• Evangile selon saint Matthieu (6, 24-34).
        
    "Nul ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent. Voilà pourquoi je vous dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit ! Ne valez-vous pas plus qu'eux ? Qui d'entre vous d'ailleurs peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ? Et du vêtement, pourquoi vous inquiéter ? Observer les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. Que si Dieu habille de la sorte l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ?
    Ne vous inquiétez donc pas en disant : qu'allons-nous manger, Qu'allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or, votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s'inquiétera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine".  


  • Ce passage est tiré de "L'Evangile tel qu'il m'a été révélé", tome 5, chapitre 31.
        
    (Jésus parle à ses apôtres)
        
    -"Et vous, qui dites-vous que je suis ? Dites-le vraiment d'après votre jugement, sans tenir compte de mes paroles et de celles d'autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?"
    -"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" s'écrie Pierre en s'agenouillant, les bras tendus en haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l'embrasser en disant :
    -"Tu es bienheureux, ô Simon, fils de Jonas ! Car ce n'est pas la chair ni le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour que tu es venu vers moi, tu t'es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n'avais pas vu les manifestations surnaturelles comme ton frère et Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d'ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n'as pas profité d'un miracle et tu ne m'as pas vu en accomplir, et je ne t'ai pas donné de signe de ma puissance comme je l'ai fait et comme l'ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le cananéen, Thomas, Judas. Tu n'as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t'es écrié : "Il est le Christ !" Dès la première heure que tu m'as vu, tu as cru et jamais ta foi n'a été ébranlée. C'est pour cela que je t'ai appelé Céphas, et pour cela c'est sur toi, Pierre, que j'édifierai mon Eglise et les puissances de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle. C'est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j'ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef auquel il faut donner respect et obéissance comme à un autre moi-Même. Et c'est tel que je le proclame devant vous tous".
        
    (Maria Valtorta parle de sa vision)
        
    Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n'auraient pas été aussi forts. Il pleure et éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des pleurs qui n'auront leur égal que dans ceux incoercibles de sa douleur d'avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons… Un peu encore de l'ancien Simon – le pêcheur de Bethsaïda qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : "Le Messie t'apparaît !... Vraiment !" incrédule et plaisant – mais un peu de l'ancien Simon s'effrite sous ces pleurs pour faire apparaître, sous la couche mince de son humanité, toujours plus nettement le Pierre, Pontife de l'Eglise du Christ.
        
    Quand il lève son visage, timide, confus, il ne sait faire qu'un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés autour du cou de Jésus et de l'obliger à se pencher pour l'embrasser, en mêlant ses cheveux et sa barbe un peu hérissés et grisonnants, aux cheveux et à la barbe soyeux et dorés de Jésus, le regardant ensuite d'un regard adorant, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu'il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c'était un vase d'où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…
        
    Ils se séparent enfin, reprenant leur route vers Césarée de Philippe et Jésus dit à tous : "Pierre a dit la vérité. Beaucoup en ont l'intuition, vous vous la connaissez. Mais vous, pour l'instant, ne dites à personne ce qu'est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. Laissez Dieu parler dans les cœurs comme Il parle dans le votre. En vérité je vous dis que ceux qui, à mes affirmations et aux votres apportent la foi parfaite et le parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots : "Jésus Christ, le Verbe, le Fils de l'homme et de Dieu".


  • LE PARADIS (description d'une vision en date du 25 mai 1944)
        
    "Une splendeur de lumière… Dieu le Père, Splendeur des splendeurs, est Lumière.
    Près de Lui, le Fils, dans la majesté de son corps glorifié, d'une beauté indescriptible.
    Entre eux, la Sainte Vierge, debout. Mais son regard au Père est plus prostré que la plus profonde génuflexion. Elle regarde aussi Jésus et son regard lui dit : "je t'aime", cependant que la Lumière d'amour du Père et du Fils, concrétisée par l'Esprit, descend sur elle dans un anneau de splendeur.
    En cercle autour d'eux, les anges, puis les bienheureux.
    A chaque conjonction des Trois Personnes (de la Trinité), qui se répète à un rythme incessant, se produisent au même rythme les miracles des œuvres de Dieu : je vois le Père créer les âmes par amour pour le Fils, à qui Il veut donner toujours plus de disciples.
    Le Fils, par zèle pour le Père, reçoit et juge une première fois ceux dont cesse la vie terrestre; je comprends si ce jugement est joyeux, miséricordieux ou inexorable, aux changements d'expression de Jésus : splendeur du sourire, quand se présente un saint, lumière triste de sa miséricorde, quand il doit se séparer de celui qui arrive, pour qu'il s'émonde avant d'entrer au Royaume, éclair d'offense et de douloureux courroux, quand il doit rejeter un rebelle pour l'éternité.
    Et là, je comprends que le Paradis est fait d'amour; il est Amour; c'est l'Amour qui crée tout; c'est sur la base de l'Amour que tout repose; c'est l'Amour, le sommet, dont tout vient".
        
    Une chose que nous pourrions retenir : "(…) le Père crée les âmes par amour pour le Fils, à qui Il veut donner toujours plus de disciples".
        
    LE PURGATOIRE (enseignement dicté par Jésus le 17 octobre 1943)
        
    "Je veux t'expliquer en quoi consiste le Purgatoire.
    Les âmes immergées dans cette flamme ne souffrent que d'amour.
    A leur présentation à Dieu (au moment de la mort), ces âmes sont investies par la Lumière, or elles ne sont pas dignes d'entrer aussitôt dans le Royaume de lumière.
    C'est pour elles une béatitude brève, anticipée, qui les rend certaines de leur salut et leur fait connaître de quoi sera faite leur éternité, et expérimenter Ma compassion pour elles, tout en les frustrant par justice d'années de possession bienheureuse de Dieu.
    Elles sont alors immergées dans le lieu de purgation, elles y sont investies par les flammes purificatrices.
    En cela, ceux qui parlent du Purgatoire disent juste.
    Mais là où ils ne le sont plus, c'est lorsqu'ils veulent définir ces flammes.
    Elles sont un brasier d'amour. Elles purifient les âmes en les allumant à l'amour. Elles le font pour que l'âme soit libérée et se conjugue à l'amour du Ciel lorsqu'elle atteint cet amour qu'elle n'a pas atteint sur la terre.
    Tout pivote autour de l'amour, excepté pour les vrais morts. Je parle des damnés.
    Pour ces morts-là, l'amour lui-même est mort.
    C'est en aimant au Purgatoire que vous conquerrez le Ciel, que vous n'avez pas su mériter au cours de votre vie.
    Et c'est en aimant au Paradis que vous réjouirez le Ciel.
    Quand une âme est au Purgatoire, elle ne fait qu'aimer, réfléchir et se repentir à la lumière de l'Amour qui a allumé ces flammes pour elle. Ces flammes, en outre, lui cachent Dieu, et c'est là son tourment. L'âme se souvient de la vision de Dieu qu'elle a eu lors de son jugement particulier. Elle porte en elle ce souvenir.
    Et, puisque le seul fait d'avoir entrevu Dieu est une joie, qui dépasse toute création, l'âme halète vers cette joie.
    Son souvenir de Dieu et ce rayon de lumière qui l'a investie à sa comparution devant Dieu font que cette âme voit, dans toute leur splendeur, ses manquements contre le Bien.
    C'est cette vision qui la prive de Dieu pour des années ou des siècles, qui constitue sa peine purgative.
    Le tourment du Purgatoire, c'est la certitude d'avoir offensé l'Amour; au fur et à mesure qu'elle se décape, par le pouvoir de l'amour, elle accélère sa résurrection à l'amour, sa conquête de l'amour.
    C'est lorsque cette expiation est achevée que l'âme, ayant atteint la perfection de l'amour, est admise dans la Cité de Dieu.

    l faut beaucoup prier pour ces âmes. Vos prières sont autant de forces données au feu purificateur de l'amour. Elles en augmentent l'ardeur et hâtent le processus de purgation.
    De surcroît, ces prières vous font bénéficier d'un sursaut de charité, Charité de Dieu qui vous remercie de votre coopération, charité de ceux qui peinent et qui vous remercient de vous employer à les introduire dans la joie de Dieu".
        
    Une chose que nous pourrions retenir : "Et, puisque le seul fait d'avoir entrevu Dieu est une joie, qui dépasse toute création, l'âme halète vers cette joie".
        
    L'ENFER (enseignement dicté par Jésus le 15 janvier 1944)
        
    "Les hommes de ce temps ne croient plus à l'existence de l'Enfer. Ils se sont arrangés un Au-delà à leur goût, fort peu terrorisant pour leur conscience, qui mérite de multiples châtiments.
    Disciples plus ou moins fidèles de l'Esprit du Mal, ils savent que leur conscience stopperait certains de leurs méfaits, s'ils croyaient réellement à l'Enfer, tel que la foi l'enseigne.
    J'ai dit que le Purgatoire est un feu d'amour, l'Enfer est un feu de rigueur.
    L'Enfer est remords, il est rage, il est damnation, il est haine, haine envers Satan, haine envers les hommes, haine envers soi-même.
    Le mot "haine" tapisse ce royaume sans mesure, il rugit dans ces flammes, il hurle dans le ricanement des démons, il sanglote et aboie dans les lamentations des damnés, il résonne, résonne, résonne, comme une cloche au marteau éternel, il résonne comme un éternel tambour de mort, il remplit les retraites de cette prison, il est par lui-même tourment, parce qu'il renouvelle à chacun de ses échos le souvenir de l'amour perdu pour toujours, le remords de l'avoir perdu délibérément, la rage de ne pouvoir plus jamais le retrouver".
        
    Une chose que nous pourrions retenir : "L'Enfer est remords, il est rage, il est damnation, il est haine, haine envers Satan, haine envers les hommes, haine envers soi-même".


  • Voici le déroulement du groupe de prière "Marie Reine de la Paix". Il a été calqué sur celui d'Ivan, et ceci à partir de ce que nous dit Cyrille Auboyneau dans son livre : "La prière à Medjugorje" (aux éditions FX de Guibert). Les points écrits en italique sont ceux que nous avons rajoutés nous-mêmes, avec le temps.
        
    1-Le signe de croix.
        
    2-Une heure de chants spirituels.
    Cette heure de chants spirituels (type "paroisses" ou "communautés nouvelles") a été demandé par la Vierge. Dans notre groupe, cependant, nous l'avons limitée à ½ heure seulement car certains membres en ont exprimé le souhait.
        
    3-Un chapelet.
    Nous récitons les mystères (joyeux, lumineux, douloureux et glorieux) en alternance.
        
    4-La lecture de l'évangile du dimanche suivant.
    Après le chapelet, nous chantons l'Alléluia et une personne lit l'évangile du dimanche suivant.
        
    5-Un temps de partage.
    Chacun est invité à écrire quelques mots sur cet évangile, avant de venir au groupe, pour exprimer ce que ce texte lui a dit personnellement. Les papiers sur lesquels ont été écrites les impressions sont rassemblés en début de rencontre et lu par quelqu'un après l'évangile, et ceci sur un fond musical.
        
    6-Récitation de la prière de Medjugorje (un credo et 7 "Notre Père").
    Avant de réciter un "Notre Père" (qui, signalons-le, est composé de : 1 "Notre Père" + 1 "Je vous salue Marie" + 1 "Gloire au Père"), nous invoquons un don de l'Esprit Saint. Par exemple, pour le premier "Notre Père" : "Esprit de Sagesse, souffle sur nous et sur le monde entier", etc.
        
    7-Une prière au Saint Esprit.
    Cette prière, que nous lisons (ou chantons) ensemble, ont soit le "Veni Sancte Spiritus" soit le "Veni Creator Spiritus".
        
    8-Lecture d'un message de la Vierge.
    Juste après la prière au Saint Esprit vient la lecture du dernier message mensuel de la Vierge.
        
    9-Action de grâce.
    Après un petit temps de silence, l'animateur invite les membres du groupe à repérer les moments de joie, dans leur semaine, et, s'ils le souhaitent, à dire merci à Dieu pour une chose qu'ils ont reçue.
        
    10-Le Magnificat.
    Le Magnificat est généralement chanté (nous aimons bien prendre le refrain de Taizé).
        
    11-Consécrations.
    Après le Magnificat, nous nous mettons debout et nous lisons les deux prières de consécration (au Sacré Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie) que la Vierge Marie a données à la voyante du cœur Jelena.
        
    12-Signe de croix final.
        
    13-Chant final.
    Habituellement, nous prenons un chant final. Il y a notamment un cantique ivoirien que nous a envoyé un ami de Côte d'Ivoire et qui rencontre un très grand succès, dans notre groupe : "J'ai encore Jésus" (je ne sais pas si vous le connaissez).
        
    14-Médiathèque.
    Avant de nous séparer, nous échangeons toujours des livres, des K7 audio et vidéo… (surtout les jeunes) afin de fortifier notre foi pendant la semaine.


  • INTRODUCTION
        
    "(…) La création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement. Elle n'est pas la seule; nous aussi, qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons intérieurement, attendant l'adoption, la délivrance pour notre corps. Car nous avons été sauvé, mais c'est en espérance (…)" (Saint Paul).
        
    1-LA CROIX EST PRESENTE DANS LA VIE DE CHAQUE HOMME ICI-BAS
        
    En lisant les mots que l'apôtre Saint Paul nous rapporte dans sa lettre aux romains (ci-dessus), nous pouvons constater qu'ils sont vraiment le reflet de la réalité et que nos vies contiennent effectivement une grande part de "douleurs", de "gémissements", et, par conséquent, un lot de combats quotidiens parfois pénibles et coûteux que nous avons à mener.
    Et cela ne concerne pas seulement notre vie physique, mais également notre vie professionnelle, familiale, sociale…
    Par exemple, il nous faut travailler dur pour avoir un bon métier et, ainsi, nous réaliser dans une activité; nos réussites n'étant malheureusement pas toujours à la hauteur de nos efforts, surtout dans les périodes de graves crises économiques ou bon nombre de secteurs sont bouchés.
    Nous avons aussi à batailler ferme pour que nos enfants soient convenablement éduqués car cela peut prendre beaucoup de temps avant que nous venions à bout de certains de leurs travers.
    Souvent, également, il nous est nécessaire de faire preuve d'une grande diplomatie pour rester en bons termes avec nos proches, nos voisins, nos collègues de travail… car nos relations sont souvent agitées, malmenées et remises en question pour un rien.
    Oui, ce n'est généralement qu'au prix de gros efforts que nous parvenons à faire naître, à entretenir, puis à préserver, nos "oasis de paix" dans ce grand désert où nous vivons.
    Ainsi, la joie, la paix, l'amour, le pardon… sont autant de valeurs vitales qui vont rarement "de soi" dans ce monde.
    Et même quand, après maints tracas, nous parvenons enfin à quelques réussites satisfaisantes, nous n'échappons pas pour autant au risque d'avoir à faire face à des problèmes imprévus (des maladies, par exemple) qui font que le bonheur sur cette terre ne nous semble jamais acquis une bonne fois pour toutes.
    Notre volonté, nos efforts et notre faculté d'adaptation sont toujours mis à contribution.
    On peut aussi ajouter qu'au cours de nos périodes d'accalmie, tandis que nous savourons un peu de repos, les difficultés n'épargnent malheureusement pas d'autres personnes que nous.
    Aussi y a-t-il toujours des injustices, des inégalités, des scandales et des douleurs de tous ordres… qui lancèrent et fissurent notre humanité.
    Tant et si bien que notre condition humaine peut parfois nous faire penser que nous sommes semblables à des "funambules" qui, au cœur de situations inconfortables, s'efforcent de garder un équilibre et une trajectoire qui ne viennent pas à eux automatiquement.
    Le Pape Jean-Paul II lui-même, quand il s'était rendu à Lourdes au cours des premières années de son Pontificat, n'avait d'ailleurs pas manqué de bien mettre les jeunes en garde contre la tentation de ne croire qu'en la facilité dans le monde d'aujourd'hui.
    Lors de la récitation du Rosaire, près de la grotte, il avait formulé le vœu que, tous, nous puissions trouver la force de porter nos fardeaux.
    Non, vraiment, rien n'est jamais simple sur cette terre.
        
    2-NOUS NE POURRIONS PAS VIVRE ETERNELLEMENT ICI-BAS
        
    Dès lors, il nous apparaît de façon relativement évidente qu'il ne nous serait pas possible de vivre éternellement dans cet état d'imperfection qui est le notre chaque jour.
    Si notre vie sur terre ne connaissait pas de fin, en outre, cela signifierait que ce sont l'imperfection et les difficultés présentes "en elles-mêmes" qui sont éternelles.
    La finalité de nos efforts (c'est-à-dire l'Amour total, le bonheur suprême) demeurerait une espérance toujours "en attente", sans cesse soumise aux vicissitudes de la vie terrestre, mais jamais pleinement réalisée.
    Eternels ici-bas, nous ne pourrions à aucun moment nous unir tous à ce bonheur de manière absolument définitive.
    De plus, il est un problème auquel nous ne songeons pas toujours systématiquement mais qui, pourtant, finirait par se poser de manière tout à fait dramatique : celui de l'usure de nos personnes.
    Nous voyons bien, en effet, à quel point 80 petites années passées sur terre suffisent à entamer la vigueur de nos corps et de nos esprits (or, ces années ne représentent en fait qu'une durée infinitésimale sur la grande échelle du temps).
    Pouvons-nous ne serait-ce qu'imaginer ce qu'il adviendrait de nous si nous devions passer notre éternité ici-bas ?!
    Dans de telles conditions, il est clair que nos cheveux blanchiraient, tomberaient, que nos dents se gâteraient, que notre peau se riderait… et ceci chaque jour davantage !
    Nos corps (nos pauvres corps !) n'en finiraient pas de vieillir et de s'étioler !
    Nos facultés, elles (comme la mémoire, par exemple), s'affaibliraient de plus en plus sans que cette triste régression ne connaisse de fin !
    Le monde serait alors peuplé d'êtres vivants pris dans une espèce de dégénérescence physique et morale croissante.
    Mon Dieu, quel horrible spectacle !
    Nous ressemblerions aux passagers d'un avion qui s'envoleraient vers leur lieu de vacances, mais n'atterriraient jamais nulle part et dépériraient indéfiniment dans l'appareil.
    La vie serait alors semblable à une symphonie dans laquelle l'avant dernier accord se ferait entendre sans fin, mais sans jamais se résoudre sur un accord final…
    Et plus le temps passerait, plus nous souffririons car nous grandirions à chaque seconde dans la conscience que nous sommes à jamais prisonniers d'un monde inachevé.
    Dans un tel cas, il est fort vraisemblable que nos âmes ne cesseraient de s'impatienter, de se languir, puis de se lamenter… car nous n'aurions que "l'inassouvissement" de nos attentes pour seule et unique finalité.
    Oui, Seigneur, cela serait vraiment très triste, et ô combien douloureux !
    Cette "extension perpétuelle du temps" nous deviendrait très vite insoutenable !
        
    CONCLUSION
        
    A partir de ce que nous venons de dire, il nous devient peut-être un peu plus "facile" d'admettre qu'il n'est pas du tout "illogique" qu'un être humain, à un moment donné fixé par Dieu, soit comme "retiré" du monde et qu'ainsi, les combats terrestres puissent passer entre des mains plus jeunes et plus vigoureuses.
    Par conséquent, il nous devient peut-être aussi plus clair que nous commettons une erreur lorsque nous nous bornons à considérer la mort uniquement comme quelque chose de macabre.
    En effet, mourir (c'est-à-dire ne pas être éternel ici-bas), c'est justement ce qui peut nous permettre, en un sens, de supporter nos maux avec plus de patience et plus de courage.
    Oui, notre amour de la vie terrestre peut très bien s'appuyer sur le fait que cette dernière n'est qu'éphémère et non pas une condition éternelle.
    Et le fait de savoir que nous ne sommes que "de passage" dans ce monde peut alors nous apparaître non plus comme une tragédie… mais, bien au contraire, comme une GRACE.
    Oui, une véritable grâce ! Une grâce qui, en plus de nous soustraire aux multiples imperfections de ce monde, nous donne aussi et surtout la possibilité de nous ouvrir à une ESPERANCE : l'espérance d'une vie meilleure.
    Quelle extraordinaire et merveilleuse chose que celle-là !! Vous ne trouvez pas ?


  • Dès ses premières apparitions à Medjugorje, la Vierge Marie a dit aux six voyants qu'ils auraient à souffrir beaucoup. Cela, nous le comprenons bien, vient surtout de ce que le mal (c'est-à-dire les attaques, les ragots, les critiques…) n'est jamais autant présent que là où le bien est présent. Non, satan n'est jamais autant enragé que contre celles et ceux qui cherchent à guider les autres vers la Vérité. Souvent, même, il se déchaîne contre eux.
        
    L'avertissement de Marie, comme nous le devinons assez facilement, n'est pas valable uniquement pour les voyants, mais également pour tous ceux qui défendent la Gospa où qu'ils se trouvent dans le monde. D'ailleurs, quand on regarde autour de soi, on s'aperçoit que Medjugorje est une source de JOIE pour chaque pèlerin qui s'y rend (une joie immense), mais aussi, pour bon nombre d'entre eux, une CROIX (ce qui, soit dit en passant, n'enlève rien à la joie).
    Les croix, nous le constatons, sont toujours à peu près identiques d'une personne à l'autre : les gens souffrent généralement de ne pas toujours être pris au sérieux dans leur entourage, d'être moqués ou écartés des responsabilités dans leur paroisse, d'être suspectés de vouloir attirer les autres sur un mauvais chemin…
    Parfois, ils souffrent aussi de l'indifférence de leur évêque, ou bien d'être considérés par les autres comme des "faibles d'esprit" qui se laissent trop facilement attirés par les révélations privées… Ils se sentent alors regardés avec un air de pitié qui peut les blesser profondément, voire même les isoler.
    Les blessures les plus douloureuses, je pense, viennent quand les défenseurs de Medjugorje sont critiqués par des gens qui ont une réputation de sainteté, dans leur paroisse ou dans leur diocèse, et dont l'avis a une influence sur celui des autres. Dans ce cas-là, ils peuvent avoir l'impression que tout s'écroule, autour d'eux, et que plus personne ne les soutient.
        
    Afin de retrouver du courage, dans ces moments difficiles, il peut être intéressant de se rappeler ce qui s'est passé au moment des apparitions de la Vierge à La Salette (en 1846).
    Après les venues de Marie, l'un des deux voyants (qui, comme nous nous en souvenons, s'appelaient Mélanie et Maximin) a eu un entretien avec le curé d'Ars.
    Or, il se trouve que ce dernier ne croyait pas en l'authenticité de ces apparitions au début (il n'a changé d'avis que bien plus tard). Et non ! Le saint curé d'Ars, qui était pourtant très populaire à l'époque (et qui est devenu par la suite le Saint Patron de tous les prêtres de l'univers), ne croyait pas en La Salette.
    A la fin de l'entretien, une personne a dit au jeune voyant : "Tu vois bien que ce que tu dis est faux ! Si c'était vrai, le curé d'Ars le sentirait, lui qui est un saint !".
    Le voyant, loin d'être "décontenancé" par de tels propos, a simplement répondu, en parlant du curé d'Ars : "Il avait le démon dans l'oreille".
        
    Ne trouvez-vous pas, chers amis, que cette phrase est tout à fait extraordinaire ? Ne trouvez-vous pas qu'elle est porteuse d'une espérance fantastique ?
    En effet, elle nous montre que l'enfant était si confiant et si sûr du soutien de la Vierge que sa foi est allée jusqu'à lui faire dire qu'il y avait une faille chez l'un des plus grands saints de tous les temps (c'est-à-dire quelqu'un qu'un jeune de son âge n'aurait normalement pas osé contredire !) ! N'est-ce pas là quelque chose d'absolument fabuleux ?? Personnellement, je trouve que c'est grandiose !! Grandiose !! On sent toute la "folie" de la foi !!
        
    Alors, chers amis, puisse cet exemple nous aider, nous aussi, à grandir dans la confiance et dans l'abandon total à Dieu, et ceci jusqu'à un degré parfois héroïque; c'est-à-dire jusqu'à garder la foi, l'espérance et la charité même quand le monde entier est contre nous ! Car même dans ces cas-là, Dieu, Lui, ne nous abandonne pas !! Oui, courage !! Courage !! Jésus et sa Mère sont avec nous !! Il vaut mieux avoir le monde contre nous et Dieu avec nous, plutôt que le monde avec nous et Dieu contre nous !!!


  • Un homme d'ailleurs (poème de Guy Ristori transmis par une amie en septembre 2014)
    A découvrir ici >>
        
    Le roi et l'esclave (texte paru sur le site de "L'Etoile Notre Dame" en mars 2012)
    Un roi qui ne croyait pas en la bonté de Dieu avait un esclave qui, dans toutes les circonstances, disait : "Mon roi, ne vous découragez pas, car tout ce que Dieu fait est parfait, Il ne se trompe jamais !"
    Un jour, ils partaient à la chasse et, chemin faisant, une bête sauvage attaqua le roi. Son esclave réussit à tuer l'animal, mais il ne put empêcher sa majesté de perdre un doigt.
    Furieux et sans montrer sa gratitude pour avoir été sauvé, le noble répondit : "Dieu est-il bon ? S'il était bon, je n'aurais pas été attaqué et je n'aurais pas perdu mon doigt !"
    L'esclave répondit seulement : "Mon roi, en dépit de toutes ces choses, je peux seulement vous dire que Dieu est bon, et il connaît "le pourquoi" de toutes ces choses. Ce que Dieu fait est parfait. Il ne se trompe jamais !"
    Indigné par la réponse, le roi ordonna l'arrestation de son esclave.
    Plus tard, il part pour une autre chasse et est capturé par des hommes sauvages qui faisaient des sacrifices humains.
    Devant l'autel, prêts à le sacrifier, les sauvages ayant constaté que la victime n'avait pas l'un de ses doigts, le relâchèrent. Selon eux, il n'était pas assez parfait pour être offert aux dieux.
    A son retour au palais, il autorisa la libération de son esclave qu'il reçut très affectueusement :" Mon cher, Dieu était vraiment bon pour moi ! J'ai failli être tué par des hommes sauvages, mais par manque d'un seul doigt, ils m'ont relâché ! Mais j'ai une question : Si Dieu est si bon, pourquoi a-t-il permis que je te mette en prison ?"
    L'esclave répondit : "Mon roi, si j'étais allé avec vous dans cette chasse, j'aurais été sacrifié à votre place, parce qu'il ne me manque aucun doigt. Par conséquent, rappelez-vous : tout ce que Dieu fait est parfait. Il ne se trompe jamais."
        
    La mer ressemble à ton amour (chanson d'Yves Duteil)
    C
    ouplet 1
    La mer ressemble à ton amour, sa couleur change au gré des jours.
    Mais dans son âme elle est la même, elle est fidèle à ceux qui l'aiment.
    Elle a le temps pour paysage, elle est le but et le voyage.
    Elle se nourrit de liberté, de l'espace et d'éternité.
    Couplet 2
    Entre ses digues, entre ses rives, elle n'est jamais vraiment captive.
    Elle veut sentir qu'on la désire, elle s'avance, et puis se retire.
    Elle est sauvage, elle est rebelle, mais elle est toujours la plus belle.
    Il faut la conquérir toujours... La mer ressemble à ton amour
    Couplet 3
    Elle a des vagues de tendresse qui m'épousent et qui me caressent.
    Elle s'abandonne autour de moi pour rejaillir entre mes doigts.
    Elle me berce et elle me chavire, elle m'emporte comme un navire.
    Elle me pousse à prendre le vent vers le large et les océans.
    Couplet 4

    Je ne sais plus où elle s'achève, elle est plus vaste que mon rêve.
    Son horizon et ses frontières font déjà le tour de la Terre.
    Elle est profonde et transparente, aussi pure aussi apaisante
    Que ton regard à mon cœur lourd... La mer ressemble à ton amour.
    Couplet 5
    Elle vit des drames et des naufrages en rapportant jusqu'au rivage
    Les souvenirs qu'elle a sauvés des profondeurs de son passé.
    Elle a parfois dans ses reflets tant de regards et de regrets
    Qu'elle va noyer son amertume derrière un grand rideau de brume.
    Couplet 6
    Elle vient se perdre entre les dunes, habillée de rayons de lune,
    Ouvrir son âme à son chagrin, verser des larmes entre mes mains.
    Au soleil après la tempête, elle se rassemble et elle s'apprête,
    Elle avance encore et toujours... La mer ressemble à ton amour
    Couplet 7
    Lorsque la nuit déploie ses ailes, je suis encore amoureux d'elle.
    Peut-être un jour, si je m'y noie, me prendra-t-elle entre ses bras.
    Mais si je plonge en solitaire dans l'océan de tes yeux verts
    Quand je m'y baigne jusqu'au jour... La mer ressemble à ton amour.
    Ai-je assez d'une vie pour en faire le tour ?
        
    Le bol de soupe (lu dans une revue paroissiale)
    Un jour, au comptoir d'un self-service, une femme achète un bol de soupe.
    Elle va s'installer à une table, y pose son plateau, et, là, elle s'aperçoit qu'elle a complètement oublié de prendre une cuillère.
    Elle repart aussitôt en direction du comptoir.
    En revenant à sa place une minute plus tard, elle trouve un homme mal habillé assis devant son bol, trempant sa propre cuillère dans la soupe.
    -"Quel sans-gêne !", pense-t-elle.
    Mais comme il n'a pas l'air méchant, elle décide de ne pas le brusquer.
    -"Vous permettez ?", lui demande-t-elle en tirant la soupe de son côté.
    Son interlocuteur ne répond que par un large sourire.
    Elle commence alors à manger.
    L'homme mal habillé retire un peu le bol vers lui et le laisse au milieu de la table.
    A son tour, il plonge sa cuillère et mange, mais avec tant d'amabilité dans le geste et le regard qu'elle le laisse faire, désarmée.
    Ils mangent à tour de rôle.
    Elle est décontenancée, son indignation a fait place à la surprise, elle se sent même un peu complice.
    La soupe terminée, l'homme mal habillé se lève et lui fait signe de ne pas bouger.
    Il revient un instant après avec une abondante portion de frites qu'il pose au milieu de la table et l'invite à se servir.
    Elle accepte, pensant qu'il veut peut-être se faire pardonner d'avoir mangé dans son bol, et ils partagent les frites.
    Puis, l'homme se lève pour prendre congé avec un ample salut de la tête et il prononce l'un de ses premiers mots : "Merci !"
    Elle reste un moment, pensive, puis songe à s'en aller.
    Elle cherche son sac à main qu'elle a accroché au dossier de la chaise... Plus de sac !
    Mais alors, cet homme mal habillé n'était qu'un voleur ?!
    Elle s'apprête à demander de l'aide pour qu'on le poursuive... lorsque ses yeux tombent sur un bol de soupe intact et froid, posé sur la table voisine, devant la chaise où est accroché... son sac à main.
    Il manque une cuillère sur le plateau.
        
    Cher frère blanc (origine inconnue)
    Cher frère blanc,
    Quand je suis né j'étais noir,
    Quand j'ai grandi j'étais noir,
    Quand je vais au soleil je suis noir,
    Quand je mourrai je serai noir.
    Tandis que toi, homme blanc,
    Quand tu es né tu étais rose,
    Quand tu as grandi tu étais blanc,
    Quand tu vas au soleil tu es rouge,
    Quand tu as froid tu es bleu,
    Quand tu as peur tu es vert,
    Quand tu es malade tu es jaune,
    Quand tu mourras tu seras gris.
    Et après cela, tu as le toupet
    De m'appeler "homme de couleur" !
        
    Poème de l'enfant dans le ventre de sa mère (lu dans une revue paroissiale)
    1-Dans le ventre de ma mère
    J'habitais un grand château,
    Un château plein de mystère,
    Dans ma chambre bien au chaud.
    2-J'y faisais de petits sommes,
    J'y faisais de petits sauts,
    Tout heureux de vivre comme
    Un petit poisson dans l'eau.
    3-Et je sentais sur le mur,
    Au dehors, tout doucement,
    Qui passaient comme un murmure,
    Les mains douces de maman.
        
    "Tout le monde", "Quelqu'un", "Chacun" et "personne" (lu dans une salle de classe, dans un collège)
    Il était une fois quatre individus que l'on appelait : "Tout le monde", "Quelqu'un", "Chacun" et "Personne".
    Il y avait un important travail à faire, et on a demandé à "Tout le monde" de le faire.
    "Tout le monde" était persuadé que "Quelqu'un" le ferait.
    "Chacun" pouvait l'avoir fait, mais en réalité "Personne" ne le fit.
    "Quelqu'un" se fâcha car c'était le travail de "Tout le monde" !
    "Tout le monde" pensa que "Chacun" pouvait le faire, et "Personne" ne doutait que "Quelqu'un" le ferait.
    En fin de compte, "Tout le monde" fit des reproches à "Chacun" parce que "Personne" n'avait fait ce que "Quelqu'un" aurait pu faire.
    Moralité :
    Sans vouloir le reprocher à tout le monde, il serait bon que chacun fasse ce qu'il doit sans nourrir l'espoir que quelqu'un le fera à sa place. Car l'expérience montre que là où on attend quelqu'un, généralement on ne trouve personne !
    Je vais de ce pas transmettre ce texte à tout le monde afin que chacun puisse l'envoyer à quelqu'un... sans oublier personne !
        
    Le Tiramisu de l'estime de soi (texte paru dans "Don Bosco Aujourd'hui" de juin 2009)
    Ingrédients
    : 500g de confiance en soi / 3dl d'amitié / 2 cuillères à soupe de qualités acquises / 1 œuf de personnalité / 150g d'amusement ou d'humour / 50g de remise en question / plusieurs boîtes d'amis bienveillants.
    Comment faire ?
    1-cassez l'œuf de personnalité et séparez la gêne et les défauts d'avec les qualités naturelles.
    2-faites monter les qualités naturelles en neige pour qu'elles prennent plus de volume.
    3-mélangez la gêne et les défauts avec l'amusement et l'humour pour les adoucir, et incorporez les 500g de confiance en soi.
    4-ajoutez délicatement les qualités naturelles montées en neige au mélange obtenu.
    5-trempez tous les amis dans les 3dl d'amitié et placez-les dans un grand cœur.
    6-recouvrez le tout avec le mélange auquel vous aurez rajouté les 2 cuillère à soupe de qualités acquises.
    7-saupoudrez d'un peu de remise en question et de réalisme pour éviter que cela ne vous monte à la tête.
    8-laissez reposer au calme pendant quelques heures.
        
    Les vieux de mon île (sublimissime chanson créole sur le thème de la vieillesse, interprétée par la chanteuse réunionnaise Jacqueline Farreyrol)
    Couplet 1 :
    Est-ce à votre jeunesse crucifiée de misère
    Que vous devez ces yeux aux étranges lumières ?
    Est-ce votre pays aux couleurs bleu marine
    Qui vous fait don d'un feu qui jamais ne décline?
    Couplet 2 :  
    Chacun de vos matins est comme une promesse,
    Et sous vos cheveux blancs, des projets en couleurs.
    Le temps n'aura pas su blesser votre jeunesse :
    Pas une ride, enfin aux rives de vos cœurs.
    Refrain :  
    Ils n'ont pas eu la vie facile,
    Les vieux de mon île
    N'ont pas vu passer le temps, pourtant,
    Comme les roseaux fragiles,
    Résistent à l'assaut du vent.
    Malgré les jours qui défilent
    Au fil de leurs cheveux blancs,
    Les vieux de mon île
    Font des projets pour longtemps.
    Couplet 3 :    
    Cyclones de tourments ont traversé vos vies.
    Vous êtes là pourtant, le sourire dans le cœur.
    Grand mère, de ma vie, vous êtes la musique,
    Le soleil de mes nuits, le vent dans mes cheveux.
    Apprenez-moi par coeur les paroles magiques
    Qui vous font voir la mort comme un présent de Dieu.
    Couplet 4 :    
    Vous êtes ce parfum, ce souffle de tendresse,
    Cette étrange douceur qui emplit la maison.
    Vous avez le secret des sourires caresses,
    De l'amour partagé en mille floraisons.
    Couplet 5 :    
    Et quand viendra le jour de votre grand voyage,
    Du haut de l'infini, du dernier rendez-vous,
    Rappelez-moi les mots de l'unique message,
    Pour apprendre à aimer, j'ai tant besoin de vous.
    Refrain :    
    Ils n'ont pas eu la vie facile,
    Les vieux de mon île
    N'ont pas vu passer le temps, pourtant,
    Comme les roseaux fragiles,
    Résistent à l'assaut du vent.
    Malgré les jours qui défilent
    Au fil de leurs cheveux blancs,
    Les vieux de mon île
    Font des projets pour longtemps...
         
    La parabole de la poterie (texte diffusé par l'association "Mère de Miséricorde")
    Un vendeur d'eau, chaque matin, se rend à la rivière, remplit ses deux poteries, part à la ville distribuer l'eau à ses clients.
    Une des ses poteries, fissurée, perd de l'eau; l'autre, toute neuve, rapporte plus d'argent. La pauvre fissurée se sent inférieure.
    Elle décide, un matin, de se confier à son patron :
    -"Tu sais, dit-elle, je suis consciente de mes limites. Tu perds de l'argent à cause de moi, car je suis à moitié vide quand nous arrivons en ville. Pardonnes mes faiblesses".
    Le lendemain, en route vers la rivière, notre patron interpelle sa poterie fissurée, et lui dit :
    -"Regarde sur le bord de la route. C'est joli, c'est plein de fleurs. C'est grâce à toi, réplique le patron. C'est toi qui, chaque matin, arroses le bas-côté de la route. J'ai acheté un paquet de graines de fleurs et je les ai semées le long de la route, et toi, sans le savoir et sans le vouloir, tu les arroses chaque jour".
    Nous sommes tous un peu fissurés, mais Dieu, si nous le lui demandons, sait faire des merveilles avec nos faiblesses.
        
    Les quatre bougies de l'Avent (texte paru dans une feuille paroissiale)   
    Nous sommes le soir de Noël. Dans l'église, les quatre bougies de l'Avent brûlent doucement. L'ambiance est tellement silencieuse qu'on peut les entendre se parler entre elles.
    La première dit : "Je suis la PAIX ! Je suis bien fragile et les humains n'arrivent pas à me maintenir allumée. Je crois que je vais m'éteindre".
    Et la flamme de la paix commence à baisser, jusqu'à s'éteindre complètement.
    La seconde dit : "Je suis la FOI ! Hélas, je me sens superflue. Les gens ne veulent rien savoir de moi. Et puisque la paix n'existe plus pour éclairer le monde, je ne suis plus indispensable. Cela ne sert à rien que je reste allumée".
    Et la flamme de la foi commence à baisser, jusqu'à s'éteindre complètement.
    La troisième dit : 'Je suis l'AMOUR ! Je n'ai plus la force de continuer ainsi. Les gens me laissent de côté et ne comprennent pas mon importance. Ils oublient même ceux qui sont proches et qui les aiment".
    Et la flamme de l'amour commence à baisser, jusqu'à s'éteindre complètement.
    Soudain, un enfant entre dans l'église et voit les trois bougies éteintes : "Mais qu'est-ce qui se passe, ici ? Vous devez rester allumée jusqu'à la fin !"
    En disant cela, il commence à pleurer.
    C'est alors que la quatrième bougie prend la parole : "N'aie pas peur, tant que ma flamme brillera, nous pourrons rallumer les autres bougies. Je suis l'ESPERANCE !"
    L'enfant retrouve alors le sourire et, avec la bougie de l'espérance, il rallume les trois autres.
        
    Le vieux rabbin qui parlait du péché à ses enfants (texte paru dans la revue "Prier")
    Un vieux rabbin racontait à ses enfants :
    Chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu'il commet une faute, le fil est cassé.
    Mais lorsqu'on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil. Du coup, le fil est plus court qu'avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
    Ainsi, de chute en chute, de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons peu à peu du Seigneur.
    Finalement, chacun de nos péchés est ainsi l'occasion de raccourcir d'un cran la corde à nœuds, et d'arriver tout près du cœur de Dieu.
        
    L'histoire des grenouilles et de la tour (texte paru dans la revue "Maria")
    Il était une fois de toutes petites grenouilles qui avaient concocté une compétition entre elles. Le but était d'atteindre le sommet d'une tour assez haute. Une grande foule se rassembla pour regarder la course et encourager les participants.
    Le pistolet se fit entendre et les petites concurrentes sautèrent en avant à toute vitesse. Mais honnêtement, il n'y avait personne dans l'assistance qui croyait que les petites grenouilles atteindraient le sommet. La foule criait des choses comme : "Oh, c'est beaucoup trop difficile !", "Elles n'arriveront jamais tout là-haut !" ou "C'est impossible qu'elles réussissent, la tour est beaucoup trop haute !"
    Les petites grenouilles commençaient à retomber par terre l'une après l'autre… sauf celles qui, dans un nouvel élan, montaient de plus en plus haut. La foule criait toujours : "C'est trop difficile, personne n'y arrivera !"
    Encore beaucoup de petites grenouilles se fatiguèrent et abandonnèrent. Mais il y en avait une qui continuait à monter de plus en plus haut. Elle refusait de laisser tomber le défi. A la fin, tout le monde avait cédé sauf cette petite grenouille qui, après un gros effort, arriva jusqu'au sommet.
    Après la course toutes les autres grenouilles voulaient savoir comment elle avait réussi un tel exploit que personne ne croyait possible.
    Il paraît qu'elle était sourde !!!
        
    Emmanuel (texte d'Adémar de Borros, poète brésilien)
    Une nuit je fis un rêve.
    Je me vis marchant le long d'une plage
    En compagnie du Seigneur.
    Dans le ciel surgissait toutes les scènes de ma vie.
    Pour chaque scène je remarquai
    Deux traces de pas dans le sable,
    Une, la mienne, l'autre, celle du Seigneur.
    Alors que la dernière scène de ma vie passait devant nous,
    Je me retournai pour voir les traces dans le sable.
    Je vis que plusieurs fois sur le chemin de ma vie
    Il n'y avait qu'une seule trace de pas,
    Ceci justement dans les moments les plus tristes et les plus éprouvants.
    Perplexe, j'interrogeai le Seigneur :
    "Seigneur, tu avais promis qu'une fois que j'aurais décidé de te suivre,
    Tu marcherais avec moi tout au long du chemin;
    Mais je remarque que pendant les périodes les plus difficiles de ma vie
    Il n'y a qu'une trace de pas.
    Je ne comprends pas que, dans les moments où tu m'étais le plus nécessaire, tu m'aies délaissé !"
    Le Seigneur répondit : "Mon enfant, je t'aime,
    Jamais je ne t'ai abandonné
    Et jamais je ne t'abandonnerai.
    Pendant les périodes d'épreuves et de souffrances,
    Quand tu n'as vu qu'une trace de pas,
    C'est que je te portais…"


  • YANKO : Le 2 août 1981, il s'est produit quelque chose que la grande majorité des gens n'aura jamais l'occasion de voir.
        
    VICKA : Tu penses peut-être à cette apparition de Notre Dame sur notre vieille aire ?
        
    YANKO : Non, je pense à cet étrange jeu de soleil auquel a assisté un grand nombre de personnes.
        
    VICKA : Tu l'as vu toi ?
        
    YANKO : Hélas, non. Pourtant j'aurais bien aimé le voir. Mais voilà ce que m'a raconté un jeune homme qui savait observer : "Le 2 août 1981, vers 6 heures de l'après-midi, exactement à l'heure où la Sainte Vierge faisait habituellement ses apparitions aux voyants, je me trouvais avec beaucoup d'autres personnes devant l'église de Medjugorje. Tout à coup, j'ai vu un mystérieux jeu de soleil. Je me suis mis du côté sud de l'église pour pouvoir mieux observer ce qui se passait. Tout d'abord, j'ai eu l'impression qu'un anneau lumineux se détachait du soleil et descendait vers la terre. C'était splendide et en même temps terrifiant. Ensuite le soleil a commencé à se balancer. Puis une espèce de ballon sortit du soleil et se dirigea vers Medjugorje".
    Tous ceux qui étaient autour de ce jeune homme ont vu comme lui. Un chaffeur de taxi allant à Vitine, lui, a dit avoir vu la même chose. Tous ceux qui ont vu ce spectacle ont eu très peur et suppliaient Notre Dame de nous secourir.
        
    VICKA : Et c'était fini ?
        
    YANKO : Non, après cela un rayon de lumière s'est détaché du soleil comme un éclair et il est descendu en forme d'arc-en-ciel au-dessus de l'endroit où Notre Dame apparaît. Après, le rayon s'est déplacé en direction du clocher de l'église où l'homme a vu clairement la forme de la Sainte Vierge. Mais sans la couronne, disait-il.
        
    VICKA : Cela ressemble beaucoup à ce que m'ont raconté des amis qui ont observé ce phénomène.
        
    YANKO : Et en l'espace d'une demi-heure, tout s'est calmé, sauf les émotions que même aujourd'hui beaucoup ne sont pas près d'oublier. Le jeune homme m'a dit être près à confirmer son récit par serment, et un prêtre sérieux m'a raconté l'événement d'une manière presque identique. Lui aussi se trouvait à ce moment à Medjugorje. La seule différence entre leurs récits, c'est que le prêtre n'a pas vu la Sainte Vierge au-dessus du clocher.
        
    VICKA : Mais qui était ce témoin ?
        
    YANKO : C'est Nico Vasilj, de Ante, qui habite à Podmiletina. Il m'a autorisé à me référer à lui si j'avais besoin d'un témoin. Tu vois, Vicka, que je sais raconter aussi quand il faut, et pas seulement poser des questions.


  • L'interview qui suit est parue sur le site de Medjugorje en janvier 2006.
        
    P. Alexis Wiehe, prêtre du diocèse de Toulon, ordonné depuis 1 an et 4 mois, est venu en pèlerinage à Medjugorje en décembre 2005. L’expérience de Medjugorje a influencé son cheminement et sa vocation. Maintenant, il a la permission de son évêque d’inclure dans son travail pastoral les éléments qu’il a reçus à Medjugorje.
        
    Pouvez-vous nous dire quelle est l’influence de Medjugorje sur votre vie et votre vocation ?
    Je suis Français, mais je suis né à l’île Maurice. Je suis parti à l’âge de 19 ans à Paris pour mes études. Auparavant, à partir de l’âge de 16 ans, j’ai fait tout un cheminement dans la foi à l’école de Mère Teresa avec les petits et les pauvres. Je n’avais pourtant pas de lien très solide avec l’Eglise, je n’arrivais pas à comprendre l’Eglise et à l’aimer. De temps en temps, j’allais à la messe et rarement je me confessais, mais jamais avec le cœur et sans vraiment comprendre le sens de ces sacrements.
    En arrivant en France, j’étais confronté à la jungle moderne d’une grande métropole comme Paris. Un temps d’épreuves et de remise en question… Au bout de deux ans à Paris, j’étais dans un profond désespoir au point que je pensais au suicide. Cette idée m’a fait si peur que j’ai compris que je devais réagir, partir de Paris, parce que j’étais en danger.
    Avec ma formation de travailleur social, je pensais partir dans un pays en voie de développement avec une association humanitaire. J’avais des pistes sérieuses pour l’Amérique du Sud et l’Inde, mais un ami qui revenait de Medjugorje m’a parlé de son expérience. J’étais assez interpellé, et quand j’ai compris qu’il y avait du travail humanitaire à faire, j’ai senti que j’étais vraiment attendu à Medjugorje. J’avais 21 ans, c’était en 1996. Cette perspective a commencé à éveiller en moi un espoir extraordinaire.
    J’ai passé 4 mois à Medjugorje, j’ai accueilli les messages de Marie avec beaucoup de joie, et j’ai cherché à les mettre en pratique. Après ce séjour, je n’étais plus le même, grâce à cette école de Marie. J’ai eu l’appel à tout consacrer à Marie et à me rendre entièrement disponible pour tout ce qu’elle voulait. Je suis parti avec une espérance extraordinaire pour ma vie, pour ma vocation et pour l’Eglise. C’est grâce à Marie que j’ai découvert le mystère de l’Eglise et un profond désir de servir l’Eglise.
    A cette époque, être prêtre me paraissait tellement grand, et moi trop petit, trop imparfait, indigne pour le devenir… Mais j’au eu la grâce de croire à cet appel de Dieu.
        
    C’est alors que vous êtes entré au séminaire ?
    Je suis d’abord entré à la Communauté des Béatitudes, parce que c’est là que j’ai trouvé des frères et sœurs qui vivaient les messages, alors que dans d’autres milieux de l’Eglise je rencontrais plutôt une certaine méfiance par rapport à Medjugorje. Je suis entré au séminaire en 1998.
    Lors des deux premières années, j’ai eu l’occasion d’accompagner des pèlerinages à Medjugorje. L’appel au sacerdoce s’est confirmé, mais pas l’appel à la vie de la Communauté. Je savais que je devais être prêtre à l’école de Marie, à l’école de Grignon de Montfort et pour évangéliser.
    Je suis rentré à l’île Maurice, mais je n’y ai pas trouvé un milieu porteur. Au bout de 6 mois, j’ai compris que je devais renoncer à mon pays. C’était la nuit totale, je ne savais pas à qui m’adresser.
    Je suis revenu en France dans la foi, et je me suis adressé à Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon, qui venait d’être ordonné 6 mois auparavant.
        
    Est-ce que votre évêque a connu Medjugorje ?
    Il a connu des groupes de prière inspirés par Medjugorje et, en tant que prêtre, il s’est rendu à Medjugorje. Il savait que Medjugorje avait une place importante dans mon cheminement, et il était toujours plein de bienveillance. Un an après, il m’a encouragé à accompagner un groupe de jeunes à Medjugorje ! Cette attitude de l’évêque était pour moi une source de joie extraordinaire : j’avais l’impression de retrouver mon premier appel. Je suis revenu profondément convaincu qu’il fallait continuer à organiser des cars, et mon évêque m’a donné le feu vert. Au cours de cette année, j’ai accompagné trois pèlerinages qui ont porté beaucoup de fruits. Puis j’étais ordonné diacre.
    A cette époque, en 2003, mon évêque a entendu des critiques graves à l’égard de Medjugorje, et je suis venu avec un autre séminariste à Medjugorje pour parler avec des gens ici afin de mieux comprendre d’où viennent ces critiques. J’ai demandé à mon évêque ce que je devais faire. Il trouvait qu’il n’avait pas tous les éléments pour discerner, mais il ne m’a pas interdit d’y aller. Au contraire, il m’a dit : "Montre-moi les fruits de Medjugorje !"
    Cela était la deuxième parole de mon évêque qui était une source d’espérance. Montrer les fruits pour notre diocèse : conversions, vocations, unité etc.
        
    Est-ce qu’un pèlerinage à Medjugorje suffit pour que les fruits soient durables ?
    C’est la question de l’accompagnement de l’après pèlerinage qui permettrait à toutes les grâces reçues de bien grandir : pour l’Eglise, dans l’Eglise, au service des paroisses, des groupes de prière, des jeunes etc. Ayant tout cela à cœur, lors d’un voyage à Londres avec les séminaristes, j’ai rencontré Robert Toone qui en 1990 avec le Père Slavko, a lancé le premier rassemblement des jeunes qui est devenu le Festival des jeunes à Medjugorje, et en Angleterre, c’est devenu le mouvement "Youth 2000". C’est un fruit direct de Medjugorje, aujourd’hui complètement intégré dans les églises locales, au service des églises locales. Je me suis dit que c’était quelque chose à promouvoir et à encourager en France.
    J’ai cherché comment aider à ce mouvement à se développer en France. A Paris, il y a des groupes de prières inspirés par Medjugorje, fondés par des amis très proches : le groupe "Abba", "Les pèlerins d’espérance", etc.… Je suis cela de très près…
        
    Avez-vous pu continuer à venir à Medjugorje après l’ordination sacerdotale ?
    Après l’ordination, c’était le temps pour découvrir la réalité de l’Eglise diocésaine, la paroisse, la pastorale des jeunes et des étudiants dans laquelle j’étais tout de suite immergé. Je suis vicaire dans une paroisse, je suis aumônier sur la faculté, je suis responsable du service des vocations, c’est déjà beaucoup pour un jeune prêtre…
    Un jeune prêtre doit adhérer à la réalité du terrain sur lequel il est envoyé : être au service des personnes et non au service des projets. Accueillir la personne, la prendre en compte pour mieux évangéliser, pour mieux les accompagner. C’est parfois très aride : dans une paroisse, tout le monde n’est pas nécessairement ouvert à tout ce qu’on propose.
    Ma priorité est la pastorale des étudiants avec l’objectif de les conduire à Marie pour suivre Jésus à son école.
    L’année dernière je suis venu pour la première fois comme prêtre, sans un projet pastoral très précis. Cette année c’est beaucoup plus construit : j’ai eu l’occasion d’emmener des personnes qui forment le noyau de l’aumônerie des étudiants.
        
    Quels sont concrètement les fruits que vous voyez chez les jeunes ?
    Ici, les jeunes font l’expérience de l’amour de Dieu, l’expérience de Jésus Christ vivant aujourd’hui, l’expérience du salut personnel. Chez certains, il y avait des blessures profondes qui formaient comme des impasses dans leur vie. L’expérience de la grâce ici, la présence de Marie pleine de grâce, l’expérience de la prière fait que les murs tombent. Ils "capitulent". Ils acceptent de se laisser conduire par Dieu et de suivre Jésus.
    Ici à Medjugorje, ils font aussi l’expérience de l’Eglise, et c’est quelque chose qui nous touche, nous, les prêtres. Ils découvrent que les sacrements de l’Eglise ne sont pas des options mais vraiment des lieux où Jésus se donne par l’Eglise. Ils retrouvent la pratique sacramentelle régulière et une pleine communion avec l’Eglise.
    De nombreux jeunes sortent d’un pèlerinage à Medjugorje avec un grand désir d’être formé, du point de vue du catéchisme de l’Eglise. Ils veulent comprendre, ils veulent approfondir leur foi, la foi de l’Eglise, l’enseignement de l’Eglise. J’en connais qui ont rejoint des écoles d’évangélisation.
        
    Comment Marie conduite elle vers l’Eglise ?
    Je suis profondément convaincu que Medjugorje est un don pour l’Eglise. Je l’ai vécu personnellement. Pour moi, le fruit de Medjugorje était de me mettre au service de l’Eglise.
    Aujourd’hui, je suis prêtre pour l’Eglise. Quand j’ai cherché à discerner ma vocation, j’ai écouté ce que me disent mon père spirituel et mon évêque. Je vois comment Marie m’a appris justement cette obéissance à l’Eglise. Je le vois chez des jeunes que j’ai accompagnés.
        
    Est-ce que c’est pareil chez tous les pèlerins ?
    Ce que j’ai vu et ce que je peux attester, c’est qu’il y a des gens qui vivent des choses belles ici, qui reçoivent des grâces, mais qui ne portent pas toujours des fruits dans l’Eglise à cause du manque d’accompagnement ou de la limite de l’accompagnement.
    J’ai vu dans Medjugorje ou après des pèlerinages des gens qui se servaient de ce lieu pour faire faire aux jeunes soit une expérience uniquement charismatique, soit les faire entrer dans une certaine vision apocalyptique de temps, en appuyant sur un tel ou tel message uniquement.
    J’ai vu à quel point il peut y avoir détournement des fruits de Medjugorje, et uniquement par des personnes qui ont ce rôle d’accompagnateur et qui n’ont pas nécessairement un sens ajusté de l’Eglise.
    Le désir que j’ai comme prêtre, c’est de voir des groupes bien accompagnés pendant et après le pèlerinage. Par des gens qui sont profondément dans l’Eglise, en communion avec l’Eglise, qui aident les personnes à faire ce pas. Dans des hauts-lieux spirituels comme celui-ci, on peut garder cette dimension spirituelle au détriment de l’incarnation dans l’Eglise. L’appartenance à l’Eglise est très incarnée, et cela nous coûte parfois très cher. Medjugorje est pour l’Eglise.
        
    Que pourraient faire des évêques pour favoriser les fruits de Medjugorje ?
    Simplement encourager l’initiative des laïcs et donner les moyens pour que, après le pèlerinage, ils puissent continuer à se rencontrer et à persévérer dans cette grâce propre.
        
    Avez-vous connu le Père Slavko ?
    Oui, en tant que séminariste. J’ai fait avec lui une retraite de jeune. Le Père Slavko est pour moi une belle figure sacerdotale, un modèle sacerdotal.
        
    Quel est rôle de Marie dans la vie du prêtre et de la paroisse ?
    Vital ! Ce qu’on nous proposait au séminaire sur le plan spirituel ne me suffisait pas. Ce qu’on nous propose comme prêtres ne me suffit pas. J’ai besoin d’avoir cet attachement personnel à Marie et de consacrer Marie chacune de mes journées et chacune des personnes que je dois recevoir. Marie va nous aider à trouver les "formules" pour la nouvelle évangélisation : de nouvelles méthodes, un nouveau langage, une nouvelle ardeur.
    Mon évêque me donne les moyens pour développer cela. Marie a choisi une paroisse ici, à Medjugorje. La réalité d’une paroisse, c’est la communauté des croyants. J’encourage les paroissiens à prendre conscience de l’appel qu’ils ont reçu.
        
    Est-ce que Medjugorje est également un modèle possible du renouveau paroissial ?
    J’en suis convaincu. Si je deviens curé un jour, je chercherai à prendre des éléments que j’ai vus ici pour ma paroisse : le rosaire quotidien, l’Eucharistie, le Chemin de Croix. Quelque chose est donné à Medjugorje pour le renouveau paroissial dans l’Eglise universelle. La consécration à Marie porte du fruit. Je suis un jeune prêtre qui a encore beaucoup à apprendre. Je suis dans une énorme joie et espérance pour l’Eglise et pour le monde, et cette joie et cette espérance est portée par Marie.


  • 1-JESUS NE SE MET PAS EN AVANT
        
    Il y a une chose qui est très étonnante, dans la vie de Jésus.
    Cette chose, ce qu'il a vécu une vie très simple et très pauvre.
    Il est né dans une mangeoire au milieu de la nuit, il est mort sur une croix au milieu du jour, il n'a jamais eu aucune responsabilité politique…
    Oui, la grande surprise de l'Incarnation c'est assurément que le Christ s'est fait petit. Petit jusqu'à s'identifier au plus souffrant, au plus meurtri, au plus rejeté des hommes.
    C'est d'ailleurs là, soit dit en passant, ce qui explique que de nombreux juifs de l'époque n'aient pas pu (ou pas voulu) reconnaître en lui le Messie attendu depuis des siècles.
    Jésus les a surpris par son humilité.
    L'Amour, en effet, est discret. Il ne s'impose pas, il ne chasse pas l'occupant par la force, il ne cherche pas à "briller" dans les hautes sphères de la société… et cela, bien entendu, ne va pas du tout dans le sens du monde dans lequel nous vivons.
    Or, il me semble que c'est là ce qui explique (en partie, du moins) que les évangiles ne nous rapportent pas de phrases du Christ du type : "Moi, Jésus, je suis Dieu. Je vous le dit clairement à tous : je suis de nature divine. Vous me devez respect et adoration. Agenouillez-vous devant moi. Faites silence et contemplez moi".
    Non, on imagine mal Jésus en train de dire cela aux gens qu'il a rencontrés au cours de sa vie publique (même si ces choses, en elles-mêmes, auraient été parfaitement vraies).
    Jésus est venu d'abord et avant tout pour servir et non pas pour être servi.
    Il ne s'est jamais mis en avant.
    On pourrait même dire qu'il a fait exactement l'inverse puisqu'il lui est fréquemment arrivé, après avoir opéré des guérisons miraculeuses, de demander aux gens qu'il avait guéri de ne pas dire aux autres qu'il était le Messie.
    C'est ce que l'on appelle le secret messianique.
    Non, vraiment il ne faut pas s'attendre à trouver dans les évangiles des passages où Jésus mette en avant sa supériorité.
        
    2-JESUS NOUS FAIT COMPRENDRE LES CHOSES PEU A PEU
        
    Le fait que Jésus ne dise pas de manière claire et nette "Je suis Dieu, adorez-moi" ne doit pas nous conduire à penser que sa divinité est une "invention de l'Eglise" ou, si vous préférez, une sorte de "métaphore" venant du Magistère destinée à nous faire comprendre qu'il est un personnage important de l'histoire du salut.
    En fait, sa divinité apparaît de manière implicite quand on lit les évangiles.
    On peut trouver au moins trois cas (je précise, au passage, que ces trois points ne sont que des exemples parmi d'autres. Ils me sont venus spontanément à l'esprit en réfléchissant à cette question, mais ils ne sont pas les seuls) :
        
    -Le premier concerne la conception même de Jésus.
    Marie, nous le savons, a donné naissance à son Fils sans qu'elle ait eu de relations physiques avec un homme.
    Or, ce prodige ne peut pas s'expliquer autrement que par le fait que Dieu Lui-même est à l'origine de la conception.
    Et Dieu étant à l'origine, l'enfant est obligatoirement de nature divine lui aussi.
    C'est là, semble-t-il, une question de logique.
    -Le second point concerne le baptême de Jésus.
    Après que le Christ ait été plongé dans le Jourdain par Jean Baptiste, en effet, une voix est descendue du ciel en disant : "Tu es mon fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré" (Luc 3, 22).
    Cette voix, bien sûr, c'est celle du Père. Le fait qu'elle se soit fait entendre atteste donc de manière très claire que Jésus est bien le Fils de Dieu.
    A noter, également, que cette même voix a retenti au moment de la Transfiguration ainsi que sur le chemin de Jérusalem.
    -Enfin, on pourrait noter un troisième point : l'épisode où Jésus est devant le Sanhédrin (qui est une sorte de "Conférence Episcopale" des rabbins de l'époque).
    A un moment donné, le Grand prêtre lui demande (voir Marc 14, 61) : "Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?
    Jésus répond alors sans ambages : "Je le suis, et vous verrez le Fils de l'homme siégeant à la droite du Tout-Puissant et venant avec les nuées du ciel".
    Là encore, cet épisode semble bien attester que Jésus est le Fils de Dieu, c'est-à-dire Dieu par nature.
        
    3-L'IMPORTANCE DE LA SAINTE TRADITION
        
    Comme nous le voyons, les choses ne sont pas simples en matière d'interprétation des Ecritures.
    Et nous aurions pu prendre aussi le cas de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie qui, bien que n'étant signalé nulle part dans les évangiles, est une vérité de foi.
    Cette difficulté d'interpréter les textes sacrés est sans aucun doute ce qui explique que la religion catholique attache une si grande importance à ce que l'on appelle la Sainte Tradition.
    Sur ce point, il peut être intéressant de lire, ou de relire, les articles 80, 81 et 82 du Catéchisme de l'Eglise Catholique concernant les rapports entre la Sainte Tradition et les Saintes Ecritures :
        
    -Article 80 : "Elles sont reliées et communiquent étroitement entre elles. Car toutes deux jaillissent d'une source divine identique, ne forment pour ainsi dire qu'un tout et tendent à une même fin". L'une et l'autre rendent présent et fécond dans l'Eglise le mystère du Christ qui a promis de demeurer avec les siens "pour toujours, jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20).
    -Article 81 : "La Sainte Ecriture est la parole de Dieu en tant que, sous l'inspiration de l'Esprit divin, elle est consignée par écrit". "Quand à la Sainte Tradition, elle porte la parole de Dieu, confiée par le Christ Seigneur et par l'Esprit Saint aux apôtres, et le transmet intégralement à leurs successeurs, pour que, illuminés par l'esprit de vérité, en la prêchant, ils la gardent, l'exposent et la répandent avec fidélité".
    -Article 82 : Il en résulte que l'Eglise à laquelle est confiée la transmission et l'interprétation de la Révélation, "ne tire pas de la seule Ecriture Sainte sa certitude sur tous les points de la révélation. C'est pourquoi l'une et l'autre doivent être reçues et vénérées avec égal sentiment d'amour et de respect".
        
    Voilà, je pense, ce que l'on pouvait dire sur la manière dont l'Eglise catholique parvient à avancer dans la compréhension de cet immense mystère qu'est la foi.