• Lorsqu'on lit le premier tome de "L'évangile tel qu'il m'a été révélé", qui contient les récits de l'enfance de Marie et de Jésus (et qui est absolument extraordinaire), plusieurs points retiennent notre attention :
        
    1-La Vierge Marie est confiée au Temple de Jérusalem à l'âge de trois ans pour être consacrée à Dieu. C'est un véritable déchirement pour ses parents (Anne et Joachim), mais ils acceptent courageusement de faire ce sacrifice.
        
    2-Au Temple, la maîtresse des vierges est la prophétesse Anne de Phanuel (que l'on retrouve d'ailleurs dans l'évangile, au moment de l'épisode de la Présentation). Anne et Marie s'aiment profondément. La première voit dans la seconde une sainte.
        
    3-Marie reste 12 ans au Temple (ses parents meurent entre temps). A l'âge de 15 ans, le Grand Prêtre la convoque pour lui dire qu'elle est devenue une femme, maintenant, et qu'il faut qu'elle se marie. C'est la loi. Il lui demande si elle connaît quelqu'un qui pourrait devenir son époux mais elle répond, gênée : "Personne". Anne vient alors au secours de Marie et avoue au prêtre que cette dernière a fait un vœu de chasteté, durant sa petite enfance, et qu'elle ne souhaite pas se marier. Le prêtre comprend, mais il faut accomplir la loi. Il faut aussi espérer, dit-il, que son mari acceptera de partager son vœu de chasteté avec elle. Il précise également qu'il ne convoquera que des hommes de la tribu de David, comme elle, pour choisir ce mari (en fait, l'époux sera tiré au sort).
        
    4-Le grand jour arrive. Des descendants de David (dont Joseph) sont réunis dans une grande pièce. Le prêtre apporte un rameau qui a fleuri sur un tas de brindilles, bien que ce soit l'hiver. On ne sait pas à quelle brindille précise le rameau est rattaché. Au bout de chaque brindille est inscrit le nom de l'un des prétendants. En tirant, on découvre que le rameau en fleur est en fait relié à la brindille qui porte le nom de… Joseph. Ce dernier a 30 ans.
        
    5-On fait alors entrer Marie dans la pièce où les hommes étaient réunis. A l'instar de Joseph, Marie est rouge d'émotion. Joseph la met très vite en confiance en lui disant que c'est lui-même qui a fabriqué son berceau, quand elle est née, alors qu'il faisait son apprentissage de charpentier. Il lui confie aussi qu'il ne voulait pas se marier mais qu'il a accepté la convocation du grand prêtre uniquement par obéissance. Il dit l'aimer selon l'esprit et non pas selon la chair. La chasteté, nous le voyons, ne lui pose donc aucun problème particulier.
        
    Voilà, je pense, ce que l'on pouvait dire sur les liens affectifs qui ont uni la Sainte Vierge et Saint Joseph au cours de leur pèlerinage terrestre (sur ce qui est à la base de leurs rapports, du moins, car il s'est passé beaucoup d'autres choses par la suite ! Mais cela fera sûrement l'objet d'autres messages !).


  • Un jour, saint Antoine de Padoue (1195-1231) fait un sermon sur la présence réelle de Jésus dans l'eucharistie.
    Un juif nommé Zacharie le Gaillard l'interrompt en s'écriant :
    -"Je n'y crois pas ! Je voudrais voir !"
    Saint Antoine de Padoue le regarde alors calmement et lui demande la chose suivante :
    -"Si ta mule se prosterne devant l'eucharistie, croiras-tu ?"
    Zacharie lui répond :
    -"Pour sûr !" Avec malice, il ajoute même ceci :
    -"Pendant deux jours, je ne donnerai rien à manger à ma mule. Le troisième, je l'amènerai ici sur le champ de foire. On mettra d'un côté de l'avoine fraîche, et de l'autre tu lui présenteras l'hostie. Si elle refuse son avoine et s'agenouille devant l'hostie, je croirai".
    Saint Antoine lui répond alors :
    -"Marché conclu. Toutefois, que l'on sache ceci : si la mule ne s'agenouille pas, ce sera à cause de mes péchés".
    Ce défit surprenant fait très vite le tour de la ville, et dès lors qu'ils sont mis au courant, les gens attendent avec beaucoup d'impatience de voir ce qui va se passer.
        
    Le jour en question, tous les magasins de la ville sont fermés et les rues sont désertes. Tout le monde s'est donné rendez-vous au champ de foire.
    Zacharie apparaît alors, tirant sa mule qui a jeûné.
    Un valet prépare l'avoine et, tout à coup, une procession venue de l'Eglise s'avance vers Zacharie.
    Saint Antoine marche à l'arrière en portant le Saint Sacrement.
    Lorsque le célèbre saint arrive à la hauteur de Zacharie, ce dernier place sa mule exactement entre l'avoine et l'hostie, et la lâche.
    On n'entend pas une mouche voler.
    Tous les regards sont braqués sur l'animal. Que va-t-il se passer ? Que va faire la mule ?
    Et bien figurez-vous que la bête n'hésite pas. Sans même regarder l'avoine, elle s'avance vers l'hostie, s'arrête à distance respectueuse, s'agenouille devant l'ostensoir et s'immobilise dans une sorte d'adoration, ses grands yeux noirs fixés sur l'hostie !
    Zacharie tombe alors à genoux auprès d'elle et se frappe à grands coups de poitrine tandis que la foule, avec une très grande ferveur, entonne le Magnificat.
    Avouez que cette histoire est assez extraordinaire, non ?
        
    A celles et ceux qui pensent que ce récit a été "inventé", je signale qu'à l'église Saint Pierre le Guillard (à Bourges), on peut voir un bloc de pierre et un tableau du XIVème siècle qui conservent l'image d'une mule agenouillée (ce qui nous laisse fortement penser que cette histoire s'est passée en France).
    Bien entendu, la foi compte beaucoup, dans ce domaine, et on ne peut forcer personne à croire.
    Toutefois, on peut se dire aussi que si une simple mule a été capable de "sentir" la présence de Dieu dans le Saint Sacrement, alors les êtres humains doivent être capables d'en faire autant !


  • Quand l'Eglise a une attitude positive face à une apparition, il y a plusieurs manières pour elle de se situer. On croit en général qu'il faut une déclaration solennelle d'authenticité mais ce n'est pas tout à fait exact. L'évêque peut s'engager autrement.
        
    1- Ainsi il y a eu dans le passé un grand nombre de sanctuaires d'apparition qui n'ont jamais fait l'objet d'une reconnaissance en règle sous la forme d'une déclaration solennelle.
    Cependant, l'Eglise les a favorisés. On y organise des pèlerinages, des évêques ou des responsables ecclésiaux y viennent.
    C'est le cas de beaucoup de nos sanctuaires de pèlerinages locaux.
        
    2- Il est arrivé qu'une apparition soit indirectement reconnue, ou du moins que le sanctuaire soit favorisé de manière indirecte.
    Ainsi, dans le cas de la Médaille Miraculeuse de la rue du Bac, l'apparition de la Vierge à Sainte Catherine Labouré n'a jamais été reconnue formellement.
    Ce qui a été autorisé, c'est la frappe de la médaille.
    En 1894, le Saint Siège autorisa même l'instauration d'une fête liturgique de l'apparition de la Médaille Miraculeuse, le 27 novembre. En outre, la voyante a elle-même été canonisée.
    A Pellevoisin, où l'itinéraire juridique a été très difficile, le miracle de la guérison d'Estelle Faguette a été reconnu en 1983.
    Cependant, les apparitions en tant que telles n'ont pas été non plus reconnues, même si Pellevoisin est un lieu de prière connu.
        
    3- Enfin, il y a les reconnaissances directes, comme dans le cas de Lourdes. Les critères ont été fixés par Benoît XIV au XVIIIème siècle mais en fait ils étaient déjà traditionnels.
        
    a)-On examine d'abord les voyants au regard d'une saine psychologie. On a énuméré pas moins de 19 signes qui peuvent rendre suspect des voyants !
    b)-On examine naturellement le contenu de l'apparition. S'il y a quelque chose de contraire à la foi et aux mœurs, quelque chose de simplement ridicule ou qui sent la fausse mystique ou la suggestion, on est sûr d'un jugement négatif.
    c)-On examine aussi la nature de l'apparition : la manière dont elle se présente.
    d)-On examine enfin la finalité de l'apparition, ce qui pose le problème de son opportunité.
        
    Normalement, une commission est désignée. Elle donne un avis, et l'évêque du lieu (ou parfois le Saint Siège) émet enfin un jugement.
    Les miracles produits sur le lieu, les fruits spirituels constatés, sont des critères, mais non absolus.
    Enfin, il faut se rappeler que, même quand l'Eglise reconnaît une apparition, elle ne reconnaît pas les paroles de la Vierge comme exactes dans le détail des mots.


  • Sous la domination turc, de 1463 à 1878, 12 franciscains provenant de Kresevo (en Bosnie), ont décidé de construire un monastère en signe de la foi.
    Ils ont choisi, pour cela, la localité de Siroki Brijeg qui est située à environ une trentaine de kilomètres de Medjugorje.
    I
    ls ont commencé par construire l'église (dédiée à l'Assomption de la Vierge), le monastère à proprement parlé ainsi qu'un bâtiment destiné à devenir un séminaire.
    Dans les environs, ils ont également édifié un lycée et un internat. Avec le temps, le lieu est devenu un centre culturel chrétien renommé, et il s'est transformé peu à peu en un véritable symbole de l'Herzégovine.
        
    Un siècle plus tard, les communistes (qui nient l'existence de Dieu et croit que l'homme n'est que matière) ont cherché à arracher la foi du cœur des gens et à détruire ce lieu symbolique.
    Le 7 février 1945, à trois heures de l'après midi, ils sont arrivés au monastère et ont commencé par dire aux trente moines qui se trouvaient là : "Dieu est mort, Dieu n'est pas, il n'y a pas de Pape, il n'y a pas d'Eglise, il n'y a pas besoin de vous, allez vous aussi travailler dans le monde".
    Devant leur refus d'obtempérer, un soldat en colère a pris un crucifix et l'a jeté sur le sol.
    Les moines se sont alors mis à genoux et chacun a serré Jésus dans ses bras en lui disant, comme naguère Saint François d'Assise : "Tu es mon Dieu, mon tout".
    Les soldats ont alors emmené les frères hors du couvent, les ont tués, ont recouvert leurs corps d'essence et les ont brûlés.
    A l'instar des martyrs de l'Ouganda, les 30 moines sont allés à la mort en priant et en chantant les litanies de la Sainte Vierge, intercédant pour la conversion de leurs bourreaux.
        
    Le sanctuaire a subi de graves dommages mais n'a pas été entièrement détruit.
    Aujourd'hui, l'un des soldats qui était présent en ce jour tragique s'est converti et a un fils prêtre et une fille religieuse.


  • Oui, un lien vraiment très étroit unit Lourdes, Fatima et Medjugorje.
    Si vous me le permettez, je distinguerai deux points : les voyants et les apparitions.
        
    1-LES VOYANTS
        
    En ce qui concerne les voyants, tout d'abord, il est intéressant de noter que le nombre de filles et de garçons a été chaque fois multiplié par deux.
    Voyez plutôt :
     
    a)-Lourdes : 1 fille (Bernadette). 
    b)-Fatima : 2 filles (Lucia et Jacinta) + 1 garçon (Francisco). 
    c)-Medjugorje : 4 filles (Vicka, Mirjana, Ivanka, et Marija) + 2 garçons (Ivan et Jakov). 
        
    On a l'impression, en considérant ces chiffres, qu'il y a eu une "progression", avec le temps; comme une sorte "d'évolution logique".
        
    2-LES APPARITIONS
        
    Au niveau des apparitions, ensuite, et notamment au niveau du moment de la journée où elles ont eu lieu, une chose encore plus curieuse apparaît.
    Regardez :
     
    a)-Lourdes : le matin. 
    b)-Fatima : à midi. 
    c)-Medjugorje : le soir. 
        
    On a le sentiment, en constatant ce fait, que les trois sanctuaires couvrent l'ensemble d'une journée. Un peu comme si la Vierge avait voulu nous dire : "Voilà, tout ce que Dieu m'a demandé de vous enseigner a été dit dans ces trois endroits. Maintenant, la boucle est bouclée. Vous avez entre les mains tous les outils dont vous avez besoin. C'est désormais à vous d'agir." 
        
    Tout cela est très étonnant, vous ne trouvez pas ?
    Je précise, au passage, que la dernière remarque (celle qui concerne le moment de la journée où les apparitions ont eu lieu) a été faite par Don Luigi Bianchi, un spécialiste de Fatima, dans un livre intitulé : "Fatima-Medjugorje, deux étapes sur le chemin du salut" (aux éditions du parvis).
    Son observation a également été reprise par Geneviève Esquier dans un éditorial du journal "L'homme nouveau" (au printemps 98).


  • Article de Louis Normandin (o.m.v.) paru dans le numéro 523 de la revue "Sainte Rita" (février 2004).
        
    Des lecteurs reçoivent des lettres sous forme de prière à Sainte Rita où il est dit qu'ils doivent la copier 25 fois et l'envoyer à des personnes différentes dans les neuf jours pour obtenir une grâce inespérée.
    Ces lettres ne sont pas toujours adressées à Sainte Rita et elles contiennent quelque fois des menaces dirigées contre les personnes qui, après les avoir lues, ne les copieraient pas à leur tour.
    D'emblée il faut aviser les personnes qui risquent de se sentir menacées en ne les copiant pas, qu'il n'y a aucun danger à jeter ces lettres au panier.
    Si vous êtes facilement influençable ou scrupuleux, il ne faut pas tomber dans ce piège.
    Ce genre d'écrit ne relève pas de la religion, mais bien de la superstition.
    Le Seigneur n'exige pas d'exécuter cette demande car elle est absurde et irrationnelle.
    J'insiste, il s'agit il d'une démarche illogique et irréfléchie.
    Du seul point de vue des chiffres, nous découvrons combien cette démarche n'a aucun sens.
    En effet, si je recopie cette chaîne 25 fois aujourd'hui, 25 personnes devront la recopier 25 fois, ce qui fait 625 lettres.
    Ces 625 personnes la recopieront 25 fois, ce qui fait 15 625 lettres en dix-huit jours.
    Et neuf jours plus tard, nous en obtenons 390 625.
    Continuez à multiplier le chiffre obtenu par 25 et vous obtiendrez un nombre astronomique.
    Ainsi, en quarante cinq jours, il y aura 244 140 625 lettres écrites et neuf jours plus tard il y en aura 6 103 515 625, soit à peu près une lettre pour chaque habitant du globe, et ce en cinquante quatre jours !
    Permettez-moi de continuer... Et, cinquante quatre jours plus tard, chaque habitant de la planète aura six milliards de lettres à recopier ! Si l'on vous dit qu'un malheur s'abattra sur vous si vous ne recopiez pas la lettre, rappelez-vous que le malheur serait que tous y prêtent foi !
    Le Seigneur ne nous demande pas des choses absurdes.
    Il veut que notre prière soit comme celle des tout-petits qui se laissaient simplement embrasser par Jésus.
    Dans la détresse et la tristesse, en proie au découragement, certaines personnes croient trouver dans ce genre de chaîne une bouée qui les aidera à tenir le coup.
    Il n'en est rien.
    C'est Jésus qui nous relève.
    Au travers des difficultés de la vie, il nous répète sans cesse qu'il nous aime.
    Il nous invite à ne pas oublier qu'il est le Seigneur.
    Les chaînes de lettres me font penser à ces chaînes que le Malin utilise pour nous enlever notre liberté.
    C'est en effet le propre de l'esprit du mal de nous enchaîner.
    Il essaie de bien des façons de nous enlever la paix et de nous éloigner du Seigneur.
    Les chaînes de lettres "semblent" venir du Ciel mais il n'en est rien. Sous couvert de présenter une chose "bonne et sainte", le Malin veut nous "dégoûter" de la religion.
    En effet, après avoir exécuté la demande de la chaîne et réalisant que la grâce tant désirée n'est pas venue, une personne fragile pourrait se décourager et perdre la foi.
    De même, une personne qui s'est éloignée de la pratique religieuse et de la prière peut facilement se scandaliser de ce genre de pratique et en profiter pour critiquer avec plus de véhémence tout ce qui concerne la vie de foi et l'Eglise.
    La vraie prière nous place devant Dieu.
    Un chrétien sait que ses désirs ne seront peut-être pas exaucés, mais il sait surtout que Dieu veille toujours sur lui et que les difficultés sont autant d'occasions pour grandir dans l'humilité et, par la même, dans la sainteté.
    Le Seigneur agit mystérieusement au cœur de nos vies. Il sait Lui où Il veut nous conduire.
    Il ne nous promet pas une traversée facile, mais nous assure que nous arriverons à bon port.
    Il faut que notre prière soit simple.
    La confiance en Dieu ne nous empêche pas de subir des épreuves, mais elle nous garde dans la paix qui est don de l'Esprit.
    Le Malin, quant à lui, veut nous ôter cette paix.
    Les chaînes de lettre sont folies.
    N'hésitez pas à les jeter ou à les remettre à votre curé pour qu'il prévienne les fidèles.


  • O sainte Trinité,
    Nous te remercions
    D'avoir donné à l'Eglise
    Le Pape Jean Paul II
    Et d'avoir fait resplendir en lui
    La tendresse de ta paternité,
    La gloire de la Croix du Christ
    Et la splendeur de l'Esprit d'amour.
    Avec une confiance totale Dans ton infinie miséricorde
    Et dans l'intercession maternelle de Marie,
    Il nous a donné une image vivante
    De Jésus Bon Pasteur Et nous a indiqué la sainteté
    Comme le haut degré
    De la vie chrétienne ordinaire,
    Comme la voie pour atteindre
    La communion éternelle avec toi.
    Accorde-nous, par son intercession,
    Selon ta volonté,
    Les grâces que nous implorons,
    Dans l'espérance qu'il compte bientôt
    Au nombre de tes saints.
        
    Amen.


  • Cette interview de Yolaine (qui est une personne que nous connaissons bien depuis que nous avons lu son témoignage sur la guerre de Bosnie et sur les signes surnaturels à Medjugorje) a été réalisée le mercredi 26 octobre 2005.
        
    RV : Yolaine, pourriez-vous nous dire où vous avez fait l'expérience du "repos dans l'Esprit" pour la première fois ?
        
    YOLAINE : J'étais partie à Medjugorje pour faire un pèlerinage. Je crois que c'était en 1992. Au cours de cette retraite, nous sommes allés à Siroki Brijeg (NDLR : un village situé à environ 30 kilomètres de Medjugorje, où réside le père Jozo). C'est un lieu qui est très particulier puisqu'il y a eu 30 franciscains qui ont été brûlés. Parmi eux, il y avait quatre jeunes de 20 ans. Ils n'ont pas voulu renier le Christ. Donc, on les a brûlés. Et ça se sent d'ailleurs quand on arrive devant cette place. On sent qu'il s'est passé quelque chose d'extrêmement fort. On sent la présence de ces franciscains.
        
    RV : Cet épisode s'est-il passé sous la domination turque ou bien pendant la période communiste ?
        
    YOLAINE : Pendant la période communiste.
        
    RV : Pourriez-vous nous dire comment se déroulent les rencontres pendant lesquelles le charisme du "repos dans l'Esprit" est donné ?
        
    YOLAINE : En fait, nous sommes dans cette église. Là, il y a vraiment la foule. On n'entend pas une mouche voler ! Tout le monde est vraiment captivé par la voix du père Jozo. Il a un crucifix entre ses mains, il parle avec son cœur… c'est quelque chose d'assez prenant et étonnant. D'ailleurs, je voudrais vous dire que le charisme du "repos dans l'Esprit" n'est donné que si l'ambiance s'y prête. Si il y a un peu trop d'agitation, si il y a l'un des prêtres qui est agité – ils sont souvent une dizaine à l'accompagner - alors le père Jozo revient pour dire : "Excusez-moi, mais ce n'est pas possible". Ca a été le cas, une fois, avec un prêtre qui avait une voix tonitruante. Donc, pour recevoir l'effusion de l'Esprit Saint, il faut vraiment qu'il y ait une ambiance qui s'y prête. Il faut un climat de prière et de silence, et aussi que le cœur soit grand ouvert à ce charisme.
        
    RV : Comment se passe le moment où les prêtres imposent les mains aux gens ?
        
    YOLAINE : D'abord, j'aimerais vous dire une chose. Quand ce charisme est donné, il y a des personnes qui tombent et d'autres qui ne tombent pas. Or, il faut savoir que l'on reçoit exactement les mêmes grâces. Il ne faut pas croire que c'est plus "mortifiant" de ne pas tomber. Quand les prêtres mettent leurs mains bénies sur notre tête, chacun a sa particularité, sa sensibilité, son tempérament… Ils nous confient à Dieu et parlent avec leur cœur. Les choses sortent et ce n'est que de l'amour. Mais je crois que quand ils commencent à mettre leurs mains sur notre tête, ils ne sont pas forcément maîtres de la situation. Quand on tombe, on tombe plutôt vite et on n'a pas le temps d'entendre. On est un peu comme dans un brouillard. Mais je pense qu'un prêtre qui fait cela, c'est que quelque part il y croit et, donc, il se laisse faire. Il faut savoir qu'au temps des premiers apôtres, cette effusion de l'Esprit Saint existait.
        
    RV : Mais comment se passe l'imposition des mains, exactement ? Les gens sont-ils assis ? Debout au milieu de l'allée ?
        
    YOLAINE : Avant que les prêtres nous donnent ce charisme, nous nous mettons tous en file indienne, en rangée, et nous restons immobiles. On ne bouge pas. Et les prêtres, de personne à personne, nous imposent les mains. Bien sûr, si on est dans les derniers rangs, on commence à voir les gens tomber. Personnellement, je suis tombée à plusieurs reprises.
        
    RV : Qu'est-ce qui fait que l'on tombe, exactement ? Est-ce une "force" qui vous propulse par terre ? Et comment cette "force" vient-elle ? Sort-elle des mains du prêtre ? De son regard ?
        
    YOLAINE : Je vais vous parler de ce que j'ai vécu. La première fois que je suis tombée, je vais vous dire franchement : c'est incroyable, c'est comme si on avait pas de jambes ! C'est-à-dire que les jambes ne sont pas là ! On n'y comprend rien. On se retrouve par terre, et on ne se fait pas mal. C'est un peu comme si on était dans du coton. C'est inimaginable, Un peu aussi comme si on "lévitait".Oui, voilà, je viens de trouver le mot. On n'a plus les pieds sur le sol, et, tout d'un coup, on part comme ça… comme si on volait un peu…  et on se retrouve par terre. Et là, à ce moment-là, quand nous sommes par terre, on a l'impression d'être enveloppé par une lumière, par une présence que l'on ne voit pas. "Enveloppé" est vraiment le mot qui convient. Si vous voulez, on est comme dans une immense sagesse, dans une présence aimante… En même temps, curieusement, on peut aussi se vider et se mettre à pleurer sur l'existence qu'on a eue, sur nos péchés et tout ce qu'on a fait de moins bien, sur les souffrances que nous avons reçues. C'est comme si c'était lavé. Oui, comme si c'était lavé. Et il est vrai qu'on peut rester 5 bonnes minutes comme ça, voire beaucoup plus, car il y a des gens qui restent beaucoup plus longtemps.
        
    RV : Pourriez-vous nous expliquer également ce qui fait que l'on se relève à un moment donné ? Comment une personne se dit-elle : "Maintenant, c'est fini, je me relève" ?
        
    YOLAINE : Quand on est par terre et que l'on se trouve dans cette "enveloppe d'amour", on perçoit quand même ce qui se passe autour. On est un peu comme dans un autre monde… et puis tout d'un coup notre conscience revient et, effectivement, si on dit à notre conscience : "Debout !", alors on peut très bien se mettre debout. Pas dans la foulée, bien sûr, parce qu'on n'a plus ses jambes. Je ne pense pas qu'on puisse avoir le réflexe ou le mental pour se dire : "Je me remets debout tout de suite". Par contre, je pense qu'au bout de plusieurs fois où on est tombé, on peut y résister et on peut s'empêcher de tomber.
        
    RV : Justement, à ce sujet, pensez-vous qu'il y ait des gens qui se laissent tomber exprès ?
        
    YOLAINE : Il est vrai qu'il m'est arrivé de m'interroger. Quand on tombe pour la première fois, il est certain que c'est indépendamment de notre volonté. On n'a pas de jambe. On est comme une poupée de chiffon. Mais, si on reçoit ce charisme souvent, je pense que le mental peut nous faire dire que l'on va tomber. Je sais que la communauté des Béatitudes a voulu arrêter parce que, justement, il y avait des gens qui se faisaient tomber comme ça, et, donc, ça n'avait plus sa raison d'être. Il ne faut pas faire n'importe quoi. Récemment, je suis allée à Lourdes où il y avait le père Manjakal qui a lui aussi ce charisme. Tout le monde tombait comme des mouches. Moi, j'avais décidé que je ne tomberai pas… et puis, finalement, je suis tombée ! Mais il est vrai que je me demande parfois si ce n'était pas de ma propre initiative.
        
    RV : D'après vous, quel est "l'utilité" de ce charisme ? Et que peut-il apporter à une personne, à long terme ?
        
    YOLAINE : Je vais vous parler de choses que je connais. Dans ma famille, nous sommes souvent allés à Medjugorje, du moins les femmes de la maison ! J'ai donc une de mes filles qui y est allée alors qu'elle avait environ une vingtaine d'années, avec d'autres jeunes, et quand elle est revenue, c'est moi qui ait ouvert la porte : face à moi il y avait quelqu'un d'autre. Son visage était rayonnant et beau, son sourire était vraiment pur. Ca lui a complètement changé la vie. Comme elle était jeune, son expérience a peut-être été plus "mystique"; je ne sais pas si on peut employer le mot "mystique". Par contre, quand on est plus mûr, on prend cela comme une grâce… mais ça ne va pas transformer nos vies. Comme vous le savez, ce qui transforme nos vies, ce sont surtout les sacrements et puis, bien sûr, le fait d'aspirer à cette sainteté, comme nous le désirons tous plus ou moins. Alors, le "repos dans l'Esprit" est simplement un signe qui nous rappelle que l'Esprit Saint existe, qu'il est là pour nous aimer, nous aider, nous soutenir, mais je ne pense pas que ça va changer nos vies. Tout dépend, en fait, de ce que l'on a vécu avant cette première expérience. Jésus se sert de tout pour amener les gens vers lui. Pour moi, j'ai la foi depuis que je suis toute petite. C'était donc juste une expérience. Comme je vous l'ai dit, je reviens toujours aux sacrements. Ce sont vraiment les sacrements qui nous transforment.
        
    RV : On pourrait donc résumer tout cela en disant que le "repos dans l'Esprit" est un charisme qui peut aider à trouver la foi ou à la redynamiser, mais qu'il ne suffit pas à lui seul car il faut ensuite pratiquer ?
        
    YOLAINE : Dans le cas de ma fille, je pense que ça a plus que dynamisé sa foi. Ca a vraiment été un chemin pour sa vie future. Maintenant, elle fait le catéchisme. Ca a été un sacré cadeau du ciel !
        
    RV : Merci beaucoup, Yolaine, pour ce beau témoignage !


  • La Sainte Vierge a donné cette prière à Jelena Vasilj en lui disant que que c'était la plus belle prière que l'on pouvait dire pour un malade. La Sainte Vierge a également demandé que l'on récite trois "Gloire au Père" avant de dire cette prière.
        
    O mon Dieu

    Voici ce malade devant toi. 
    Il est venu te demander 
    Ce qu'il désire 
    Et ce qu'il considère comme le plus important pour lui. 
    Toi, ô mon Dieu, 
    Fais entrer dans son cœur ces paroles :
    "L'important, c'est la santé de l'âme !" 
    Seigneur, qu'advienne pour lui Ta volonté en tout,
    Si tu veux qu'il guérisse,
     
    Que la santé lui soit donnée; 
    Mais si ta volonté est autre, 
    Qu'il continue à porter sa croix. 
    Je te prie aussi pour nous, 
    Qui intercédons pour lui; 
    Purifie nos cœurs, 
    Pour nous rendre dignes de transmettre Ta sainte miséricorde. Protège-le et allège sa peine, 
    Que soit faite en lui ta sainte volonté, 
    Qu'à travers lui soit révélé ton Saint Nom, 
    Aide-le à porter sa croix avec courage.


  • En novembre 2000, j'ai eu la chance de me rendre à Medjugorje et d'assister à une conférence du père Slavko Barbaric, l'ancien accompagnateur des voyants (décédé quelques jours plus tard).
    La conférence s'est déroulée dans une grande salle de rencontre située pas très loin de l'église Saint Jacques.
    Nous étions deux nationalités mélangées : des français et des allemands.
    Le père Slavko parlant pas moins de 7 langues, il lui a suffit de trouver un traducteur pour l'autre moitié du public.
    Il s'est donc exprimé en allemand, très lentement, phrase par phrase pour faciliter la traduction, en allant chaque fois à l'essentiel.
    Il a abordé trois principaux points : les non-croyants, les groupes de prière et le jeûne alimentaire (vous imaginez que j'ai attendu la deuxième partie avec impatience !).
        
    Au début de la conférence, il a insisté sur un point fondamental qui est oublié par la plupart des gens aujourd'hui : à savoir que l'on ne peut pas être chrétien sans pratiquer.
    Il n'y a aucune différence, a-t-il dit, entre une personne qui dit "je ne crois pas", et une personne qui dit "je crois mais je ne pratique pas". Dans les fait, le résultat est exactement le même.
    Or, pour Dieu, c'est la pratique qui compte.
        
    Il a aussi dit que certains ne priaient pas parce qu'ils voulaient d'abord avoir la joie. Or, pour avoir la joie, il faut d'abord prier. Il ne faut pas mettre de condition à la prière.
        
    En ce qui concerne les groupes de prière, il a dit qu'il fallait commencer par prier soi-même et que c'était déjà 50% du groupe.
    Il suffit, ensuite, de trouver une autre personne pour que le groupe soit constitué.
    Il ne faut pas hésiter à demander à des malades de venir prier avec nous, à chercher des gens, à inviter... il ne faut pas craindre de demander.
        
    Dans la dernière partie, il a réaffirmé que le jeûne était très important. Un monde meilleur ne peut pas venir sans une conversion des individus eux-mêmes. C'était là, à son sens, ce qui distinguait les chrétiens des faux-prophètes.
    En effet, ces derniers promettent toujours des changements faciles. Or, rien n'est facile !
        
    A l'instar de tous les intervenants que j'ai entendu pendant ce pèlerinage (comme soeur Emmanuel, par exemple), le père Slavko a terminé en disant qu'il n'était d'aucune utilité de critiquer l'Eglise.
    Ce qui, par contre, lui sera d'un grand secours, c'est de mettre l'évangile en pratique.