Cela étant dit, nous pouvons maintenant commencer notre voyage.
    Vous êtes prêts, chers amis ? Oui ?
    Alors allons-y !
        
    LA MACHINE A EXPLORER LES PROFONDEURS DE DIEU
        
    A-UNE EXTRAORDINAIRE INVENTION
        
    En ce 1er janvier 3001, au Centre Mondial des Etudes Spatiales, il y a une agitation comme on n'en avait jamais connue auparavant.
    La raison est simple : il y a quelques mois, un scientifique du Centre a mis au point la plus fantastique invention jamais créée par l'homme depuis les origines.
    Il s'agit d'une gigantesque lunette astronomique pesant plus de 100 000 tonnes, et dotée de capacités de grossissement comme jamais on en avait réalisées.
    Elle est capable de tout montrer, de scruter toutes les planètes dans les moindres détails, et ceci pour chacune des 50 milliards de galaxies que compte l'univers !
    La puissance de l'appareil est telle qu'il lui est même possible (chose absolument sans précédent dans l'histoire de l'humanité !) d'atteindre cet endroit le plus reculé de l'univers où Dieu Lui-même réside !
    Et ce qu'il y a d'absolument prodigieux, c'est que sa précision INOUIE peut également permettre de focaliser sur les traits du Visage du Créateur !
    L'invention, vous le voyez, est de taille !
    Elle est de loin (de très loin !) la plus importante qui ait jamais vu le jour sur la Terre !!
        
    B-UNE INAUGURATION MONDIALE
        
    Pour l'essai inaugural de cette incroyable machine, il a été décidé par l'ensemble des chefs d'état de la planète (réunis pour l'occasion en assemblée extraordinaire) que les premières images seraient diffusées en direct par toutes les chaînes de télévision du monde.
    C'est ainsi qu'en ce premier jour du mois de janvier, l'agitation a gagné non seulement les membres du Centre Mondial des Etudes Spatiales, mais, aussi, les 12 milliards d'êtres humains répartis sur la planète !
    En effet, tous sans exception sont suspendus à leurs postes de télévision, ou, le cas échéant, aux écrans géants qu'on a installé depuis des mois à travers tous les pays du monde - surtout les pays les plus pauvres - et ceci afin qu'aucun homme ne soit tenu à l'écart de cette expérience unique.
    Dans les rues de toutes les villes, il y a aussi de nombreux groupes de personnes qui se sont formés devant les magasins d'appareils audio-visuels pour assister à l'événement en regardant les téléviseurs exposés dans les vitrines.
    Au moment où l'heure "H" arrive enfin (18h40), on sent un frisson parcourir la Terre...
        
    C-LA RETRANSMISSION COMMENCE
        
    La lunette astronomique, actionnée par son inventeur (lui-même entouré par les plus hautes instances du monde scientifique et politique), amorce lentement un "zoom avant".
    Tous les yeux (des Amériques au continent Asiatique, de l'Europe à l'Australie, en passant par l'Afrique) sont rivés aux écrans.
    Une forte émotion envahit les coeurs en voyant que l'objectif du télescope "pourfend" les plus hauts nuages et les diverses couches de l'atmosphère.
    On a l'impression de s'envoler !
    Cela permet d'apercevoir sur les images (quels moments absolument magiques !) divers satellites de télécommunication mis en orbite autour de la Terre il y a de cela très longtemps...
    Puis, progressivement, c'est la Lune elle-même que l'on voit apparaître, très nettement, de même que... (mais oui, c'est bien lui !)... le drapeau américain planté sur son sol par le cosmonaute Neil Armstrong en juillet 1969, plus d'un millénaire auparavant !
    Tous les gens en sont absolument émerveillés et poussent des cris de joie !
    Le zoom avant continue tandis que les populations parviennent tant bien que mal à contenir leur excitation, et... peu à peu... ce sont les anneaux de Saturne qui se révèlent eux aussi, comme si on y était !
    On a l'impression que l'on pourrait presque les toucher du doigt !
    "Quelle invention fantastique !" dit-on de toutes parts et dans toutes les langues.
    Certains applaudissent même chaleureusement !
        
    D-LA TENSION MONTE
        
    Après de longues et intenses minutes passées à savourer ainsi la traversée des différentes galaxies et à découvrir des endroits extraordinaires jusqu'alors inconnus, un silence total se fait sur la Terre.
    Les lentilles de la lunette atteignent progressivement leur grossissement maximum.
    Oui, nous approchons peu à peu de cet endroit mystérieux où se trouve Dieu, et, petit à petit, l'objectif se dirige vers sa personne...
    Cela se fait très lentement, très minutieusement et, au début, on voit simplement une sorte de "nuée blanche", sans pouvoir véritablement distinguer de forme à l'intérieur.
    Sur Terre, l'émotion est à son comble.
    Le coeur des pauvres se met à battre très fort, les puissants commencent à trembler un peu.
    Certaines personnes essayent même de détourner l'attention des gens en leur disant que tout cela n'est que du cinéma et qu'il ne faut pas y attacher d'importance.
    Mais tous leur crient : "CHUT !!!"
    On en voit aussi beaucoup qui, pris de panique, s'éloignent des téléviseurs et cherchent refuge là où ils peuvent : dans des bois, des montagnes... tandis que d'autres fuient au loin sans que l'on sache ce qu'ils deviennent.
    Mais la progression continue malgré tout et l'image se fait graduellement plus précise.
    Chacun retient son souffle.
    Dans quelques petites secondes, on sent que le visage de Dieu va être enfin révélé au monde.
    Aura-t-il une moustache et une barbe, comme c'est le cas sur certains tableaux ? Ses yeux seront-ils bleus ?
    Se pourrait-il qu'Il soit "un homme de couleur" ? s'interroge-t-on sur le continent africain; ou bien "un enfant", se demandent les plus jeunes...
        
    E-UNE VISION TRES ETONNANTE
        
    Après une attente presque insoutenable, l'image apparaît enfin.
    Et là... c'est une surprise absolument incroyable pour tous les gens !! Une stupéfaction comme jamais on ne l'aurait imaginée pour l'ensemble des hommes de la Terre !! On se serait attendu à tout... sauf à cela !!
    D'un bout à l'autre de la planète, les yeux restent écarquillés. Les gens sont complètement subjugués.
    En effet, à l'intérieur de la nuée (où la fantastique lunette vient donc de pénétrer grâce à ses extraordinaires possibilités de grossissement), il y a... non pas une personne - avec un corps et un visage, comme on aurait pu le penser - mais (c'est à peine si on ose l'écrire tellement c'est extraordinaire !)... il y a... trois personnes !!! Oui, trois personnes !!!
    Cela, aucun être humain ne l'aurait jamais imaginé !
    Non pas une, ni deux... mais bel et bien trois personnes !!!
    Et ces trois personnes fascinent au plus haut point car de chacune d'elles jaillit le plus grand amour qui soit; si bien que tous les hommes comprennent immédiatement, en les voyant, pourquoi les chrétiens, au cours des âges, ne les ont pas nommé X, Y et Z (ce qui aurait été très impersonnel), mais Père, Fils et Esprit (ce qui évoque plus une famille).
    Oui, c'est un spectacle absolument fabuleux !!!
        
    F-UNE VISION FASCINANTE
        
    Ces trois personnes, que tout le monde peut donc voir très nettement sur les écrans, maintenant, sont bien trois personnes distinctes : "Celui qui est le Fils n'est pas le Père, et celui qui est le Père n'est pas le Fils, ni le Saint Esprit celui qui est le Père ou le Fils" (article 255 du CEC).
    Mais en même temps, elles sont d'une même substance : "Le Père est cela même qu'est le Fils, le Fils cela même qu'est le Père, le Père et le Fils cela même qu'est le Saint Esprit, c'est à dire un seul Dieu par nature" (article 253 du CEC).
    Quand on les regarde ensembles, on s'aperçoit aussi qu'elles ne sont pas indépendantes (voire concurrentielles) les unes par rapport aux autres, mais qu'elles sont au contraire réunies dans une seule et même relation d'amour qui est de toute éternité (c'est à dire que cette relation n'a jamais eu de commencement et ne connaîtra jamais de fin); et cela "sans degré supérieur qui élève, sans degré inférieur qui abaisse (article 256 du CEC) si bien que "A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint Esprit; le Fils tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint Esprit; le Saint Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils" (article 255 du CEC).
    Quelle chose ex-tra-or-di-naire !!
        
    G-UNE CONTEMPLATION INCESSANTE
        
    Pour essayer de décrire au mieux ce fascinant spectacle (si tant est que l'on puisse le faire tellement il est au-delà des mots !) on pourrait dire (ou, du moins, "essayer" de dire) que ces trois personnes semblent suffisamment distinctes pour être TROIS et suffisamment unies pour être UN; de telle sorte qu'elles "ne se partagent pas l'unique divinité mais (que) chacune est Dieu tout entier" (article 253 du CEC).
    C'est vraiment là "un mystère ineffable, infiniment au-delà de ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine" (article 251 du CEC).
        
    Ainsi, celles et ceux qui ne se sont pas détournés de cette scène, en ce 1er janvier 3001, ne peuvent plus maintenant la quitter des yeux tellement elle est belle.
    Rien, sur Terre (pas même la fortune la plus colossale qui soit, ni la plus grande gloire imaginable), ne saurait avoir plus de prix, à leurs yeux, que cette vision béatifique.
        
    Désormais, le monde n'existe plus pour eux.
    Ils sont entrés dans une CONTEMPLATION ETERNELLE.


  • Dans la ville où j'habite, le samedi matin est traditionnellement le jour du marché. Dès 6 heures, les premiers commerçants venus de toute la région (notamment des montagnes alentours) rejoignent leurs emplacements attitrés et commencent à installer leurs étalages d'un bout à l'autre de la rue principale.
    On trouve absolument de tout, sur ce marché : de la nourriture, des vêtements, de l'électroménager, des ustensiles de cuisine, des jeux, des cassettes et des disques vidéos, des meubles… les articles le plus modernes côtoyant les vins et les fromages de pays les plus anciens.
    Très vite, le centre ville et la grande place de la mairie deviennent noirs de monde.
        
    Un samedi matin, comme à son habitude, ma mère se rend donc au marché pour y faire ses courses, et elle en revient avec un panier plein à craquer.
    En la voyant sortir de la voiture, je me précipite vers elle pour voir ce qu'elle a ramené, et, tandis qu'elle vérifie un à un chaque article qu'elle a acheté en s'aidant de la liste qu'elle a écrite la veille, elle s'écrie : -"Mince !"
    -"Que se passe-t-il ? Tu as oublié quelque chose ?"
    -"Oui, je suis en train de m'apercevoir que j'ai oublié de prendre un petit paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50 que j'ai vu chez un marchand en arrivant dans la grande rue. Oh, mince. C'est trop bête. Je pensais m'y arrêter après avoir terminé mes commissions… et puis je ne m'en suis plus rappelé".
    -"Ce n'est rien. Tu y retourneras samedi prochain !"
    -"Samedi prochain, il risque de ne plus y en avoir. Oh, comme c'est dommage ! Il me plaisait tellement, ces mouchoirs ! C'était des mouchoirs en tissus pour femme".
    -"Ah…"
    -"Mais dis moi, tu n'irais pas en ville pour m'en acheter un paquet, ce matin ? C'est juste en haut de la grande rue, chez un petit commerçant qui a une camionnette."
        
    Sur le moment, la question de ma mère m'a énervé. En effet, je n'avais aucune envie d'aller en ville ce jour-là.
    De plus, ayant comme tout un chacun ma "petite fierté", je m'imaginais très mal en train de demander à un marchand, dans une rue archi-comble : "Dites, monsieur, vous ne pourriez pas me faire passer un paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50 pour femme ? C'est pour ma mère."
    Pour peu que l'une de mes connaissances passe par là à ce moment précis (car je réside dans une petite ville où pratiquement tout le monde se connaît), et s'en était fini de ma réputation de grand jeune homme indépendant sachant s'assumer depuis longtemps !
    -"Non, lui repondis-je. Tu n'avais qu'à y penser ! Après tout, ce n'est pas si grave. Tu y retourneras la semaine prochaine. Désolé !"
        
    Et puis, comme toujours dans ces moments-là (la tristesse de ma mère et l'affection que je lui porte agissant peu à peu au fond de moi…), je fini pas céder.
    Je mets donc le billet de 5 euros dans ma poche et je me rends finalement en ville, tout en priant pour qu'il n'y ait personne que je connaisse quand je m'adresserai au marchand.
        
    Au bout de quelques minutes, je découvre l'emplacement en question. Il s'agit effectivement d'une petite camionnette stationnée sur un bord de la chaussée et ouverte sur les deux côtés.
    Là (ô miracle) je constate que le "côté trottoir" est momentanément désert.
    En effet, tous les gens sont regroupés du "côté rue", attirés par un habile vendeur de couteaux qui est installé juste en face de la camionnette.
    Profitant de cette "diversion" inespérée, je m'empresse d'interpeller discrètement le marchand :
    -"Dites, monsieur, je recherche des paquets de 6 mouchoirs à 4 euros 50 pour femmes… Il paraît que vous en avez… euh… c'est pour ma mère."
    De l'intérieur de la camionnette, l'homme – qui est déjà d'un certain âge – me montre du doigt un petit recoin de son étalage (si petit que je ne l'aurais jamais découvert moi-même s'il ne me l'avait pas indiqué) dans lequel se trouvent les fameux paquets.
    Sans m'attarder, j'en prends un et je le lui tends.
    Il le met dans un sac en plastique, prend mon billet, me rend la monnaie, me remercie et me dit au revoir; après quoi je retourne directement vers mon véhicule.
        
    Chemin faisant, une chose totalement inattendue se produit.
    Figurez-vous qu'à un moment donné, une très forte émotion m'envahit. Oui, une émotion extrêmement profonde s'empare de tout mon être… à tel point que des larmes me montent subitement aux yeux.
    "Mais que s'est-il donc passé, à ce moment-là ?" allez-vous me demander. "Pourquoi ces larmes ? Pourquoi ce saisissement soudain ?" Et bien je vais vous l'expliquer… 
        
    Tout en marchant, j'ai eu soudainement le sentiment très net d'entendre la voix de ma conscience me dire la chose suivante (et cela m'a complètement bouleversé) :
    "Les guerres, tu vois, il y a beaucoup d'yeux pour les voir. Dès qu'un conflit éclate dans un pays, en effet, les gens se ruent vers leurs postes de télévision pour regarder les cadavres qui jonchent le sol. Les crimes et le sang, il y a aussi beaucoup d'yeux pour les voir. Dès que les journaux relatent une affaire sordide, les gens s'empressent de les acheter pour découvrir les photos. Les catastrophes, c'est pareil. Il y a beaucoup d'yeux pour les voir. Dès qu'un raz de marée ou un cyclone fait des ravages quelque part sur la planète, tout le monde veut être le premier à constater l'ampleur des dégâts. Le mal, d'une manière général, il y a toujours beaucoup d'yeux pour le voir. Dès qu'un film violent ou immoral sort sur les écrans, les spectateurs se ruent dans les salles de cinéma pour le regarder.
    Mais ce petit paquet de 6 mouchoirs à 4 euros 50, perdu au fond d'un modeste étalage, un samedi matin, dans une petite ville de France totalement inconnue… il n'y avait pas beaucoup d'yeux pour le voir. Non, il n'y avait pas beaucoup d'yeux pour le repérer parmi des articles aussi divers.Il fallait, pour cela, un regard de femme. Un regard délicat. Un regard habitué à chercher non pas la laideur du monde mais les choses simples que tout le monde oublie. Il fallait le regard d'une mère. Et cette mère, c'est la tienne. Alors, dorénavant, quand elle te demandera quelque chose, ne te met pas en colère. Au contraire, soit toujours prompt à lui rendre service. Tu as auprès de toi – et tu ne t'en rends malheureusement pas compte – quelqu'un de TRES précieux. Sais-tu ce qu'il y a de plus urgent, sur la terre actuellement ? C'est que les hommes portent les uns sur les autres – de même que sur le monde qui les entoure - un regard de mère. Rends donc grâce à Dieu de t'avoir donné une mère comme la tienne. Et remercie-le aussi de la garder auprès de toi pour qu'elle te réapprenne sans cesse – par son exemple discret mais ô combien riche en enseignement - où est l'essentiel".


  • Existe-t-il encore des jeunes, aujourd'hui, qui ne sont pas tatoués ou qui n'ont pas de piercing ?
    J'en doute fort car la mode a pris une telle ampleur, depuis quelques années, qu'on a l'impression qu'aucun d'entre eux n'est épargné.
    "Jolie sirène" imprimée sur l'épaule ou dans le dos, "boucle d'oreille" portée dans le nez ou fixée sur la lèvre... toutes les partie du corps semblent concernées !
        
    Un jour, en m'interrogeant sur ce curieux phénomène de société, l'idée m'est venue que ce qui poussait les gens à transformer ainsi leur peau en une "feuille de dessin" - ou, si vous préférez, en un "ticket à composter" - c'était peut-être le besoin urgent d'avoir une "présence" stable dans leur vie.
        
    En effet, nous vivons actuellement une période très difficile où les familles éclatent, ou les collègues de travail sont souvent des relations très fugitives (à cause de la multiplication des contrats à durée déterminée), où la fidélité des amis n'est plus toujours à toute épreuve...
        
    Dans ce contexte où il n'est donc pas toujours aisé de tisser des liens solides et durables avec les autres, je me dis qu'il n'est pas si étonnant que cela que les gens cherchent à graver une "présence" (fut-elle un simple "dessin") DANS LEUR PROPRE CHAIR.
        
    De cette manière, ils ont l'impression d'avoir un "repère fixe" dans ce monde agité, de ne plus être seuls, d'avoir près d'eux une "image" qu'ils peuvent regarder dans la glace (autre que la leur), une "image" (un visage, par exemple) qui les accompagne à chaque instant de leur vie, qui les suit partout, qui épouse chacun de leurs gestes, qui reste fidèle, qui ne les contredit et ne les trahit jamais (d'autant moins qu'un tatouage est indélébile)...
        
    Oui, l'explication est sûrement là : on commence à "écrire" sur soi quand il devient très difficile de "compter" sur les autres.
        
    J'ajouterais aussi que le fait que certains se fassent tatouer ou "piercer" des parties très intimes de leur personne (la langue, la poitrine, le nombril... voire même les parties génitales) montre bien à quel point ils ont un besoin immense que cette "présence" soit INTERIEURE à eux-mêmes et qu'elle rejoigne l'endroit le plus PROFOND, le plus caché, le plus inaccessible, le plus secret, le plus INTIME de leur personne (un peu comme pour se dire à eux-mêmes : "Il y a quelque chose au centre de mon être. Je ne suis pas vide"). 
        
    Cette petite analyse valant ce qu'elle vaut, j'aimerais maintenant, chers amis, vous révéler quelque chose me concernant :
    Figurez-vous que moi, RV, je porte un tatouage sur une partie particulièrement intime de mon individu.
    Et oui, c'est ainsi ! Comme quoi, vous voyez, tout "ultra-conservateur" que je suis, je n'ai pas échappé à la mode moi non plus !
          
    En fait, ce sont les membres de ma famille qui m'ont fait tatouer, et ceci alors que je n'étais encore qu'un bébé. L'épisode remonte donc à quelques années !
    D'une certaine façon, grâce à eux, j'ai "anticipé" l'engouement actuel !!
        
    Je vous dirais aussi - et ce sans aucune prétention, croyez-le bien - que la partie concernée est tellement intime que personne au monde ne pourra jamais rivaliser avec moi. C'est impossible !
    Les "accros de la trituration du corps" pourraient bien se faire ouvrir le ventre, se faire "piercer" les intestins ou se faire imprimer un dessin sur l'une de leurs côtes... mon tatouage serait toujours plus étonnant que le leur !
        
    Mais laissez-moi plutôt vous expliquer de quoi il s'agit...
    A l'âge de quelques semaines, ma famille m'a emmené auprès d'un prêtre qui, au cours d'une célébration très simple, m'a mis un peu d'eau sur le visage en prononçant les paroles suivantes : "RV, je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit".
        
    Là, à ce moment précis (soyez très attentifs), un signe spirituel INDELEBILE s'est imprimé (devinez où !)... DANS MON AME (article 1280 du CEC) !
    Oui, dans mon âme !! Vous vous rendez compte ?! C'est tout simplement fabuleux !! On est loin (très loin !) des parties purement charnelles de l'être humain !!
        
    Et non seulement ça, mais, en plus, ce signe a immédiatement entraîné en moi une libération du péché (article 1279 du CEC), une participation à la Vie Divine (article 265 du CEC) ainsi qu'une incorporation à l'Eglise du Christ (article 1279 du CEC)
    Et la liste n'est pas exhaustive tellement la grâce a été riche !!! C'est vraiment incroyable !!!
        
    Une telle merveille - qui se situe bien au-delà des images "plates et muettes" qu'arborent les jeunes d'aujourd'hui - dépasse totalement l'entendement car, où que je sois et quoi que je fasse, désormais, je peux TOUJOURS me dire (puisque le signe est indélébile) : "Je ne suis pas seul, DIEU LUI-MEME demeure en moi par mon baptême". Très franchement, chers amis, connaissez-vous quelque chose qui soit aussi EXTRAORDINAIRE ???
        
    Si, en lisant mon message, certains se disaient : "Ah, ces cathos ! Ils ont toujours mieux fait que les autres !", surtout qu'ils ne se sentent pas "frustrés". Non, surtout pas, car ce "signe", que l'on m'a donné, n'est pas hors de leur portée. Absolument pas. Dieu se tient toujours prêt à le donner à quiconque le lui demande.
        
    Si donc, un jour ou l'autre, le désir d'avoir le même "tatouage" grandissait en eux (à condition, bien sûr, qu'ils ne l'aient pas déjà reçu !), surtout qu'ils n'hésitent pas à en parler au responsable de leur paroisse.
    Je suis convaincu que ce dernier, après s'être assuré que leurs motivations étaient bonnes, se fera une joie de les inscrire dans un groupe de préparation au baptême.
        
    Ainsi, ils découvriront que, grâce au mystère de l'amour infini de Dieu qui passe par les sacrements, les hommes ont dorénavant le pouvoir de graver dans les âmes une présence stable, profonde, ineffaçable, et d'une valeur infiniment plus grande qu'un tatouage ou un piercing : LA PRESENCE DE DIEU.
        
    (PS : Baptême, Confirmation et Ordination sont les trois sacrements de l'Eglise qui laissent un signe indélébile et permanent dans l'âme de celui qui les reçoit. De ce fait, ils ne peuvent être administrés qu'une seule fois, comme le stipule l'article 698 du CEC).


  • Il est vrai que les établissements privés sont des lieux où il y a un certain "savoir faire", une certaine "attention à l'autre", et un attachement à certaines "valeurs".
    Toutefois, je crois que ce serait un grand manque d'objectivité que de se contenter de cette vision très "simpliste" des choses.
    En effet, les établissements catholiques (comme l'Eglise toute entière) sont frappés eux aussi de plein fouet par la grave crise spirituelle qui touche nos pays occidentaux :
    -un désintéressement croissant des gens pour la religion.
    -un éloignement de bon nombre de chrétiens eux-mêmes de la vie intérieure, au profit d'un attachement aux seules valeurs de "l'amitié" et de "la solidarité".
        
    Pour ma part, j'ai fait toute ma scolarité dans le privé.
    Au début de ma vie professionnelle, j'ai eu la chance de travailler dans divers établissements catholiques de ma région, et ceci à divers postes (surveillance de jour, surveillance de nuit, enseignement, animation pastorale... ).
    A partir de cette expérience, je voudrais dire que les choses sont loin d'aller de soi en matière de transmission de la foi, dans le privé !
    Dans certains établissements, on peut même parfois en arriver à se demander : "Mais que reste-t-il de la foi, ici ?", "Qui parle de Dieu aux jeunes ?"
    Cela peut vous paraître choquant, je le sais, mais, croyez-moi, c'est quelque chose de bel et bien réel.
        
    Certains pensent peut-être que, dans le privé, la foi est systématiquement transmise par LES PROFESSEURS (qui, plus que tout autre, sont chargés d'apprendre des choses à leurs ‚élèves).
    Que ceux-ci se détrompent !
    Au niveau de l'enseignement à proprement parlé, les programmes sont exactement les mêmes que dans le public (contrat avec l'état oblige) et on constate avec une grande tristesse que, pour une grande majorité d'entre eux, les professeurs ne s'impliquent pas dans la catéchèse.
    Pour la plupart, le choix du privé ne repose d'ailleurs pas sur des motifs "religieux" mais, plutôt, sur un attachement à "leur région" ou à "leur ville".
    Par conséquent, ils sont de moins en moins ceux qui "disent Dieu" au sens fort du terme.

    Certains penseront alors que la foi est sûrement transmise par les EQUIPES EDUCATIVES (c'est à dire les conseillers d'éducation et les surveillants, qui sont chargés de former les jeunes sur le plan comportemental et relationnel).
    Il est vrai qu'à ce niveau, les postes de travail sont restés "de droit privé".
    Ils ne dépendent pas de l'état et la formation est toujours assurée par des organismes catholiques.
    Toutefois, les difficultés financières étant très grandes, actuellement, les établissements tendent de plus en plus à embaucher des CES (Contrat Emploi Solidarité) pour ce genre de fonction.
    Cela veut dire que ceux qui sont chargés de l'éducation des jeunes ne sont pas forcément des chrétiens, mais, d'abord et avant tout, des gens qui vivent dans une situation de précarité.
    Et même si ceux-ci sont des chrétiens, on ne les garde de toute façon que pour une durée déterminée d'un ou deux ans. Jamais plus.
    Ils ne leur est donc pas possible de transmettre la foi sur du long terme. 
        
    Certains se diront alors que la foi est au moins transmise par les ANIMATEURS EN PASTORALE SCOLAIRE (ces laïcs courageux, envoyés par leur évêque pour aider les prêtres dans certains domaines précis : éducation, santé, solidarité, funérailles...).
    Et bien même à ce niveau, il faut savoir qu'il y a de grandes difficultés.
    Les animateurs en pastorale scolaire, en effet, sont aujourd'hui confrontés à une complexification extrêmement grande de leur rôle et, de plus en plus, on leur demande de s'intégrer aux Equipes d'Animation de leurs paroisses - ce qui signifie qu'ils ont énormément de réunions et d'engagements A L'EXTERIEUR des établissements scolaires où ils travaillent.
    La qualité de l'accompagnement des jeunes s'en ressent donc inévitablement (et ceci malgré eux) : ils sont moins disponibles, ils ont moins le temps de préparer les rencontres et les temps forts, ils se concentrent plus sur ce qui est simple (l'amitié et la solidarité)... mais le véritable approfondissement et enracinement de la foi se fait souvent très mal.
        
    Alors où est Dieu, me direz-vous, dans les établissements privés ?
    Et bien, parfois (mais, fort heureusement, pas toujours !) il est très dur de trouver Sa Présence !
    Juste une remarque en forme de "clin d'oeil" pour terminer :
    Vous avez peut-être constaté qu'avant, on disait : "Etablissements d'Enseignement Catholique", pour parler du privé, et qu'aujourd'hui (depuis que les contrats avec l'état sont en vigueur) on dit : "Etablissements Catholiques d'Enseignement".
    L'adjectif "catholique", vous l'avez noté, a changé de place.
    Avant, il qualifiait "l'enseignement" - ce qui laissait entendre que "ce que l'on enseignait" était tout empreint de spiritualité chrétienne, et que l'on transmettait le savoir "à la lumière de l'évangile".
    Aujourd'hui, l'adjectif "catholique" qualifie "l'établissement" - ce qui laisse penser qu'il n'y a plus que les "murs" qui sont catholiques !
    Je fais remarquer cela avec beaucoup d'humour, vous l'aurez sûrement compris !
    Mais, face au désintéressement croissant des gens pour la religion, et face aussi à la surcharge de travail qui "étouffe l'humain", croyez bien que ce "trait d'humour" correspond souvent à une triste réalité !
    Oui, souvent, seuls les murs sont catholiques.
    Dommage qu'ils ne puissent pas prêcher !


  • Quand on regarde notre société actuelle avec attention, on s'aperçoit que les problèmes que nous rencontrons ont une triple origine :
    1-Un abandon du spirituel (ce qui conduit les gens au vide intérieur).
    2-Un éclatement des familles (ce qui les conduit à la solitude).
    3-Une multiplication des "petits contrats de travail" (ce qui les conduit à la pauvreté).
    Vide intérieur, solitude, pauvreté : voilà bien les trois principaux maux dont souffrent nos contemporains.
        
    Les solutions apportées par les gouvernements successifs ne permettant pas aux gens de s'en sortir vraiment (RMI, RMA, CES, CEC, emplois jeunes...), je me permets de proposer ici une solution nouvelle qui, je le crois profondément, est parfaitement adaptée à la période particulièrement difficile et complexe que nous connaissons aujourd'hui.
        
    Voici donc mon idée :
        
    Je suggère que soient mises en place (dans chaque ville, dans chaque quartier, dans chaque rue...) des petites "cellules chrétiennes de type familiales" (regroupant 4 ou 5 personnes) dans lesquelles les ressources seraient mises en commun, comme au temps des premières communautés chrétiennes (voir le livre des Actes des apôtres, au chapitre 2, verset 42).
    -En accordant une grande place à la spiritualité (l'eucharistie, la récitation quotidienne du Rosaire, la liturgie des heures, la confession, la vie fraternelle...) chaque cellule permettrait à chaque membre d'enrayer le phénomène de "vide", en lui, et de se remplir à nouveau d'Esprit Saint.
    -En mettant en commun les richesses (aussi petites soient-elles, pour certains), elle leur permettrait également d'échapper à la solitude et à la pauvreté. En province, en effet, 4 personnes vivant au RMI peuvent s'en sortir grâce à ce système (380 euros X 4 = 1520 euros de revenus net/mois).
        
    J'ajoute à cela une chose très importante : en plus d'accueillir des gens qui traversent des périodes difficiles, ces "cellules chrétiennes" pourraient fort bien concerner des personnes qui n'ont aucun problème particulier mais qui souhaitent simplement vivre une expérience humaine enrichissante (des célibataires, des personnes désireuses d'avoir une vie de groupe sans s'engager dans une communauté religieuse, des veuves ou des veufs recherchant de la compagnie, des personnes âgées voulant avoir plus de monde autour d'elles, des prêtres en activité ou à la retraite qui pourraient même devenir les "pères de famille" de ces cellules...).
        
    Sachant que les personnes prendraient le temps de se choisir les unes les autres avant de cohabiter (et ceci afin qu'il n'y ait pas trop de divergences au niveau des caractères), sachant aussi qu'elles fixeraient elles-mêmes des règles de vie communes (afin de maintenir une forte cohésion interne dans le groupe), et sachant enfin que chacune d'entre elles serait tout à fait libre de partir si elle le souhaite (à condition, toutefois, de prévenir les autres à l'avance pour qu'une nouvelle personne puisse être intégrée à la cellule), je pense que ce système permettrait vraiment :
    a)-d'éponger la pauvreté en rendant les gens solidaires les uns des autres.
    b)-de retisser des liens profonds, solides et durables entre eux (et ceci sans que l'on puisse distinguer les riches des pauvres, puisque tous seraient mélangés au sein de chaque cellule).
    c)-de restaurer la foi, l'espérance et la charité dans le coeur de chaque individu (particulièrement ceux qui ont été le plus blessés par la vie).
    - Un jour, en me demandant comment on pourrait appeler une telle "oeuvre humanitaire" (si l'on peut dire), le nom "Bras de Mère" m'est venu à l'esprit.
    Un "bras de mer", en effet, est un espace d'eau entre deux terres (or, mon idée me fait un peu penser à un "lieu de passage" entre l'ombre et la lumière, entre la nuit et le jour).
    Ensuite, "Bras de Mère" évoque également les bras de la Vierge qui s'ouvrent à tous ses enfants qui ont besoin de secours.
    En consacrant chaque cellule au Coeur Immaculé de Marie, je suis certain qu'elle y ferait de véritables miracles !
        
    Puisse-t-elle donner à certains l'envie de tenter ce genre d'expérience, même à une petite échelle (entre membres d'une même famille, par exemple), et puisse-t-elle leur accorder la grâce du succès, ce qui éveillera chez d'autres le désir de se lancer à leur tour dans ce genre d'aventure... pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du monde !
        
    Merci de m'avoir lu, à bientôt et, surtout, n'hésitez pas à prier pour que ce genre de projet puisse se réaliser.


  • Un samedi soir, je passe par hasard devant le cinéma de ma ville.
    A l'entrée, il y a une file d'attente d'au moins cent mètres ! Incroyable ! Elle s'étend presque jusqu'à l'Eglise ! Je n'avais jamais vu cela auparavant !
        
    Interpellé, je m'empresse de savoir quels sont les films à l'affiche... et je découvre que c'est la sortie nationale des aventures d'un célèbre "super-héro" américain.
        
    La foule est dans un état de grande excitation.
    Devant cet afflux impressionnant de spectateurs, je ne peux m'empêcher de me demander ce qui peut bien attirer les gens, chez ce "super-héro".
    En réfléchissant, je trouve une réponse : c'est sa "double identité" qui doit les fasciner ! Oui, c'est sûrement ça !
        
    En essayant de me remettre rapidement en mémoire le nom des héros qui ont eu le plus de succès, au cours de l'histoire du 7ème art, mon intuition se confirme :
    Tarzan (à la fois homme et singe), Superman (à la fois homme et extra-terrestre), Batman (à la fois homme et chauve-souris), Spiderman (à la fois homme et araignée), Catwoman (la femme-féline), Hulk (à la fois homme et goliath), Terminator (à la fois homme et robot)...
    A partir de là, il n'y a plus l'ombre d'un doute dans mon esprit : c'est bien le thème de la "double identité" qui attire et captive autant les gens.
    Heureux d'avoir compris cela, je poursuis mon chemin et je rentre chez moi.
        
    Le lendemain matin (c'est à dire le dimanche), je me rends à l'Eglise.
    J'arrive une trentaine de minutes avant le début de la messe.
    Devant l'entrée principale, je regarde autour de moi : personne. Pas un chat.
    Je cherche partout, je fouille chaque recoin de la rue avec mes yeux : il n'y a pas âme qui vive.
        
    -
    "Mais que cherchiez-vous, ce matin-là ?" me direz-vous.
    Et bien je cherchais tout simplement la foule de la veille !
    Et oui ! Je m'attendais à ce qu'elle soit là également le lendemain matin... mais dans l'autre sens !!
    Autrement dit, je m'attendais à ce que les gens fassent la queue pour entrer à l'église !!
    En effet, n'est-ce pas le Christ ressuscité que l'on y célèbre, chaque dimanche ? Et Jésus n'a-t-il pas lui aussi une double identité ?? N'est-il pas à la fois homme... ET DIEU ???
        
    Surpris que les rues soient désertes, je rentre dans la collégiale.
    A l'intérieur, seuls le sacristain et l'animateur de chant sont déjà là.
    Après les avoir salué, je m'assoie au premier rang.
    Les minutes passent.
    J'attends.
    Je me dis : "La foule va bien finir par arriver. Quelqu'un qui est à la fois homme et Dieu, c'est quand même bien mieux qu'une personne qui est à la fois homme et singe, ou extra-terrestre, ou chauve-souris, ou araignée, ou chat, ou goliath, ou robot !! Homme et créa-ture, ce n'est rien comparé à homme et Créa-teur !!!"
        
    Au bout d'une trentaine de minutes, l'animateur lance le chant d'entrée et la messe commence.
    Jetant un rapide coup d'oeil par-dessus mon épaule, je m'aperçois que la plupart des bancs sont vides, comme d'habitude.
    Je me retourne vers l'autel et je m'interroge :
    -"Mon Dieu, quelle étrange époque que la notre ! Tes enfants se ruent vers des héros imaginaires à la fois hommes et animaux (ou machines)... et ils délaissent Celui-là même qui est l'unique HOMME-DIEU ! Le seul qui soit REEL et qui, en plus de cela, se soit fait nourriture pour pouvoir entrer en nous et faire de nous des êtres A SON IMAGE !
        
    Oui, vraiment, quelle étrange époque ! Si les générations futures nous dépassent ne serait-ce que d'un "tout petit cheveu" en Sagesse, alors je crois qu'elles auront énormément de mal à comprendre notre façon de penser !


  • Le pape Saint Grégoire le Grand (540-604) est très connu pour les nombreuses réformes administratives, ecclésiales et liturgiques qu'il a entreprises dans l'Eglise, notamment au niveau de la messe (on se souvient, par exemple, de la nouvelle musique sacrée dont il a lui-même définit les règles et qui a pris le nom de "grégorienne").
        
    Dans une homélie célèbre (tirée du "Livre des jours"), il nous parle des anges et des archanges. Voici ce qu'il dit :
        
    "Il faut savoir que le nom d'anges désigne leur fonction, et non leur nature. Car ces esprits bienheureux de la patrie céleste sont bien toujours des esprits, mais on ne peut les appeler toujours des "anges", parce qu'ils ne sont des anges que lorsqu'ils portent un message. On appelle "anges" ceux qui portent les messages moins importants et "archanges" ceux qui annoncent les plus grands événements.
    C'est pourquoi l'archange Gabriel fut envoyé à la Vierge Marie, et non pas un ange quelconque : pour ce ministère, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang annoncer le plus haut de tous les événements. En outre, certains d'entre eux sont désignés par un nom propre, afin de signifier par les mots la nature de leur action.
    En effet, ce n'est pas dans la sainte cité, où la vision de Dieu tout-puissant confère une connaissance parfaite, qu'ils reçoivent leurs noms particuliers, comme si, sans l'aide de ces noms, on n'avait pas pu connaître leurs personnes.
    C'est lorsqu'ils viennent vers nous pour exercer un ministère qu'ils reçoivent chez nous des noms tirés de leur fonction. C'est ainsi que Michel veut dire : "Qui est comme Dieu ?", Gabriel "Force de Dieu", Raphaël "Dieu guérit".
    Chaque fois qu'il est besoin d'un déploiement de force extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé : son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu'il appartient à Dieu seul de faire. L'antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : "J'escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel j'érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut". Or, l'Apocalypse nous dit qu'à la fin du monde, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel : "Il y eut un combat contre l'archange Michel.
    A la Vierge Marie, c'est Gabriel qui est envoyé, dont le nom signifie "Force de Dieu" : ne venait-il pas annoncer celui qui voulut se manifester dans une humble condition pour triompher des puissances démoniaques ? C'est donc par la "Force de Dieu" qu'il devait être annoncé, celui qui venait comme le Dieu des armées, le vaillant des combats.
    Raphaël, comme nous l'avons dit, se traduit : "Dieu guérit". En effet, il délivra des ténèbres les yeux de Tobie lorsqu'il les toucha comme pour remplir l'office des soignants. Celui qui fut envoyé pour soigner est bien digne d'être appelé "Dieu guérit".


  • "On vous dira : "Le voilà, le voici". Ne partez pas, ne vous précipitez pas. En effet, comme l’éclair en jaillissant brille d’un bout à l’autre de l’horizon, ainsi sera le Fils de l’homme lors de son Jour" (Lc 17, 23).
        
    INTRODUCTION
        
    Lorsqu'Il parle de lui-même, dans l'évangile, Jésus emploie à plusieurs reprises l'expression "le Fils de l'homme".
    Ce "titre" peut nous paraître étrange, au premier abord (voire même un peu "obscur"), mais quand on y réfléchit en profondeur, on s'aperçoit qu'il exprime en fait très bien qui est le Christ et quels sont les sentiments de Dieu pour nous.
    Si vous le voulez bien, procédons en deux points.
        
    A-"LE FILS"
        
    Tout d’abord, il est intéressant de noter que Jésus n’utilise pas des formules du type "l’Israélien", "le Galiléen", "le Nazaréen", ou bien "le Charpentier", pour se désigner Lui-même.
    Il n’emploie pas non plus l’expression "le Juif".
    Non, ni sa nationalité, ni son lieu d’origine, ni sa profession, ni même l’héritage religieux qu’Il a reçu au cours de son enfance ne semble être, à ses yeux, ce qui le définit le mieux.
    Jésus se présente à nous d’abord et avant tout comme un "Fils".
        
    Comme nous le savons, un Fils est le fruit d'un amour, ou, plus précisément, le fruit d'une union entre deux personnes qui s'aiment. Dans son cas, on pourrait parler d'un "mariage entre le Ciel et la Terre" car comme nous le dit l'article 480 du Catéchisme de l'Eglise Catholique : "Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme, dans l'unité de sa Personne divine; pour cette raison Il est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes".
    Et l'article 481 d'ajouter : "Jésus-Christ possède deux natures, la divine et l'humaine, non confondues, mais unies dans l'unique Personne du Fils de Dieu".
        
    Ces deux articles sont extrêmement importants car ils nous montrent bien que la principale particularité du Christ – celle qui fait qu'Il soit si singulier et si cher à notre cœur – est qu'Il possède justement deux natures.
    Oui, Jésus est à la fois homme et Dieu.
    D'ailleurs, nous pouvons tous humblement reconnaître que si cela n'était pas le cas, son histoire nous importerait peu !
    Si cet homme n'était pas Dieu, il n'aurait pas un tel impact sur nous ! Si ce Dieu n'était pas homme, nous ne pourrions pas connaître le Créateur !
        
    A partir de là, nous comprenons peut-être un peu mieux pourquoi Jésus aime se définir surtout comme un "Fils".
    En employant ce mot, en effet, Il indique de manière très clair ce qu'Il est au plus profond de Lui-même : le fruit d'une UNION entre le Ciel et la Terre, la seule personne dans toute l'histoire de l'humanité à posséder deux natures, Le Fils par excellence (le seul qui soit à la fois homme et Dieu).
        
    B-"DE L'HOMME"
        
    Ensuite, nous pouvons noter que le Christ ne dit pas (ou du moins pas très souvent) "le Fils de Dieu", quand Il parle de Lui, mais bien "le Fils de l'homme".
    N'est-Il pas pourtant "Fils de Dieu" ? Si bien sûr !
    Alors pourquoi ne pas utiliser principalement la seconde expression plutôt que la première ?
    Peut-être parce que "Fils de l'homme" insiste plus sur le "don" qui est fait à l'humanité.
    "Fils de Dieu" a un côté "impressionnant" qui nous laisse "sans voix" tellement cela est grandiose.
    "Fils de l'homme", par contre, met plus l'accent sur le mouvement qui va du haut vers le bas (c'est-à-dire du Ciel vers la Terre).
    Autrement dit, cette expression insiste plus sur l'idée qu'un "cadeau" nous est fait, et elle nous suggère aussi que le fruit de l'amour entre le Ciel et la Terre appartient aux hommes.
    Cela nous permet de nous sentir moins "petits".
        
    Enfin, nous pouvons remarquer que Jésus ne dit pas qu'Il est "le Fils de Marie", "le Fils de Joseph" ou bien "le Fils d'Israël" mais "le Fils de l'homme".
    En ce qui concerne ce point précis, on peut penser qu'Il cherche tout simplement à nous faire comprendre que le "don" de Dieu ne concerne pas uniquement quelques personnes (ses parents, ses proches, ses compatriotes...) mais tous les êtres humains répartis sur la surface de la Terre, sans aucune exception.
    Jésus est le Fils de tous et, à travers Lui, c'est l'ensemble du genre humain que Dieu épouse.
    D'ailleurs, cela nous est confirmé par les paroles qu'Il a Lui-même prononcées : "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique" (Luc 8, 19-21).
        
    CONCLUSION
        
    Pour terminer cette petite réflexion, nous pourrions donc retenir la chose suivante : l'expression "Fils de l'homme" nous indique que Jésus est le fruit d'un amour entre le Ciel et la Terre offert en cadeau à tous les hommes.
        
    C'est là, du moins, une interprétation possible.


  • Quand "La Passion du Christ" est sortie en salle, on a accusé Mel Gibson d'avoir fait un film contre les juifs... et la "polémique" s'est rapidement éteinte.
    Comment aurait-elle pu enfler, d'ailleurs, puisqu'il n'y a pas l'ombre d'un sentiment antisémite dans cette oeuvre !
    Mais jugez plutôt...
        
    1-LE PEUPLE JUIF DANS "LA PASSION"
        
    A aucun moment de "la Passion" Mel Gibson ne fait peser la responsabilité de la mort de Jésus sur le peuple juif.
    Cela est extrêmement clair quand on regarde les images.
    La brutalité et l'inconscience de certains soldats romains est largement évoquée et, de plus, de nombreux juifs sont montrés comme étant des défenseurs du Christ.
    Le long du chemin de croix, par exemple, il y a de nombreuses personnes qui se lamentent.
    -"Arrêtez !", crie une femme de Jérusalem tandis que certains frappent le Christ à terre.
    -"Aide-le, c'est un saint homme !", lance une autre à Simon de Cyrène alors que ce dernier refuse encore d'aider Jésus à porter sa croix.
    Et, tandis que des romains frappent Jésus au sol après une chute, ce même Simon les menace :
    -"Ca suffit ! Ca suffit ! Si vous n'arrêtez pas, je ne porterai pas cette croix un pas de plus. Peu importe ce que vous me ferez".
        
    Il n'y a donc aucune ambiguïté sur ce point : le regard de Mel Gibson sur le peuple juif est parfaitement objectif.
    A aucun moment il ne met tout le monde "dans le même panier".
        
    2-LE SANHEDRIN DANS "LA PASSION"
        
    Le Sanhédrin était la "conférence épiscopale" des grands prêtres de l'époque (si l'on peut dire).
    C'était la plus haute autorité juive.
    Et là encore, Mel Gibson ne porte aucune accusation contre cette institution.
    La meilleure preuve en est qu'au moment où Jésus est interrogé par Caïphe (le Grand Prêtre), deux membres du Conseil s'opposent ouvertement à lui.
    L'un d'eux lui dit :
    -"Tout ce procès n'est qu'un scandale. Ces témoignages ne sont que des contradictions insensées".
    Un autre va même plus loin :
    -"Et d'ailleurs, qui a convoqué cette assemblée ? Et à cette heure de la nuit ? Où sont les autres membres du Conseil ? Un simulacre ! Voilà ce que c'est : un horrible simulacre !"
        
    Là encore, les choses sont parfaitement claires pour tout le monde : à aucun moment Mel Gibson ne porte un coup aux institutions juives.
    Il montre simplement qu'il y a du bon et du mauvais... partout (ça, ce n'est pas de l'antisémitisme !).
        
    3-LE PERSONNAGE DE CAIPHE DANS "LA PASSION"
        
    Il est vrai que Caïphe (merveilleusement bien interprêté par Mattia Sbragia) est le personnage du film qui apparaît comme le plus acharné contre Jésus.
    Il est le premier, par exemple, à crier à Pilate : "Crucifie-le !"
    Toutefois, il faut signaler que Mel Gibson a très bien su éviter le piège de la "diabolisation".
    A plusieurs moments de l'histoire, en effet, la caméra parvient à saisir une lueur d'humanité et de compassion dans le regard de Caïphe.
    C'est le cas, par exemple, après que Jésus ait reçu une première série de coups pendant la flagellation (on dirait alors qu'il admire le courage du Christ), sur le Calvaire (Caïphe regarde parfois Jésus avec douleur), au moment où le voile du Temple se déchire en deux (Il met alors ses mains sur son front et pleure amèrement).
        
    Nous voyons donc bien que, là encore, Mel Gibson ne porte pas un regard de condamnation sur le Grand Prêtre de l'époque, mais un regard de miséricorde qui croit toujours en une possible conversion.
        
    Pour conclure, je dirais simplement qu'à partir du moment où Mel Gibson ne condamne ni les juifs en tant que peuple, ni les institutions juives, ni les représentants officiels de ces institutions, il est tout simplement malhonnête d'affirmer que ce film contient des germes d'antisémitisme.
    Que ceux qui avaient cru en voir des traces... s'achètent des lunettes !!


  • Je ne sais pas si c'est la perspective de la maternité qui fait que tu as appris, depuis que tu es toute petite, à porter ton regard au fond de toi-même et à te recueillir de si belle façon...
    Toujours est-il qu'il y a en toi une admirable capacité d'intériorité.
        
    Et cette caractéristique, qui est la tienne, te donne deux avantages royaux sur l'homme.
    Le premier est que tu sais mieux aimer que lui.
    Oui, femme, tu sais mieux aimer.
        
    Contrairement à l'homme qui, lui, n'est souvent qu'extraversion, action, boulimie d'expériences, empressement... toi, au contraire, tu sais attirer les gens qui t'approchent vers les sentiments, les idées, l'esprit... en un mot : vers l'essentiel.
        
    En ce-faisant (souvent sans t'en rendre compte, d'ailleurs), tu poursuis ce qui a été le principal combat du Christ quand il était sur cette terre : la lutte contre le pharisaïsme (tu sais bien, cette doctrine tout à fait détestable qui voulait limiter l'amour à quelques "pratiques extérieures").
        
    Le deuxième avantage que te donne ton intériorité, femme, c'est que tu sais également mieux souffrir que l'homme.
    Oui, tu sais mieux souffrir.
        
    Contrairement à lui qui, très souvent, n'est qu'impatience, colère, éclats de voix, et violence, quand les problèmes surviennent... toi, au contraire, tu sais porter tes croix en silence.
    Tu sais souffrir sans maudire, n'ayant bien souvent que tes larmes à donner en échange des coups reçus.
        
    Et en agissant ainsi (souvent sans en avoir conscience, là non plus), tu offres au monde, d'âge en âge, une merveilleuse imitation de l'amour lui-même; Lui qui n'a pas dédaigné s'abaisser jusqu'à terre pour racheter les péchés des êtres humains, et s'est tu sous les coups des bourreaux pour nous sauver.
        
    Oui femme, c'est certain, tu sais mieux aimer et mieux souffrir que l'homme.
    Tu as un don particulier pour accueillir et transmettre Dieu.
        
    Et cela, je le crois profondément, te confère une double mission dans l'Eglise et dans le monde.
        
    La première est une mission d'accompagnement.
    En effet, qui, mieux que toi, pourrait recentrer sur l'essentiel l'homme dispersé et éparpillé par tant d'agitation et de turbulences ? Qui ?
        
    La deuxième est une mission d'évangélisation auprès des plus pauvres.
    En effet, en ces temps si difficiles, qui, mieux que toi, serait plus à même de comprendre et de guérir l'homme divisé et brisé dans son âme et dans son coeur ? Qui ?
        
    J'ai beau chercher... je ne vois que toi, femme.
        
    Le soir, avant de m'endormir, après avoir jeté un dernier regard sur le monde et toutes ses violences, je me dis souvent que ce qui manque le plus, ici-bas - ce qui fait le plus cruellement défaut - c'est bien que les hommes de ce temps apprennent à accueillir ton amour maternel et à s'inspirer de lui.
        
    Oui, se rapprocher de ton coeur maternel est ce qu'il y a de plus urgent !